samedi 21 octobre 2017

Fessées à Fécamps

Fessées à Fécamps

Est-ce la hasard qui a fait que nous nous sommes retrouvés, mon mari et moi dans la même maison louée en Normandie que ce couple de Néerlandais ? Presque deux mois après je suis toujours incapable d’en être sûre, et pourtant, je suis aussi incapable de trouver une explication logique. Mais pour qu’on comprenne ma question, peut-être me faut-il commencer par le commencement. Et d’abord nous présenter, mon mari et moi.

Fabienne

Moi, c’est Fabienne, trente cinq ans, institutrice, mariée depuis six ans avec Jacques, juste âgé de deux ans de plus que moi. Physiquement je suis loin de correspondre aux canons des filles des magasines, toujours à la limite de l’anorexie. C’est loin d’être mon cas. Disons les choses sans me déprécier mais sans travestir la vérité, je suis ce que l’on appelle une femme ronde. Comme beaucoup de femme, je n’aime pas trop utiliser les chiffres pour me décrire, surtout pas ceux de mon poids ou de mes mensurations. Les quelques fois où je me suis laissée aller à des dialogues sur internet (en tout bien tout honneur, c’était avant d’être mariée!) quand des correspondants m’interrogeaient sur ces domaines, je les envoyer paître en leur demandant sans ambages s’ils étaient à la recherche de bétail à acheter sur pied ! Par contre je ne peux échapper aux chiffres des tailles, puisqu’il me faut bien parfois acheter des vêtements. Et là, c’est plutôt dans les 44-46 que dans les 38-40 qu’il me faut chercher. Et pour les dessous, il me faut viser le 95 C, ce qui n’est pas toujours facile à vivre, même si je sais que certaines de mes copines qui plongent dans les petites tailles en sont plutôt à m’envier. Il est vrai que si la mode représente toujours des filles filiformes, le regard des hommes sur mon décolleté, m’incite plutôt à croire que « dans la vraie vie » une poitrine généreuse comme on dit attire les yeux de ces messieurs comme une morceau de fromage attire une souris. Quand au popotin, il m’arrive de croire que si les hommes affirment souvent fondre pour un « beau petit cul », leurs mains ne dédaignent pas des formes plus amples. Et pour dire les choses sans détours, c’est mon cas. Disons les même crûment, j’ai un popotin épanoui. Bien entendu, comme je suppose l’immense majorité des femmes, je rêve parfois d’être autrement que je suis, mais j’avoue que mes tentatives de régime ou de mise au sport ont souvent tournées court. Après tout si mon homme m’a choisi comme je suis, c’est que cela ne devait pas le rebuter, et, même après bientôt dix ans de mariage, son assiduité au lit m’incite à penser que mes formes continuent à ne pas lui déplaire.

Jacques et moi.

Mon mari est un homme de taille moyenne, qui n’est pas plus un Apollon que je ne suis une mannequin, mais qui me rend heureuse et, pour en revenir à notre vie intime, ce qu’il me fait, dans ces moments, eh bien, comme le disait une chanson, de Barbara je crois, « j’trouvais (mais je pourrais écrire ces mots au présent) ça très bien » Il est vrai que, sans avoir été une oie blanche quand je l’ai rencontré, mes expériences en la matières étaient quand même assez limitées. Pour dire les choses comme dans les magasines « nous avons une vie sexuelle équilibrée et satisfaisante » Bien sûr, le rythme de nos parties de jambes en l’air est peut-être (sûrement même) plus calme que dans les premières années de notre mariage, mais disons qu’il se passe rarement plus de quatre jours sans que mon seigneur et maître m’invite à remplir mon « devoir conjugal » Je ne comprends d’ailleurs pas bien en quoi c’est un « devoir », mot qui semble indiquer une obligation plutôt qu’un plaisir ! Là aussi, dans la vraie vie, les choses (ou plutôt donc « la chose ») n’est pas à chaque fois un exercice d’érotisme échevelé. Mais il me semble que nous avons quand même échappé à la routine. Mon homme est donc plutôt gourmand en la matière, et comme, de mon côté, je ne suis pas du genre à prétexter souvent la migraine, je pourrais dire que tout va pour le mieux de ce point de vue. Mais qu’on me comprenne bien, nous ne sommes pas pour autant des accros du sexe. On ne trouvera pas chez nous la panoplie des « sex-toys » qui emplissent les boutiques spécialisées. Je n’attends pas de mon homme, pour reprendre les paroles de la même chanson de Barbara qu’il me fasse « des choses épatantes entre les deux repas » mais il a assez d’imagination, et je suis assez ouverte aux innovations, pour ne pas tomber dans l’habitude. Toutes cs précisions pour dire que, jusqu’à ce week-end en Normandie, nous n’avions jamais senti le besoin de chercher à « pimenter » plus qu’il ne le faut notre vie sensuelle en sortant de notre stricte intimité. Tout juste nous est-il arrivé peut-être, d’être un peu « expressifs » lors de câlins à l’hôtel, et, même si nous n’en n’avons pas parlé directement, il m’a semblé que le fait que nous puissions penser que des voisins de chambre aient pu nous entendre contribuait assez à accroître les ardeurs de mon homme. Peut-être cela paraîtra-t-il étonnant, mais ce n’est qu’après ce fameux week-end normand que j’ai analysé autrement une autre soirée, là aussi hors de notre domicile conjugal.

Un soir à l’hôtel

C’était, me semble-t-il, deux ou trois ans seulement après notre mariage. En partant en vacances dans le midi, nous avions fait étape dans un joli hôtel en Bourgogne. Je me souviens d’une chambre charmante, un peu désuète, avec le couvre -lit à fleurs et une grande glace sur le mur. Mon homme avait plaisanté en arrivant en disant que si elle avait été au plafond, la chambre aurait tout à fait ressemblé à celle d’un hôtel de passe. Le repas avait été fort agréable, arrosé, comme il se doit dans cette région, d’un vin qui m’ avait rendu gentiment pompette. Une fois dans la chambre, mon mari n’avait pas tardé à me faire comprendre qu’il n’envisageait pas de dormir tout de suite. Je serais bien entendu incapable de me souvenir des détails de ces moments câlins, mais je sais que je me suis retrouvée, comme souvent dans ces cas là, agenouillée sur le lit, la tête posée sur mes bras croisés, offrant ainsi mon postérieur au regard, mais aussi à la bouche et aux mains de mon homme. Mon derrière fut donc tendrement caressé, plus fermement pétrit, mais aussi couvert de bisous et de suçons. La langue de mon homme s’en vient aussi visiter la large vallée qui séparer mes fesses, et s’égara même jusqu’à titiller mon petit trou. Même si nous en avons parfois fait l’expérience, nous ne sommes pas des adeptes de la sodomie, mais cette caresse qu’on appelle parait-il « feuille de rose » me fait vite perdre la tête. J’ai donc du accentuer la cambrure de mes reins pour faciliter la chose, persuadée qu’après cet hors d’œuvre bien agréable, la séance dériverait – ce qui a été effectivement le cas – vers une levrette des familles, position que mon mari affectionne particulièrement, et qui, de mon côté, accentue vivement mon plaisir. Mais, avant d’en arriver là, c’est sa main qui était venue frapper mes fesses. Ce n’était pas la première fois qu’il en usait ainsi, et il ne m’avait jamais caché que voir mes fesses trembloter sous les assauts de sa main, et surtout rosir voir rougir lui plaisait énormément. Je n’avais donc aucune raison de chercher à le dissuader, d’autant que cette fessée – puisqu’il faut appeler les choses par leur nom – si elle me chauffait les fesses, était loin d’être insupportable. Et elle cessa avant de le devenir, même s’il me semble qu’elle fût pourtant plus cuisante que d’habitude. En même temps, je ne peux nier que le frottement du ventre de mon homme sur ce popotin chauffé à blanc – ou plutôt à rouge – quand il me prit en levrette augmenta encore mes sensations, et je sais que, dans ces moments, j’ai tendance à exprimer mon plaisir de manière un peu bruyante. C’est à cela que je fit allusion quand, alors que nous reprenions notre souffle, ma tête tendrement posée sur l’épaule de mon mari, je soufflais, un peu inquiète :
« Tu … tu ne penses pas que ...qu’on ait pu nous entendre ? »
Loin de chercher à me rassurer, mon homme s’est au contraire mit à rire en lançant :
« Eh bien … peut-être, en effet, les murs me semblent bien minces. Et alors ? Si cela a donné des idées à nos voisins, tant mieux pour eux ! »
Et, riant de plus belle, il avait ajouté :
« Ou tant pis pour elles ! Si elles n’ont pas été sages ... »
Peut-être ne m’en suis-je pas vraiment rendu compte à cet instant, mais je suis aujourd’hui persuadée que l’idée que nos voisins aient pu entendre non seulement l’expression de mon plaisir mais surtout les bruits de ma fessée le ravissait et n’avait pas été sans rien sur l’ardeur qu’il avait mise à me prendre. La conversation en était restée là, mais je me souviens que le lendemain matin, en entrant dans la salle du petit-déjeuner, je me suis senti rougir (des joues cette fois) en me demandant si l’un des trois couples qui mangeaient dans la petite salle avait pu entendre … Mais je ne partageais pas cette crainte avec mon mari, et ce fut la seule fois où j’ai pu craindre que quiconque puisse savoir que cette jeune femme rondelette connaissait des séances de « pan-pan cucu » La seule fois … jusqu’à cet autre week-end, en Normandie cette fois.

Nos voisins

Ingrid et Paul


C’était donc lors du dernier week-end de la Toussaint. Par l’intermédiaire d’un site Internet, nous avions loué un appartement à Fécamps, dans une maison typique de la région et qui contenait deux logements strictement identiques, une chambre et une pièce à vivre avec un salon devant une cheminée et une cuisine ouverte, séparés par un large couloir. En arrivant, nous avions croisé les occupants de l’autre logement, un couple plus âgé que nous, dont l’accent nous avait fait comprendre qu’ils étaient Néerlandais. Et, le soir alors que nous dînions, notre voisin vint frapper à notre porte. Il avait la main recouverte d’un mouchoir en papier et nous demanda, dans un français très correct :
« Je vous prie de m’excuser de vous déranger, auriez vous, s’il vous plaît, un sparadrap à me prêter ? Je me suis un peu coupé en préparant du bois pour le feu. »
Bien entendu, nous avons accédé à sa demande, et comme je m’inquiétais de l’état de sa main il me rassura en souriant :
« Ce sera sans gravité pour ma main. C’est plutôt Ingrid qui doit s’inquiéter, c’est elle qui a oublié la trousse de pharmacie ! »
C’est ainsi que nous avons appris que sa compagne s’appelait Ingrid. Autant son mari était costaud, presque lourd, et sanguin, autant elle était longue et fine, d’allure sportive, avec une peau très claire, comme ses yeux, et des cheveux gris coupés très courts.
Le lendemain, très poliment, elle me remercia et, comme je lui demandais des nouvelles de son mari elle souri en disant :
« Ho, vous savez, ce n’était qu’un bobo comme on dit en français je pense. Mais vous savez comme les hommes sont douillets pour ce genre de choses. Heureusement que nous, les femmes, sommes moins délicates ! »
Sa remarque nous avait fait rire de bon cœur, et Ingrid, après m’avoir indiqué qu’ils partaient visiter la région m’avait proposé de prendre l’apéritif dans leur appartement le soir. Bien que nous avions projeté un week-end en amoureux, il m’était apparu difficile de refuser, et le soir nous avons donc traversé le couloir pour rejoindre nos voisins.

Une soirée entre voisins

Paul vint nous ouvrir, et nous demanda d’excuser Ingrid qui était encore entrain de se préparer. Quand elle nous rejoint, je me félicitais de m’être changée et d’avoir troqué mon pantalon et mon pull pour la seule robe que j’avais emmenée, une petite robe noire, sagement décolletée. En effet, elle aussi s’était visiblement habillée pour la circonstance. Elle apparue vêtue d’une longue robe écrue qui lui descendait presque jusqu’aux chevilles, mais largement fendue sur le côté, et ses épaules étaient recouverte d’un châle coloré. Elle s’assit sur le canapé, en ramenant une jambe sous elle, découvrant ainsi assez largement une cuisse musculeuse et m’invita d’un geste à prendre place à côté d’elle. En le faisant, je tirais machinalement sur ma jupe, consciente qu’en m’installant ainsi elle remontait aussi. Je cru voir furtivement un sourire un peu narquois sur le visage de Paul qui s’installait sur un fauteuil de l’autre côté de la table basse tandis que mon mari prenait le fauteuil voisin. L’idée qu’ainsi placé il ne pouvait pas ne pas voir le haut de la jambe de notre hôte me traversa l’esprit.
Paul nous servit à boire, et quand il apporta un plat de petits sandwichs, je compris qu’ils comptaient que nous dînions avec eux. Très vite, la glace – si glace il y avait – se cassa, et nous comparâmes nos découvertes dans la région. Ingrid partageait ma passion pour les vieilles pierres et je lui conseillait une abbayes à visiter, tandis que mon mari et le sien semblaient plus intéressés par les adresses de restaurants dans la région. La conversation était agréable, et sautait allégrement d’un sujet à l’autre quand, alors que Paul s’escrimait à ouvrir une nouvelle bouteille, Jacques lui demanda des nouvelles de sa main où il portait encore un sparadrap.
« Ho, ce ne sera rien, ma main est presque réparée, on peut dire que « l’incident est clôt » autant pour moi que pour Ingrid, n’est-ce pas ma chérie ? »
Je me tournais vers elle qui se contentait d’acquiescer par un sourire un peu contraint et lui demandais :
« Vous vous étiez blessée aussi ? Je ne savais pas »
Ma question n’avait rien de drôle, pourtant Paul éclata d’un rire sonore en disant :
« Non, non ! En tous cas pas à la main ! »
Et comme mon mari et moi avons du avoir l’air de ne pas comprendre à quoi il faisait allusion, ce qui était le cas, il ajoutât, toujours en riant :
« Mais les conséquences de son coupable oubli seront aussi bientôt disparues ! »

« Une petite fessée et le problème est réglé


Ingrid fronça les sourcils en murmurant quelques mots en néerlandais, que nous n’avons bien sûr pas compris. Paul lui répondit dans la même langue en haussant les épaules, puis, s’adressant à nous cette fois :
« Excusez mon épouse, chers amis, elle craint toujours le jugement des autres sur nos habitudes pour régler ce genre de petits différents entre nous, mais je suis sûr que vous n’êtes pas du genre à vous offusquer, n’est-ce pas ? »
Une fois encore, sincèrement, ni mon mari ni moi n’avons compris à quoi il faisait allusion, et nous n’avons pas jugé utile de lui demander d’être plus explicite. C’est donc de lui-même, et visiblement au grand dam de son épouse qui, une nouvelle fois l’interpella en néerlandais que notre hôte précisa, comme s’il s’agissait d’une chose tout à fait bénigne :
« Je pense que rien n’est pire, dans un couple, que les disputes interminables pour des motifs souvent futiles, voyez-vous. Alors, chez nous, pas de querelles et de mots qui blessent, une bonne petite fessée, et le problème est réglé ! »
La peau blanche presque diaphane du visage d’Ingrid s’était visiblement empourprée. Nous n’avons pas compris ce qu’elle disait à son mari, mais, maintenant, nous pouvons tout à fait comprendre qu’elle s’offusquait qu’il mette ainsi leur intimité en lumière. Pourtant il ne se démonta pas et rétorqua, mais cette fois en français :
« Allons, ma chérie, ne t’inquiète pas, ce n’est pas un si grand secret, quand même. »
Puis se tournant vers Jacques il ajouta sans ambages :
« J’espère que ma franchise ne vous mets pas mal à l’aise, cher ami ? »
Jacques resta un moment bouche bée, et je le comprends. Puis il bredouilla :
« Heu … enfin ...je ne me permettrait pas….je suppose que chacun fait comme il lui convient ... »
Cette fois c’est Ingrid qui prit la parole. Elle semblait avoir retrouvé son calme et en tout cas avoir renoncé à dissuader son mari de poursuivre sur ce terrain :
« Paul, je pense que tu mets notre ami mal à l’aise. Et du reste, s’il fallait demander l’avis à quelqu’un sur ce sujet, il me semble que se serait plutôt à Fabienne, non ? »
C’est peu de dire que cette remarque me mit aussi mal à l’aise que Jacques pouvait l’avoir été auparavant. Je tentais de m’en sortir en esquivant par un geste un peu gauche cherchant à exprimer mon refus de m’engager. Mais Paul n’était décidément pas disposé à en rester là.
« Mais bien sûr, tu as tout à fait raison, ma chérie. Dans ce genre de chose, c’est bien l’avis de madame qui compte. Qu’en pensez-vous, ma chère Fabienne ? »
Je devais être aussi rouge qu’Ingrid. Bien sûr, nos hôtes ne pouvaient pas savoir qu’il m’était arrivé, certes dans des conditions différentes de celles dont nous parlions, d’avoir les fesses chauffées par la main de mon mari. Mais que répondre à une telle question ? M’offusquer aurait été un jugement de valeur sur la vie privée de ceux qui nous invitaient, et en plus quelque peu « faux-cul » si j’ose m’exprimer ainsi. A l’inverse, approuver la manière par laquelle Paul réglait ce qu’il appelait des « différents » m’apparaissait comme encore plus audacieux. Et il était exclu à mes yeux de me lancer dans une grande explication pour différencier les fessées sensuelles de mon homme et les punitives de notre hôte. Comme c’est souvent mon attitude, et j’ai eu parfois à en pâtir, je tentais de m’en sortir par une boutade, sans me rendre compte qu’elle allait m’enfoncer encore plus :
« Ho … je me garderais bien de donner mon avis là-dessus. Je ne voudrais pas risquer d’être insolente. »
Bien sûr, Paul ne pouvait pas ne pas saisir la perche que je lui tendais aussi complaisamment. Il partit d’un grand rire en s’exclamant :
« Ah ! Ah ! Vous avez raison, Fabienne ! Vous ne voudriez pas qu’il y ait une autre fessée ce soir ! »
Je prit le parti de rire moi aussi, comme si ces échanges n’étaient que d’aimables plaisanteries. Et je ne sais pas, encore aujourd’hui, si c’est dans le souci de ma venir en aide ou au contraire avec déjà une idée « derrière la tête » qu’Ingrid ajouta, à mon intention :
« Ne vous inquiétez pas, Fabienne, Paul parle beaucoup mais rassurez-vous, il réserve ce genre de traitement à sa légitime épouse, je suis bien – ou mal – placée pour le savoir ! »
Et son mari d’enchaîner :
« Mais bien sûr, je ne me serais pas permis d’imaginer être en quoi que se soit acteur ! Je laisse chaque mari agir comme il l’entend, mon cher Jacques »
Visiblement, celui-ci ne savait plus où se mettre. Heureusement, une nouvelle fois, Ingrid vint à son secours en décrétant :
« Je pense que nous pourrions laisser ce sujet, Paul. Nos amis ne sont pas venus ce soir pour avoir de ta part des conseils, me semble-t-il »
Peut-être Paul comprit-il alors qu’il était allé trop loin, en tout cas il acquiesça en disant :
« En effet, je vous prie de m’excuser, chers amis. Parlons plutôt des merveilles de cette belle région, et surtout, trinquons à l’amitié ! »
Et de fait, nous avons heurté nos verres, et la conversation a reprit un tour plus conforme aux circonstances. Comme nos nouveaux amis avaient en fait préparé plus qu’un apéritif, mon mari et moi avons spontanément tenu à leur venir en aide pour amener les plateaux préparés par Ingrid à la cuisine, puis pour débarrasser la table basse.  Au hasard de nos allées et venues,je me suis retrouvée un moment seule avec Ingrid dans la cuisine, entrain de rincer les verres pour permettre à Paul de nous faire découvrir un Calvados qu’il avait trouvé dans une ferme de la région. Ingrid en a profité pour me glisser :

« Il n’y a pas que chez moi »

« Ne prenez pas mal les taquineries de mon mari, il est insupportable parfois ... »
Bien entendu, je la rassurais en lui affirmant que mon mari et moi n’étions en rien choqué par ses « plaisanteries », c’est le mot que j’employais spontanément. Il fit réagir Ingrid qui répondit, mi gigue mi raisin :
« Oui, bien sûr, il plaisante ...il joue à me mettre à l’épreuve, quitte à vous y mettre aussi. Mais ce ne sont pas que des plaisanteries, mes fesses peuvent encore en attester ! »
Ainsi, elle confirmait sans ambages que les fessées auxquelles avait fait allusion son mari étaient bien réelles. Est-ce l’alcool dont j’avais peut-être un peu abusé depuis le début de la soirée, ou plus simplement la spontanéité des propos d’Ingrid qui m’amena à réagir tout aussi spontanément :
« Ho ! Même le lendemain ? »
Ce qui fit franchement rire Ingrid qui me confirma :
« Eh oui … il n’y va pas de main morte, comme on dit dans votre lange je pense. Et chaque fois que je m’assois, je suis bien contrainte de me rappeler ce qui c’est passé hier soir ! »
Et, sans que j’ai répondu quoi que ce soit à cet aveu elle ajouté, d’une vois un peu plus rauque :
« Mais vous savez comment sont les hommes, n’est-ce pas Fabienne ? Il suffit qu’il me dise qu’il les trouve plus belles quand elles sont rouges pour se faire pardonner ! »
Cette fois, c’est moi qui me mit à rire en confirmant :
« Ha, je vous comprends ! Mais pourquoi donc les hommes aiment-ils tant voir nos derrières ainsi colorés ? »
Sans consciemment me rendre compte que je sous entendais ainsi que mon mari partageais les goût du sien. Bien sûr cela ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde, et elle rebondit tout de suite :
« Ah ! Ça me rassure de savoir qu’il n’y a pas que chez moi ... »
J’évitais de répondre en tournant le dos pour amener un plateau de verres dans le salon, les jambes un peu flageolantes, consciente que j’en avais dit plus que je ne le voulais.

Questions de vocabulaire


Heureusement, nos hommes n’avaient pas entendu notre conversation. Pourtant, Ingrid, qui était revenue dans le salon en même temps que moi, et moi, nous comprîmes tout de suite qu’ils continuaient à discuter du même sujet que nous. En effet, un peu pédagogue, Paul était entrain d’expliquer :
« Eh oui, voyez-vous, notre langue n’est pas très originale, nous utilisons le même mot que nos amis anglais, qui sont parait-il les maîtres en la matière. Nous disons nous aussi « spanking »
Bien que n’étant pas vraiment polyglotte, j’avais bien sûr compris le mot, et visiblement Ingrid aussi. Elle s’écria assez vivement :
« Nog ? »
Son mari leva les sourcils, lui répondit par une phrase que nous ne comprîmes pas plus que le mot d’Ingrid, puis nous expliqua :
« Ma femme s’étonne que nous parlions encore de ce qu’il est arrivé à son derrière hier soir... mais après tout, si elle n’avait pas été aussi distraite, je n’aurais pas eu à en parler ! »
Ingrid se contenta de lever les épaules, et mon mari et moi nous ne fîmes aucun commentaire, ne voulant pas mettre notre hôtesse mal à l’aise. Mais, visiblement, la situation amusait beaucoup son mari qui insista, un peu lourdement :
« Et en plus, j’expliquais juste à notre ami une question de vocabulaire néerlandais. Comme on le dit, je pense, en français « il n’y a pas de quoi en fouetter un chat ! » C’est bien l’expression, n’est ce pas ? »
Ce retour aux questions lexicales nous permettait de revenir sur un terrain moins miné, et je m’empressais d’y suivre Paul en confirmant, tout en cherchant à rester dans le domaine de la légèreté plus que dans celui de l’enseignement :
« Tout à fait, Paul, vous connaissez bien nôtre langue. On utilise cette expression pour signifier qu’une question n’a pas beaucoup d’importance . Mais je n’ai jamais compris pourquoi on aurait dû fouetter ces pauvres chat !»
Paul était visiblement fier de mon appréciation et son rire confirma qu’il avait bien compris ma plaisanterie. Il se réjouit :
« Merci, Fabienne. En effet, j’ai vécu longtemps en France, et j’aime beaucoup ces expressions … comment dites vous ...imagées ? En tout cas, tu vois, Ingrid, que j’avais raison ...Fabienne nous le dit, une petite fessée, ça n’a pas beaucoup d’importance ! »
Sans me rendre compte qu’il jouait une fois encore la provocation, je réagis au quart de tour en m’exclamant :
« Mais je n’ai pas dit ça ! »
Un large sourire illumina le visage de Paul, et je compris immédiatement que j’étais entrée involontairement dans son jeu quand il poursuivit benoîtement:
« Ha ? Vous pensez donc qu’une fessée dans un ménage est une question si grave ? Et qu’un mari qui pratique de la sorte est une sorte de monstre ? »
J’aurais bien dû comprendre, qu’une fois encore, Paul jouait les provocateurs. Mais, une fois encore, mon tempérament que mon mari qualifie de « vif argent » (et qui a été à l’origine d’un bon nombre de passages sur ses genoux quand il m’arrive de lui répondre ainsi du tac au tac sans toujours mesurer la portée de mes paroles) prit le dessus et je tentais laborieusement de m’expliquer :
« Mais non ! Je ne dit pas cela ! Après tout, chacun fait comme il veut … enfin je veux dire ...ça dépend…. »
Je me rendais parfaitement compte que je m’enfonçais de plus en plus, et Paul aussi, et il en profita, tandis que mon homme restait silencieux et ne faisais rien pour me venir en aide :
« Oui, oui ..je comprends...ça dépend ...mais ça dépend de quoi, à votre avis, Fabienne ? »
Cette fois, j’étais bien décidé à tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de répondre, et je restais donc muette, me contentant de hausser les épaules en signe d’ignorance. Mais notre ami ne comptait pas en rester là et il insista :
« Bien sûr, on ne fouette pas un chat, et encore moins une chatte, si vous me permettez ce mot … qui je pense a aussi plusieurs sens en français, sans raison valable. Mais, à votre avis, Fabienne, ce serait quoi, une raison valable, pour vous ? »
Mon silence ne le décourageait pas. Il revint donc à la charge, malgré les quelques mots en néerlandais que lui avait glissé Ingrid :
« Vous pensez que l’oubli de la trousse de secours n’était pas une « raison valable » ? Peut-être après tout… Mais je suis sûr que vous conviendrez qu’une épouse qui ordonne à son mari de se taire devant des invités, même s’ils ne comprennent pas la langue, ça, c’est une raison valable, non ? »
Ingrid venait donc de lui dire d’arrêter son petit jeu. Quand elle entendit les propos de son mari, elle réagit seulement en soupirant, mais cette fois en français :
« Ho .. Paul ..tu exagères ...tu vois bien que tu ennui nos amis ... »
Mais Paul lui répliqua aussitôt :
« Je pense que c’est plutôt toi qui va être ennuyée tu sais …. »
Cette fois, le ton n’était plus moqueur, et le geste de Paul, la main ouverte, était sans ambiguïté.

Basculements

« Quand le vin est tiré ... »

Sans que je puisse vraiment préciser à partir de quel moment, mais de manière évidente tout de même, le ton et donc l’ambiance avait changé. Nous étions passés de celui de la plaisanterie un peu légère à autre chose. Si Paul gardait le premier quand il s’adressait à moi, et même si une partie de leurs échanges nous échappait puisqu’ils parlaient dans leur langue maternelle, ceux entre lui et son épouse nous semblaient bine être d’une autre nature. Et la main ouverte de Paul, assortie de sa remarque prononcée, elle, en français, apparaissait bien comme une menace. Ingrid semblait en être elle aussi consciente. Elle s’était imperceptiblement raidie, et je remarquais qu’elle tripotait nerveusement la ceinture de sa longue robe. Elle tenta bien de balbutier, en mélangeant le français et le néerlandais, signe de son trouble :
« Mais … Paul ...Je wielt niet ...tu ne penses pas ... »
Mais son mari l’arrêta d’un geste de la main et lâcha :
« Ha … ma chérie ...il y a une autre expression en français tu sais ...qui dit « quand le vin est tiré, il faut le boire » C’est bien cela,n’est-ce-pas mon cher Jacques ? »
La question ne portait bien entendu que sur le sens de l’expression, et mon mari se vit contraint de répondre affirmativement :
« Heu … oui, en effet, c’est ce que l’on dit ... »
Paul sourit une nouvelle fois en disant :
« Tu vois … je ne lui fait pas dire ... »

Le mot tabou

Et, mais se tournant cette fois vers moi, les yeux un peu plissés, il me demanda tranquillement :
« Dites-moi, ma chère Fabienne, s’il vous arrivait d’être aussi ...insolente comme vous le disiez tout à l’heure à l’égard de votre mari en présence d’invités ...que se passerait-il ? »
La question, dans ce contexte, était bien sûr déroutante. La sagesse aurait probablement été, pour moi, de trouver une pirouette pour répondre, ou plutôt pour ne pas répondre. Mais j’étais tellement embarrassée par la question que je ne sus que bredouiller :
« Heu ..enfin ..je ne sais pas ...je n’ai jamais ... »
Loin de me venir en aide, Jacques m’enfonça encore plus dans la gêne en murmurant, sans que l’on sache vraiment à qui il s’adressait :
« Hum … ça, ce n’est pas sûr ... »
La remarque me stupéfia, mais elle ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd, et Paul enchaîna :
« Vous voyez, Fabienne … »
Ses yeux clairs étaient maintenant rivés aux miens quand il poursuivit :
« Comment réagirait votre mari dans ce cas là Fabienne ? »
Une fois encore, je me suis sentie prise au piège. Paul attendait ma réponse, sans baisser les yeux. Quand je tournais les miens vers mon mari, il se contenta de me regarder, les sourcils levés, sans rien dire pour m’aider. Je regardais alors Ingrid qui continuait à tripoter la ceinture de sa robe, cette fois avec les yeux baissés, dans une attitude de petite fille qui a fait une bêtise. Elle murmura seulement, très bas, et en me tutoyant pour la première fois, sans que je puisse déterminer si c’était volontaire ou le signe de son embarras :
« Ho … tu peux répondre, tu sais ... »
Il n’y avait ainsi pas de porte de sortie, pas d’alternative, il me fallait répondre à la drôle de question de notre ami néerlandais. Peut-être à cause de l’attitude d’Ingrid, je m’entendis dire, d’une voix étranglée, et je dirais presque sans avoir vraiment « décidé » de ma réponse :
« Je ...il ...il ferait ... »
Je m’embrouillais, je bafouillai, puis je lâchait, comme on se jette à l’eau :
« Je pense que ...qu’il ...qu’il ferait comme vous, monsieur »
Depuis notre rencontre, j’avais toujours appelé Paul par non prénom, comme il faisait à mon égard. Pourtant le mot de « monsieur » m’était venu aux lèvres. Et je suis sûre que Paul l’a bien remarqué puisqu’il a poussé encore son avantage :
« Il ferait quoi, Fabienne ? »
Je ne levais pas les yeux, j’étais vaincue, et je soufflait :
« ...la fessée, monsieur »
Le mot était sorti. Le mot tabou. Le mot qui planait cependant au-dessus de nous depuis le début de notre discussion. Je n’étais pas la première à le prononcer, Paul s’était visiblement amusé à le dire à plusieurs reprises, et même en deux langues ! Mais, là, c’était bien moi qui l’avait prononcé. A voix basse, certes, mais audible par tous. Et qui plus est, je venais tout simplement d’indiquer qu’il arrivait à mon mari de me la donner. La réflexion d’Ingrid se réjouissant « qu’il n’y ait pas que chez elle » m’avait bien fait comprendre … qu’elle avait compris. Mais, si je ne l’avais pas démentie, je n’avais pas non plus confirmé la chose. Et voilà que je venais de le faire. Je venais de révéler à des gens que je ne connaissais pas la veille ce que je n’avais jamais dit à personne. Ni dans ma famille, ni à mes plus proches amies. Et je suis persuadée que Jacques n’avait, d son côté, jamais dit à personne qu’il lui arrivait de déculotter sa femme pour lui tanner la peau des fesses. Je ne peux même pas dire que j’y avais été contrainte. Personne ne m’avait rien imposé. Et pourtant, je ne peux le nier, je venais bel et bien de dire très clairement que, quand il m’arrivait d’être insolente, je recevais la fessée de mon mari.

En pays de connaissance

Un long moment de silence suivit ce qui était bien un aveu. Ingrid était restée dans la même position, debout, tête un peu baissée. Mon mari n’avait pas bronché, si ce n’est qu’en me lançant un bref coup d’œil bienveillant. C’est donc Paul qui réagit le premier :
« Ben voilà ! Tu vois, ma chérie, que nous sommes en pays de connaissance ... »
Ce n’était pas une question, et Ingrid n’eut donc pas à y répondre. Mais il me semble qu’elle était subitement devenue vraiment plus pâle. Son mari était resté assis sur un fauteuil, il s’avança un peu et, tranquillement, j’oserais presque dire tendrement, il s’adressa à sa femme, tout en tapotant sur sa propre cuisse. D’une voix maintenant vraiment blanche, Ingrid tenta une phrase en néerlandais, mais son mari interrompit :
« Allons … tu sais bien que c’est nécessaire ...ne rends pas les choses plus difficile pour tout le monde... »
Les choses étaient claires maintenant, il ne pouvait plus y avoir de doutes. Paul avait bel et bien l’intention de flanquer la fessée à sa femme séance tenante ! Et mon aveu était, même indirectement, l’élément déclencheur de sa décision. Il indiquait sans barguigner que, puisqu’il était acté que mon mari et moi pratiquions ainsi, rien ne s’opposait à ce qu’il agise en notre présence. Une nouvelle fois, j’échangeais un bref coup d’œil avec Jacques, qui me répondit en levant les sourcils en signe d’impuissance, comme s’il voulait me dire « que veux tu que j’y fasse ? » ou, pire, « tu ne peux t’en prendre qu’à toi ... » Il ne manifestait en tout cas nullement l’intention, ni d’intervenir, ni même de partir. Et, je dois bien me l’avouer, je n’ai pas non plus eu une seule seconde l’idée qu’après tout, rien ne nous imposait d’assister à ce que nous avions bien compris qui allait se passer. Nous aurions pourtant très bien pu nous esquiver, avec un vague « bon ...et bien nous allons vous laisser » Mais, encore une fois, ni mon mari ni moi n’en avons pris l’initiative. Nous restions là, tous les deux, sans nous rendre vraiment compte, sur le moment, que notre présence valait, finalement, acceptation, voire approbation. Et les derniers mots de Paul, « pour tout le monde » montrait bien que notre présence faisait partie intégrante de l’épreuve qu’allait subir son épouse.

Devant nos yeux

« Je dois … ? »

La résistance de celle-ci ne fut d’ailleurs qu’une sorte de baroud d’honneur. D’une certaine manière, je pense qu’elle avait compris depuis déjà un moment qu’elle n’échapperait pas à ce que son mari avait en tête. Du reste, quand elle m’avait dit que « je pouvais répondre », et sachant qu’elle savait déjà ce qu’il en retournait – si j’ose dire – elle ne pouvait ignorer qu’elle m’autorisait, en quelque sorte, à donner le feu vert à son mari. Elle soupira juste :
« Nou ...sinds het ... »
Et elle se rapprocha de son mari. Avant de s’installer comme celui-ci lui indiquait clairement d’un geste, elle demanda, toujours en néerlandais :
« Hef mijn rok ? »
Bien sûr, ni Jacques ni moi n’avions compris ce que nous avions cependant bien entendu comme une question, mais ce que fit Ingrid après le bref
« Ja natuurlijk »
de son mari, ce qu’elle avait demandé devint évident. Puisqu’elle entreprit méthodiquement de relever sa longue jupe, qu’elle ramena au dessus de sa taille. Comme nous l’avions aperçu par la fente sur le côté de celle-ci, elle ne portait pas de bas. Ses jambes, longues et musculeuses, étaient nues. Elle retira aussi ses sandales, et resta quelques secondes ainsi, nue jusqu’à la taille à l’exception d’une culotte crème, qui moulait un derrière visiblement rond. Paul n’eut même pas besoin de réitérer son geste pour qu’elle se penche et s’allonge au travers des cuisses de son homme, en appuyant ses mains au sol. Paul arrangea la rober retroussée en la relevant un peu plus sur les reins de sa femme, puis, posément, il fit glisser la culotte sur les fesses, et la descendit jusqu’aux genoux. Comme nous l’avions déjà deviné à la vue de sa culotte, le cul d’Ingrid était une sphère presque parfaite. Une sorte de ballon, visiblement ferme et musclé. Avec une raie fessière réduite à une sorte de coups de couteau dans une pomme. Très différent, je m’en fis mentalement la remarque, et je suis bien sûre que mon mari a eut la même idée, de mon popotin confortable. Ingrid ne correspondait certainement pas au stéréotype de la « grosse batave » Bien au contraire, ses cuisses étaient plutôt fuselées, et je m’étonnais presque que des jambes aussi minces puissent être surmontées d’un derrière aussi joli. Par contre, sa peau avait bien cette blancheur presque diaphane des femmes – et des hommes – des Pays – Bas. On distinguait même, sur le blanc laiteux des fesses, une myriade de grains de beauté. Je savais, puisqu’elle me l’avait dit, qu’elle avait déjà reçu une fessée la veille au soir, et que ses fesses s’en ressentaient encore. Pourtant, elles étaient redevenues parfaitement blanches.

Comme un métronome

Paul passa la main ouverte sur les rondeurs offertes, un peu comme s’il voulait les épousseter. Puis, sans transition, il la leva et l’abattit sur le cul de sa femme. Sa grande paluche semblait couvrir presque entièrement celui-ci. Le bruit de la claque, qui résonna dans la pièce, était suffisant pour que l’on comprenne ce qu’Ingrid avait voulu dire quand elle m’avait confié qu’il « n’y allait pas de main morte » Sa main se levait et s’abaissait, régulière comme un métronome. Il fessait régulièrement, tranquillement, méthodiquement. Je remarquais aussi que les claques atteignaient à chaque fois les deux fesses en même temps, alors que, quand Jacques me donne la fessée, chaque fesse est frappée à son tour. Comme la peau des nordiques vire vite au rouge brique quand ils s’exposent au soleil, celle du derrière d’Ingrid rougit dés les premières claques. Après une dizaine de gifles, son cul était déjà écarlate. Malgré la vigueur évidente des coups qui s’abattaient sur son postérieur, Ingrid restait curieusement immobile, presque hiératique. Seuls ses orteils se crispaient au rythme des claques. Elle restait aussi silencieuse, ne lâchant, à chaque nouvel assaut, qu’une sorte de « han » étouffé et guttural, bien loin de mes cris de souris, quand ce ne sont pas mes hurlement de cochon qu’on égorge ! Ingrid ne laissa échapper un vrai cri, bref et aigu, que quand, deux ou trois fois, la main de son mari frappa non le derrière mais le haut des cuisses. Et je sais, par expérience, qu’en effet, la peau y est beaucoup plus sensible.
Je suis bien entendu tout à fait incapable de dire combien de claques reçu Ingrid, ni si la fessée qu’elle subit fut plus ou moins longue que celles que je recevais régulièrement. Il me semble cependant qu’en effet, Paul frappait, sinon plus longtemps en tout cas plus fort que Jacques. Bien qu’Ingrid n’exprimait pas sa souffrance, je ne doutais pas un instant que cette fessée soit douloureuse pour elle. Qu’elle l’aurait été de toutes manières, et qu’elle devait l’être encore plus sur un derrière qui, elle me l’avait dit, se ressentait encore de la fessée de la veille. D’une certaine manière, je ressentais, presque physiquement, la violence de cette fessée, la première à laquelle j’assistais sans en être la victime. Pourtant, pour être parfaitement honnête, si j’étais en pleine empathie avec elle, je ne la plaignait pas vraiment. Ou plus exactement, je ne me révoltais pas de la voir traiter ainsi. Je ne ressentais ni colère ni dégoût à l’encontre de Paul.Et même, je n’aspirais pas vraiment à ce que la fessée cesse. Je l’avoue, bien que la situation soit, pour le moins, extraordinaire, elle me semblait étrangement normale. Dés lors que la fessée avait commencée, il me semblait qu’elle était en quelque sorte dans l’ordre des choses.
Quand la main implacable cessa ses aller et retour, Ingrid resta encore immobile, allongée sur les genoux de son homme, qui se frottait les mains l’une contre l’autre, comme si elles avaient elles aussi souffert. Visiblement, elle reprenait son souffle, et le rythme normal de sa respiration. Puis, lentement, elle se leva, en passant ses paumes ouvertes sur son derrière endolori. Inconsciemment peut-être, elle piétinait d’un pied sur l’autre. Et quand elle se retourna, nous avons pu voir que des larmes avaient coulé sur son visage. Ainsi, si elle était parvenue à réprimer ses cris et à rester étrangement stoïque, Ingrid n’avait cependant pas pu retenir ses larmes, qui montraient combien la fessée avait été sévère et douloureuse. En même temps, avant qu’elle ne fasse retomber sa longue robe, nous avions pu aussi entrevoir furtivement sa foufoune, et j’avais remarqué qu’elle n’était protégée que par une mince bande de poils courts. En effet, elle ne remonta pas sa culotte, mais au contraire elle la laissa tomber jusqu’à ses pieds avant de la retirer complètement et de la déposer sur la table basse où traînaient encore les verres de l’apéritif.
Ingrid nous adressa un sourire contraint, comme pour nous rassurer, puis elle alla s’agenouiller sur le canapé et demanda, cherchant visiblement à retrouver une voix normale :
« Paul … nous pourrions peut-être boire un coup maintenant ? »

Vous aussi, Fabienne ?


Paul s’empressa d’aller chercher une nouvelle bouteille de champagne, non sans avoir auparavant déposer un petit baiser sur les lèvres de son épouse, ce que je trouvais très tendre, malgré ce qui venait de se passer. La tension était retombée, et nous avons trinqué en choquant nos verres. Et c’est alors que Jacques me dit brusquement :

« Mais au fait, ma chérie, nous avions préparé une bouteille pour nos amis »
En effet, comme c’est l’usage, nous avions acheté une bouteille que nous comptions apporter avec les fleurs, et je me rendis compte que nous l’avions laissé dans notre appartement. Et, bêtement, je me suis écrié :
« Oh, oui, c’est vrai … je l’ai oubliée sur la table de la cuisine ! »
Ma remarque était tout à fait banale. Mais elle prit un tout autre sens quand Paul remarqua, goguenard :
« Ha … vous êtes distraite, vous aussi, Fabienne ... »
A la seconde où il prononçait ces mots j’ai eu le sentiment que mon cœur s’arrêtait de battre. Surtout que, tranquillement, mon mari commentait :
« Eh oui … Fabienne aussi est parfois distraite ... »
Et plus encore quand Paul insinua, sur le même ton :
« Heureusement qu’ au moins vous n’êtes pas insolente ! »
Cette fois, l’allusion était on ne peut plus claire. Ingrid avait été fessée la veille pour cause de distraction, et ce soir au motif de sa supposée insolence. Et mon mari venait de faire remarquer qu’il m’arrivait, à moi aussi de l’être. Et il fait écho au derniers propos de Paul en confirmant :
« Ho.. ça lui arrive pourtant ... »

Moi aussi ?

Personne n’ajouta de suite à ces deux remarques de nos hommes. Mais je me rendais bien compte qu’eux deux, tout comme Ingrid, avaient les yeux fixés sur moi. J’aurais pu faire celle qui ne comprends pas, mais alors il m’aurait fallu trouver au moins quelque chose à dire pour changer de sujet. Or je restais bêtement muette. Il est vrai que j’avais parfaitement compris. Paul venait de faire remarquer que j’étais, moi aussi, parfois distraite. Et mon propre mari l’avait confirmé. Or, Ingrid venait, pour ce même motif, de recevoir, sous nos yeux, une cuisante fessée. Pourtant, personne n’exprimait ouvertement l’opinion que les mêmes causes devaient inévitablement avoir les mêmes conséquences. Personne ne me menaçait. Mais je ne pouvais pas ne pas savoir que les trois autres avaient la même idée en tête. Or, si j’ai le défaut d’être parfois un peu impulsive et vive dans mes propos, j’ai aussi, je le reconnais, celui de ne pas savoir résister à la provocation ou au petit jeu du « pas chiche » Mon mari le sait, et il lui est arrivé souvent d’en jouer, ou plutôt de me prendre à mon propre jeu.

Le petit jeu du « pas chiche »

Sans slip

C’est ainsi qu’il lui avait suffit, il y a déjà des années, de faire allusion, un jour que nous dînions au restaurant, à un article qu’il avait lu dans une revue masculine et qui prétendait que des femmes sortaient parfois sans culotte et d’émettre des doutes sur la réalité de cette information pour que je plonge et lui assure que cela me paraissait tout à fait plausible. Habilement, il avait persisté dans son opinion, m’amenant ainsi, à mon insu, là où il voulait : je m’entêtais dans mon affirmation, et entraînant un dialogue dont je ne maîtrisais pas la conclusion :
« Mais si, je pense que c’est possible ! Pourquoi pas après tout ? »
« Parce que je pense qu’il n’y a pas beaucoup de femmes qui oseraient, voilà tout »
« Pourquoi donc ? Si on ne porte pas de mini jupe, je ne vois pas pourquoi on oserait pas ! »
« En tout cas, moi je sais bien que toi, par exemple, tu ne serais jamais chiche de faire ne chose pareille »
« Moi ? Pas chiche ? Tu serais bien étonné mon vieux ! »
« Ha oui ? »
« Mais bien sûr ! »
« Tu serais capable de faire ça ? »
« Ben sûrement ! »
« Tu serais chiche, toi, d’être sans slip, par exemple au restaurant ? »
« Bien sûr ! »
« Ici, maintenant ? »
« Tout à fait ! »
« Chiche ?»

« J’aurais du parier »

Immédiatement, je m’étais rendue compte que je m’étais laissée entraînée là où je n’avais jamais eu l’idée d’aller. Je ne suis pas, et je n’étais déjà pas à proprement parler pudibonde à l’époque, mais il ne m’était jamais venu à l’idée de ne pas mettre de slip, que se soit sous un pantalon, une jupe ou une robe, même longue. Et pourtant, je venais d’affirmer, et avec quelle conviction, que cela me semblait presque anodin. Jacques me regardait avec ce sourire en coin qui parfois m’exaspère. Je savais bien qu’il m’aurait suffit de reconnaître que j’avais dit cela sans y croire vraiment pour que les choses en restent là. Mais je savais aussi qu’il n’aurait pas manqué de se moquer de moi et de mon habitude de plastronner. Comme quand, devant une attraction particulièrement vertigineuse dans un parc, i m’était arrivé de dire, sans réfléchir, « ben ...moi, un truc comme ça, même pas peur ! » alors qu’en fait l’idée même d’y monter me terrorisait. Et pourtant, un des amis qui nous accompagnait avait lancé le fameux « chiche ?»… et je m’était retrouvée, morte de peur à en faire pipi à ma culotte (eh oui, j’en avais une, bien sûr, et heureusement étant donné les cabrioles du manège qui amenaient les jupes à voler très haut, découvrant largement les cuisses, et au-delà, des femmes, pour le plus grand plaisir visuel des messieurs restés sur la terre ferme) sur le fameux jeu vertigineux. Ainsi, dans ce restaurant assez chic, je me retrouvais dans la même situation. Avec la même conclusion. Entre la peur et ce qui apparaissait à mes yeux comme un déshonneur, j’ai choisi d’affronter la première. Crânement, j’ai répondu « chiche ! » avant même d’avoir réellement mesuré ce à quoi je m’engageait par cette réponse. La perspective d’être cul nu en public me terrorisait, d’autant plus que j’étais bien consciente d’avoir relevé un défi explicite : le faire « ici et maintenant » Me passer de culotte là, tout de suite, dans ce restaurant. Et pourtant, j’étais incapable de faire amende honorable et de reconnaître que je m’étais avancée sans réfléchir. D’autant que mon mari, me connaissant bien, en avait rajouté une couche en grommelant :
« J’aurais dû parier ! »
et en obtenant bien sûr ce qu’il attendait, une fanfaronnade de plus :
« Et tu aurais perdu mon cher ! »
« Ok … je suis bon joueur, je commande la bouteille de champagne ...dés que .. »

La retirer

Il n’avait pas besoin d’en dire plus, j’étais coincée, je m’étais mise moi-même dans un piège dont je ne pouvais plus sortir sans perdre la face. Je ne répondit pas, consciente que j’étais tellement angoissée que je risquais d’avoir une voix de fausset. Les jambes un peu flageolantes, je suis quand même parvenue à me lever, et un peu comme un zombie je me suis dirigée vers les toilettes. Nous n’avions pas été jusqu’à définir les règles du jeu, mais il était bien évident que je ne m’étais pas engagée à retirer mon slip à table (quoi que, par la suite, et dans des circonstances un peu différentes, mon mari m’ait pourtant amenée à le faire, mais c’est une autre histoire)
Une fois entrée dans les toilettes, l’attitude normale (mais la situation l’était-elle?) de ma part aurait évidemment été d’entrer dans une des cabines pour y procéder … à ce pourquoi j’étais là alors que je n’avais aucune envie de faire pipi. Et pourtant, sans que je sois capable, même aujourd’hui, de savoir pourquoi je fis ainsi, je restais devant les lavabos, et donc devant les miroirs. Je m’y voyais, seule dans cette salle carrelée. Avec ma petite robe noire classique et stricte. Je savais qu’une autre cliente pouvait entrer à tout instant. Je passais alors vivement les mains sous ma robe, le la troussais assez haut sur mes cuisses, je passais les pouces dans l’élastique de ma culotte, et, prestement, je la fis descendre jusqu’à mes mollets. Je levais ensuite une jambe, puis l’autre, pour retirer complètement ce petit bout de tissus noir, que je roulais en boule dans la paume de ma main. Mon émotion était telle, quand j’avais quitté la table, que j’avais laissé mon sac à main accroché au dossier de ma chaise. Je n’avais donc d’autre solution que de garder la preuve que j’avais rempli mon contrat cachée dans ma main. Il est vrai que, bien que je n’ai pas de si grandes mains, mon slip était assez fin et léger pour y être dissimulé dans difficulté. Je pris le temps que mon cœur, qui s’était emballé durant l’opération, reprenne un rythme plus normal. Machinalement, je remis mes cheveux en place avant de sortir.

La traversée

Sans conteste, le plus difficile fut, pour moi, de traverser la salle de restaurant pour rejoindre mon mari à sa table. Il n’y avait qu’une dizaine de mètre parcourir, mais ils me parurent interminables. J’avais le sentiment, physique, de dizaines de regards sur mon arrière train. Que je traversais cette salle toute nue. Raisonnablement, je savais bien que personne ne pouvait deviner que je ne portais plus rien sous ma robe. Celle-ci n’était pas si moulante qu’on ait pu y deviner la marque du slip quand il y en avait un, et donc son absence quand il n’y en avait plus. Mais j’étais loin de penser raisonnablement. Mes oreilles bourdonnaient du brouhaha des conversations des convives. Je voyais ceux-ci comme dans une sorte de brouillard. J’arrivais pourtant à rejoindre sans trébucher la table où trônait déjà la bouteille de champagne promise. Je m’assis, j’étendis mon bras sur la table, en direction de mari, il me prit la main ...et il comprit.

Oui, je le suis !

Distraite et insolente

Cette fois, personne ne me mettait ouvertement au défi. Personne n’avait lancé le fameux « chiche ? » Mais la remarque de mon mari me mettait de fait dans la même situation. Paul venait se faire semblant de demander si « à moi aussi » il arrivait d’être distraite, et mon mari de le lui confirmer, alors qu’Ingrid avait été copieusement fessée la veille sous ce prétexte. Elle l’avait été une nouvelle fois, cette fois en notre présence, pour sa prétendue insolence. Et mon mari venait d’affirmer qu’il m’arrivait, à moi aussi, de l’être. Il aurait fallu que je sois bien peu lucide pour ne pas comprendre à quoi pensait l’un et l’autre. J’aurais pu faire comme si je ne comprenais pas, et tenter d’esquiver l’obstacle. Mais, une fois encore, ce que l’on peut peut-être appelé ma fierté, ou mon orgueil, me l’interdisait. Nier qu’il m’arrive d’être insolente, aurait été accuser mon mari de mentir, et aurait donc été paradoxalement la preuve qu’il disait la vérité. Je ne pouvais pas ne pas comprendre qu’admettre qu’en effet, il m’arrivait d’être et distraite et insolente, c’était concéder que je me comportais comme Ingrid, donc, implicitement, convenir que je doive en subir les mêmes conséquences. Je ne peux pourtant pas dire que j’ai, consciemment, décidé de prononcer les mots qui m’amèneraient à être traitée comme l’avait été Ingrid. Je ne me suis pas dit lucidement « je vais accepter de recevoir une fessée, ici et maintenant » Je ne me suis pas vraiment projetée dans ce qui allait suivre. Pourtant, je ne peux pas non plus dire que je n’étais pas consciente des conséquences de mes propos. Je les ai pourtant tenus.

Et j’assume !

J’ai regardé mon mari, puis Ingrid, puis Paul. Aucun d’eux ne m’a ni encouragée, ni tenté de me décourager. J’ai pourtant eu le sentiment, étrange, que leurs regards étaient bienveillants. Qu’ils ne cherchaient pas à me contraindre, ni même à me pousser à aller là où, pourtant, je sentais devoir aller. Alors, aussi calmement que possible, sans être ni provocatrice ni non plus larmoyante, j’ai dit :
« En effet, il peut m’arriver de l’être »
Et comme si cela ne suffisait pas, ou peut-être pour m’éviter – ou éviter à Paul ou à mon mari d’insister – j’ajoutais :
« Et je l’assume ! »
Les dés étaient jetés, je le savais. Je les avais jeté moi-même. Arrêter les choses n’était plus envisageable. J’étais resté longtemps sur le plongeoir, et j’avais fini par plonger. J’allais subir ce que venait de subir Ingrid. Dire que je l’avais voulu serait très excessif. Mais je ne peux pas non plus dire que cela allait m’être imposé. J’allais être fessée. Fessée publiquement, fessée « devant tout le monde » selon l’expression qu’avait parfois utilisé mon mari en termes de menaces qu’alors j’avais interprété comme en l’air. J’allais être fessée cul nu. J’allais être déculottée. J’allais avoir le derrière mis à nu. On allait découvrir la lune. Deux personnes que je ne connaissais pas deux jours plus tôt allait voir mes fesses. Mon « cul tout nu » Cette seule idée aurait dû me faire entrer sous terre de honte. J’aurais du prendre mes jambes à mon cou et tenter de me sauver. Ou au moins de tout faire pour que cela n’arrive pas. Mais, même si je comprends bien que cela puisse apparaître comme plus que paradoxal, et même incroyable, j’étais étonnamment calme. Presque sereine.

A mon tour

En effet, aussi extraordinaire que pouvait être la situation dans laquelle je m’étais mise, je la trouvais presque normale. J’avais déjà été fessée, j’allais l’être une nouvelle fois. Comme Ingrid l’avait été en notre présence, j’allais l’être en présence de son mari et d’elle-même. Voilà tout.

« Installez-vous, cher ami »

Je n’attendis même pas que mon mari m’y invite pour me lever. J’étais prête, comme l’avait dit Paul « le vin était tiré », il n’aurait servi à rien de faire durer les choses, et surtout pas les prémices. Paul s’était levé, lui aussi et avait proposé à mon mari de prendre sa place sur le fauteuil en précisant :
« Installez-vous donc à ma place, mon cher Jacques, ce sera plus confortable, pour tous les deux »
Si la notion de « confort » restait bien énigmatique en ce qui me concerne, il faut bien convenir qu’en effet, le fauteuil sur lequel Paul invitait mon mari à s’asseoir était plus adapté à ce que nous savions tous devoir advenir. Jacques changeât donc de place, et s’installa exactement dans la même position que Paul quelques instants auparavant.

Visions

Comme l’avait fait Ingrid, et en laissant mon regard errer dans le vide, je m’approchais de ce fameux fauteuil, et, sans même poser la question, tant la réponse était en effet évidente, je retroussais ma robe jusqu’à ma taille. A la différence d’Ingrid, et peut-être parce que je suis frileuse, j’avais mis des bas « qui tiennent seuls » Je n’aime pas les collants, et mon mari ne m’a jamais caché qu’il adore les bas, même si ce n’est que quand nous sortons qu’il m’arrive de céder à sa demande insistante de mettre un porte – jarretelles. Même – ou parce que - si je sais d’expérience que mon cher époux trouve très troublant mon derrière dénudé quand il est, selon son expression « encadré » par le slip descendu sous les fesses et la ceinture et les jarretières. Je n’attendis pas non plus l’invitation de Jacques pour m’allonger sus ses genoux. Peut-être est-ce que je réagissais comme les animaux qui mettent la tête dans le sable, mais, en effet, dans cette position, je ne voyais plus personne. Si la situation était pour le moins troublante pour moi, je constatais, dés que je fus allongée, qu’elle n’était pas non plus sans effet sur mon homme. Pour dire les choses sans barguigner, je sentis immédiatement la rigidité de son érection sur mon bas-ventre. Curieusement, à partir de ce moment là, j’ai l’impression d’avoir assisté à la scène comme si j’en étais non l’actrice mais la spectatrice. Je veux dire pas là que j’ai le sentiment d’avoir « vu » la scène presque de l’extérieur. J’avais pleinement conscience d’être là, la jupe troussée haut, allongée au travers des cuisses de mon mari, en petite culotte. Une petite culotte beige, plutôt enveloppante, mais qui ne couvrait cependant pas la totalité de mon globe fessier, laissant, de chaque côté, un large croissant de peau nue. Et petite culotte qui allait, je le savais bien, être baissée. Je ne peux donc pas dire que je fus offusquée ou même étonnée quand je sentis les doigts de mon mari se glisser sous l’élastique de la ceinture, et ma culotte descendre. Réflexe ou force de l’habitude, je sais même que j’ai docilement levé un peu le bassin pour faciliter les choses. Et, en effet, la culotte continua de glisser. Jacques la fit même descendre jusqu’à mes chevilles. Force de l’habitude encore, ou réaction machinale, je pense que j’ai écarté un peu plus les jambes pour éviter que la culotte ne tombe par terre, en la tendant entre mes chevilles. Même si ce n’était en rien l’objectif, je ne peux ignorer qu’en ce faisant je risquais de plus encore laisser voir mon intimité la plus secrète. Bien qu’elle soit parvenue à rester étonnamment stoïque et immobile sous la fessée, nous avions distinctement aperçu la foufoune rosée d’Ingrid quand elle recevait sa fessée. Je ne pouvais ignorer qu’il en était de même pour moi. Être déculottée, ce n’est pas seulement « montrer son cul », c’est aussi, c’est inévitable, laisser voir son abricot, voire même, quand la fessée s’intensifie, l’autre petit trou. Une fois encore, dans la vie ordinaire, je suis plutôt prude, mais il fat dire que nous n’étions pas dans la vie ordinaire. Je ne suis en tout cas nullement exhibitionniste, et pourtant, ce léger écartement des jambes accentuais le risque de laisser voir le plus secret de ma personne. A la vérité, j’aurais tout à fait pu rester les jambes serrées, même si je sais que sous la vigueur d’une fessée cuisante j’ai tendance à gigoter, et donc à quand même laisser voir ce qui devrait rester le plus caché. Après tout, mon mari n’avait en rien émit l’exigence que mon slip reste en place. Je ne sais donc vraiment pas pourquoi je fis en sorte avec tant d’application qu’il ne tombe pas. Volonté d’autant plus paradoxale, on le verra, qu’à l’issue de la fessée, je le retirerais, comme Ingrid l’avait fait avant moi.

Bruits

Curieusement aussi, et même si j’ai bien conscience qu’une feme qui n’a jamais reçu la fessée puisse avoir du mal à le croire, j’ai « entendu » la première claque tomber avant de la « sentir » Je pourrais presque dire que c’est le bruit, net, sec et clair de cette première claque qui m’a fait comprendre que la fessée était commencée. Je sais d’expérience (ou plus exactement parce que mon mari, qui ne déteste pas parfois me proposer une sorte de « débrifing » de mes fessées, me l’a dit) qu’au début d’une fessée, mon derrière est, selon son expression « contracté, dur, fermé » Autrement dit, plus trivialement, je serre les fesses. Et le son des claques est alors, en effet, clair et claquant. Selon une autre expression, que j’ai trouvé poétique (eh oui!) de mon mari, les frappes sur mon cul sonnent « comme des coups de feu dans l’air d’un hiver » J’ai donc entendu ce claquement sonore résonner dans le silence de la pièce avant que l’impact fasse naître la douleur. Une douleur, comme d’habitude, foudroyante. Comme à son habitude, et différant ainsi de la pratique de notre hôte, mon homme marqua un temps d’arrêt avant d’abattre sa main sur mon autre fesse. Le temps, pour moi, d’avoir la sensation que la douleur s’étale, se répand, pénètre dans mon derrière.

Sensations

Et même se diffuse en quelque sorte dans tous mon corps. Comme une vague qui déferle, puis s’étend sur la plage, avant, lentement, de se retirer, tout en laissant sa trace. Avant qu’une autre vague vienne s’abattre, en l’occurrence une autre claque sur l’autre fesse. Claquement, impact, douleur, étalement, et nouvelle claque. Cette fessée publique fut-elle pus douloureuse que celles que j’avais reçu auparavant ? Je ne sais pas, je ne crois pas, peut-être pas. Elle ne fut cependant certainement pas un simulacre de fessée. Mon mari officia avec force et vigueur, comme il dit, et je dirais mêe avez zèle. Il s’appliquait, le bougre ! Il fessait avec soin, avec sérieux, avec méthode. Fesse droite, fesse gauche. Parfois à plat, parfois sur le haut du derrière, proche des reins, d’autres fois à la limite des cuisses, faisant tressauter mon globe fessier. J’ai l’impression qu’il veillait à distribuer les frappes sur toute la surface offerte à sa main, et aux yeux des deux spectateurs. En tout cas, très vite, j’ai eu la sensation que toute la surface de mon derrière était porté à ébullition. Oui, en un mot comme en mille, je dégustais. Oui, plus simplement, cette fessée me fit mal aux fesses, très mal. Comme d’autres que j’avais reçues avant celle-là, et, j’en suis persuadée, comme d’autres que je en manquerais pas de recevoir par la suite. Quoi que j’en ai dit ci-dessus, le fait d’être ainsi déculottée en public, de montrer ma lune sans voile, d’être punie comme une gamine ou comme une soubrette, c’était à l’évidence en soi une épreuve. Difficile. Mais pas seulement une épreuve pour mon ego, pour ma pudeur ou pour ma fierté. Elle fut d’abord douloureuse pour mes fesses ! Et c’est peut-être, justement, cette douleur qui me permit de presque « oublier » que je prenais cette volée devant les yeux de deux quasi inconnus. D’oublier que ceux-ci me voyait, pour dire les choses tout simplement, « le cul nu » Qu’ils voyaient mon postérieur rougir, devenir carmin. Qu’ils voyaient mes fesses ballotter au rythme des claques. Qu’ils voyaient mes jambes gigoter, s’agiter. Qu’ils voyaient mes fesses tenter de résister, se crisper, se serrer, puis, même si je n’en ai pas eu conscience, abandonner la lutte, céder, renoncer, se relâcher. La vallée qui les sépare s’entrouvrir, s’élargir, s’épanouir comme un fruit mûr. Et donc, inévitablement, offrir aux regards ds assistants, une vue plongeante sur ce qu’on appelle pudiquement mon intimité, et plus vulgairement ma foufoune, si ce n’est mon petit trou.
Oui, j’en suis persuadée, j’ai été beaucoup moins stoïque qu’Ingrid. Moins résistante, peut-être parce que moins habituée. Elle était parvenue à rester quasiment immobile malgré la violence de ce que subissait son cul. Et aussi presque muette, si ce n’est quelques grognements étouffés. Moi je fus sûrement plus démonstrative, plus expressive. Oui, j’ai gigoté, je me suis agitée, je me suis débattue, et mon mari a du avoir quelques difficultés à me maintenir sur ses genoux, sa main gauche appuyée sur mes reins. Oui, j’ai exhalée ma douleur. Ho, certes, je n’ai pas hurlé à la mort. Je n’ai pas ameuté le voisinage par mes clameurs. Je n’ai pas braillé comme si on m’écorchait vive. Mais, je l’avoue, j’ai exprimé ma douleur. Par ce que mon mari appelle « mes cris de souris prise au piège », par des « aille », des « ouilles », des « haaa ! ». Des cris, des plaintes, des soupirs.
Cette fessée fut-elle plus ou moins longue que celle qu’avait subie notre amie néerlandaise ? Franchement, je n’en sais rien. Je suis bien incapable de savoir si j’ai reçu plus ou moins de claques qu’elle. J’avais pour tout dire autre chose à penser qu’à les compter. Elle fut en tout cas assez longue pour que sa fin soit la bienvenue ! Car, heureusement pour mes fesses, cette fessée eut une fin. Et, là aussi, c’est presque d’abord le silence qui succéda au crépitement qui m’indiqua la fin. Un silence soudain épais, lourd.

Pleurs

Même pas brisé par mes sanglots ou mes reniflements, comme ça avait été le cas, tout à l’heure, pour Ingrid. Non, malgré l’état de mes fesses, bien qu’elles aient été dévastées, ravagées, labourées, je n’avais pas pleuré. Mes joues n’étaient pas couvertes de larmes comme celle d’Ingrid. Je suis cependant, comme elle, resté quelques instants allongée sur les genoux de mon mari. Comme une poupée de chiffon, comme une marionnette dont on aurait coupé les ficelles. Avant de me relever, je me suis laissée glisser des genoux de mon fesseur. Je me suis retrouvée ainsi par terre, presque en position fœtale. Puis je me suis redressée, mise à genoux, avant de tenter de me relever. Sans succès, mes jambes étant tellement molles qu’elles avaient du mal à me porter. Ingrid vint alors à mon secours. Elle m’aida à me lever, me prit dans ses bras, m’enlaça, en me murmurant à l’oreille :
« Tu as été superbe, tu sais ... »
Et ce n’est qu’à ce moment que, comme si une bonde avait sautée, que je me suis mise à sangloter dans ses bras. Même si mes fesses étaient encore brûlantes et douloureuses, ce n’est pourtant pas cette douleur qui causait ces pleurs.Ils étaient plutôt la conséquence d’une rupture entre ce que je venais de subir et la douceur d’Ingrid. Je venais de vivre des moments d’une intensité physique comme psychiques inimaginables. Et, maintenant, une sorte de trop plein débordait. Je pleurais à chaude larmes, avec des sanglots enfantins. Ingrid m’amena jusqu’au canapé, où je m’installais à genoux, incapable de poser mes fesses trop sensibles, et retrouvant lentement mon calme. Mon mari est venu me rejoindre. Il m’attira contre lui, et, lui aussi murmura :
« Oui, tu as été très courageuse, ma chérie »
Sans que je m’en aperçoive, ma culotte était restée au sol, glissant de mes pieds quand je m’étais relevée. Ma robe était retombée, sans que je sache si oui ou non nos hôtes avaient pu apercevoir ma foufoune comme nous avions entrevu celle d’Ingrid. Ont-ils vu mon buisson frisé ? Je n’en sais rien. Ingrid a ramassé mon slip, et, avec un sourire complice, elle l’a posé sur la table basse, à côté de la sienne, en soufflant :
« Il vaut mieux qu’elle reste là, n’est-ce pas ? »
J’approuvais d’un signe de tête, en ébauchant un sourire.
Paul me tandis un verre, que je bus d’une traite. Il remplit aussi les verre des autres, puis leva le sien en disant :
« A la santé de nos femmes, à leur courage, et à leur beauté, et surtout à l’amour ! »
Nous avons alors tous les quatre heurtés nos verres – en nous regardant dans les yeux – et partagé ce toast. Curieusement, il n’y avait pas une once de gêne entre nous. L’ambiance était devenue presque étonnamment normale. Comme s’il était finalement très banal que deux épouses soient successivement fessées cul nu.

Partage

Et avant que nous repartions dans notre appartement, Paul nous dit, mais sans la moindre ironie cette fois :
« Merci, mes amis. Merci pour cette soirée qui, croyez-moi, restera dans nos mémoire et dans nos cœur, à ma femme et à moi. Merci à vous, mon cher Jacques, pour votre ouverture d’esprit. Merci d’avoir compris ce que nous sommes, Ingrid et moi. Merci de nous avoir accepté comme tels. Et merci de nous avoir rejoints. Merci aussi à toi, ma chérie. Je sais que je t’ai demandé beaucoup ce soir. Je sais aussi qu’il t’a fallu du courage pour faire ce pas. Nous savons aussi qu’il en a fallu aussi beaucoup à Fabienne pour nous accompagner. »
Ce n’est qu’à ce moment que j’ai compris que, pour Ingrid, ce que nous venions de vivre était aussi « une première » J’osais pourtant en demander la confirmation :
« C’était aussi la première fois pour toi ? »
Peut-être parce qu’il était plus ému qu’il ne voulait le laisser paraître, Paul tenta bien de plaisanter encore une fois en disant :
« Ho non, chaque fois que nous rencontrons des amis, Ingrid en prend une bonne ! »
Mais celle-ci le fit taire d’un regard et, mais fort sérieusement, elle répondit à ma question :
« Oui, c’était la première fois. Pas que je recevais une fessée, vous ‘avez bien compris. Mais la première fois que d’autre que celui qui me la donne y assistait. »
Elle avait pris mes mains dans les siennes, et parlait pour nous tous, mais en me regardant intensément dans les yeux.
« Tu sais, je n’ai jamais eu honte de notre mode de vie. Paul vous l’a dit tout à l’heure, nous avons convenu, il y a bien longtemps, qu’en effet, la fessée était un moyen de régler des désagréments de la vie qui, autrement, la pourrissent. Mais, jusqu’à ce soir, nous les avions toujours réglés dans l’intimité »
Paul prit la suite des explications de sa femme :
« Après ce que nous venons de vivre, je sais que vous comprendrez qu’à mes yeux, donner la fessée à son épouse n’est en rien incompatible avec le fait de la respecter. Je dirais presque au contraire. Vous comprenez donc bien que si j’ai osé vous révéler qu’il arrivait à Ingrid d’être ainsi traité c’est que j’ai eu, je ne sais pourquoi, l’intime conviction que je pouvais le faire sans risque que vous vous mépreniez. Et la suite m’a confirmé que mon intuition était juste, n’est ce pas ? »
Son épouse approuva de la tête et poursuivit :
« Je sais que vous n’avez pas compris tout ce que Paul et moi nous nous sommes dit dans notre langue avant … enfin avant qu’il passe à l’acte. Mais je pense que vous avez compris que, quand il vous a fait ainsi cette révélation, j’ai été ...comment dire ...bouleversée. Mais, en même temps, moi aussi, j’ai en quelque sorte senti qu’avec vous la chose était possible. Quand Paul a tranquillement expliqué que j’avais reçu la fessée hier soir, j’ai vu le regard de Jacques. Et il n’y avait rien de moqueur ni de pervers dans ses yeux. Et j’ai vu aussi la réaction de Fabienne. Elle m’a semblé étonnée, bien sûr, mais pas vraiment scandalisée »
Mon mari, qui était resté très silencieux jusque là intervint :
« En effet, la révélation de votre mari nous a étonné, mais en rien choqué. J’ai tout de suite senti qu’il n’y avait rien de provocateur dans ses propos. Qu’il considérait seulement qu’il n’avait pas à avoir honte de mode de vie qui est le votre. Et j’ai aussi compris qu’en nous en parlant aussi naturellement, il nous donnait une grande preuve de confiance. Mais je vous avoue qu’à cet instant, je n’imaginais pas que ... »
Comme il cherchait ses mots, Paul vint à son secours :
« Que nous passerions des paroles … aux actes ? »
« Oui c’est cela. Je pensais que vous en resteriez à l’évocation de ces pratiques, faire en quelque sorte planer une menace sur la tête (enfin … si j’ose dire) d’Ingrid. Mais jamais qui vous mettriez cette menace à exécution »
« Je vais vous faire une autre confidence, mon cher Jacques : moi non plus ! »
Autant l’allusion de mon mari à la partie de l’individu d’Ingrid sur laquelle pesait la menace avait fait naître un sourire sur les lèvres de nous tous, autant l’aveu de Paul de ne pas avoir, lui non plus anticipé ce qui allait se passer amena des signes d’étonnement. Mais il expliqua :
« Mais oui ! Vous aviez tout à fait bien compris. Je n’avais absolument pas l’intention de dépasser ce que vous aviez bien interprété comme un jeu, un jeu avec les mots. En fait, hier soir, quand Fabienne s’est inquiété de ma blessure à la main (heureusement c’était la main gauche, vous avez pu constater que la droite était encore capable d’agir) je ne sais vraiment pas pourquoi je vous ai ainsi répondu, je ne sais pas si vous avez fait attention à ma réponse, qu’Ingrid devrait elle aussi s’inquiéter, puisque c’est elle qui avait oublié la trousse de secours à la maison. Ce n’est à vrai dire que quand je suis revenu dans notre appartement et que ma femme m’a demandé comment vous m’aviez reçu que je me suis rendu compte de ce que j’avais dit. Et que, sans rien dire à Ingrid, de ce dérapage verbal, je lui ai dit le plus grand bien de vous. Mais, je vous assure, les choses en seraient restées là si, ce matin, elle n’avait pas bavardé avec vous, ma chère Florence, et si elle n’avait pas pris l’initiative de vous proposer ... »

Responsabilité

Ingrid s’écria :
« Ha eh bien là, tu as un sacré culot ! Voilà que ça va être de ma faute ! »
« Pas de ta faute, ma chérie, je dirais plutôt grâce à toi. Mais tu reconnaîtra quand même, je pense que l’initiative de l’invitation est de toi ? »
« Ça oui, en effet… mais reconnais toi aussi que … je ne pouvais pas imaginer .. ; »
« Bien sûr ! Mais moi non plus je n’imaginais pas. Vous savez, mes chers amis, rien de tout cela n’était prémédité. Vous n’êtes pas tombés dans un piège tendu, mais Ingrid non plus . Elle vous avais invité, je m’en réjouissais, mais je prévoyais une soirée disons … fort classique entre voisins d’occasion. S’il en a été autrement, c’est à cause de vous, Fabienne.
Cette fois, et même si la fessée dont je ressentais encore les conséquences sur mon fondement avait un peu émoussée ma vivacité de réaction, c’est moi qui m’écriais :
« Ah non ! Maintenant ça va être de la mienne, vous êtes gonflé quand même ! »
Paul leva les sourcils de manière exagérée et fit mine de maugréer :
« Vous redevenez insolente, Fabienne ? »
Mais je ne fus pas dupe, il était clair qu’il plaisantait. Je m’autorisait donc à le suivre sur ce terrain, mimant la petite fille effrayée :
« Oh non, monsieur … je sais trop bien ce qui arrive ... »
Nous éclatâmes de rire tous les quatre, mais Paul revint quand même à son propos :
« Que vous vous offusquiez ou que vous plaisantiez, ma chère Fabienne, je maintiens mes propos. Tout cela, vous en êtes la cause »
« Mais qu’ai-je fais, grands dieux ? »
« Vous n’avez rien fait, je le reconnais. »
« Ah, vous voyez bien ! »
« Vous n’avez rien fait mais … si Jacques le permet … »
D’un geste des deux mains, mon mari lui fit signe de poursuivre
« Eh il puisque vous m’y autorisez, mon cher Jacques … dés que j’ai vu votre épouse entrer, tout à l’heure, il m’ait apparu évident qu’elle devait être fessée ! »
Il avait appuyé le mot « devait », et il s’en expliqua :
« Oui oui … qu’elle devait l’être. Mais pas pour ce qu’elle faisait, ou avait fait, ou allai faire. Mais parce que comme il y a, paraît-il, certaines femmes qui ont « une tête à chapeau », eh bien Fabienne fait partie de ces femmes qui ont « un derrière à fessée », voilà tout »
Et comme s’il lui fallait impérativement expliciter, il insista :
« Et cela n’est pas lié à vos rondeurs, ma chère Fabienne. Vous avez pu constater que le derrière de ma femme, bien que très différent du vôtre, appelle, lui aussi, la fessée comme l’aimant attire le fer. C’est comme ça, ça ne s’explique pas, ça ce constate.  Vous voyez, mon cher Jacques, et je ne peux pas l’expliquer non plus, mais il m’était évident que Fabienne avait déjà été fessée. Et surtout qu’elle méritait de l’être, ce soir, et en notre présence. Comprenez-moi bien, je ne dis pas qu’elle avait fait quelque chose qui mérite une fessée, au sens d’une punition. La fessée n’est jamais une punition, vous m’entendez, jamais. Mais elle méritait de l’être au sens où elle y avait droit. Vous comprenez ? »
Je ne sais pas si la question s’adressait à mon mari ou à moi, mais c’est moi qui répondit :
« Je pense, oui ...mais alors ...pourquoi ...Ingrid ? »
Celle-ci répondit à sa place :
« Oh, tu sais … je ne suis pas sûre qu’il ait besoin d’une raison ... »
Paul secoua négativement la tête, et poursuivit ses explications avec beaucoup de sérieux :
« Tu sais bien que ça n’est pas vrai, ma chérie. Tu sais bien que tu n’es jamais fessée sans raison.Et tu sais bien aussi que tu n’es jamais fessée pour une raison ... »
Et comme s’il prenait conscience que sa phrase était incompréhensible, il explicita, mais à notre intention :
« Vous comprenez, fesser une femme pour ce qu’elle aurait fait me semblerait une horreur, un scandale. La seule raison qui justifie une fessée telle que nous – et vous m semble-t-il, chers amis – la concevons, c’est bien sûr le plaisir que nous autres, maris, avons à vous la donner, mesdames, et c’est donc l’amour »
En tout autre circonstance, de tels propos auraient apparus comme le comble du culot, pou reprendre le mot d’Ingrid, ou de la mauvaise foi. Aux yeux de toute femme d’aujourd’hui, ne partageant pas ce que Paul appelait « notre mode de vie » ils apparaîtraient sûrement comme une intolérable justification des violences conjugales. Mais pour nous, qui y avions assisté, puis participé activement, il n’y avait à l’évidence, pas une once de cela dans ce que nous venions de vivre.

Occasion

Mais Paul en revint à la question du « pourquoi Ingrid » en expliquant très franchement :
« Vous n’imaginez pas, ma chère Fabienne, que j’ai pu un seul instant imaginer que vous soyez fessée par qui que se soit, ce soir et chez nous, comme ça … Alors, c’est vrai, il fallait que ce soit Ingrid qui, en quelque sorte, paye de sa personne la première. Et je suis bien certain qu’elle l’a compris, ce qui ne l’a pas empêché ...de me fournir l’occasion que j’espérais »
Ingrid ne confirma pas, mais ne nia pas non plus. On ne peut pas dire qu’elle avait provoqué cette fessée, mais il me semble qu’il est vrai qu’elle n’a pas vraiment cherché à l’éviter ou à dissuader son mari. Et celui-ci continua son explication :
« Par ailleurs, je l’avoue, l’idée qu’elle reçoive un jour une fessée autrement que dans la stricte intimité de notre couple me trottait dans la tête depuis longtemps. Et il m’ait apparu que s’il avait une occasion pour passer de l’idée à la réalisation, c’était aujourd’hui, ici, et avec vous. Comme on dit, je pense en français « c’est l’occasion qui a fait le larron » Vous conviendrez, je pense que je n’ai pas eu tort … »
Jacques demanda quand même :
« Et si … enfin je eux dire si ...Fabienne n’avait pas, elle aussi ... »
« Ah, bien sûr, c’était un risque … Bien sûr, je n’avais pas prévu vraiment que Fabienne ait cette réaction. Je veux dire qu’elle aussi se mette en situation d’être elle aussi ... »
En l’entendant, je prenais conscience que si, pas plus qu’Ingrid, je n’avais « provoqué » ma fessée, je ne pouvais nier que, moi aussi, je métais mise en situation d’amener mon mari à me la donner. Comme le dit Paul :
« Vous savez bien, mesdames, qu’au fond, dans la fessée, c’est toujours celle qui la reçoit qui mène le jeu, même si elle a l’élégance de laisser croire le contraire à celui qui la met ... »

Plaisir

Paul continua ainsi un moment à nous exposer ce que l’on pourrait appeler, sans ironie, sa philosophie de la fessée dans le couple. Ingrid, bien que n’intervenant que fort peu, la partageait à l’évidence. Le premier ne niait pas le plaisir qu’il prenait à la fesser. La seconde admettait qu’elle la craignait, et j’étais bien placée pour comprendre pourquoi. Ni elle, ni moi, n’étions si peu que ce soit masochistes, et ne cherchions à provoquer nos fessées. Elles n’étaient absolument pas assimilables à des préliminaires un peu marginaux. Mais nous savions bien toutes les deux, et nous y avions fait allusion à mots couverts lors de notre conversation à la cuisine, que nos maris ne nous fessaient pas pour nous punir, même si, d’un commun accord, nous admettions que ces fessées aient toujours une justification, ou plutôt un prétexte que nous feignions de prendre pour de vrais motifs. Pas plus que moi, Ingrid n’ignorait le plaisir que son mari éprouvait à lui tanner la peau des fesses, et surtout à les admirer quand il les avait ainsi portée au rouge carmin. Du reste, Paul nous en donna une preuve alors que nous nous préparions à regagner nos pénates. Il était déjà tard, et les émotions que je venais de vivre m’amenaient à avoir la tête qui dodeliner alors que Paul continuait à exposer sa théorie. Ingrid s’en est aperçu, et elle nous a proposé de rentrer nous reposer. Même si elle a dit ce mot avec un sourire un peu narquois ou coquin, que je fis semblant de ne pas remarquer. Nous avons donc remercié nos voisins pour leur accueil, cette fois sans ironie, et nous nous préparions à traverser le couloir pour retourner dans noter chez nous provisoire. Ingrid m’accompagnait jusqu’à la porte du couloir, tandis que Jacques était resté un peu en retrait avec Paul qu’il aidait à ranger les bouteilles. Au moment où j’allais ouvrir la porte, tournant donc le dos à nos hommes, j’entendis la voix de Paul qui disait à mon mari :
« Nos femmes ont été très courageuses, et elles nous ont fait un beau cadeau, n’est-ce pas, mon cher Jacques ? »
La pudeur, même si ce mot pourrait prêter à sourire après ce que nous avions toutes les deux laisser voir durant la soirée, nous amena, Ingrid comme moi, à faire comme si nous n’avions pas entendu. Alors, Paul reprit :
« Vous nous avez donné beaucoup ce soir, mesdames. Accepteriez vous de nous faire un dernier cadeau avant de nous séparer ? »
Ingrid et moi nous nous sommes regardé, un peu interloquées. Que pouvions nous faire de plus que ce que nous avions déjà fait, l’une e l’autre ? Paul nous répondit avant même que ni l’une ni l’autre n’ayons posé la question :
« Voudriez vous … nous montrer ? »
Il avait fessé sa femme, mon mari avait fessé la sienne. Nos fesses étaient encore brûlantes, douloureuses. Et voilà qu’il nous demandais tout de go de leur les montrer. Ingrid ne dit rien. Moi non plus. Nous ne nous sommes pas à proprement parlé concertées. Mais nos regards se sont croisés. J’ai vu l’étincelle dans ses yeux. Sans mot dire, nous nous sommes compris. Ensemble, dos tournés à nos époux, nous nous sommes un peu penchées en avant. Et, d’un même mouvement, nous avons relevés nos robe. Nous leur avons montré nos fesses. Nous avons dénudé une nouvelle fois nos culs. Avant de laisser ma robe retomber, et de sortir, j’entendis nos deux maris qui disaient, presque à voix basse :
« Merci ... »
Et ce n’est qu’une fois rentrée dans notre appartement que je me suis souvenu que, dans l’appartement de nos amis, sur la table basse, entre les verres, j’avais laissé pa petite culotte à côté de celle de celle que je considérais maintenant comme mon amie.