mercredi 7 août 2013

Voisines



Voisines

1

Confidences

                                               Emilie et Hélène

Emilie, jeune femme d’une trentaine d’années, habite un de ces lotissements qui prolifèrent en Région parisienne. Un de ces villages un peu artificiels, dans lesquels on voisine peu. Ainsi Emilie ne fréquente pratiquement qu’Hélène, une voisine dont la maison est de l’autre coté du lotissement, mais le jardin contigu du sien. C’est une femme un peu plus âgée qu’elle, grande et mince, aux cheveux  gris coupés courts, qui pratique régulièrement le jogging. C’est du reste ce qui l’a amené à nouer la conversation avec Emilie qui tente par ce moyen de perdre les quelques kilos qu’elle considère avoir en trop. Pourtant, Hélène lui a dit une fois :

                « Fais du sport pour le plaisir, mais ne cherche pas à perdre ces rondeurs, tu sais, quoi qu’ils en disent, les hommes adorent ça. Et se serait dommage de gâcher une aussi belle poitrine.»

Le compliment avait fait rougir Emilie, qui pourtant est en effet consciente d’attirer les regards des hommes. Il est vrai qu’elle sait tirer partie de ses formes, mettant sa poitrine généreuse en valeur par des décolletés savamment calculés et préférant, en général, les jupes aux pantalons trop moulants à son gout. Pour autant, elle trouve qu’Hélène, avec qui elle a prit l’habitude de courir le samedi matin, a elle aussi un corps superbe. Très différent du sien, plus athlétique, avec des cuisses longues et un ventre plat et musclé. Au fil du temps, les deux amies ont pris l’habitude de prendre un rafraichissement chez l’une ou l’autre après leur jogging matinal. Ce samedi là, sachant que leurs hommes respectifs ne rentreraient pas avant le milieu d’après-midi, Emilie propose à Hélène de déjeuner ensemble chez elle. Pendant qu’elle prépare une salade, elle invite son amie à utiliser sa salle de bain pour se doucher :

                « Fais comme chez toi, tu trouveras un drap de bain dans l’armoire sous le lavabo. »

Quand elle rejoint Emilie dans la cuisine, enveloppée dans une grande serviette blanche, Hélène demande :

                « Je n’ai pas envie de remettre mon teeshirt  tout moite, tu me prête quelque chose à passer pour déjeuner ? »

                « Bien sur, viens dans ma chambre, tu choisiras ce que tu veux. »

Les deux amies se retrouvent devant l’armoire grande ouverte, mais alors qu’Emilie pensait que son amie choisirait une tenue de sport, elle s’empare d’un boubou coloré ramené d’un voyage en Afrique.

                « Ho, c’est superbe, je ne t’ai jamais vu avec. »

                « Je ne l’ai porté qu’à la maison, mais si cela te plait, vas-y, passes-le. »

Sans plus de manières, Hélène retire la serviette qui l’entourait, se frotte énergiquement ses cheveux courts avec, puis s’en va la reporter dans la salle de bain et revient posément dans la chambre où Emilie est restée un peu abasourdie de la manière dont son amie s’est ainsi mise toute nue sans semble-t-il la moindre hésitation. Avant qu’Hélène n’enfile le boubou, Emilie a le temps de remarquer combien la poitrine de son amie est différente de la sienne.  Deux petits seins, très haut placés, très ronds, évoquant assez bien deux moitiés de melon, visiblement très fermes, avec des pointes rosées, mais presque sans auréoles. Alors que les siennes sont larges et brunes, et ornent deux seins lourds, en forme de poires juteuses.  Son regard a aussi eu le temps de descendre plus bas, et de découvrir ce que son amie ne cherche même pas à cacher avec ses mains : un sexe presque glabre, avec seulement une mince bande de poils clairs, coupés courts, comme assortis à la coiffure d’Hélène. Emilie, elle, n’a jamais tenté l’épilation, se contentant de couper au ciseau les poils qui dépassent du maillot de bain en été, mais laissant prospérer une belle touffe noire soyeuse et frisée.
                « Laisses tes vêtements là, je vais les mettre à laver tout à l’heure avec les miens »

Dit Emilie en s’emparant du petit tas de vêtements laissés au pied de la douche. Elle fourre le teeshirt, le short et une petite culotte dans la machine. Elle est sur le point de s’étonner de ne pas trouver de soutif, mais elle se ravise en constatant que, même pour courir, la taille et la fermeté des seins de son amie peuvent expliquer qu’elle puisse s’en passer. Par contre quand, après le repas, Hélène lui propose de l’accompagner en ville pour faire quelques courses, elle refuse mais surtout s’inquiète :

                                               « Sans ? »

                « Mais, toi tu vas aller en ville … comme ça ? »

                « Comment « comme ça » ? Ca t’embête si je sors avec ton joli boubou ? »

                « Non, bien sur, gardes-le tant que tu veux ! Mais je veux dire …enfin … tu n’as rien mis … »

                « Ho ! Ben non .. je n’ai rien mis en dessous …mais qu’importe ? Ce ne ce voit pas, tu es la seule à savoir ! Et puis c’est tellement agréable ! Tu n’as jamais fait cela toi ? »

Emilie réalise que son amie va sortir en ville sans rien sous son boubou, et qu’elle lui demande si, elle, est parfois ainsi. Elle se trouble et bafouille :

                « Non …enfin si ..mais pas …. »

Hélène lui prends le menton et plaisante :

                « Ho … mais tu es mignonne quand tu rougis ! »

Et elle reprend, insistante :

                « Alors, la petite Emilie …déjà sortie sans culotte ? »

Emilie s’en veut de rougir aussi facilement, mais elle se lance pourtant :

                « Ben ..si, voilà ! Mais … »

Et c’est son amie qui continue pour elle :

                « Attends, ne dis rien, je devine : c’était la volonté de un chéri ? »

                « He oui, voilà. Une fois, au restaurant, avec un ami il y a quelques années »

                « Et ilt’a demandé … d’oublier de mettre ta culotte ce soir là ? C’est mignon ! »

                « Non … au contraire, il m’avait offert une superbe parure pour l’occasion. Un superbe coordonné slip et soutif, avec même le porte-jaretelles. C’était la première fois que j’en mettais un ! »

                « Ha, il était aussi fou de lingerie fine, ton mec, ils sont tous pareils … »

                « J’aurais du me méfier quand il m’a expliqué, comme s’il s’y connaissait, qu’il fallait mettre le slip par-dessus le porte-jaretelles »

                « Donc tu l’as mise quand même cette fichue culotte ? »

                « Ben oui…mais..disons qu’en sortant …je ne l’avais plus »

Dit Emilie dans un rire nerveux.

                « Wahou !!! ton chéri  t’as demandé d’aller … ? »

                « Oui ! il m’a lancé un défi à l’apéritif, et je n’ai jamais été capable de résister au « chiche ! Et puis, je pense que j’avais un peu abusé du cocktail et du vin. Alors, avant le dessert, je suis partie aux toilettes. Quand je suis revenue je devais être plus rouge qu’une pivoine !»

                « Et je suppose que ton mec a voulu vérifier si le défi avait été honoré ? »

                « J’avais mis le slip dans mon sac, mais il a exigé que je le lui donne, et il l’a mis dans sa poche ! J’étais morte de honte, surtout quand nous sommes sortis du restaurant j’avais l’impression que tout le monde le savait ! »

                « Oui, je sais, au début on pense toujours que tout le monde le voit. Alors qu’en fait, personne ne le sait, sauf notre chéri, et c’est ce qui compte non ? »

Et comme Emilie ne réponds pas tout de suite, Hélène insiste :

                « Tu ne vas pas me dire que ce soir là ton homme n’a pas été … ardent ? »

Emilie rougit une nouvelle fois, mais elle n’esquive pas pour autant la réponse :

                « Oui, c’est vrai que cela l’a mis dans tous ses états ! J’ai eu du mal à le tenir jusqu’à la maison »

Puis repensant à la phrase de son amie, elle demande directement :

                « Mais, toi aussi tu as déjà … ? »

                « Retiré ma culotte au restaurant ? He oui, ma petite. Désolée, mais ton homme n’est pas si original, tu sais. Plein de mecs adorent que leur femme soit les fesses à l’air sous une jupe ou une robe. E pense que pour eux, c’est une manière de jouer à exhiber leur femme, sans le faire vraiment. »

Puis elle ajoute, la voix un peu plus basse :

                « Et c’est vrai que souvent ça les rends fous… La première fois qu’Eric m’a fait faire cela, nous n’étions pas encore mariés, il n’a pas tenu jusqu’à l’hôtel … »

                « Ho !!! vous avez ….dans l’auto ? »

Une nouvelle fois Hélène esquisse un sourire mutin, les yeux un peu vagues, et elle précise :

                « Non … nous n’aimions déjà pas trop être à l’étroit…mais je pense que ce soir là, les petits lapins de la forêt de Rambouillet ont su se rincer l’œil ! »

C’est la première fois qu’Emilie échange ainsi des confidences aussi intimes. Pourtant, elle n’est pas vraiment gênée, tant son amie semble naturelle et franche. Elle est quand même stupéfaite de penser que cet homme qu’elle trouve plutôt impressionnant, l’air sérieux, avec ses cheveux grisonnants et ses lunettes en écaille, ait pu …. Elle ose alors une autre question :

                « Tu as dit …au début … il, enfin ton mari …te l’a fait faire plusieurs fois ? »

Cette fois Hélène éclate franchement de rire :

                « Toujours, ma chère ! Depuis presque vingt ans, sauf de rares exceptions pour des raisons physiologiques ou climatiques, soirée au resto signifie pour moi soirée fesses à l’air. Mais avec le temps, le bonhomme a ajouté des épreuves ! »

                « Des épreuves ? »

                « Oui .. tu sais, c’est comme tout, on en veut toujours un peu plus, a fortiori en vieillissant. Et même si Eric à comme ça l’air un peu guindé, il a un sens de l’humour bien particulier tu sais. Une fois, il a joué à laisser la culotte qu’il m’avait fait aller retirer à l’apéritif, posée sur la table jusqu’au dessert, comme une serviette. Je ne sais toujours pas si le serveur a été dupe, mais je n’ai jamais voulu retourner dans le même restaurant ! D’autres foi, il m’a imposé de la retirer … mais sans quitter la table »

                « Et …tu l’as fait ? »

                « Eh oui… Au prix de quelques contorsions un peu acrobatiques, mais tu sais bien qu’on ne peut rien leur refuser à ces mecs. Et puis … il vaut mieux parfois avoir les fesses à l’air que les fesses rougies ! »

Et avant qu’Emilie ait pu réagir, peut-être en se rendant compte qu’elle en a trop dit, Hélène coupe court en s’écriant :

                « Ho ..mais il faut que je file, je vais finir par rentrer après lui ! »

Elle se rue vers la porte, se retourne juste pour lancer un bisou du bout des doigts, mais ne résiste pas à lancer aussi une dernière ambigüité :

                « Il vaut mieux ne pas lui donner de prétexte …surtout dans cette tenue »




Voisines

2

Suites



Emilie

Hélène est déjà sortie avant qu’Emilie ait vraiment enregistré ces derniers mots, qui restent pour le moins obscurs pour elle.  Mais elle n’y attache pas plus d’importance, et se souvient qu’elle n’a toujours pas pris sa douche. Elle file donc directement à la salle de bain, se débarrasse de ses vêtements et fait couler avec délice l’averse d’eau tiède sur son corps. Après s’être énergiquement savonnée, puis rincée, elle reste un moment sous la douche et, presque sans qu’elle en ait conscience, ses mains se mettent à parcourir son corps. Les pointes de ses seins sont déjà dures avant même qu’elle ne les ait effleurées. Sans qu’elle s’en rende compte, cet échange de confidences intimes avec son amie lui a échauffé les sens. Il est vrai que, depuis sa séparation d’avec son mari, il y a plus de deux ans, elle a eu quelques aventures de quelques semaines ou d’un soir mais que sa dernière rencontre physique avec un homme remonte à plusieurs mois. Comme il lui arrive souvent de le faire sous la douche ou dans son lit, elle se laisse aller sans hésitation au plaisir solitaire. Ses deux mains en coque enserrent ses seins volumineux, qu’elle masse voluptueusement. Elle les pétri, les malaxe, les presse l’un contre l’autre, en faisant ressortir la rondeur et le volume.  Du gras du pouce, elle agace les pointes, puis se met à les pincer, jusqu’à la limite de la douleur. Un bref et intense éclair de plaisir la traverse, comme si un arc électrique parti de la pointe des seins la traversait jusqu’à son sexe et son anus. Elle pousse un bref cri de plaisir, puis se met à ronronner come une chatte, tandis que sa main gauche restant crispée sur son sein droit, l’autre main descend et vient s’appliquer sur la touffe de poils noirs et frisés. Elle fait d’abord doucement tourner la main ouverte sur le mont de Vénus, puis se met en devoir de le presser comme elle le ferait d’un fruit dont elle voudrait faire sourdre le jus. Elle se sent couler de l’intérieur, et elle prélève délicatement un peu de cette mouille pour la porter à ses lèvres et apprécier de gout un peu épicé qu’un de ses amants de passage lui avait dit être un délice. La main retourne ensuite sur la chatte, le pouce et le majeur écartant les lèvres pour permettre à l’index de se glisser lentement dans cet étui poisseux et tiède. Pour s’assurer de faire durer la plaisir, elle évite de toucher le petit bouton qu’elle sent durci et sensible. Le doigt poursuit au contraire sa route plus loin, jusqu’aux abords du petit trou. Il se pose un instant sur l’anneau et se met à le titiller et à en faire le tour. Presque aussitôt le petit trou se met à s’entrebâiller, et l’index peut pénétrer sans effort. Elle place alors le pouce sur le clitoris et la décharge de plaisir la fait flageoler sur ses jambes. Elle tombe à genoux, écarte largement les cuisses, et fait pénétrer trois doigts de sa main gauche dans sa chatte brûlante. Cette double pénétration a toujours été une des caresses qu’elle préférait recevoir de ses amants, encore plus quand elle pouvait prendre en même temps leur sexe dans sa bouche. Elle retrouve ainsi cette sensation d’être emplie, remplie, possédée par tous les trous. La boule du plaisir, née au creux de son ventre, s’enfle, se dilate, se répand en elle. Un cri rauque, presqu’animal, accompagne cette déferlante de jouissance qui fait palpiter sa chatte et son cul. Ce n’est quE quand elle reprend son souffle, le corps encore agité de brefs soubresauts de plaisir, roulée en position fœtale, qu’elle se souviens qu’au moment où le plaisir l’a submergée, c’est l’image de ce sexe presque nu, de ces poils clairs sur la chatte de cette femme qu’elle voyait nue pour la première fois, qui s’est incrustée sur l’écran de son fantasme.

Hélène

Quand elle rapporte le boubou à sa propriétaire, Hélène ne fait aucune allusion à ces phrases ambigües qu’elle a prononcées en partant, et Emilie ne l’interroge pas, se contentant de lui demander si sa virée au supermarché  s’est bien passée. Et Hélène de lui répondre en riant :

                « Sans problème. Personne ne m’a suivie en chantant « elle n’a pas de culotte » sur l’air des lampions, tu peux être rassurée. »

Elle ajoute même, mutine :

« Quand le cœur t’en dis, tu peux oublier ton slip quand tu met ce boubou, c’est moins risqué qu’avec une jupe. Mais peut-être moins amusant ? »

Par contre, Hélène ne raconte pas à son amie son retour à la maison. Et pourtant, d’une certaine manière, elle avait compris qu’Emilie « savait » avant qu’elle-même n’en ai en conscience.. La seule chose qu’elle lui ait dite, c’est que son mari avait en quelque sorte « senti » qu’elle n’ « en » portait pas. En effet, à peine était-elle rentrée de dix minutes qu’il avait trouvé le moyen de la serrer contre lui, en lui passant les mains sur les fesses, avant de relever tout doucement le boubou jusqu’au dessus de sa taille. Les mains s’étaient alors posée directement sur la peau des fesses nues. Dés cet instant, elle avait compris comment aller se passer la suite. Pourtant il ne posa d’abord que deux questions :

                « C’est à qui ce boubou ? »

                « A Emilie, notre voisine, celle avec qui je cours »

                « Elle sait ? »

                « Oui »

Il n’avait pas eu besoin d’en dire plus. Il s’était assis sur son fauteuil habituel, celui qu’elle appelait elle-même « le fauteuil à fessée » Sans qu’il ait eu besoin de lui demander, elle s’était approchée, avait remontée le boubou qui était retombé, et l’avait carrément enlevé. Elle avait été le déposer sur une chaise, puis était revenue vers lui et s’était allongée au travers de ses genoux. La fessée avait été en quelque sorte tranquille, presque apaisée. Presque sans un mot. Les claques s’étaient abattues avec la régularité d’un métronome. Fesse droite, fesse gauche. Sans hâte, sans précipitation. Douze fois. Il avait alors fait un e courte pause. Il savait fort bien qu’elle avait de son coté déjà compris. Compris qu’il avait décidé de ce qu’il appelait « une grosse », par référence au nom de « grosse » donnée par les ostréiculteurs à une douzaine de douzaines d’huitres. Elle avait donc compris qu’elle recevrait encore onze fois cette série de douze claques. Elle savait aussi qu’il ne changerait pas de rythme. Qu’il n’accentuerait pas les coups, mais qu’il ne les modérerait pas non plus, quoi qu’elle fasse et quoi qu’elle dise.  Elle savait aussi qu’il se délecterait de voir son derrière prendre peu à peu de la couleur. Passer au rose, au carmin, au rouge vif, à l’écarlate. Comme elle savait quoi qu’elle fasse, elle ne pourrait empêcher ses fesses de parfois se serrer, transformant son cul en un bloc de granit ou les claques sonneraient comme des pas sur un sol gelé, et de parfois se relâcher, devenir pâte molle, miche de pain frais, ballotant de droite à gauche, la raie s’entrouvrant jusqu’à faire apparaître son petit trou secret. Ce n’est pas par fierté qu’elle s’efforçait de ne pas desserrer les lèvres. Il y a longtemps qu’elle a renoncé à ce genre de défi. Elle sait que, s’il en a décidé ainsi, il poursuivra la fessée jusqu’à ce qu’elle cède. Pourtant elle réfrène ses envie de crier sa douleur, comme s’il lui fallait reculer ce moment le plus moins possible, comme s’il s’agissait d’une facilité à la quelle elle ne veut pas céder trop vite. Et elle parvint à supporter les douze séries de douze claques sans laisser échapper autre chose que quelques « umpf » étouffés au cours des deux dernières séries. Après la dernière douzaine, au moment où elle laisse son corps se relâcher vraiment, elle entend la voix d’Eric, étonnamment calme, qui annonce :

                « Celle-ci était pour toi, qui te promène cul nu, ma chérie. Mais l’autre mériterait aussi une fessée, tu ne crois pas ? »

Un peu décontenancée, elle ne répond rien. Elle cherche juste à reprendre son souffle et surtout elle attend qu’il l’autorise à tenter de calmer le feu de ses fesses en les frottant de la paume des mains. Elle sait que si elle le faisait avant son autorisation, cela lui vaudrait une fessée supplémentaire. Elle reste donc inerte, allongée au travers des genoux de son homme.

                « Lève-toi, tu peux. »

Elle obéit et porte les mains à ses fesses. Elles sont brûlantes. Elle les caresse doucement, et ce n’est qu’à ce moment que des larmes viennent perler à ses paupières.

                « Montres-moi »

Elle se retourne et présente à son mari ses fesses marbrées.

                « Elles sont très belles, tu sais »

Elle sait qu’il est sincère, et que pour lui, comme il lui a souvent dit : « rien n’est plus beau que ton cul avant la fessée, si ce n’est ton cul après la fessée ». Et le compliment la touche toujours autant. Mais un nouvel ordre est lancé, toujours de la même voix tranquille mais ferme :

                « Retourne-toi »

Elle s’exécute.

                « Penses-tu qu’elle mériterait aussi une fessée, cette voisine, ma chérie ? »

Elle le connait assez pour savoir ce que cache, ou ce que va entraîner cette question. Elle sait aussi qu’il lui suffirait de répondre « non » pour qu’il n’en soit plus question. Pourtant elle n’hésite pas plus d’une ou deux seconde. Elle regarde son homme droit dans les yeux, pose une nouvelle fois les mains sur ses fesses encore chaudes et tellement sensibles. Et, posément, elle répond :

                « Oui, il faudrait aussi une fessée pour elle »

Et, sans hésiter, elle s’agenouille devant le fauteuil, pose la tête sur ses mains croisées, relève les fesses, presque provocante, et attends. Il n’aura donc pas besoin de lui expliquer pourquoi c’est elle qui recevra cette fessée destinée à une autre. Elle aura au moins la petite victoire de choisir elle-même la position pour la recevoir. Mais elle sait aussi que cette position exclue la classique fessée à la main. Elle pense un instant qu’il va lui ordonner d’aller chercher le martinet qui pend dans le bureau. Mais non. Elle entend le bruit caractéristique d’une ceinture que l’on retire. Cette ceinture qui va la cingler douze fois. Qui va marquer sa chair. Dont elle gardera les marques le lendemain.  Cette fois elle ne cherchera pas à étouffer ses cris, ni à cacher ses pleurs. Elle reçoit chaque coup de ceinture comme un coup de griffe sur sa peau. Elle sait que, demain et dans les jours qui vont suivre, elle restera marquée. Que son derrière, marbrée et violacée par la fessée, sera, en plus balafré de longues marques qui vireront au noir. Douze fois, son derrière est ainsi déchiré. Douze fois, elle hurle sa douleur. Douze fois elle rue comme un  cheval blessé. Mais douze fois elle reprend la pause, et attends le coup suivant. Et quand, enfin, elle se relève, le visage ruisselant de larmes, elle n’est presque pas étonnée de l’entendre dire :

                « Il faudra l’inviter un soir, cette charmante voisine »




Voisines

3

Entendre et Dire

Entendre.

Les deux amies poursuivent leur habitude de courir chaque samedi matin, et prennent celle de déjeuner ensemble ensuite, après avoir pris leur douche. Emilie ne s’étonne plus vraiment de voir Hélène se déshabiller sans la moindre gêne devant elle, et comme à plusieurs reprise elle  est entrée dans la salle de bain  et c’est installée dans la baignoire alors qu’Emilie était sous la douche, celle-ci a bien du se résoudre à se laisser voir nue le temps d’attraper une serviette.  Sans jamais la brusquer, Hélène l’a pourtant gentiment plaisanté sur la précipitation qu’elle met à cacher sa nudité. En lui assurant qu’entre femmes, il n’y a pas lieu à pudeur, et qu’en plus « il est bien dommage de cacher d’aussi jolies choses ». Et comme Emilie protestait elle avait ajouté :

                « Arrêtes, ne joue pas les modestes et les saintes Nitouche, tu as un corps superbe, et tu le sais bien. Ne me dis pas que tes seins n’attirent pas les yeux des mecs comme  le miel attire les mouches, je ne te croirais pas. Et quant au coté pile … je t’assure que j’en connais à qui ton popotin donnerait des idées … »

Mais une fois encore, elle n’était pas allée plus loin, et ce n’est que plusieurs semaines plus tard qu’Emilie découvrira le pot aux roses.  Ce samedi là, elles déjeunent chez Hélène, et Emilie repart chez elle juste après l’arrivée d’Eric. Sans qu’elle sache vraiment pourquoi, et bien qu’il soit toujours fort poli avec elle, elle est toujours un peu impressionné par l’allure du personnage, avec ses tempes grisonnantes et son air sérieux. Comme elle s’esquive à son arrivée, il la plaisante :

                « Mais je vais finir par croire que je vous chasse ! Ou qu’Hélène vous a fait de moi un portrait qui fait peur ! »

Emilie bredouille qu’il n’en est rien, mais elle s’esquive cependant, et entends juste Eric dire à Hélène :

                « Ton amie s’en va, ma chérie, tu me rejoins au salon ? »

Mais quand elle arrive chez elle, en ouvrant son sac de sport, Emilie s’aperçoit qu’elle a échangé ses chaussures de sport avec celle de son amie. Elle rebrousse donc immédiatement chemin pour les lui ramener, et comme le portail du jardin et la porte du garage par laquelle elle est sortie sont restés entrouvert, elle entre sans frapper et s’apprête à appeler son amie pour signaler sa présence quand elle entend un bruit qu’elle n’identifie pas immédiatement. Ou plutôt qu’elle se refuse pendant quelques secondes à identifier. Pourtant, très vite, elle ne peut s’empêcher de comprendre. D’autant que, entre les claquements secs qui proviennent du salon, lui parviennent aussi de brefs cris « aille » « ouille » et elle reconnait immédiatement le ton de voix d’Hélène. C’est alors comme si, en un instant, toutes les allusions qu’elle avait intériorisé sans les expliciter devenaient évidentes. Ces claquements, ces plaintes, elle ne peut ignorer qu’il s’agit bien des bruits d’une fessée. Emilie reste immobile, presque sans respirer. Le bruit a cessé. Elle sait qu’elle doit partir, vite. Qu’il ne faut pour rien au monde qu’Hélène ou, pire, son mari, la surprenne là. Pourtant elle est comme pétrifiée. Et au moment où elle amorce un pas pour sortir sans bruit, celui des claques recommence, régulier, entêtant. Toujours ponctué de cris de plus en plus identifiables. D’autant que, maintenant, c’est une sorte de roulement continue qui lui parvient. Et surtout une longue plainte presque modulée de la part de sa copine. Un « aie aie aie » presque ininterrompu. Bien sur Emilie ne voit rien, mais l’image de ce derrière qu’elle a vu si souvent, de ces fesses moins grosses que les siennes, bien sur, mais pourtant plus rondes qu’elle ne l’aurait cru en voyant Hélène habillée, s’impose à elle. Ce qu’elle ressent est indéfinissable. Une sorte de panique, d’horreur, de répulsion. L’idée qu’on puisse ainsi frapper une femme, son amie, la révolte, la glace d’effroi. Pourtant, pas une seconde elle ne pense à intervenir, à crier, à signaler sa présence, ce qui pourtant interromprait à coup sur la chose. Elle reste immobile. Les yeux écarquillés, la bouche entrouverte. Le cœur battant la chamade. Le souffle court. Ce n’est que quand elle entend enfin, recouvrant les sanglots d’Hélène, la voix de son mari disant :

                « Relève – toi, tu peux »

qu’elle s’enfuit à toutes jambes, sans se retourner. Et ce n’est qu’une fois chez elle, refugiée dans sa salle de bain, après avoir fermé sa porte comme si elle craignait d’être poursuivie, qu’elle se rend compte, avec une sorte d’horreur, que sa culotte est trempée. Elle a une sorte de haut le cœur, une honte d’elle-même. Mais elle ne peut refuser l’évidence, savoir sa copine fessée à quelques pas d’elle-même la fait mouiller. Et l’image, imaginée, des fesses musclées de son amie portées au rouge s’impose à elle, fait se durcir les pointes de ses seins et durcir son petit bouton à tel point qu’à peine l’a-t-elle effleuré à travers son slip poisseux qu’elle jouit, debout, sur place. 

Toute la soirée, Emilie est angoissée par une sorte de sentiment de culpabilité. Comment, elle, a-t-elle pu ainsi épier celle qui est son amie ? Comment a-t-elle pu la savoir dans cette situation sans rien faire, sans rien dire ? Et surtout, comment a-t-elle pu en tirer une telle excitation sexuelle ? Pourquoi son corps a-t-il ainsi réagit ? Serait-elle perverse ? Vicieuse, comme on disait dans son enfance ? Ce peut-il qu’elle ait ressenti un plaisir sensuel à savoir son amie souffrir ? Car elle ne peut se le cacher, Hélène criait de douleur, Hélène avait la voix cassée par les pleurs, Hélène sanglotait. Et pendant ce temps là, elle coulait, sa chatte dégoulinait, elle s’excitait jusqu’à jouir. Mais, plus encore que la honte d’elle-même, c’est l’angoisse qui la tenaille. Comment va-t-elle pouvoir revoir Hélène sans rougir ?  Pourra-t-elle continuer à la fréquenter en lui cachant ainsi la vérité ? Elle sait bien pourtant qu’elle sera bien incapable de la lui avouer. Elle s’insulte en elle-même, se morigène. Elle s’imagine arrivant devant Hélène pour lui dire, les yeux dans les yeux : « J’ai entendu que tu te faisais tanner la peau des fesses, et cela m’a aidé à me branler et à jouir ! » Quelle horreur, et quelle honte ! Comment son amie pourrait-elle ne pas la haïr, ne pas la mépriser ?  Emilie se déteste, se dégoute presque. Et pourtant, elle ne peut s’empêcher de repenser à ce bruit, à ces claquements, à ces plaintes étouffées puis criées. De revoir, comme dans un rêve, l’image d’un derrière rougissant. Par instant elle imagine qu’elle avouera tout à Hélène, mais elle sait qu’elle ne le pourra pas. Ou de chercher un prétexte pour ne plus pouvoir courir, donc ne plus avoir d’occasion de la rencontrer.

                                               Dire

Mais elle n’a pas à faire ce choix impossible. Le dilemme se résout de lui-même, dés le lendemain matin. Alors qu’elle prend son café dans la cuisine, elle entend frapper à la porte du jardin, et, avant même qu’elle n’ait répondu, Hélène entre, souriante, les chaussures de sport à la main, comme elle la veille chez elle. Emilie reste interdite, muette, pétrifiée. Elle balbutie un vague

                « Bonjour .. »

Hélène lui répond et, comme d’habitude, lui fait la bise et explique :

                « J’ai pensé que tu voudrais récupérer tes chaussures … »

Emilie bafouille encore une fois, rouge jusqu’aux oreilles :

                « Oui ..enfin …merci …mais  ce n’était pas urgent … »

Et sa copine la regarde avec un sourire dont Emilie se souviendras longtemps en disant :

                « Si c’était urgent hier, ca l’est encore plus aujourd’hui. »

Emilie ne saisi pas tout de suite le sens de la remarque et réponds, presque machinalement :

                « Oui …mais …tu veux un café …assieds – toi »

Mais la réponse, pourtant souriante, d’Hélène la cloue littéralement sur place :

                « Tu sais bien qu’il vaut mieux que j’évite de m’asseoir, non ? »

Emilie ouvre la bouche comme un poisson qui manque d’air. Ainsi Hélène a compris ?  Elle sait ? Que veut-elle dire d’autre ?

                « Heu ..tu ..enfin je … mais … »

Cette fois Hélène ne sourit pas, elle éclate franchement de rire :

                « Ho ! ca va Emilie ! Tu as les joues plus rouges que mon popotin hier soir ! Arrêtes-ça. Y’a pas  mort d’homme ni de femme, tu sais. J’ai pris une fessée, bon, ce n’était pas la première, et ce ne sera pas la dernière, on ne va pas en faire un fromage ! »

                « mais … tu savais ..tu sais que …enfin que j’étais … »

                « Eh oui, ma chère … on ne se méfie jamais assez des reflets dans les vitres …Même dans la position où j’étais, je t’ai vue arriver … avec tes chaussures à la main ! »

                « Et ..tu…tu n’as rien dit à ton mari ? « 

                « Ben non. Je ne suis pas sur que cela l’aurait arrêté. Et j’ai préféré ne pas prendre le risque de l’inciter à y aller plus fort ! »

                « mais..après..il a su … ? »

                « mais non, rassures-toi. Je n’ai pas jugé utile de lui annoncé qu’il avait eu une auditrice, cela lui aurait fait trop plaisir ! Mais surtout je ne voulais pas te mettre mal à l’aise, ma puce. »

                « Mais ..tu ..tu ne m’en veux pas .. ? »

                « T’en vouloir de quoi, grands Dieux ? Ce n’est quand même pas toi qui a demandé à mon chéri de m’en coller une ! Et comme il n’en a rien su, elle n’a pas été plus carabinée à cause de ta présence ! »

                « Mais c’est affreux ! »

                « Qu’est ce qui est affreux ? »

                « Ben ..il te frappe …vraiment ! »

                « Non, ma chérie, il ne me frappe pas. Jamais un homme ne me frappera, ni me battra. Je ne suis pas une femme battue, tu sais, je suis une femme fessée, ça n’a rien à voir »

Et Hélène se met en demeure d’expliquer, tout en sirotant son café, la conception qu’Eric et elle ont de la fessée conjugale. Elle répond aux questions d’Emilie sans affectation, sans gêne, sur le même ton qu’elle échangerait une recette de cuisine.

Dire les fessées

Oui, « ça » lui arrive souvent, oui, il est rare qu’elle soit plus d’une semaine sans en recevoir une.
Oui, il la fesse depuis longtemps, à vrai dire depuis toujours, même avant leur mariage.
Oui, ça fait mal, oui, il lui arrive de crier (« tu en as été témoin ») et de pleurer. Ou ça fait mal aux fesses. Très mal.
Non, il ne l’oblige à rien. Bien sur que si elle dit « non », il ne se passe rien. Bien sur que si elle lui demande « vraiment » d’arrêter, il s’arrêterait. « Mais …je ne lui demande jamais »
Non, elle n’aime pas avoir mal.  Non, il n’aime pas la faire souffrir. « Mais ..comment dire ..la fessée, ça fait mal, bien sur …mais… « pas que » »
Oui, cette fois là, elle était allongée sur ses genoux. Oui, il avait troussée sa jupe et baissée sa culotte. Oui, parfois, avant, il claquait par-dessus le slip, mais oui, une fessée ça se finit toujours cul nu.
Oui, Eric en avait fessée d’autres avant de la connaître. Oui, elle le savait avant de sortir avec lui, et oui, elle savait qu’elle serait fessée par lui. Non, elle n’avait jamais reçu de fessée avant lui, pas même de ses parents. Non, elle n’en a jamais reçu d’autres que lui.
Oui, parfois elle reçoit la fessée debout. Oui, parfois il utilise des instruments. Oui elle a acheté elle-même un martinet. Oui c’était « dans la petite droguerie où nous été ensemble une fois, place du marché, tu sais ? » Oui elle a du demander elle-même, ça faisait partie de l’épreuve. Oui, « il » ‘avait étrenné le soir même.  Oui parfois il utilise aussi une ceinture, et même parfois une cuillère en bois ou une tapette à mouche.
Oui, il donne toujours une raison à ses fessées. Mais, non, ce ne sont jamais de « vraies » raisons. Elle ne reçoit jamais la fessée quand il est vraiment fâché pour quelque chose. Ce sont toujours des prétextes, elle sait que ce sont des prétextes. Ainsi, alors que souvent c’est lui qui lui demande de ne pas mettre de culotte, il lui en a collé une « carabinée » le jour où elle avait emprunté le boubou sans rien dessous. Mais,  non, elle ne lui dirait pas la raison de la fessée d’hier.
Non, elle ne l’a jamais dit à personne, non personne ne le sait, à part sa belle sœur, qui est mariée à un homme qui pratique come Eric. Mais non, elle n’a jamais vu cette belle sœur la recevoir.

Hélène répond ainsi sans fioritures mais sans rien dissimuler aux questions d’Emilie, qui, bien sur, ne fait pas allusion à l’état dans lequel l’a mis le fait d’avoir entendu. Pourtant, à mesure qu’Hélène se confie ainsi, elle ne peut ignorer qu’elle sent son intimité d’humidifier.



                                               Dire les souvenirs

Lors des rencontres suivantes, le sujet n’est plus abordé. Emilie ne veut pas montrer combien cela l’a troublée. Par contre, elle se sent obligée de répondre elle aussi aux questions d’Hélène sur sa vie sentimentale et sensuelle. Et comme les questions sont posées avec délicatesse, Emilie parvient à y répondre sans trop rougir et sans se troubler. Elle avoue ainsi que l’absence d’homme dans sa vie de tous les jours ne la gêne pas mais qu’en effet, le manque de câlins lui pèse parfois. Elle révèle à Hélène qu’elle a perdu sa virginité plutôt tard par rapport à ses copines, elle avait plus de dix huit ans, et c’était un homme plus âgé qu’elle, un « vieux » de presque trente ans. Cela se passait en vacances, dans un camping où elle résidait avec ses parents. Ils avaient un peu flirté sur la plage, plusieurs jours de suite, mais en en restant à quelques bisous un peu appuyés et à un pelotage en règle quand ils étaient dans l’eau. Et un soir cet homme l’avait invité à le retrouver sur la plage, derrière les rochers, à coté du camping, à minuit. Elle avait quittée la petite tente où elle dormait avec sa sœur, sans que celle-ci ne se réveille.
                « C’est drôle, il m’avait juste proposé une promenade pour aller « voir les étoiles », parce que c’était la fameuse « nuit des étoiles filantes », au mois d’août. Pourtant, quand j’ai quitté la tente, j’étais sure, au fond de moi, que « ça » allait être ce soir là. J’étais en maillot de bain, avec une chemise ample par-dessus. Nous avons regardé un moment les étoiles, puis nous nous sommes embrassés. Il embrassait très bien …. Puis, sans rien dire, il a tiré sur le nœud qui retenait mon soutien gorge, et je l’ai laissé faire. J’avais déjà ce qu’on appelle pudiquement « une bonne poitrine » à cet âge là. Il m’a embrassé les seins, il a sucé les bouts, et j’ai craqué. Finalement, il n’était pas aussi entreprenant que cela, c’est moi qui ai senti son sexe dur contre ma cuisse, à travers son maillot de bain, et qui l’a fait sortir. C’était la première fois que je voyais vraiment un sexe d’homme. Comme je suppose toutes les filles dans ce cas, j’ai trouvé cela énorme. Pourtant je sais maintenant qu’il n’avait pas une queue bien grosse par rapport à d’autres ! J’étais allongée sur le sable, il était à genoux à coté de moi, et il a mis son sexe entre mes seins. A l’époque je ne savais pas encore qu’on appelle cela « une cravate de notaire », sinon cela m’aurait fait rire … mon père était notaire. Il a approché sa bite de mon visage, il a sorti un préservatif et se l’est mis lui-même. J’ai fermé les yeux, j’ai senti qu’il posait son sexe sur mes lèvres, j’ai entrouvert la bouche et je me suis mis à le sucer. Je pense que s’il n’était pas sorti de lui-même, je l’aurais laissé aller jusqu’au bout. Mais il a du avoir peur de me choquer, en tout cas il s’est retiré puis il s’est mis à faire glisser ses mains sur mes hanches, et à glisser deux doigts dans l’élastique de mon slip. Je dois dire que je l’ai un peu aidé en relevant mon bassin, et il a retiré complètement ma culotte. Il a juste murmuré « n’aie pas peur », puis il s’est introduit tout doucement en moi. Bien sur j’ai senti une déchirure, mais je n’ai pas eu vraiment mal. A vrai dire, je n’ai pas en non plus vraiment de plaisir, en tout cas pas à ce moment là. Il a fait quelques va et viens, et c’est parce qu’il a gémit que j’ai compris qu’il avait éjaculé. J’étais étonnamment bien. Ni effrayée, ni déçue. Je me disais un peu « ben voilà, c’est fait » Je lui ai fait un bisou, j’ai remis ma culotte, et je suis rentrée à la tente, ma sœur faisait semblant de dormir, j’ai su après qu’elle s’était doutée, mais elle ne m’a rien dit. »
Mais Emilie précise que cet homme est celui qui l’a « dépucelée » mais pas vraiment celui qui l’a initiée. Elle a ensuite eu d’autres petits copains, souvent, remarque-t-elle, plus vieux qu’elle. L’un d’entre eux l’un d’entre eux, dit-elle, « faisait l’amour comme un Dieu »Il lui avait révélé la jouissance du cunnilingus.
                « Il adorait lécher ce qu’il appelait « mon abricot » Il me faisait languir en léchant tout autour du clito jusqu’à ce que ce soit moi qui le supplie de me « sucer le bouton » Il adorait aussi que je le suce, et c’est lui le premier à qui j’ai accepté de le faire sans préservatif. Pour moi, ça été une révélation. Je sais que beaucoup de femmes ne supportent pas l’idée qu’un homme jouisse dans leur bouche, mais moi j’ai trouvé cela génial. Cet homme là avait déjà de l’expérience, et j’étais toute fière quand il me disait qu’il n’avait jamais été aussi bien sucé de sa vie. Un autre de mes amants, qui avait une quarantaine d’années, m’a dit que jamais aucune femme avant moi n’avait avalé son sperme, il en avait les larmes aux yeux de bonheur. »

Emilie s’étonne elle-même de pouvoir ainsi raconter sans rougir à Hélène combien elle aime sentir l’explosion du sperme dans sa bouche et le sentir ensuite couler sur sa langue. Et Hélène constate en riant

                « Ben tu vois, sur ce plan là au moins nous avons les mêmes gouts. Je n’ai jamais trouvé cela répugnant. Et, quand nous étions plus jeunes, Eric adorait que je le suce, lui debout et moi à genoux ! Ou il se branlait et éjaculais sur moi, sur mes seins, sur mon visage. Je trouve ça très beau, de voir la jouissance d’un homme »

Mais elle précise aussi, avec un petit sourire triste, qu’avec l’âge, son homme « se réserve »

                « Tu sais, ma petite, il a dépassé la cinquantaine, mon mec. Alors, comment te dire, ce qui était quotidien un moment devient …disons bi ou tri hebdomadaire. Et, comme on dit, cela devient « un fusil à un coup » et alors i préfère que se soit dans ma chatte ….ou dans mon cul »

Avec la même franchise, elle avoue en effet aimer être prise en levrette. Et c’est elle qui ajoute, mi-figue, mi-raisin.

                « Du reste, comme le dit mon cher mari, qui ne déteste pas parfois une vulgarité de bon aloi « Un derrière bien fessé, c’est un derrière prêt à être enculé ! » et il ne s’en prive pas ! »

Et elle ajoute, avant de vite changer de sujet pour ne pas contraindre Emilie à répondre si elle n’en a pas envie :

                « Je suis sure qu’avec un popotin comme le tien, bien des mecs doivent avoir envie de choisir la voie arrière ! »

                                               Pédagogie

Hélène ne révélera jamais rien de ce qu’Emilie lui a confié à son mari.  Pas plus qu’elle ne lui a avoué qu’ils avaient été entendus ce fameux samedi après-midi. Par contre, quelques semaines après, alors qu’elle vient de recevoir deux fessées le même jour, ce qui est rare, elle lance, en souriant à travers ses larmes :

                « Ce n’est pas du jeu ! Deux dans la même journée, c’est trop, je vais me plaindre à ma copine ! »

Et, pressée de questions, et surtout sous la menace d’une troisième fessée immédiate, elle avoue à son mari que sa voisine « sait » et qu’elle lui a posé beaucoup de questions à ce sujet. Son mari sourit et se contente de dire :

                « Il ne faut jamais laisser les jeunes dans l’ignorance, et, tu sais, je ne crois qu’à la pédagogie par l’exemple. »




Voisines

4

Voir

                                               Invitation

Dans les mois qui suivent, il arrive à plusieurs reprises qu’Emilie croise Eric, soit en sortant de chez Hélène, soit au hasard de rencontres fortuites dans le quartier. Il est toujours fort courtois avec elle, mais avec une sorte de sourire intérieur qui met Emilie mal à l’aise.  Pourtant, quand Hélène lui dit que son mari tient à ce qu’elle vienne partager un apéritif, Emilie ne peut pas s’y soustraire, d’autant qu’avec raison, Hélène lui a fait remarquer que refuser d’aller chez eux un soir alors qu’elles passent tous leurs samedis après-midi ensemble ne ferait qu’intriguer Eric.

Un soir, Emilie se retrouve donc invitée chez son amie. Elle se présente à 19 heures, avec l’inévitable bouquet de fleurs pour l’hôtesse. Elle a choisi de mettre une veste, une jupe plutôt sage, avec un corsage qui ne l’est pas moins, et dont elle a veillé à ce que le décolleté reste plus que correct.  Comme on est en hiver et qu’elle déteste les collants, elle porte, comme presque tous les jours, des bas auto-fixant. Dés son entrée, elle remarque combien Hélène s’est mise en beauté. Une robe largement échancrée dans le dos, tombant jusqu’à ses chevilles, des chaussures à talon hauts, et une étole de soie bleue. Eric, lui, porte un pantalon gris et une chemise blanche sans cravate. Preuve d’une totale absence de machisme de sa part, c’est lui qui débarrasse Emilie de sa veste, puis qui présente les amuse-gueule et les apéritifs.  Il se montre par ailleurs un hôte tout à fait charmant, et très vite la conversation se noue, abordant à la fois les attraits de la région qu’Emilie connaît encor mal, et l’actualité du moment. Emilie parle sans réticence de son métier, et des travaux qu’elle envisage dans sa maison. Spontanément, Eric se propose pour l’aider dans les domaines qu’il maîtrise. Vers vingt et une heure, après qu’Eric ait insisté pour qu’ils partagent un repas improvisé et dont il a, encore une fois, assuré le service, Emilie se prépare à prendre congé quand, au détour d’une conversation dont elle a un peu perdu le fil, elle entend Eric qui jusque la avait utilisé le tutoiement pour elle comme pour son épouse, s’adresser à cette dernière en la vousoyant :



                                               Du « tu » au « vous »

« Vous me disiez donc qu’Emilie était curieuse de notre mode de vie conjugale ? »

Et Hélène lui répondre :

« Oui, Monsieur ».

Elle n’a pas le temps de s’étonner de ce changement de ton que, déjà, Eric se tourne vers elle :

                « N’ayez crainte, chère amie, votre curiosité n’est en rien déplacée, et nous serons heureux d’y répondre, n’est-ce pas, Hélène ? »

                « Comme il vous plaira, Monsieur »

Réponds celle-ci sans regarder ni son mari ni son amie.

                « Il me semble que tous discours serait inutile, n’est ce pas Hélène ? Rien ne vaut l’exemple. »

Puis il se tourne vers Emilie qui ne pipe mot :

                « Puis que vous vous interrogez sur ce que certains appellent la « discipline conjugale », nous allons satisfaire votre curiosité, qui n’est pas toujours un vilain défaut »

 Et comme Emilie ne sait que répondre, Eric ajoute :

                « N’ayez aucun scrupule, ma chère Emilie, de toutes manières, pour Hélène, ce ne sera qu’un changement d’horaire pour ce qui aurait eu lieu inéluctablement »

                                               Préparatifs

Puis, s’adressant à sa femme :

                « Venez-vous mettre en position, s’il vous plait. »

Sans un mot ni un regard pour son amie, Hélène se lève, approche de son mari, se plante debout devant lui et dit d’une voix un peu blanche :

                « Je suis prête, Monsieur »

Eric la remercie d’un signe de tête, puis lui dit d’une voix presque douce :

                « En tenue, s’il vous plait »

Hélène  se penche, saisi le bas de sa longue robe, et la relève lentement jusqu’au dessus de sa taille. Emilie constate qu’elle a mis un porte jarretelles noir et un slip largement échancré de même couleur.  Eric se lève, amène une chaise qu’il installe devant son épouse. Sur un geste du doigt de la part du mari, celle-ci remonte la jupe un peu plus haut et se penche sur la chaise, les avant-bras posés sur le dossier.  De la même voix, d’une normalité qui étonne une nouvelle fois Emilie, le mari énonce les règles :

                « Vous veillerez à ce que la jupe ne retombe pas, n’est ce pas. Faute de quoi nous devrions reprendre du début. Et en l’honneur de notre amie, vous baissez votre culotte vous-même, aux genoux s’il vous plait. »

Au grand étonnement d’Emilie, l’épouse, avant de s’excuser, remercie son mari qui, pédagogue, explique à la visiteuse :

                « Voyez-vous, chère amie, en général les maris tiennent à procéder eux-mêmes au déculottage, mais nous ferons une exception aujourd’hui. Et vous constaterez aussi qu’une fessée n’est pas nécessairement reçue  sur les genoux, dans cette position un peu infantile que tout le monde imagine. »

Hélène, toujours sans un regard échangé, a remonté les pans de la robe encore un peu plus haut, visiblement pour éviter le risque qu’ils ne retombent, posément elle a glissé ses deux pouces dans l’élastique de son slip, et a fait glisser celui-ci jusqu’aux genoux. Elle écarte un peu les jambes, tendant ainsi la culotte entre ses genoux, mais ouvrant aussi un peu plus la raie des fesses. Quand Hélène se pencha à nouveau sur la chaise, l’écartement des jambes expose le fruit rose de son intimité aux regards. Emilie est subjuguée par l’image de cette femme dénudée, ainsi exposée en toute indécence. Pourtant, elle ne se l’avouera que plus tard, elle n’est pas vraiment stupéfaite de ce qui se passe devant ses yeux. Depuis les confidences d’Hélène, elle s’est tellement souvent représenté mentalement celle-ci recevant la fessée.

Eric pose la main gauche au creux des reins de son épouse, dont le corps frisonne.

                « Vous êtes prêtes ? »

                « Oui, Monsieur »

                                               Action !

Il lève la main droite, lentement, puis l’abat brutalement sur la fesse gauche de son épouse. Le bruit de la claque éclate comme un pétard, beaucoup plus fort encore qu’Emilie aurait pu l’imaginer. Elle sursaute alors qu’Hélène laisse juste échapper une sorte d’expiration, à peine un « ha » soupiré. La marque rouge de la main est restée imprimée sur la fesse blanche. Elle disparait progressivement, un peu comme la marque d’un pas sur un sable humide. La main reprend son envol, et retombe sur l’autre fesse. Nouveau bruit qui emplit la pièce. Nouvelle expiration. Nouvelle rougeur. Et les claques se succèdent, à un rythme qu’Emilie remarque être bien plus lent que ce qu’elle avait entendue. Cette fois, elle ne peut pas se cacher ni se le cacher. Elle est bien volontairement témoin, voyeuse, d’une fessée. Elle sait bien qu’elle aurait pu s’en aller. Or elle n’a pas bougé d’un pouce. Elle n’a rien fait  pour dissuader le mari, ou pour soutenir l’épouse. Elle a bien compris que sa présence était en quelque sorte le déclencheur de cette fessée. A chaque nouvelle claque, elle en ressent presque physiquement l’impact. Serrant convulsivement les poings et les fesses comme si c’étaient les siennes qui la recevaient. Elle ne peut pourtant détourner les yeux de ce derrière qu’elle voit se colorer comme un soleil qui se lève. Après quelques claques il est déjà porté au rouge vif. Et comme les claques se concentrent sur le sommet du postérieur, celui-ci est comme décoré d’un dôme rouge, tranchant avec le reste de la peau blanche. Mais progressivement, la main couvre le reste de la surface du cul, amenant à une couleur de plus en plus uniforme. Eric continue à distribuer les coups comme un métronome. Fesse droite, fesse gauche. Implacablement.  Les « ah » expirés se sont transformés peu à peu en plaintes. Chaque claque est maintenant ponctuée d’un « oumpf ! » un peu guttural. Les deux fesses ballotent de droite à gauche ou de haut en bas, selon le sens du mouvement de la main qui les maltraite.  Au début, Hélène se levait sur la pointe des pieds à chaque nouvel assaut. Maintenant elle sautille de manière presque continue, elle piétine sur place, accentuant encore les mouvements indécents de ses fesses. Emilie n’a bien sur pas compté le nombre de claques reçues par son amie. Celle-ci a maintenant la tête levée, la bouche ouverte, comme pour chercher de l’air. Comme, insensiblement, Eric a accéléré le rythme des claques, elle a, elle aussi, accéléré celui de ses cris. Elle secoue la tête, un peu comme un cheval apeuré. Elle s’est un bref moment relevée, a amorcé le mouvement de se protéger les fesses de ses mains, mais s’est reprise, et a saisi maintenant le dossier de la chaise à pleines mains, le serrant à en avoir les articulations blanches, comme pour être sure de ne pas les utiliser pour se protéger. La fessée se poursuit encore un moment, mais quand la main cesse de frapper en cadence, Hélène ne bouge pas avant que son mari ne lui en ait donné l’autorisation. Elle se redresse alors, et frotte doucement ses fesses, tout en continuant à renifler et a ravaler de petits sanglots brefs.  Auparavant, elle a retiré complètement sa culotte et, sans même que son mari n’ait eu à la lui demander, elle a été la poser sur le dossier du canapé. Puis elle a fait retomber sa robe, et est allé s’asseoir près de son mari avec qui elle a même échangé un bisou. Il s’est alors écrié :

                « Bien, et si maintenant nous trinquions ? »

En ajoutant :

                « Ne bouges pas, ma chérie, je vais chercher une autre bouteille »

                                               Rendez vous ?

Emilie comprends que ce retour au tutoiement marque aussi, pour ses hôtes, le retour à la vie « normale ». Et de fait, la conversation reprend, sans la moindre allusion à ce qui vient de se passer. Emilie a pourtant du mal à reprendre le fil normal du bavardage et prends congés rapidement. Un peu gauchement elle remercie ses amis de leur accueil et Eric lui réponds, mi figue – mi raisin :

                « Mais cela a été un plaisir pour nous, pour nous deux, je vous assure, ma chère »

Et il ajoute, s’adressant à son épouse, mais Emilie comprend bien que les propos lui sont destinés :

                « J’espère que notre amie nous fera le plaisir de revenir bientôt. Vendredi prochain, pour 19 heures par exemple ? »

Et avant qu’elle n’ait le temps ni d’accepter ni de refuser, Eric ajoute :

                « Elle sait que la porte lui est ouverte, et je suis sur qu’elle sait que si elle souhaite poursuivre sa découverte, nous serons là »

Cette fois c’est Hélène qui insiste :

                « Bien sur, nous l’attendrons avec plaisir la semaine prochaine »

Et Eric conclu, alors qu’Emilie a déjà ouvert la porte pour sortir :

                « Je suis sur que notre amie pourra ainsi passer de spectatrice à actrice »




Voisines

5

Duo



                                               L’invitation

Emilie n’a pas répondu à ce qu’elle a pourtant immédiatement compris comme une invitation. Mais il est vrai qu’Eric n’a pas emblé attendre une réponse. Et elle a bien compris que sa seule réponse serait qu’elle revienne le jour dit ou non. Quand a-t-elle décidé de s’y rendre ? A vrai dire elle ne saurait le dire elle-même. Bien sur elle a hésité. Pourtant, après, elle devra bien convenir en elle-même que ce ne fut pas vraiment « tempête sous un crâne ».D’une certaine manière, même sans en être consciente, elle savait déjà le soir même, en rentrant chez elle, qu’elle serait chez son amie et son mari le vendredi suivant. En même temps, et toujours inconsciemment, elle s’est interdit d’imaginer cette soirée. Et surtout elle a en quelque sorte effacée de sa mémoire la dernière phrase d’Eric, faisant allusion à sa « participation ». En tout cas elle ne s’est pas représenté concrètement ce qu’Eric pouvait entendre par là. Durant la semaine elle n’a que brièvement rencontrée Hélène, et ni l’une ni l’autre n’ont fait allusion à l’éventualité de se rencontrer le vendredi. Pourtant Emilie a, bien sur, souvent repensée à son amie et à la séance à laquelle elle a assistée. L’image qui lui est la plus revenue en esprit est celle du moment où Hélène a fait descendre elle-même sa petite culotte. Plus encore que les fesses claquées et rougies, c’est cette « mise à l’air », de déculottage, qui repasse en boucle dans sa tête. Pourtant ce n’était pas la première fois qu’elle voyait les fesses nues de son amie. Elle connaissait déjà ce derrière rond et ferme, plus petit que le sien mais aussi plus musculeux. Mais c’est ce mouvement, ce glissement de la culotte vers le bas, qu’elle revoit comme au ralentit. Sans toutefois jamais s’imaginer à la place de sa copine. Par un curieux phénomène de dédoublement de la personnalité, Emilie parvient à ne pas se projeter vraiment dans ce que sera cette soirée si elle s’y rend. Jamais elle ne se demande comment elle sera déculottée ou même si elle le sera. Lors de leur conversation quelques semaines auparavant, Hélène lui a pourtant expliqué, sans complaisance mais aussi sans censure, comment son mari pratiquait à son égard. Dans quelles positions il la fessait, comment il choisissait de le faire directement cul nu ou en commençant par-dessus les vêtements, à la main ou avec divers instruments. Mais, jusqu’au jour même de son retour dans la maison de son amie, Emilie n’a jamais transposée ces images en se mettant à la place d’Hélène. Il est vrai qu’après tout, rien ne justifierait qu’elle s’y retrouve. Elle est une jeune femme célibataire, indépendante, autonome, tout le contraire d’une femme soumise. Et si elle n’est ni prude ni abstinente, elle n’a pas de relations suivies avec un homme depuis des mois, et quand il lui arrive d’avoir une aventure de quelques jours, elle n’a jamais pratiqué quelque jeu à tendance sadomasochiste qui soit. Quand elle a compris que son amie recevait parfois la fessée de son homme, puis quand celle-ci le lui a confirmé, elle a été d’abord à la fois stupéfaite et presque choquée. Pourtant, elle devait bien se l’avouer, elle avait tout fait pour en savoir plus, et elle n’avait rien fait pour ne pas assister à la séance de la semaine précédente. Et elle se rendait bien compte, confusément, que devant ce spectacle, comme en entendant les confessions de son amie, elle avait été aussi sensuellement émue, l’état de sa petite culotte en attestait. Ainsi, jusqu’au jour même de ce rendez-vous implicite, une partie d’elle-même se prépare à rendre une visite amicale à un couple de voisin, tandis qu’une autre partie d’elle-même sait qu’il ne s’agira pas du tout d’une visite ordinaire.  Ainsi la première prend l’initiative de préparer des cookies qu’elle apportera pour les partager autour d’un verre avec des amis, et prends des vêtements comme au hasard dans sa garde-robe, alors que l’autre l’amène, sans qu’elle ait besoin d’y réfléchir consciemment, à choisir un coordonné slip échancré et soutif gris perle, une jupe portefeuille beige et un chemisier rouge foncé.

                                               « Je suis venue pour … »

Et c’est donc une voisine qui sonne à la porte de chez Hélène et Eric, son petit paquet de gâteaux à la main et qui s’enquiert :

                « Je ne suis pas trop en avance ? »

Ce à quoi son amie répond :

                « Mais non, bien sur, c’est parfait ainsi Emilie »

Alors que son mari ajoute, avec juste un minuscule froncement des yeux :

                « Il n’est jamais trop tôt pour bien faire, tu sais »

Emilie remarque que c’est la première fois qu’il utilise le tutoiement à son égard, elle en fait de même au sien quand elle lui propose de la laisser aller chercher les verres pour l’apéritif. Les trois amis devisent donc pendant une petite demi-heure a tu et à toi. Jusqu’au moment où, en reposant sa coupe sur la table, Eric se tourne vers Emilie et lance, en la regardant dans les yeux :

                « Mais il me semble que vous n’êtes pas venue ce soir seulement pour bavarder, n’est-ce pas, Madame ? »

Le ton de la voix n’a pas changé, ni le visage d’Eric. Mais Emilie perçoit immédiatement qu’il la voussoyée, et qu’il a un tout petit peu insisté sur la « madame ». Presque instinctivement elle répond sur le même ton :

                « En effet, Monsieur »

Eric, comme Hélène, comprennent ainsi qu’elle a intégré les règles de leur jeu. Ils jugent donc inutile de faire durer l’incertitude plus longtemps et Eric reprend donc :

                « Ainsi, vous avez choisi de poursuivre votre découverte, mon épouse et mi en sommes fort honorés, croyez moi»

Et cette dernière ajoute :

                « Nous sommes touchés que vous nous fassiez confiance, et je suis certaine que vous ne regretterez pas votre décision »

Mais Eric ne se satisfait pas d’un acquiescement  tacite. Aussi il insiste :

                « Mais il me semble que nous regretterions tous si nous risquions un malentendu. Il va donc falloir être un peu plus explicite, s’il vous plait, Madame. »

Et son épouse de préciser :

                « Monsieur veut dire qu’il souhaite que vous exprimiez sans détour ce que vous êtes venu chercher ici ce soir. »

Cette fois, Emilie est un peu désarçonnée, elle hésite un instant puis bredouille :

                « Heu …et bien …je suis venue ….pour…enfin..pour découvrir …votre monde … »

Mais Hélène insiste :

                « Je pense qu’il est nécessaire que vous disiez les choses, que vous les appeliez par leur nom, voyez-vous. Qu’êtes vous venue découvrir en ma compagnie, Madame ? »

Comprenant qu’elle ne pourra pas s’en sortir par des périphrases, Emilie se jette à l’eau :

                « Je ..je suis venue pour découvrir la fessée, voilà »

Mais, inflexible, Eric ne s’en contente pas :

                « Découvrir ? Qu’entendez-vous par là, Madame ? Il me semble que cette étape de découverte est déjà derrière vous, si j’ose dire. Il s’agit de savoir maintenant si vous souhaitez aller au-delà. Non seulement la découvrir mais …. »

Cette fois Emilie veut elle-même couper court et aller à l’essentiel.

                « Oui, je comprends, Monsieur. Je ..je souhaite..la…enfin …je souhaite recevoir la fessée »

                « Eh ben, voilà ! c’est fort bien, Madame. Hélène et moi-même allons tout faire pour satisfaire ce désir. N’est-ce pas ma chère ? »

Et son épouse de confirmer :

                « Mais bien sur, Monsieur. Je suis à votre disposition pour vous aider à répondre au souhait de notre amie. »

                                               En tenue

Eric s’installe alors sur le canapé et il invite les deux femmes à se lever. Il s’adresse alors directement à son épouse, mais Emilie comprends fort bien que le discours est surtout à son intention :

                « Je vous remercie, madame. Je pense en effet que pour une première, notre amie sera plus à l’aise si elle n’est pas seule. Et comme vous n’avez pas été fessée cette semaine, nous ferons donc d’une pierre deux coups. Mais  il faut que notre amie comprenne que l’apprentissage auquel elle prétend ne peut être tout à fait progressif. Il faut qu’elle sache qu’elle va entrer de plain pieds dans ce qu’elle a joliment appelé tout à l’heure « notre monde ». Et que les règles de ce monde ne peuvent être ni discutées, ni négociées. Elles sont en quelque sorte un bloc insécable. Ainsi, dés qu’elle aura confirmée son souhait, seul le mot dit de sureté : « Nabuchodonosor » pourra interrompre la séance. Qui le serai alors irrémédiablement et définitivement. »

Il fait alors une pause et d’adresse directement à Emilie :

                « Est-ce bien ainsi que vous le concevez, Madame ? Confirmez-vous vouloir être fessée selon nos règles ? »

Cette fois Emilie n’hésite plus, pour elle le point de non retour est déjà dépassé. Aussi est-ce presque sans buter sur les mots qu’elle confirme, les yeux fixés sur un pont imaginaire entre les deux époux :

                « Oui, Madame, Monsieur, je confirme vouloir être fessée selon vos règles, auxquelles je me soumettrais en tout points »

Eric se tourne alors vers son épouse :

                « Nous pouvons donc commencer, ma chère. Je vous suggère d’aider notre amie à se mettre dans la tenue idoine. Allons directement au fait, vous serez toutes les deux en « complète » s’il vous plait. »

Hélène reste impassible, mais elle explique à mi-voix à l’intention de son amie :

                « Monsieur veut dire toutes nues. Je vais vous aider à obéir à son souhait. »

Emilie reçoit un premier coup à l’estomac. Elle comprend que, décidément, rien ne se passera ce soir comme elle aurait pu l’imaginer ou l’anticiper. Et qu’Eric a décidé, justement, de la déstabiliser en appliquant des règles qu’elle ne peut pas prévoir. Ainsi, au moment où elle a confirmé son souhait de « recevoir la fessée » elle s’est en effet préparée à devoir abandonner les règles ordinaires de la pudeur. Elle savait qu’elle devrait montrer ses fesses, elle était sure qu’Eric exigerait de la voir cul nu. Elle imaginait, finalement, être fessée comme l’avait été Hélène la semaine précédente. Or voilà que les règles sont changées dés le début. D’abord, et cela la rassure plutôt, elle a compris que son amie serait fessée en même temps qu’elle. Mais aussi qu’elles devaient toutes les deux être nues avant même que la fessée ne commence. Ainsi Eric a-t-l décidé qu’elle devait abandonner toute pudeur, toute réserve à son égard. Pourtant il ne lui impose pas de procéder elle-même à l’effeuillage, puisqu’Hélène va « l’aider »

Elle retire alors elle-même le pull qu’elle porte, et Emilie remarque que, pour une fois, elle a mis un soutien gorge. Hélène s’approche d’elle, esquisse un sourire d’encouragement, puis se place derrière elle, qui fait face à son mari. Elle passe alors les bras de chaque coté du torse d’Emilie et se met à déboutonner son chemisier. Emilie tressaille, mais ne bronche pas. Le chemisier est entièrement déboutonné, et Hélène le retire et va le déposer sur une chaise. Elle détache alors l’agrafe du soutif et Emilie se retrouve seins nus. Eric ne fait aucun commentaire, mais Emilie voit l’étincelle dans son regard quand ses seins pleins et opulents apparaissent. Elle serre les dents, mais s’efforce de garder les yeux ouverts, en veillant cependant à ne pas croiser le regard aiguisé du mari de son amie. Quand celle-ci va déposer le soutif sur la chaise, Emilie voit qu’elle est elle aussi les seins nus et qu’elle a quitté sa jupe. Elle n’est donc pas étonnée, quand Hélène reprend sa place derrière elle, de sentir ses doigts faire glisser la fermeture éclair de sa jupe qui tombe à ses pieds. Hélène revient alors à coté d’elle, lui prend la main dans la sienne et dit :

                « Voilà, Monsieur, nous sommes presque prêtes »

Et elle ajoute :

                « J’ai pensé que vous souhaiteriez peut-être vous charger du dernier rempart ? »

                « Je vous remercie de cette initiative, Madame. Mais il me semble nécessaire que notre amie procède elle-même à cette dernière étape, qui marquera sans ambiguïté son acceptation. Elle va donc se retourner et retirer elle-même sa petite culotte, vous ferez ensuite de même, s’il vous plait. »

Sans hésiter, Emilie tourne les talons et le dos à Eric, et se retrouve face à face avec Hélène qui a reculée de deux pas et qui l’encourage du regard. Spontanément, elle retrouve le geste de son amie qui l’a tant émue lors de la précédente soirée. Elle glisse les deux pouces dans l’élastique de la culotte et dénude son derrière sans hésitation. Puis elle se penche pour faire glisser la culotte jusqu’à ses pieds, consciente que, dans ce mouvement, elle ne peut pas ne pas offrir son intimité à la vue de l’homme assis derrière elle. Elle se redresse alors, tenant la culotte à la main. Hélène procède alors de la même manière, mais sans se retourner. Elle garde au contraire les yeux rivés sur ceux d’Emilie alors qu’elle découvre sa chatte, et Emilie remarque que la bande de poils est encore plus mince qu’auparavant. Hélène lui prend alors sa culotte et va la déposer avec la sienne sur le petit tas des autres vêtements. Celui-ci est ainsi surmonté par l’entrelacement des deux slips, l’un gris perle, de forme dite brésilienne, largement échancré, autre, celui qu’Hélène a enlevé, jaune paille, en forme de boxer. Emilie se souvient que son amie lui a confié la détestation de son mari pour les strings. Elle lui avait confié en riant qu’il lui avait dit un jour « je préfère devoir écarter la culotte pour voir les fesses qu’être contraint d’écarter les fesses pour découvrir la culotte ! » Et aussi qu’un jour qu’elle avait pourtant porté un tel sous-vêtement, il avait décidé de lui donner une première fessée « par dessus la culotte », ce qui, étant donné la forme de celle-ci revenait à claquer ses fesses dénudées, puis une seconde après lui avoir fait baisser ce « machin » comme il l’avait dit. Depuis, Hélène avait définitivement renoncé aux strings ficelles.
Les deux femmes sont maintenant entièrement nues, dos tournés vers l’homme dont elles sentent le regard sur elles. Eric, en effet, apprécie en connaisseur le spectacle. Le corps allongé et musculeux de son épouse. Cuisses longues et musclées, un derrière rond, haut perché, fendu d’une mince ligne séparant les fesses, les hanches étroites, le dos aux muscles visibles sous la peau blanche, presque diaphane. Et celui de son invitée, tout en rondeurs et en courbes. Cuisses rondes, le derrière confortable, deux fesses bien marquées, en forme de goutte d’huile, avec entre elles une raie entrouverte qui a laissé apparaître l’amorce de l’anneau secret quand, tout à l’heure, elle s’est baissée pour retirer son slip.  Des hanches larges, formant guitare. Voulant apprécier aussi le coté pile il suggère, forme édulcorée d’ordonner :

                Peut-être pourriez vous maintenant vous retourner un instant, mesdames? »

C’est Hélène seule qui répond

                « Bien sur, Monsieur »

Mais les deux femmes effectuent le mouvement de concert. Emilie s’oblige à garder les yeux ouverts, mais aussi à éviter de croiser directement le regard de l’homme. Celui-ci se régale de la découverte de ses seins volumineux, en forme de poires, ornées de larges auréoles autour de tétons épais et presque ocres. Du ventre rond moelleux, avec en son centre un nombril rentrant, surmontant la touffe frisée et drue de poils noirs en triangle. Tellement complémentaire des seins petits et ronds, dressés presque agressivement, dont les auréoles sont presque invisibles, et les tétons minuscules. De ce ventre plat, dur, et de cet abricot presque glabre, orné seulement de la bande de poils coupés courts, en forme de ticket de métro. Il s’interdit bien sur tout commentaire, mais s’adresse de nouveau à son épouse :

                « Pour une première découverte, je suggère que vous emmeniez votre compagne jusqu’aux fauteuils, ma chère. Il me semble que cela sera plus facile pour elle. »



                                               En position.

Hélène réponds seulement:

                « Comme il vous plaira, Monsieur »

Et, prenant son amie par la main, elle l’accompagne vers l’autre coté su salon, devant deux fauteuils « Ikéa » aux accoudoirs de bois clair et à l’assise et au dossier de cuir noir. Hélène s’agenouille sur l’un d’entre eux et explique à son amie :

                « Mettez vous à genoux et entourez le dossier de vos bras. Vous pourrez ainsi poser la tête dessus et surtout tenir fermement le dossier, cela peut aider à éviter des mouvements intempestifs. »

Emilie s’installe comme il lui a été indiqué, et saisi fermement les cotés du dossier. Elle s’étonne elle-même de ne pas se sentir vraiment angoissée. Elle est pourtant pleinement consciente de sa situation. Pleinement consciente qu’elle est nue, sous le regard d’un homme qu’elle connait à peine. Qu’elle présente son derrière avec une impudeur totale. Qu’elle ne peut rien cacher d’elle-même, ni son minou, ni même le petit trou. Et elle est pleinement consciente que dans quelques instants elle sera fessée. Bien sur elle appréhende cet instant, elle le craint. Mais pas un instant elle n’envisage de renoncer. Ce qui lui aurait paru totalement inenvisageable il y a si peu de temps, lui apparaît maintenant comme évident, inévitable, presque normal. Elle va être fessée. Elle entend une nouvelle fois la voix d’Eric :

                « Au risque de paraître brûler les étapes, je pense qu’il nous faut renoncer à la fessée classique pour l’initiation de Madame. Je crains que le contact peu à peau ne soit prématuré. Je Vais donc mettre en branle notre règle. »

Cette fois, Hélène n’explique rien. Et Emilie ne voit pas qu’Eric s’est levé et est passé dans l’entrée, là où trône un porte parapluie qu’elle n’a jamais remarqué. Elle entend juste un bruit quand Eric farfouille parmi les canes et les parapluies pour se saisir d’une grande règle plate, du genre de celle qu’utilisent les professeurs de mathématiques dans les écoles. Et, quand il revient, Eric annonce, à l’intention de son épouse :

                « Honneur aux vétérans, nous commencerons par vous, Hélène. Pour une douzaine. »

                                               Fessées en parallèle

Aucune réponse encore une fois. Un silence, lourd, épais. Puis un bref chuintement et un claquement sec, comme un coup de feu, suivi du même soupir qu’Hélène avait poussé lors de sa précédente fessée. Emilie a senti le corps de son amie se raidir. Elle a gardé les yeux fixes devant elle, et n’a donc pas pu voir le visage d’Hélène se crisper. Pourtant elle sait, elle sent, qu’elle va maintenant devoir supporter ce que son ami vient de subir. Elle a aussi compris qu’Eric ne les fesserait pas à la main, comme elle l’avait pensé. Mais elle n’a pas identifié l’instrument qu’il utilise. Du reste, si Hélène lui a parlé de la ceinture et du martinet, elle n’a jamais fait allusion à celui-ci, pas plus qu’à la cane anglaise dont il a fait l’acquisition depuis quelques semaines seulement et qu’il n’a d’ailleurs utilisé qu’une fois. Emilie sent quelque chose se poser sur ses fesses, sans pouvoir discerner de quelle matière il s’agit. Elle sait que dans un instant, elle saura ce que signifie être fessée. Elle entend Hélène reprendre son souffle, puis énoncer d’une voix juste un peu étranglée :

                « Thank you, Sir »

Et brusquement la chose quitte le contact avec sa peau et immédiatement son derrière est déchiré. Une ligne de douleur lui coupe littéralement le souffle. Elle ouvre la bouche, démesurément, comme un poisson qui cherche de l’air. Elle n’expire pas comme l’a fait Hélène, mais au contraire elle inspire largement. Elle a la sensation que la peau de son cul a éclatée. La douleur, d’abord fulgurante, semble emplir son corps, se diffuser à travers lui. Elle serre les bras autour du fauteuil, à s’en faire mal. Elle comprend maintenant le conseil de son amie. SI elle ne s’était pas cramponnée à quelque chose, elle aurait sauté comme un cabri. Elle halète comme après une longue course, mais ne lâche pas son étreinte. Le silence est redevenu pesant. Elle comprend que c’est de nouveau le cul d’Hélène qui va être frappé. Mais auparavant, sans pourtant que l’ordre ne lui ait été donné, presque d’instinct elle annonce :

                « Un, merci, Monsieur »

La douleur est infiniment plus forte que ce qu’elle avait pu imaginer. Pourtant, quand elle entend de nouveau l’objet claquer sur les fesses de son amie et celle-ci exhaler un nouveau cri rauque avant de clamer un nouveau « thank you, Sir », elle sait qu’elle subira sa fessée jusqu’au bout, quoi qu’il arrive. Elle sait aussi qu’elle remerciera elle aussi. Non par contrainte, mais par choix. Et, en effet, elle recevra encore cinq fois l’implacable règle de bois. Cinq claquements secs, qu’elle entend presque avant d’en ressentir véritablement l’impact. Cinq tentatives d’étouffer le cri de douleur qui jaillit du fond d’elle-même. Cinq fois aussi cette bouche grande ouverte qui cherche à aspirer l’air, comme si celui-ci pouvait aider à dissoudre cette douleur qui l’envahit. Chaque impact fait naître un trait de souffrance. Comme si la peau de son cul avait été déchirée, ou coupée net. Plus tard, l’image qui lui viendra à l’esprit en repensant à ces instants d’infinie douleur, sera celle d’une tomate dont on incise la peau après l’avoir ébouillantée. Elle sera presque étonnée que la peau ne soit pas plus déchiquetée, qu’elle ne soit pas sanglante. Puis la douleur semble se diffuser dans tous son corps, s’étendre, l’envahir, comme une onde de choc. Ce n’est plus seulement la peau du derrière qui souffre, mais le derrière en entier, jusque dans ses profondeurs, jusqu’au petit trou qui se serre et baille comme pour tenter, lui aussi, de faire sortir la souffrance. Puis la vague atteint les reins, le dos, les cuisses, le ventre. Elle inonde ses seins dont les pointes se dressent comme sous l’effet du plaisir. Et quand elle monte jusqu’à la gorge, celle-ci laisse échapper une sorte de plainte gutturale, inarticulée, animale. La douleur touche son cerveau puis, enfin, reflue, comme la vague se retire. Le cœur retrouve un rythme moins endiablé. Les muscles tétanisés se relâchent. Emilie peut alors étreindre mois fortement ce dossier qui, en effet, lui a permis de rester en position. Elle peut alors aussi annoncer successivement, « deux, trois, quatre, cinq, six » suivi du rituel « merci, Monsieur » Elle entend alors l’autre claquement, le cri rauque qui sourd d’Hélène, et ce bref sanglot qui marque chaque nouveau coup. Ce n’est que quand elle se relèvera et verra le visage de son amie baigné de larmes, qu’Emilie se rendra compte qu’elle aussi s’est mise à pleurer, sans pouvoir déterminer depuis quand. Après le sixième coup appliqué sur le postérieur de son amie, Emilie inspire profondément et serre plus fort le dossier du fauteuil dans l’attente de la prochaine morsure sur ses fesses. Mais le silence se poursuit, épais. Et il n’est rompu que par la voix d’Eric :

                « Vous pouvez vous lever, Mesdames, et vous pouvez frotter »

Emilie comprend alors seulement que la « douzaine » annoncée concernait les deux femmes, et non chacune d’entre elles. En comprenant que la fessée est terminée, la première idée qui lui vient en tête est qu’elle aurait été capable d’en supporter plus. Elle se relève pourtant en même temps que son amie, et, sur l’ordre d’Eric, elles se retournent afin que celui-ci puisse juger de l’effet de ses œuvres. Comme l’une et l’autre, y ayant été autorisées, ont placées leurs mains ouvertes sur leurs fesses pour les caresser doucement pour atténuer la douleur, Eric leur demande, presque tendrement :

                « Retirez vos mains, s’il vous plait »

Il peut ainsi contempler les deux derrières jumeaux. Et constater que la peau blanche de son épouse a marqué plus fortement que l’épiderme plus mat de l’invitée. Le derrière d’Hélène est en effet uniformément roue brique, mais traversé de marques qui virent déjà au bleu. Alors que sur celui d’Emilie les traces des coups de règles sont seulement plus foncées que le reste du derrière. Les deux femmes se donnent maintenant la main, et, sans même demander l’autorisation à son homme, Hélène se tourne vers Emilie et l’embrasse près de l’oreille en murmurant :

                « Tu as été parfaite, tu sais. »

Emilie murmure seulement :

                « Merci de m’avoir accompagnée dans ce voyage. »

Eric suggère alors :

                « Hélène, peut-être serait-il nécessaire d’accompagner notre amie dans ta chambre pour prendre soin … »

                                               « After »

Il ne termine pas sa phrase, mais Hélène a compris et elle entraîne son amie par la main jusqu’à sa chambre, où elle l’invite à s’allonger sur le lit. Elle n’a pas besoin de préciser « sur le ventre », Emilie le fait d’instinct.

                « Je vais te passer de la crème à l’arnica, cela limite les bleus. »

                « Merci, mais ..toi …les tiennes ? »

                « Elles sont plus entraînées, tu sais. Laisses-toi faire. »

Elle prend un tube dans la table de nuit et dépose une noisette de crème onctueuse sur les fesses de son amie. Celle-ci trésaille quand la main touche la peau à vif, mais très vite elle se détend quand la crème apaise la brûlure. Hélène étale la crème sur toute la surface des fesses, puis continue en les massant d’un mouvement lent et doux. Sous ses paumes, elle sent qu’Emilie parvient peu à peu à se détendre, et à cesser de crisper les fesses. Son derrière devient une masse de pâte molle, qui ballote doucement au rythme du massage. En fesseur expérimenté, Eric a appliqué les six coups sur la lune ronde maintenant zébrée de marques presque parfaitement parallèles. Pourtant Hélène poursuit le massage sur le haut des cuisses, là où aucun coup n’a porté. Ses mains se glissent à l’intérieur des cuisses, qu’elles écartent peu à peu. Elle découvre alors l’abricot de son amie et, quand un oigt s’y égare, elle constate qu’il est ruisselant. Elle murmure alors :

                « Il semble que l’expérience ne t’ai pas laissée indifférente, ma chérie …. »

Emilie se sent rougir, mais elle ne répond rien. Le doigt d’Hélène reprend alors sa reptation le long de la fente moelleuse et humide. Comme Emilie se contracte et lève la tête, elle murmure à nouveau, de sa voix un peu plus rauque :

                « Chut … ne dis rien, le voyage n’est pas tout à fait terminé… »

Le doigt inquisiteur s’introduit alors un peu plus dans la chatte, et Emilie ne peut retenir un gémissement de bien être. L’opposition entre la douleur qui persiste sur ses fesses et l’infinie douceur de la caresse sur son sexe lui fait tourner la tête. Elle tente de parler, ne sachant pas si elle veut protester ou implorer que son amie continue. Mais un nouveau « chut » plus impérieux l’amène à renoncer. Alors, elle lâche prise. Elle renonce à se poser des questions, à garder le contrôle. Elle se laisse engloutir par le plaisir. Mieux, elle arque le corps pour faciliter l’introduction des doigts de son amie dans sa chatte gluante. Ces doigts la pénètrent, l’emplissent. Emilie halète de plaisir. Un doigt sort de l’antre et se positionne sur l’anneau du petit trou. Emilie ne proteste plus, n’hésite plus. Elle veut que ce doigt la pénètre par là aussi. Elle veut être enculée. Mais c n’est pas le doigt qui force l’accès à ce petit trou secret. C’est mieux. Une caresse qui fait palpiter la chatte et le trou du cul d’Emilie. Qui la fait fondre, ruisseler. La langue d’Hélène. Son souffle tiède. La caresse chaude, humide, douce. La langue qui titille le petit trou. Qui le lape. Qui le lèche comme un bonbon. Qui coordonne son rythme avec celui des doigts qui continuent à fouiller la chatte, à l’emplir, à la distendre. Mais qui évitent le petit bouton. Emilie sait que si Hélène y touche elle va exploser ; Elle gémit, implore. Elle veut jouir. Elle veut exulter. Pour que la langue puisse pénétrer plus loin, Emilie écarte elle-même ses fesses. Ecartèle le petit trou. La langue l’encule. Les doigts la baisent. Elle sent la jouissance qui nait au fond de son ventre. Mais la langue se retire. Les doigts se retirent. Emilie grogne, proteste, geint. Mais Hélène l’aide à se retourner, à se mettre sur le dos. Emilie gémit de douleur quand son cul touche le drap rêche. Mais aussitôt la bouche d’Hélène se soude à son sexe. L’aspire, le suce, le mange, le dévore avidement. La salive d’Hélène se mêle au jus de la chatte d’Emilie. Hélène fait passer les jambes de son amie sur ses épaules. Ainsi écartelée, ouverte, offerte, sucée, léchée, Emilie crie maintenant de plaisir. Des cris rauques. Un feulement de femelle en chaleur. Elle a placé ses mains sur ses seins qu’elle malaxe, dont elle pince les bouts. Elle jouit de partout. Des seins, de la chatte, du cul où Hélène a maintenant enfoncé deux doigts, sortis gluants de la chatte. Et la jouissance d’Emilie n’est même pas perturbée quand elle voit, derrière son amie penchée sur elle, Eric, nu, tenant sa bite raide et rouge dans sa main. Eric qui se branle en la regardant. Eric qui prend Hélène aux hanches. Eric qui positionne son sexe sur la chatte de son épouse. Qui va la pénétrer. Qui la pénètre. Qui la bourre. Qui la baise. A grands coups de reins. Chaque assaut de l’homme entraine un gémissement et un mouvement brusque d’Hélène. Eric baise sa femme qui baise Emilie. Emilie se fait baiser. Par elle, par lui, par eux. Eric se retire de la chatte d’Hélène. Il reprend sa masturbation. Il se déplace. Présente sa bite près du visage de sa femme qui a encore la bouche soudée au sexe d’Emilie. Un jet de sperme jaillit. Inonde à la fois le visage d’Hélène et la chatte d’Emilie. Hélène porte la main à son propre sexe. Elle se caresse furieusement. En même temps, elle lèche le sperme qui coule sur les poils noirs de son amie. Elle s’en barbouille le visage. Et quand elle croise enfin le regard d’Emilie, elles jouissent ensemble.