dimanche 18 avril 2010

Correspondance n°6

Lettre Mme De V** à son amie de Mme A

Ma toute douce,

Quel bonheur encore une fois de lire votre lettre, que vous m’avez fait attendre, vilaine que vous êtes. Mais je comprends bien qu’avec un époux tellement empressé auprès de vous, vous n’ayez pas trop de loisir pour écrire à votre vielle amie qui en est réduite trop souvent à relire vos courriers précédents et à imaginer, avec les conséquences que vous devinez, vos moment de tendresse et de passion. Encore qu’il ne faut rien exagérer, et si, en effet, mon mari n’est plus aussi vigoureux qu’au début de notre relation, ni que je le voudrais parfois, il reste, j’ose dire le mot, un amant tout à fait empressé et même, je le pense bien que je n’ai pas vraiment d’élément pour comparer, talentueux. Je ne sais d’ailleurs si le hasard des rencontres nous a amené, vous et moi, à trouver des maris faits sur le même modèle ou si tout les hommes se ressemblent à ce point, mais il me semble qu’en effet, votre mari et le mien ont plus d’un point commun. Et en particulier cette attirance curieuse pour le verso de nos anatomies, et pas seulement pour les fustiger. Peut-être est-ce parce que je suis un peu plus avancé en âge et en expérience que vous, ma petite, mais moi j’ose écrire le mot que vous ne parvenez pas à tracer sur le papier : oui mon mari aime m’enculer. Voilà, c’est dit. Et, comme le votre si j’ai bien compris, il aime à me faire partager verbalement son enthousiasme dans ces moments de pénétration arrières. Il est vrai que ce cher homme, plutôt silencieux dans la vie ordinaire, est assez expansif dans ces moments là. Et il aime, en effet, à commenter ce qu’il est entrai de faire, et que pourtant je en peux pas ne pas savoir ! Peut-être vais-je vous choquer (encore que je doute de la chose, vous connaissant un tout petit peu mieux maintenant) mais je suis assez troublée moi aussi par ces mots qui, en effet, ne font pas partie du langage convenu des salons. Mais quoi, pourquoi nierai-je être quelque peu bouleversée par ces annonces faites d’une voix rauque : « je vais t’enculer bien à fond ! Je vais te bourrer le cul ma petite salope ! » Voire ces ordres impérieux : « présente bien ton cul que je le bourre » ou ces questions presque naïves : « tu la sens bien là ?» (Comment pourrais-je ne pas sentir cette tige épaisse qui me dilate le fondement ?) ou encore ces promesses, heureusement suivies de concrétisations : « je vais venir …je vais jouir…je vais tout t’envoyer dans le cul !, je vais t’emplir … » Eh oui, ma chère petite, ce Monsieur de V*, si bien élevé, qui sait pratiquer le baise main quand il convient, qui emploi un langage châtié si ce n’est parfois même recherché, sait fort opportunément oublier ces conventions de langage au moment qui convient. Et pour tout vous dire, même si l’habitude ne m’ne est venu qu’au cours des ans, il m’arrive de perdre aussi assez le contrôle de moi-même pour l’encourager sans plus de retenue par de grands « bourre moi, mets le moi, baise moi, donne moi tout mon amour ! » qui contribuent, je pense, pour beaucoup à ragaillardir le monsieur. Et pour en finir sur ce chapitre, je dois vous avouer que la conjugaison de ces manières d’exprimer nos enthousiasmes réciproques, ajoutés aux soupirs et aux feulements causés par le plaisir, quand ce n’est pas aux claquements de la main de l’un sur les fesses de l’autres, m’ont amenés parfois à rougir quelque peu en débarquant dans la salle du petit déjeuner d’hôtel où nous avions passé une soirée épicée.
Mais je vous raconterais cela une autre fois. Il me faut pour aujourd’hui ne pas oublier de poursuivre ma narration des aventures supposées – et vous allez le voir confirmées – de ma nouvelle amie, Lucie L* dont je vous ai déjà parlé. Vous vous souvenez peut-être que, à la manière dont son mari s’était adressé à elle, et à l’effet que cette voix avait eu sur son comportement, je m’étais demandé si Monsieur L *, un homme assez séduisant, plus vieux qu’elle, mais portant beau, avec un regard bleu acier assez troublant ma foi, ne faisait pas parfois preuve d’autorité sur son épouse, une jolie petite bécasse, un peu rondouillette mais tout à fait adorable au demeurant. Quand j’avais fait allusion à la manière dont s’était terminée cette soirée chez nos amis, il m’avait semblé qu’elle s’était un peu troublée. Pourtant, c’est elle qui a pris l’initiative de m’inviter à un thé chez elle, et bien entendu j’ai répondu à son invitation. Première surprise pour moi – agréable vous allez comprendre en quoi – il ne s’agissait pas d’une sempiternelle réunion de dames par laquelle il nous arrive de nous débarrasser en une seule fois d’une tripotée d «’invitations à rendre et où personne n’écoute vraiment quiconque. J’étais la seule invitée, et la jolie Lucie m’a dit dés mon arrivée :

« Nous ne serons que vous deux, madame, ainsi nous pourrons parler tranquilles »

Pourtant, bien sur, rien n’indiquait qu’elle avait en tête d’aborder le sujet qui m’intriguait. Aussi ne me suis-je pas lancé tout à trac sur ce terrain, persuadée qu’il me faudrait développer des trésors d’ingéniosité et d’allusions pour espérer amener ma belle sur le terrain qui me convenait. Et bien pas du tout. Dés que, au détour d’une phrase et comme par inadvertance, j’ai abordé la question des maris parfois autoritaires, elle s’est lâchée sans la moindre réticence, me répondant tout de go :

« Ah bien sur, en épousant Louis, je savais à quoi m’en tenir en matière de discipline. Mais comme mes parents pratiquaient de même depuis toujours, j’avais si j’ose dire les fesses entrainées ! »

Et je vous assure que cela était dit avec le plus grand naturel, sans la moindre rougeur aux joues, comme si, après tout, elle me renseignait sur les gouts de son mari en matière de cuisine ou de musique ! Et à partir de là, je n’ai pratiquement plus eu besoin de relancer mon amie pour qu’elle me raconte par le menu son expérience en la matière. Les fessées enfantines données par les nounous puis ses grandes sœurs dument chapitrés par les parents quand elles gardaient leur cadette « et elles avaient intérêt à ce que nous soyons sages, sinon c’est elles qui prenaient la tripotée au retour des parents. » Puis la découverte de la large ceinture de cuir pendue dans l’entrée de la maison et dont l’utilisation sur le derrière des filles marquait dans la famille la sorite de l’enfance, à douze ans, juste après la première communion. Et la belle de commenter : « Bien sur, c’est tellement plus douloureux que les fessées reçues jusque là, je le savais pour avoir entendu les cris de mes sœurs quand elles y avaient droit, mais en même temps, j’étais presque impatiente d’être moi aussi une grande. Je sais bien que pour la plupart des gens, aujourd’hui, cela est complètement fou, mais chez nous cela paraissait normal. Cela arrivait à mes sœurs, à mes cousines, et même à maman et à mes tantes – de la part de mon grand-père puis de leurs maris bien sur – et aucune d’elle ne s’en cachait. » Vous imaginez vous, ma très chère, cette jolie blonde, aux formes généreuses (je dois dire que sa chute de reins donnerait envie à des moins acharnés que nos propres maris tant elle est ronde et pleine) qui me tient ce langage tout en sirotant son thé avec distinction ? Et qui continue sur le même ton, m’expliquant qu’après tout, le mariage n’avait eu comme conséquence que de passer d’une autorité à une autre, elle aussi cinglante. Vous vous doutez que je ne perdais pas une miette de ce récit, et je vous avoue qu’il m’apparaissait tellement impudique que je sentais une crispation au creux de mon ventre, et une rosée naître un peu plus bas. Pourtant je me gardais bien d’interrompre mon amie, la relançant seulement parfois d’un hochement de tête ou d’un prudent « vraiment ? »Et je fis bien puisque c’est ainsi qu’elle me confia, toujours avec son regard clair et innocent, que non seulement il lui était arrivée de recevoir la fessée de son mari en présence de ses sœurs plus âgées, mais aussi du mari de l’un d’entre elles, et même, mais là, quand même, j’ai cru voir une rougeur apparaître sur ses joues, d’avoir été fessée au cours d’un repas chez eux, en présence de deux couples d’amis. Et comme je m’étonnais :

« mais il ne vous a quand même pas … »

Elle me répondit presque sans ciller :

« oh si, bien sur j’ai bien tenté de lui demander de reporter la chose à plus tard, et au mois de ne pas me déculotter, mais rien ne l’a fait changer d’avis »

Et elle avait donc fini par se plier à l’exigence de son mari, et avait été fessée après avoir été déculottée devant leurs convives. Elle m’avoua que ces instants avaient été difficiles à vivre, mais ajouté qu’après qu’elle se soit relevée et reculottée, l’un des maris présent avait félicité le sien pour son caractère « et vous petite madame pour votre obéissance, qualité tellement rare aujourd’hui »Et il avait ajouté qu’il ne serait pas normal qu’elle soit la seule à en faire preuve. Il s’était alors tourné vers sa propre femme, une dame d’une cinquantaine d’année, très « bon chic bon genre », en disant : « ma chérie, comme de toutes manières tu la recevras ce soir, je pense que se serait une belle preuve d’amitié pour Lucie que d’accepter, comme elle, d’y passer maintenant » L’épouse s’était alors levée, elle s’était approchée d’elle et avait murmuré : « c’est pour vous, pour vous seule, que j’accepte, vous savez. Mais vous avez été courageuse, et surtout vous avez compris qu’il n’y a pas d’humiliation à obéir, mais aussi de la grandeur, je veux vous le montrer à mon tour. » Elle s’était alors dirigée d’elle-même vers son mari, avait elle-même remonté sa robe, puis baissé sa culotte jusqu’aux genoux avant de se baisser, mains aux genoux, présentant ses fesses à son mari. Lucie était encore émue en me racontant ce qu’elle appelait « le cadeau » que lui avait ainsi fait celle qui depuis est devenue une de ses plus proches amies. Quand à l’autre épouse, qui n’avait pipé mot sur le moment, avait tout simplement déclaré quand ils se quittaient : « la prochaine fois, c’est nous qui invitons n’est ce pas ? Et … je ne serais pas en reste. » Et quelques semaines plus tard c’est au moment de l’apéritif, chez elle, que cette femme a reçu ce qui était, Lucie ne l’a appris qu’après, la première fessée de sa vie. « Et d’ailleurs, je pense que cela a été la dernière » avait ajouté Lucie, « c’est juste qu’elle avait cru qu’elle ne pouvait pas faire autrement. Et elle m’a avoué que son mari avait eu presque plus de mal à passer à l’acte qu’elle. »
Vous voyez, ma toute douce, que si les hommes sont parfois de drôles d’animaux, nos consœurs sont parfois aussi étonnante. EN tout cas, je pense que je vais me faire de cette petite Lucie une vraie amie. Je vous avoue qu’elle m’avait d’abord semblée un peu, comment dire, bécasse. Mais, après cette après-midi passée en sa compagnie, je suis largement revenue sur mon jugement. Elle est peut-être seulement étonnamment « nature ». En tout cas elle assume parfaitement sa condition, sans honte ni forfanterie, et en tout cas sans le moindre soupçon de perversité. Par contre il me semble qu’elle est aussi sans le moindre soupçon de pudibonderie, si ce n’est même de pudeur. Ainsi, quand elle me parlait de l’usage fait par son mari de la large règle en bois qu’il utilise dans son métier d’architecte, elle a tout bonnement relevé sa jupette pour me faire constater les marques violettes. Certes, elles défiguraient un peu le joufflu de la belle. Mais, mon dieu qu’elle a de belles fesses ! A en être jalouse ! Je vous avoue que quand j’ai regagné ma voiture ma petite culotte était trempée. Une fois encore, j’ai du céder à mes coupables penchants. Si d’aventure vous y cédiez aussi en lisant la présente, j’en serais ravie, ma belle.

Votre amie pour toujours.

Anne Charlotte.