samedi 28 août 2010

Le plénipotentiaire 1er partie

Il sonna à sa porte un matin, alors qu’elle était entrain de prendre son petit déjeuner, encore en tenue de nuit. Etonné d’une visite à cette heure matinale, elle regarda par la fenêtre de la cuisine et vit un homme qu’elle ne connaissait pas, plutôt grand, assez ordinaire, vêtu d’un imperméable mastic et d’un chapeau beige. Elle fila dans la salle de bain pour passer un peignoir et remettre un peu en place sa tignasse encore emmêlée de la nuit tout en grognant contre ces gens qui vous dérangent au réveil. Elle n’aimait pas ouvrir à des inconnus, et elle détestait les discours des marchands au porte à porte qui tentait de lui refiler une encyclopédie dont elle n’ouvrirait jamais un tome ou un aspirateur révolutionnaire. Elle se contenta donc d’ouvrir la petite fenêtre qui permet de voir et d’être vue sans ouvrir pour autant la porte et demanda d’un air tout sauf engageant :

- « c’est pourquoi ? »

L’inconnu retira avec élégance son chapeau, elle remarqua qu’il était un peu dégarni, et se présentât avec un sourire poli en disant son nom qu’elle ne comprit pas vraiment, mais cela n’avait guère d’importance à ses yeux. Elle cru remarquer qu’il n’avait pas annoncé de prénom mai seulement un nom compliqué, qui ne lui disait rien. Alors l’homme reprit :

- « Je dois vous parler, madame, mais peut-être serions mieux à l’intérieur ? »

Elle n’était pas du tout décidée à se laisser ainsi forcer la main, d’autant qu’il ne lui avait toujours pas dit de quoi il souhaitait lui parler. Pour couper court, et espérant retrouver son thé du matin pas encore trop refroidi elle lança du ton le plus rogue qu’elle pu :

- « Ce ne sera pas nécessaire, monsieur, je n’ai besoin de rien, je vous remercie. »

Et elle s’apprêta à refermer la fenêtre pour mettre fin à l’entretien. Mais l’importun insista, d’une voix juste un peu plus forte et, lui sembla-t-il, plus affirmée :

- « Vous m’avez mal compris, madame, je dois vous parler, vous comprenez ? »

Et il avait insisté sur le « dois », en la regardant droit dans les yeux. Ce regard gris, un peu lourd mais en même temps perçant la mis un peu mal à l’aise. Et l’insistance de ce visiteur importun commençait vraiment à l’exaspérer. Elle avait déjà du parfois être franchement désagréable pour se débarrasser de ces démarcheurs qui prétendait, souvent le dimanche matin alors qu’elle ne rêvait que de grasse matinée ou de trainer en pyjamas jusque midi, lui apporter la parole du Christ ou autres billevesées. En plus le ton presque autoritaire et sur de lui de son interlocuteur l’amena à être vraiment sur la défensive, et comme chacun sait il n’est de meilleure défense que l’attaque :

- « Je vous ai bien compris, monsieur, mais je crains que cela ne soit pas réciproque. Je suis très occupée et je n’ai pas un instant à vous consacrer, je vous invite à tenter votre chance chez mes voisins. Bonne journée ! »

Et sans attendre, elle claqua d’un geste vif la fenêtre au nez du fâcheux. Mais avant qu’elle ait eu le temps de se retourner elle entendit la voix qui lançait :

- « Il faut pourtant bien que vous m’écoutiez, A *, et si je reste ici je vais devoir crier ! »

Son sang se glaça en un instant. Elle ne pouvait en croire ses oreilles. Il l’avait bel et bien appelé « A* ». Ce n’était pas son prénom, mais le «pseudo » qu’elle utilisait sur Internet quand elle batifolait sur des sites réservés aux adultes. Les idées se bousculaient dans sa tête. Qui pouvait connaître se pseudo? Elle ne s’était risquée à se dévoiler qu’auprès de trois ou quatre de ses correspondants, en qui elle avait toute confiance, et elle ne pouvait croire que l’un d’entre eux l’ait ainsi trahie en donnant son adresse à un autre. Ou bien … Mais avant qu’elle n’ait pu calmer les battements de son cœur qui s’affolait, la voix avait repris, juste un peu plus fort :

- « Vous m’entendez, A* ? »

Les voisins allaient entendre, son homme pouvait revenir d’un moment à l’autre de son jogging, il allait réveiller la petite qui dormait dans sa chambre… paniquée, elle ouvrit à la volée les deux verrous, et recula pour laisser entrer l’homme qui se glissa dans le couloir. Elle reculait, presque tétanisée, se rendant soudain compte qu’elle venait de laisser entrer chez elle un parfait inconnu, qui savait des choses pour le moins compromettantes sur elle, et sans le moindre moyen de prévenir qui que se soit s’il se montrait menaçant. Alors qu’elle était arrivée au bout du couloir, il l’interpella d’une voix devenu e plus légère :

- « Ne vous en allez pas, sinon vous ne m’entendrez pas, A*Rassurez – vous, j’en ai pour un instant. Je suis le plénipotentiaire, vous comprenez ? »

- « Péni… quoi ? Qui êtes vous, et que voulez vous »

- « Voyons, Ange, qu’importe mon nom, c’est ma fonction que je vous ai indiquée. Je suis le plénipotentiaire, vous regarderez dans le dictionnaire, et vous comprendrez tout. Et puis, en même temps, vous lirez votre boite Internet, comme cela tout sera clair.
A demain, Ange, à la même heure. »

Pléni…machin, boite Internet, Ange…. Elle y comprenait de moins en moins. Elle comprenait seulement que cet homme qu’elle ne connaissait pas, la connaissait, lui. Qu’il savait quel était son pseudo sur Internet, et donc qu’il savait quel genre de site et de forums elle fréquentait. Elle comprenait surtout qu’il avait tranquillement annoncé qu’il reviendrait demain. Et en même temps il lui semblait qu’il ne l’avait pas dit comme une menace, mais seulement comme une évidence. Avant qu’elle ait eu le temps de l’interpeller, de demander des explications, l’inconnu avait déjà tourné les talons et était sorti, fermant même la porte derrière lui..

Les jambes flageolantes, elle du s’asseoir un moment pour retrouver son calme, ses esprits et calmer les battements de son cœur. Mais très vite son sens pratique reprit le dessus. Elle grimpa à l’étage, ouvrit l’ordinateur, et tandis qu’il s’allumait, elle fonça sur le dictionnaire. Un vieux dictionnaire « Larousse » ramené de France par un de ses oncles quand elle avait quinze ans. Elle se mit à tourner les pages, cherchant désespérément ce mot qu’elle était sure d’avoir déjà entendu, sans en connaître véritablement le sens, ni même l’orthographe :

« pénipotentaire ? » … le mot n’existait pas. « Péniplotentiaire » alors ? Pas plus. Elle ne put s’empêcher de sourire en trouvant, à sa place, le mot « pénis » suivi du mot « pénitence ». A croire qu’elle était prédisposée ! Mais de « pénipotentiaire » ou de « pénipotentière » point. L’ordinateur s’était allumée pendant ce temps, elle se connecta sur sa boite personnelle, celle dont elle seule connaissait le mot de passe et même l’identifiant : « A* S* ». Impatiente, les mains un peu tremblantes, elle ouvrit sa boite aux lettres. Comme toujours quelques messages de publicités importunes, puis un message de « lui ». Ce correspondant français avec lequel elle échangeait depuis quelques mois. Avant même d’ouvrir le message elle savait qu’il contenait l’explication : il portait pour titre « plénipotentiaire ». Et se résumait à une ligne :

Lundi 12 mars.
De E* à A* S* :
Vous avez trouvé la définition ?

Elle ne put s’empêcher de pouffer de rire une nouvelle fois en s’apercevant qu’elle avait mal cherché, mal compris le mot. L’idée lui traversa l’esprit : « eh bien, que va-t-il penser des professeurs de lettres québécois, mon français ? » Et elle reprit le dictionnaire, cette fois en allant aux « p.l.e.n.i….. »
et elle trouva enfin:

PLENIPOTENTIAIRE : n.m. Agent diplomatique qui a les pleins pouvoirs pour l’accomplissement d’une mission particulière.

Que venait donc faire ici cette affaire de diplomate et d’ambassadeur ? Incapable de ne pas être ironique, elle pensa furtivement : « voilà t-y pas que mon français va faire intervenir l’ambassade de France ? P’têt ben qu’il va demander le rattachement du Québec à la France, comme De Gaulle ! » Mais elle était déjà retournée devant l’ordinateur, sachant qu’il y avait un deuxième message, qu’elle n’avait pas encore ouvert :

Lundi 12 mars
De E* à A* S*:
J’espère que vous avez bien accueilli mon « agent diplomatique », mon A*. Sinon, vous savez qu’il a « les pleins pouvoirs » pour appliquer sa mission.
Vous m’aviez mis au défi d’appliquer mes menaces de l’autre coté de l’Atlantique, vous allez apprendre qu’il ne faut jamais jouer à ce jeu là… Je n’aurais pas le plaisir d’appliquer moi-même, de ma main, ce qui doit l’être, mais au moins saurais-je que vous l’aurez reçue. De vos f***.
Demain, à la même heure qu’aujourd’hui, mon plénipotentiaire se représentera chez vous. Je sais bien que vous ne pourrez peut-être pas le recevoir – et « la » recevoir – sur le champ. Il peut patienter. Mais pas trop longtemps, vous le comprendrez bien.
Il sera à votre disposition pendant quatre jours à compter de ce matin. A vous de décider si,quand et vous voulez qu’il accomplisse sa mission. Ensuite, le cas échéant, vous m’en rendrez compte, et vous seule. Je n’ouvrirais plus ma boite avant vendredi matin. Il est donc inutile de répondre à ce message ou de demander quelque explication que se soit. Il vous suffit de savoir que mon plénipotentiaire à toute ma confiance. Et donc que le renvoyer sans qu’il ait pu exécuter sa mission serait ne pas me faire confiance. Dans ces conditions il ne serait plus nécessaire que j’ouvre de nouveau cette boite.
A vendredi, ici, peut-être, mon A* qui va avoir à prendre une vraie décision.

Une nouvelle fois son cœur s’était mit à battre la chamade. Ainsi « il » l’avait fait ! Lors d’une conversation – en fait à plusieurs reprises – quand elle se montrait insolente à son égard, et surtout quand elle le titillait sur son « grand âge » il l’avait menacé d’une fessée. Elle savait qu’il adorait en donner aux dames, et elle avait bien compris qu’il ne s’agissait pas seulement de jeux amoureux ou de simulacres. Il lui avait suffisamment raconté comment il rougissait les fesses de son épouse. Il lui avait même longuement expliqué comment il s’y prenait, et elle avait, de son coté, assez lu de témoignages de « fesseurs » et de « chipies » sur Internet pour savoir de quoi il retournait. Du reste, dés leurs premiers échanges, la fessée, les punitions appliquées sur les postérieurs féminins, les martinets et autres « staps » avaient constitués les sujets principaux de leurs dialogues. Elle lui avait précisé que, pour sa part, elle n’avait jamais été la victime – fusse très conscentante – de ce genre de pratiques, mais qu’elle serait prête à s’y prêter. C’était à la fois vrai, l’idée d’être ainsi le derrière fustigé par une dextre masculine l’émoustillait, et sans vrai engagement, son correspondant résidant en France et elle au Québec. Cela ne l’avait pas empêché de lui décrire longuement comment il « l’initierait » à la fessée,[1][i] De même, à plusieurs reprises, il lui avait indiqué que, si elle était prés de lui, elle aurait été prestement déculottée et sévèrement fessée. Mais devant ces menaces virtuelles, elle l’avait taquiné en crânant sur le thème « vous parlez, vous menacez, mais d’où vous êtes, je ne risque rien ». Et quelques semaines auparavant, lors d’un dialogue sur ce thème il avait incidemment glissé : « A moins que je ne trouve un exécuteur au Canada ? » Et voilà qu’il y était parvenu !

Elle en avait les larmes aux yeux, le cœur en folie, la gorge serrée. Elle était à la fois paniquée d’être ainsi directement menacée, et tellement fière qu’il ait fait cela pour elle. Elle comprenait maintenant tout, clairement. Et même avec une clarté tragique. Bien sur il n’y avait pas la moindre menace dans son mail. Mais les choses n’en étaient pas moins affirmées sans ambiguïté. Ou bien, dans les trois jours à venir, elle accepterait que « le plénipotentiaire » applique sa mission, et elle ne pouvait avoir le moindre doute sur la nature de celle-ci, ou bien s’en serait fini de cette correspondance à la fois tendre et épicée qu’elle échangeait avec cet homme si loin d’elle en âge et en kilomètres, mais dont elle savait tant de choses les plus secrètes, et à qui elle avait tant dit d’elle – même. Elle avait déjà presque oublié ses craintes liées à la découverte de cet aspect secret de sa vie. Elle avait noué avec cet homme une relation telle qu’elle n’imaginait pas qu’il puisse être incorrect ou pervers et lui vouloir du mal. Mais elle sentait bien que de là à envisager sereinement non seulement d’être fessée, mais en plus de l’être par un parfait inconnu, il y avait une marge, et une sacrée !

Tandis qu’elle entrait dans la salle de bain les idées se bousculaient dans sa tête. Bien sur qu’elle n’allait pas accepter de recevoir cet inconnu. Elle n’était pas folle. Elle ne prendrait jamais ce risque. Pour qui se prenait – il ce maudit français ? Avait-il compris qu’elle était « une blonde » ? ou, pire, une soumise, prête à se laisser faire par n’importe qui ? Pensait-il qu’il suffise qu’il le demande pour qu’elle s’exécute ? N’avait-il pas compris qu’il y avait une différence de taille entre ce que l’ont fait dans le monde virtuel et ce que l’on fait dans « la vraie vie » ? Bien sur qu’elle était déjà allé loin avec lui, dans l’acceptation de ses « exigences ». Elle lui avait adressé des photos, des photos osées, très osées. Elle en sous-vêtements, nue, exposée, presque exhibée. Ses seins en gros plans, elle nue de bas en haut. De face, de dos. Pour lui elle avait photographié son postérieur et majesté, exposé, montré, exhibé. Elle était allée jusqu’à écarter les fesses pour ouvrir la vue sur le mystérieux petit trou. Sur son insistance, elle avait même fait une photo dont le titre excluait toute incertitude : « chatte ». Elle s’était caressée pour lui, en le lisant, en pensant à lui. Mais elle l’avait fait aussi avec d’autres correspondants de ce diabolique Internet. Pour qui se prenait-il, ce vieux français sur de lui ? Ne comprenait-il pas qu’entre l’image d’elle et le don d’elle il y avait un océan aussi large que celui qui séparer son pays du sien ? Comment avait-il pu oser faire cela ? Comment avait-il pu lui faire prendre un tel risque ? Oser donner son adresse, son pseudo ! Comment avait-elle pu faire confiance à un tel salaud ? Il ne voudrait plus échanger avec elle ? Tant pis pour lui ! Pensait-il qu’à son âge elle serait en peine de trouver des amants de cœur, de mots ou de culs plus séduisants que lui ? Va donc, eh vieux machin !

Et pourtant. Comment expliquer son geste, sa mise en scène. Qu’a-t-il à en attendre, après tout, lui ? Qu’aura-t-il de plus qu’il n’ait déjà ? Il n’a même pas demandé de preuve photographique de la chose. Il lui suffit donc qu’elle le fasse. Et comment le saura-t-il alors ? Déjà nue, mais avant d’entrer sous la douche, elle retourne auprès de l’ordinateur pour relire ce message de folie. « Vous m’en rendrez compte, et vous seule » Il ne la menace donc même pas d’attendre que son « représentant » (elle n’arrive décidemment pas à redire correctement ce foutu mot) lui confirme l’exécution de sa mission. C’est à elle, à elle seule de le faire. Mais alors c’est qu’il lui fait une telle confiance ? Qu’il n’envisage même pas qu’elle puisse feindre ? Ou bien même qu’il n’envisage même pas qu’elle puisse s’y soustraire ? Elle en éprouve une immense fierté. A moins qu’il ait choisi ce stratagème pour mettre fin à des échanges qui lui pèsent ? Ou qu’il ait vraiment voulu la mettre au défi. Si c’est cela, tu va trouver à qui parler, p’tit gars ! Si tu pense que c’est la menace d’une petite fessée de rien du tout qui va me faire reculer ! Et déjà, dans sa tête, le film de la fessée qu’il lui a décrite par le menu défile.

Elle est sous la douche, l’eau ruisselant sur ses épaules, son dos, ses seins, ses fesses. Et ces images qui défilent comme sur un écran. Ses fesses dénudées, la culotte qui descend, le cul qui se dévoile. Le cul qui s’offre, qui s’expose, qui se présente. Les mains qui claquent. Les fesses qui rosissent, qui rougissent, qui brûlent. Les claques, en rafale, en averse, comme cette eau qui la fouette. Le cul qu’elle tend, qui reçoit à pleine force les lanières d’un martinet, d’une ceinture, de verges…. Le bruit des claques, le sifflement des lanières, son cri qui nait au fond d’elle-même et qui explose, en même temps que sa jouissance. Elle est tombée à genoux dans la cabine de douche, l’eau continue à ruisseler sur elle. Une main s’est crispée sur son sexe, qu’elle pétrit avec violence, triturant son bouton à lui faire mal, l’autre s’est glissée entre ses fesses et deux doigts se sont enfoncés dans le petit trou. Oui ! oui ! frappe ! encore ! plus fort ! je vais jouir ! Je jouis !!!

Elle reprend son souffle, son calme, elle respire. Elle se sèche, s’habille, revient dans le monde du vrai. Le monde du gris, du triste, du convenu. Elle sait que, dans trois jours elle aura du choisir entre rester dans ce monde là, et prendre le risque d’en découvrir un autre.



[1] Voir « La découverte »



Le plénipotentaire 2ème partie

Mercredi14 mars.
De A*S* à E*

Monsieur,
(Puisque je pense que c’est ainsi qu’il convient de vous appeler en ces circonstances.)
Conformément à votre demande, je vous rends compte de l’exécution de la mission de votre agent. Elle a été exécutée, et, à mon humble avis, de belle manière. Pour ne rien vous cacher j’i beaucoup de mal à m’asseoir sans grimacer, et je vais devoir prendre bien garde à ce que mon homme ne remarque pas la teinte étonnante de la partie concernée de mon individu. Il me semble que j’ai rempli ma part de notre défi mutuel. J’espère vous lire bientôt.

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Vendredi 16 mars
De E* à A*S*

1) Je viens de vous lire. Nous aurons donc le plaisir de poursuivre nos échanges.

2) Je prends bonne note de l’exécution de la mission, je ne doutais pas de lui, et pour tout vous dire pas vraiment de vous.

3) Mais de qui vous moquez vous avec ce compte rendu presque administratif ? Si vous ne voulez pas mériter une sanction autrement plus sévère, j’attends de vous un récit circonstancié, précis et qui utilise les mots qu’il faut, sans barguigner. Et je suis sur que, là vous me comprenez.

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Vendredi 16 mars
De A*S* à E*

Merci et pardon, Monsieur.
Merci d’avoir répondu. Mais mon Dieu que je vous en veux d’avoir attendu aujourd’hui pour lire ce que je vous ai écrit avant-hier. J’ai eu si peur que vous disparaissiez de ma vie !
Et pardon d’avoir tenté d’esquiver la difficulté du récit. ? M’autorisez-vous quelques instants pour remettre … les choses dans l’ordre ? Et accepteriez-vous de me guider si je me perds ?
Et enfin, a-t-on le droit d’avoir envie d’embrasser son « monsieur » dans ce monde des femmes punies que vous me faite découvrir ?

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Vendredi 16 mars
De E* à A*S*

Pas des « femmes punies », mon A*, des femmes révélées à elles-mêmes. Le droit d’avoir envie d’embrasser ? Mais ce serait presque un devoir ! EN tout cas le Monsieur » lui, a une furieuse envie de vous embrasser, de vous couvrir de baiser tendres.
Mais cette envie ne le détourne pas de sa demande initiale, vous le savez bien. Alors allons-y. Je vous avez dit qu’il vous appartiendrait de décider si vous la recevriez, et si oui où et quand …. Allez-y.

Vendredi 16 mars
De A*S* à E*

Merci de m’aider par vos questions. Ainsi donc quand votre plénipotentiaire est revenu je lui ai proposé de nous rencontrer pour qu’il exécute sa mission et que cela se passe le lendemain, mercredi, dans un motel à la sortie de la ville.

Ce que ne précisait pas A* dans sa réponse c’est la durée de son incertitude, de ses hésitations, de cette « tempête sous un crâne » presque hugolienne . Dans son souvenir il ne reste rien de cette journée commencée par l’irruption dans sa vie de ce visiteur matinal, si ce n’est peut-être la violence du plaisir qu’elle s’est donnée à elle-même après son départ. Cette journée de balancement entre des décisions contradictoires successives reste dans son souvenir comme une journée – et une nuit – hors du temps. Peuplées ‘images violentes, mélange de souvenirs de photos vues sur Internet et d’images construite par son imagination. Scandée par des moments de folle colère contre cet individus qui prétend ainsi prendre la main sur sa liberté, et alors, elle en est sure, décidée, une fois pour toute et sans retour, jamais plus elle n’aura quelque contact que se soit avec ce triste sire, et si son machin ambassadeur à la con ose ramener sa fraise demain, elle en est bien sure, elle le menacera sans coup férir d’appeler la police et de le dénoncer pour harcèlement, Nom de Dieu. Puis par des moments de folle angoisse. Et s’il mettait ses menaces implicites en application ? Et s’il cessait de lui écrire. Elle ne pourrait pas. Elle ne veut pas. A aucun prix. Elle a trop besoin de ces mots qui lui disent qu’elle est belle, qu’elle donne envie, qu’elle lui donne envie. Et s’il faut en passer par « là », par la soumission de sa peau aux coups d’un intermédiaire, elle le fera, bien sur qu’elle le fera, bien sur qu’elle s’offrira en holocauste. Que peut valoir la douleur au coté du plaisir qu’elle prend à le lire et à lui écrire ce que, parfois, elle ose à peine s’avouer à elle-même ? A d’autre moments de cette folle journée, il lui apparait encore plus clairement qu’elle le fera, mais en aucun cas par peur de ses représailles, de son départ, de son abandon. Mais non, elle le fera parce qu’elle en en envie. Parce que ce fou de français, avec ces mots de feu a fait naître, au creux de son ventre, l’envie irrépressible de découvrir ce plaisir improbable, cette jouissance inversée. Elle, plutôt douillette par ailleurs, plutôt craintive devant la douleur, a senti, au fil des jours et des semaines, monter en elle non plus tant l’envie mais presque le besoin de ressentir ce que ces êtres étonnants du monde de la fessée exposent au fil des pages des sites spécialisés. La lecture du récit imaginée de sa « découverte » de la fessée la mise dans un état de manque dont elle prend conscience maintenant qu’elle sait avoir la possibilité d’y mettre fin. Oui elle accueillera ce représentant. Oui elle se soumettra aux ordres de son « Monsieur » lointain. Oui elle recevra cette fessée. Oui son corps sera meurtri. Oui elle passera ce cap, oui elle découvrira ce monde d’au-delà du connu. Et puis, dans la minute qui suit cette résolution, le monde de la vraie vie lui revenait en pleine face. Comment une jeune femme, indépendante, libre, moderne, évoluée, fille des années du féminisme militant, intellectuelle, pourrait-elle ainsi se vautrer dans la soumission à la force physique, aux coups, à la violence ? Comment pourrait-elle-même imaginer accepter d’être battue ? Et surtout peut-être comment pourrait-elle envisager seulement de se mettre en danger auprès d’un individu dont elle en sait rien si ce n’est qu’il connait un autre individu dont elle sait encore moins, sinon qu’il a un petit talent pour écrire quelques cochonneries pseudo érotiques et une sacrée tendance à aimer exhiber ses vielles couilles ! Bien sur qu’elle va envoyer paître ce connard, et de la belle manière ! Ou plutôt, elle ne le verra même pas, elle partira tôt demain matin, il aura l’air malin à sonner comme un con devant une porte fermée. Mais s’il fait de u scandale ? S’il tambourine, s’il interpelle les voisins ? Mon Dieu, la honte ! Mais non, celui qui lu écrit de si joli choses ne peut pas avoir demandé de telles saletés. Il ne peut pas être un salaud. Il va comprendre que c’était lui demander l’impossible. Tout cela ne sera qu’une aventure avortée, qu’une parenthèse. Oui mais … et la machine aux hypothèses, aux dcisions contradictoire se remettait en marche. Une journée. Une nuit. Sans sommeil, ou presque. Avec de courts rêves – ou était-ce des cauchemars ? – Une aube embrumée, tête lourde, comme une sorte de gueule de bois sans avoir bu. Elle n’a encore rien décidé, ou plutôt elle a tellement pris de décisions incompatibles que c’est pire que de n’avoir rien décidé. Sans l’avoir vraiment choisi, elle se retrouve, vers 8h, exactement dans la même situation que la veille à la même heure. Alors qu’elle a peu dormi, elle s’est levée plus tard que bien souvent. Vaseuse. Le cœur au bord des lèvres. Elle est passée à la salle de bain, juste le temps de croiser son image, visage brouillé, yeux cernés, cheveux en bataille perdue. Juste le temps de faire pipi, remettant à après le petit-déjeuner la douche qu’elle sent nécessaire. Durant cette nuit agitée, elle a transpiré. Elle sent sur sa peau cette moiteur aigre. L’humidité acre entre ses seins. Elle se respire, elle se sent, elle se renifle. Odeur animale, chaude, femelle. Elle a besoin de renifler cette odeur. De s’en emplir. Elle porte la main à sa raie, enduit ses doigts de ces sécrétions poisseuses et les porte à son nez, puis à ces lèvres. Senteurs fortes, violentes, brutales, bestiales. Mais tellement intimes, tellement vraies. Puis ses doigts s’aventure plus loin, derrière, comme cherchant le plus fort, le plus lourd, le moins avouable. Sa main écarte ses larges fesses, vers ce mystère aux effluves d’étables dont elle veut s’emplir. Nul dégout, nulle volonté de s’avilir, mais seulement ce besoin, primaire, primal, animal, d’être seulement elle, une femme, avec tout ce que cela comporte de vivant, et qui n’a rien à voir avec les conventions, la bienséance. Et c’est cette fragrance épicée, aux relents de litière tiède, qu’elle respire à pleines narines, et qui fait naître en elle le besoin irrépressible de se faire jouir, là, tout de suite, maintenant. Debout, appuyée sur le lavabo pour ne pas tomber. D’un geste, elle a relevé sa nuisette. Découvert sa chatte, son ventre, ses seins lourds et gonflés. Elle les saisi à pleines mains, comme des fruits gorgés de sucs et de soleil, comme des outres gonflées de vin. Elle les presse, l’un contre l’autre, presque brutalement. Les auréoles brunes, granuleuses, semblent prêtes à éclater. En leur centre, les tétons insolents sont érigés, comme les pistils de fleurs exotiques. Avec un sourire carnassier, presque méchant, elle les saisi entre pouces et index, et les pince, violemment. Avec une telle force qu’elle ne peut réprimer un cri de souffrance, aigu, qui la fait grimacer. Mais en même temps, la douleur fulgurante qu’elle déclenche sur ses seins déclenche l’explosion dans sa chatte. Sans qu’elle ait même à y toucher, sans même que ses doigts, crispés sur leurs victimes malmenés, ne l’ait effleuré, son sexe se met à battre, à béer, traversé d’une onde de plaisir qui lui coupe les jambes. Elle doit se mordre les joues pour s’empêcher de crier sa jouissance. Son visage se crispe, ses yeux s’affolent, et c’est l’explosion, brutale, violente, presque douloureuse. Du plexus solaire, la vague emplit son ventre, sa poitrine, ses reins, ses fesses. Il lui semble que chaque partie de son corps reçoit à son tour l’onde du plaisir. Jusqu’à ce que la vague déferle enfin sur ce qui concentre tout en elle. Sa chatte explose, palpite, frémit, ruisselle. Alors que son corps retrouve l’équilibre, et qu’elle retrouve son souffle, elle sent un liquide tiède couler à l’intérieur de ses cuisses, trace tiède et liquide de sa jouissance. Elle néglige de s’en essuyer, il sera temps tout à l’heure, sous la douche. Maintenant il lui faut manger quelque chose. Elle se sent vidée de ses forces, comme après un marathon. Sans remettre sa chemise de nuit qui se retrouve – va savoir comment ? – dans la baignoire, elle passe un peignoir satiné et sort. Dans la cuisine elle s’empare d’un cookies laissé prés de la cafetière et c’est alors qu’elle aperçoit le petit mot que son homme lui a laissé, sur la porte du frigo, comme il le fait quand il part tôt sans la réveiller.

« Peux – tu aller chercher mes chemises pour mon déplacement de mercredi à Ottawa s’il te plait ? Tu n’oublies pas que Maman vient prendre la petite ce soir? Baisers, à ce soir. »

Brutalement la vraie vie vient de la rejoindre. Elle avait oublié ce déplacement de son homme, qui devrait partir à l’aube et ne rentrerait que tard le soir, comme chaque fois qu’il participe à ce séminaire dans la capitale. Et elle avait aussi oublié que sa belle-mère avait demandé à prendre la petite fille pour la journée. Elle sera donc seule toute la journée de mercredi. Il va lui falloir préparer les affaires de son homme, et surtout le petit sac de bébé, elle va se dépêcher. Elle se dirige vers la salle de bain pour sa douche mais au moment où elle va retirer son peignoir un coup de sonnette strident la cloue sur place. A la seconde elle rebascule dans ce qu’elle avait oublié depuis quelques minutes. Aucun doute, c’est « lui ». Elle tourne sur elle-même. Refermer le peignoir sur son décolleté. Passer une main incertaine dans sa tignasse brune, tenter de discipliner sa crinière bouclée. Il va s’impatienter. Sonner encore ?. Partir ? Que craint- elle le plus ? Sortir de la salle de bain, fermer la porte de ce lieu d’intimité, traverser le couloir. Va-t-elle ouvrir la porte ? Va-t-il vouloir entrer ? Essoufflée, presque hagarde, elle ouvre la fenêtre. L’idée, bête et déplacée, qu’une telle fenêtre, quand elle est toute petite, s’appelle « un judas » lui traverse l’esprit et la fait sourire. « Il » est là. Habillé comme hier. Galamment il soulève son chapeau et incline la tête avec un sourire. Elle reste là, tétanisée, muette, « une vraie blonde » ! Comme elle ne dit rien, lui lance une phrase, une seule :

Alors, A* ? quand et où voulez vous que j’exécute ma mission ? »

Plus tard, elle sera persuadé de n’avoir jamais vraiment décidé de quoi que se soit. AU moment même où elle répond à la question, elle est comme spectatrice d’elle-même. Comme si elle était une autre, où comme si c’était une autre qu’elle qui répondait, avec ses mots, mais sans qu’elle l’ai consciemment décidé. Et elle entendu cette « autre » dire, d’une voix étonnamment claire et sure d’elle :

-« Demain, au motel « L’Orée du bois », à la sortie de la ville, vers Hull. Je serais au bar à 15h. »

Nulle hésitation dans sa voix, ni suer le lieu, ni sur l’heure. C’était comme si, depuis longtemps, tout était organisé, prévu, dans les moindre détails, dans sa tête. Demain elle serait seule à la maison dés le milieu de la matinée – elle aurait donc le temps de se préparer pour ce rendez – vous. Son homme ne rentrerait pas avant tard le soir, et elle irait reprendre la petite fille chez sa grand-mère vers 20 h – elle avait donc au moins quatre grandes heures de totale liberté sans avoir de comptes à rendre à quiconque de ce à quoi elle les occuperait. Le motel « L’Orée du bois » est facile à trouver, même pour un étranger – mais pourquoi donc supposait – elle qu’il le soit ? Mais il est en même temps assez éloigné du centre pour qu’on y rencontre pratiquement que des voyageurs cherchant un hébergement facile et pas trop onéreux. Elle sait aussi – et pour cause – qu’on peux accéder aux chambres directement depuis le parking, sans avoir à traverser de hall. Elle sait enfin que le bar est peu fréquenté l’après-midi, et elle se souvient parfaitement qu’on peut y être installé de manière à voir ceux qui entrent sans être soi-même vu des autres clients en choisissant le coin proche des billards. Sans marquer ni intérêt particulier ni étonnement, l’inconnu se contente d’acquiescer :

Alors à demain, A*. Ne soyez pas en retard, et pensez à votre tenue. Bonne journée »

Et aussitôt il tourne les talons et s’éloigne.


Mais qu’a-t-elle dit ? Qu’a-t-elle fait ? Elle n’a pas pu dire cela ! Il ne peut pas l’avoir prise au sérieux. Elle va le rattraper, le rappeler, lui expliquer que tout cela n’est qu’un jeu, une plaisanterie, lui demander si c’est bien pour « Surprise – surprise » et si Marc Belivau va bientôt arriver …. Elle va se réveiller…
Elle est sorti sur le pas de la porte, en tenue de nuit, à moitié nue. Tant mieux pour le voisin s’il est derrière ses volets ! Mais l’inconnu a déjà disparu. Elle rentre chez elle et une deuxième journée de valse hésitation commence. Bien sur qu’elle n’ira pas ! D’ailleurs elle va téléphoner à la mère de son homme pour expliquer que la petite est malade, qu’elle ne peut pas sortir demain, qu’elle va rester avec sa maman….Elle va le faire …tout à l’heure…plus tard. De toutes manières, bien sur qu’elle n’ira pas à ce stupide rendez-vous. Et pourtant elle fouille ses tiroirs, examine les dessous qu’ils renferment. Se souvient des « consignes » données aux « chipies » par leurs « messieurs »… Mais bien sur qu’elle n’ira pas, bien sur qu’elle ne va pas se déguiser en p** pour les yeux – pas si beau – de ce type. Mais elle peut ranger ses tiroirs, tout de même ! E c’est bien sur par hasard qu’elle prend en main ce porte-jarretelles en soie noire, et la culotte assortie, dont elle sait qu’elle a aussi son soutien- gorge coordonnée. Mais non de Dieu où a-t-elle bien fichu ce soutif de merde ? Le voila, rangé … dans le tiroir aux soutiens-gorges, bien sur ! Elle hésite, elle compare, avec cet autre ensemble, vert profond à ramages, avec un soutien-gorge un peu moins pigeonnant – encore qu’elle n’ait pas besoin de faire pigeonner une poitrine qui n’a nul besoin d’artifice pour s’offrir aux regards – mais une culotte plus échancrée sur les fesses, une sorte de boxer évoluant vers le brésilien. Mais avec une telle culotte, elle aurait les cuisses plus offertes, plus à portée de main, sans même qu’il ait à baisser l’ultime rempart. Et alors ? Qu’elle importance, puisqu’elle ne va pas y aller, puisqu’il est impensable qu’elle y aille, inimaginable qu’elle aille, volontairement, se faire coller une punition enfantine et humiliante. Il lui suffit de savoir que si elle y était allée
elle aurait choisi la culotte la plus couvrante, qui cache- presque, à l’impossible nul n’est tenu, même pas une culotte – ses fesses. Et elle aurait fait passer les rubans du porte - jarretelles sous la culotte, pour que celle-ci puisse être baissée en laissant ce sui deviendrait alors le cadre mettant en valeur ses fesses en place.
Mais tout cela n’est que supposition, rêverie, fantasmes, imagination. Elle ne sera pas, demain à 15 heures dans ce foutu bar. Et tant pis si « l’autre » s’y morfond !

Et le lendemain à 15 h précises, une jeune femme était assise dans un des fauteuils « club » du bar du motel «l’Orée du bois » Elle avait commandé un jus de fruit et, en lui apportant, au moment où elle allait sortir son porte monnaie pour payer, le serveur lui dit en souriant :

Inutile, madame, la consommation est payée. Le monsieur vous attends, chambre 126, c’est juste à droite en sortant. »

Le plén ipotentiaire 3ème partie

Vendredi 16 mars
De A*S* à E*

Merci de m’aider par vos questions. Ainsi donc quand votre plénipotentiaire est revenu je lui ai proposé de nous rencontrer pour qu’il exécute sa mission et que cela se passe le lendemain, mercredi, dans un motel à la sortie de la ville.

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Vendredi 16 mars
De E* à A*S*

Vous moquez – vous de moi, A* ? Je vais fini par croire que mon plénipotentiaire a bien mal fait son travail pour que vous soyez encore aussi désobéissante ! Je vous ai demandé d’être claire, précise, et d’employer les mots qui conviennent. J’attends !

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Vendredi 16 mars
De A*S* à E*

Bien, monsieur, je vais reprendre en essayant de respecter vos consignes. Je vous confirme donc, pour employer les mots que vous souhaitez me voir écrire, avoir reçu ma fessée, avant-hier, dans le motel où j’avais donné rendez-vous à celui à qui vous aviez donné la consigne de me chauffer les fesses. Et il l’a fait, oh combien !

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Vendredi 16 mars
De E* à A*S*

C’est mieux, mon A*, je vois que vous êtes sur la bonne voie. Précisez- moi la tenue que vous aviez adoptée pour cette échéance. Mais auparavant indiquez-mo comment vous avez passé la dernière journée et la dernière nuit avant celle-ci. Je veux de la précision, m’entendez-vous ?
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Vendredi 16 mars
De A* S* à E*

Je vais répondre à votre exigence, monsieur. Mais si vous m’y autorisez je vais le faire dans une « pièce jointe » que je vous envoie avant ce soir. Merci d’avance de votre tolérance.
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Vendredi 16 mars
De E* à A*S*

Mais bien sur que je vous y autorise, chère A*. Mais vous comprendrez qu’en échange de ma patience je sois en droit d’exiger la plus grande précision. Prenez votre temps. A bientôt.

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Dimanche 18 mars
De A*S* à E*
P.J. : L’avant.

Merci de m’avoir donné le temps d’écrire les choses avec soin, monsieur. J’espère que mon travail vous donnera satisfaction.

L’avant

La veille

Je ne sais pas quand j’ai pris la décision d’accepter ce défi qui m’était lancé, à moins que je ne doive dire cette invitation ? En réalité il me semble que je n’ai jamais pris véritablement cette décision. Je veux dire que ma raison ne m’a jamais amené à accepter, à moins que je ne doive dire à demander, cette épreuve. A moins que je ne doive dire cette récompense ? Je l’ai pourtant fait. C’est bel et bien moi, A*, qui ai donné ce rendez – vous à cet homme dont je ne savais rien si ce n’est qu’il venait de votre part, à votre demande, sur votre injonction. Dés lors, vous le comprenez, monsieur, c’est bien à vous, et à personne d’autre que je donnais rendez – vous. .C’est bien à vous, et à personne d’autre, que je faisais confiance, entièrement, absolument, complètement. En fait, au moment où j’ai donné ce rendez-vous, tout était étonnamment clair dans ma tête. Comme si j’avais organisé la chose de longue date, avec soins et dans les détails. Je savais pouvoir disposer de mon après-midi, puisque ma fille serait chez sa grand-mère et mon homme dans une autre ville. Je connaissais ce motel, je l’ai raconté ailleurs, c’est là que j’ai rencontré pour la première fois un homme croisé sur le net. Et pourtant, aussitôt après, je suis retombée dans l’incertitude, l’hésitation, l’angoisse. « Y aller » me paraissait impossible, fou, trop risqué, stupide, aventureux, déraisonnable. Et c’était vrai, vous le savez aussi bien que moi. Et peut-être est-ce justement pour cela que vous me le proposiez. « Ne pas y aller » me paraissait fou, trop risqué, aventureux, déraisonnable. Et c’était vrai aussi, à mes yeux en tout cas. Bien sur vous perdre, vous voir disparaître de ma vie me paraissait trop dur, impossible, insupportable. Mais, franchement, je ne pense pas que j’ai accepté pour céder à un chantage. En fait, quelque part au fond de moi, je savais que nous ne me menaciez pas vraiment de disparaître. Je savais que je n’avais pas à céder à un échange sordide. Non pas que j’ai pensé un seul instant « il bluff, de toutes manières il sera là vendredi, même si je refuse ». Non, vraiment, je n’ai pas pensé cela un instant. Je n’ai jamais pensé que vous brandissiez une menace que vous saviez ne pas mettre en pratique quelle que soit ma décision. Mais je savais, au fond de moi, que vous ne pouviez pas disparaître de ma vie. Parce que je savais, au fond de moi, que j’allais « le faire ». Non pour remplir ma part d’un contrat sordide, mais, en fait parce que, presque depuis toujours, je savais que je le ferais, sans même en avoir pris la décision. Du reste, aujourd’hui, après que la chose ait eu lieu, je suis totalement incapable de dire – de vous dire – à quel moment j’ai pris ma décision. Il se trouve simplement qu’au cours de la journée, tranquillement, la chose est devenue presque évidente à mes yeux. Il me fallait ma préparer pour aller, demain, recevoir ma fessée. Celle qu’un inconnu allait me coller au nom et au lieu et place de mon « monsieur ». De celui qui allait me faire ce cadeau inimaginable : me faire découvrir son monde, celui des femmes fessées. Et, d’une certaine manière, quand la décision est devenue évidente à mes yeux, l’angoisse s’est totalement éclipsée. Au risque de vous fâcher – et peut-être de mériter une nouvelle sanction, monsieur ? – j’ai presque « oublié » l’échéance. Ma journée du mardi s’est –presque- passée de manière ordinaire. Sauf, bien sur, que j’ai passé beaucoup de temps dans mon « dressing » (est-ce que cet anglicisme veut dire le lieu qui fait se « dresser » l’organe des messieurs quand les femmes s’y prépare, monsieur ?) à choisir mes vêtements. Et mes sous-vêtements. Je les ai mis soigneusement de coté, cachés tout en haut de ma penderie. L’ensemble coordonné culotte-soutien gorge – porte jarretelle noir. Celui que vous connaissez pour l’avoir vu en photos. Il m’a semblé qu’ainsi vous seriez plus près de moi encore. Celui avec cette culotte plutôt couvrante, dont je savais qu’elle pourrait être ramenée dans la raie de mon cul si tel était la volonté de celui qui me fesserait. Celle aussi qui, une fois baissée juste sous les fesses, ferait avec les rubans du porte jarretelles,, comme vous me l’aviez dit avec gentillesse un joli cadre pour mon cul. J’ai aussi choisi un chemisier, sans savoir s’il me faudrait l’ouvrir ou le quitter, mais en pensant que si cela avait été vous, vous auriez aimez en ouvrir un a un les boutons. Un gilet par-dessus – eh oui, monsieur, même pour vous être agréable, je ne me suis pas engagée à risquer la fluxion de poitrine, et nous sommes quand même proche du grand Nord, vous savez. Et pour « le bas » une jupe – bien sur, je n’allais pas provoquer l’ire de votre représentant en faisant la faute de gout de me présenter en pantalon ! Pas une « mini », vous savez que mes formes ne me le permettent pas vraiment. Une jupe sage, qui m’arrive à mi – cuisses, et qui est assez large pour être troussée sans trop de difficultés. Et je savais, bien sur, qu’elle le serait. Bien sur j’ajoutais à ces vêtements l’indispensable parie de bas, des gris fumés, soyeux à souhaits, si doux que les toucher seulement me donne une crispation là où « vous savez » Le reste de la journée, je l’ai passé – presque – sans penser à ce « lendemain ». Je me suis occupée de ma fille, j’ai fait quelques courses, j’ai préparé le repas pour mon homme le soir, et ses affaires pour sa journée du lendemain. Je savais qu’elle serait rude pour lui (plusieurs centaines de kilomètres dans la journée, une réunion importante …) même si lui ignorait qu’elle le serait aussi pour moi ! Nous avons dîner, mon homme s’est affalé un moment devant la télé tandis que je faisais ma toilette, puis je me suis couchée et il est venu me rejoindre presque tout de suite.

Le soir

Je ne sais si c’est la perspective de ce « lendemain qui chante » qui me faisait être plus tentante que d’autres jours, ou si c’est, pour lui, celle d’être loin de moi une longue journée, mais toujours est-il que mon mari a été … tendre ce soir là. Et comme il me semble commencer à vous connaître et que je ne veux pas vous donner une nouvelle raison pour sévir avant que mes fesses ne se soient entièrement remises de leur première épreuve, je suppose qu’il me faut être plus explicite. Dés qu’il a été allongé auprès de moi, ses mains se sont égarées, comme par hasard, sur mes seins. Vous le savez, ceux-ci ne sont pas sages, et ne restent guère insensible aux hommages masculins. Leurs bouts se sont donc immédiatement durcis et le coquin s’est mis à me triturer le droit tandis qu’il s’emparait du gauche de la bouche. L’effet ne s’est pas fait attendre : un coup de poignard au plus profond de ma chatte, que j’ai senti se mettre à couler. Dans le même temps, prudente, je vérifiais de la main la qualité de l’érection de mon chéri. Il n’y avait rien à redire, j’avais en main une belle queue, bien raide, bien dure, musculeuse à souhait. Je soupesais de la paume une belle paire de couilles, solides et remplies comme des fruits en été. Ma main remontée le long de la tige, pour découvrir ce renflement qui me fait toujours tressaillir. Son gland en chapeau de champignon, déja en partie sortie de sa gangue. Doucement, je me suis mise à le branler, laissant mes doigts aller et venir de la base de la bite jusqu’à la limite du gland. Il me faisait part de son appréciation positive sur mes initiative par des grognements explicites, qu’il a pourtant jugé nécessaire de rendre encore plus clairs en soufflant : « oui, vas-y, branle le, chérie, c’est bon » A vrai dire, je n’en doutais pas, mais un compliment n’est jamais mal venu, et, tout les enseignants le savent (n’est-ce pas monsieur le professeur ?) les félicitations amènent les élèves à se surpasser. Je n’y manquais pas, me mettant à genoux, au risque assumé de le faire abandonner sa délicieuse succion de mon sein pour me mettre de demeure de lui rendre la pareille sur sa queue. Me voilà donc occupée à engouffrer franchement son dard dans ma bouche, jusqu’à l’en emplir. Je sais que pour beaucoup de femmes ce geste est un cadeau qu’elles font, contre fortune bon cœur, à leur partenaire. J’ose espérer qu’il le reçoit ainsi, et les soubresauts de la chose sur ma langue comme les « humm, encore, suce, c’est bon….suce encore… » me portent à le croire. Mais, je dois l’avouer, j’adore cette sensation d’une belle queue dure et noueuse dans ma bouche. J’aime la sucer, ma mordiller, la pomper, la lécher, l’entourer de ma langue agile, l’étrangler entre mes joues, la faire entrer loin, si loin, jusqu’à la limite avant le haut le cœur quand elle touche mes amygdales. Et pendant que je m’acquittais ainsi d’un devoir conjugal ma fois fort agréable, mon homme prenait l’agréable initiative … de coller ses deux grandes pattes sur mes fesses et de les triturer comme un boulanger façonne sa pâte à pain. Et vous êtres bien placé, monsieur, pour savoir qu’il avait à sa disposition une belle grosse miche de pain ! Serait-ce parce que, sans m’en rendre compte, j’y pensais si fort, mon chéri prit même l’initiative, rare chez lui, de lancer quelques claques sonores sur mon postérieur épanoui de bonheur. Puis, restant concentré sur son sujet (mon homme est un méthodique) le voilà qui écarte mes fesses à pleines mains et qu’il glisse un doigt inquisiteur vers le petit trou qui n’en demandait pas tant. «L’index qui montre le chemin » comme le dit la comptine enfantine, trouve le sien sans trop hésiter. Mais, trouvant surement celui- ci un peu trop aride à son gout, voilà le maître doigt qui recule, repars vers la source vive, y prélève le lubrifiant qui lui manque, et reprend derechef le chemin du trou du cul, pour s’y glisser cette fois sans ménagement. Et ce doigt bien inspiré de me fourrager le cul de belle manière. Mais il n’est, comme on dit, de bonne compagnie qui ne se quitte, et mon homme, sentant probablement qu’il ne résisterait plus très longtemps aux sollicitations de ma bouche, en retire son membre pour exécuter un rétablissement digne des meilleurs gymnastes et se retrouver à genoux derrière moi, une main occupée …. comme indiqué ci-dessus, l’autre me saisissant la crinière sans autre forme de procs, et la queue entrée sans crier gare dans une chatte qui n’attendait pour tout dire que cela. Puisqu’il faut vous dire les choses sans craindre les mots, monsieur, je fus donc prise par les deux trous, mon homme activant son doigt dans mon cul en alternance avec sa queue dans ma chatte. Vous étonnerai-je en avouant que ce fut un bon moment, après lequel lui et moi sombrâmes dans les bras de Morphée. Et à mon réveil, mon galant homme avait quitté le lit sans juger utile de me réveiller. La chambre sentait encore cette odeur de goudron des soirs d’amour. L’oreiller gardait celle de son eau de toilette, mêlée à celle su sperme et de la sueur. Je l’avoue, j’ai ressenti à cet instant précis un immense amour pour lui. Et pourtant, à la même seconde, je savais que, quelques heures plus tard, j’offrirais mon cul à un autre. Comme le dit un humoriste de chez nous « je n’en ai connu qu’un qui ai compris quelque chose aux femmes, et il est mort en bas âge » !

Ce jour là

Rassurez vous, monsieur, si vous avez quelque autre activité que de lire mes confessions, je ne vais pas vous raconter heure par heure cette matinée et le début d’après-midi. Il vous suffira de savoir que je fus sage, capable même – ce qui n’est pas si fréquent – de me doucher et de m’habiller sans un seul instant céder à mes bas instincts masturbatoires. J’aurais pu ne me mettre « en tenue » qu’après le dîner (oui, je sais, monsieur le français, après le « déjeuner » pour vous) mais d’une part je n’étais pas trop encline à manger juste « avant » et surtout il me semblait plus honnête que les vêtements que l’exécuteur de la mission aurait éventuellement à sentir aient été portés depuis le matin. J’ai lu quelque part le témoignage d’une femme qui disait passer un slip propre et frais juste avant la fessée. Je ne juge pas de ses choix, mais il me semble que c’est aussi priver le monsieur d’une part de la vérité de la dame.

A 14h30 j’ai enfilé mon manteau de pluie, j’ai pris mon sac, et je suis sortie. Me croiriez vous, j’étais alors parfaitement calme, parfaitement sereine. Infiniment moins angoissée que lors de mes rendez-vous clandestins précédents. Sachez le, monsieur, vous étiez à mes cotés, et je sacvais qu’il ne pouvait rien m’arriver. J’avais imaginé d’arriver à l’avance dans le bar et de m’installer de manière à « le » voir arriver sans qu’il me voit. J’ai abandonné cette idée de mauvais polar. Quelques minutes avant 15 heures je me suis assise sur un fauteuil, un de ceux dont je sais qu’il a tendance à faire découvrir les jambes des femmes en jupe mais qu’en avais-je à faire ? J’ai commandé un jus d’orange. Il n’est jamais inutile de prendre quelques vitamines. Quand le serveur me l’a amené, il m’a indiqué que la consommation était payée – comment avait-il fait ? et que « le monsieur » m’attendait « chambre 126 ». Encore une fois, la peur, l’inquiétude, la crainte, étaient restées derrière moi. Quand je suis arrivé devant la porte indiquée, je voyais comme dans un film les images de votre « Découverte » et j’avais le sentiment de revivre des instants déjà vécus. Pourtant rien n’a été pareil. Sauf .. l’essentiel, je veux dire la fessée. D’abord, quand j’ai frappé à la porte, je n’ai pas obtenu de réponse. J’ai recommencé, plus fort. Toujours rien. J’ai alors poussé la porte, elle était ouverte. J’ai découvert une chambre comme celle que je connaissais déjà. Impersonnelle, propre, fonctionnelle. Un lit pour deux personnes, un fauteuil « club » une tablette avec la cafetière électrique et quelques biscuits, une chaise devant, et la porte qui mène à la salle de bain. La lumière était éteinte dans la chambre, mais celle de la lampe de chevet était allumée. Et juste en dessous, sur la table de chevet, une petite carte de bristol avec ces mots, écrits en majuscule :

JE SERAIS LA DANS QUELQUES MINUTES. METTEZ-VOUS A L’AISE.

Le plénipotentiaire.

Là, je suis sur que la consigne était de vous, monsieur. Vous me laissiez ainsi, vraiment, la liberté de renoncer, de reculer, de partir, de m’enfuir, de disparaître. Et en même temps, j’en suis sure, vous étiez certain que je n’utiliserais pas cette possibilité. Vous me laissiez libre, mais vous saviez que je choisirais de rester proie. Consentante. Un instant après, « il » entrait.