samedi 20 février 2010

Correspondance 4

« Correspondance »

Chapitre 4 :

Mme De V*à Mme A*

Depuis qu’Anne Charlotte sait que son amie d’enfance, la belle Caroline, connaît aussi les affres et les plaisirs de la fessée conjugale, elle ne cesse d’imaginer les belles rondeurs de sa sœur de lait rudement mise au vif par la dextre de son mari. Et comme celui-ci est plutôt bel homme, il est arrivé que, dans sa rêverie, ce ne soient plus les fesses de l’épouse qui subissent ce traitement, mais bien les siennes. Bien sur elle ne fera pas partager cette vision à l’épouse légitime. Pourtant elle s’empresse de répondre à cette nouvelle missive, en ne cachant que. .ce qu’il convient de cacher.

Ma toute belle,

Je suis bien forcée de vous faire un aveu qui devrait me faire rougir le visage autant que la main de votre époux vous fait rougir les fesses. Votre seconde lettre a eu sur mes sens le même effet que vos premiers aveux. Et me voilà replongée dans les dérives sataniques du plaisir solitaire, moi qui étais devenue presque sage. Encore que, pour tout vous dire, je n’y ai jamais vraiment complètement renoncé. Sauf peut-être durant les toutes premières années de mon mariage, quand la virilité toujours en éveil de mon cher mari était si exigeante que j’avais bien peu de motifs, et même s’occasion de chercher à me procurer à moi-même ce qu’il me prodiguait si généreusement. Il est vrai qu’alors il n’était pratiquement pas de soir qu’il ne vienne partager ma couche, et il lui arrivait de surcroît de me rendre parfois une visite matinale avant que d’aller chasser. Mais, vous l’avez compris ma chère, les années passant l’intensité des choses à tendance à s’amoindrir. Je vous rassure, mon mari n’est en rien souffrant, et il est encore fort capable de procurer à une femme les hommages qu’elle attend d’un homme. Il me l’a encore prouvé hier au soir, et de fort belle manière ma fois. Mais quoi, vous le verrez vous-même bien assez tôt, l’âge n’épargne personne. Ce qui était quotidien devient peu à peu plus proche de l’hebdomadaire. Et, dans ces tournois de l’amour, le chevalier à moins souvent l’initiative de redoubler l’assaut. Que cela m’ait quelquefois affligée, et que j’eusse parfois espéré une fréquence plus grande dans ses assiduités, je le confesse. Encore qu’en ce domaine, l’âge permet de comprendre qu’il faut parfois préférer la qualité à la quantité, quand toutefois on est contrainte de choisir. Et quand la nature titille un peu trop mes propres besoins, eh bien oui, je vous l’avoue, ma douce, j’ai en effet recours aux pratiques de nos jeunes années. Je sais, selon nos confesseurs et les moralistes, c’est très mal. Mais selon nos sens, mon Dieu que c’est bon. Après tout, qui connait mieux les attentes de nos sens que nous-mêmes ? Bien sur, je n’ai en rien renoncé aux assauts vigoureux d’une belle virilité et au travail profond d’un soc vigoureux en son champ. Mais cela empêche-t-il d’apprécier aussi la douceur de ses propres doigts ? Je ne jurerais du reste pas que mon maître et seigneur soit totalement dupe. Mais, en ce domaine comme dans d’autres, il convient me semble-t-il que chacun fasse comme s’il ignorait que l’autre sache. Mais une certaine lueur dans ses yeux quand il me demande, pour ne pas dire quand il exige, de faire devant ses yeux ce qu’à d’autres moments je pratique dans le secret de mon boudoir m’incite à penser qu’il n’en ignore pas tout. Jamais au grand jamais, je n’aurais imaginé en arriver un jour à exposer à quiconque ces épisodes de ma vie d’épouse. Mais votre candeur et cotre franchise m’amènent à considérer qu’avec vous, rien ne doit être caché. Et je gage bien sur que vous prenez toutes les précautions nécessaires pour jeter aux flammes ces épitres aussitôt que vous les aurez lues. J’avoue par ailleurs que je ressens un étrange plaisir à vous faire de telles confessions impudiques. A tel point que je sens déjà sourdre en moi une humidité qui en est le témoignage. Je m’impose pourtant de ne pas céder à l’envie qui me taraude de poser la plume pour utiliser autrement la main qui la tient. Je ne doute pas que vous mesurez l’effort que je fais pour vous être agréable. Et je prends aussi le risque, si mon mari rentrait au bercail avant que j’ai pu changer de tenue, et qu’il lui prenne l’envie de quelque caresse un peu appuyée, que l’humidité de ma culotte me vaille une de ces fessées impromptues qu’il lui arrive encore – Dieu merci – de me flanquer.

Voilà donc la première réponse à vos questions, ma chère curieuse. Eh bien oui, je prends encore, et souvent, et de belle manière, de ces fessées qui me laissent le derrière en feu, les joues mouillées de larmes, et d’autres partie de moi-même d’autre manière. Je dois même dire, qu’en ce domaine il n’y a eu ni pause ni même baisse de fréquence. Peut-être même au contraire. Au fil des années, mon cher mari a toujours autant de vivacité pour trouver de bons motifs à me caresser rudement les fesses. Et quand il n’en trouve pas, eh bien ma fois il s’en passe ! Encore qu’il aime, me semble-t-il à ce que les fessées soient à ces yeux ou aux miens justifiées. Dans les premières années de notre union, il a considéré que les sanctions appliquées au hasard des fautes ou des manquements de ma part ne suffisaient pas, au motif que toutes ne pouvaient pas être sanctionnées sur le champ. Aussi a-t-il pris l’habitude, selon sa propre expression de « mettre les pendules à l’heure » chaque premier vendredi du mois. Pour qu’aucun motif ne soit oublié, il m’a imposé d’en tenir moi-même la liste. Il m’appartient donc parfois d’y inscrire de moi-même ce qui me semble mériter sa sévérité, encore ne l’aurait-il pas su. D’autres fois cependant c’est lui qui m’indique d’un « vous le noterez s’il vos plait » que tel ou tel de mes actes ou de mes attitudes lu a déplut. Et le jour dit, rituellement après le dîner, je me présente devant lui avec à la main la liste que je dois lui lire à haute voix. Le croirez-vous, chère amie, même après tant d’années, il me semble que cette lecture d’aveux est peut-être plus difficile pour moi que la punition qui s’ensuivra. Voyez ainsi vendredi dernier, votre amie, que vous avez connue si fière parfois, tenant son cahier à la main et lisant à l’intention de son mari carré dans son fauteuil :

« Le 4 du mois, une insolence à votre égard, le 9 du mois un retard, le 16 et de nouveau le 17 du mois une grande négligence dans la surveillance du service et le 26 du mois un refus d’obéissance méritent d’être sanctionnés, monsieur »

« Cela fait beaucoup pour ce mois, ma chère. Vous m’apporterez l’instrument s’il vous plait, et vous compterez vingt. »

Il n’a pas besoin d’en dire plus. Je sais qu’il a décidé d’épargner sa paume et d’utiliser le martinet dont il a fait l’acquisition pour notre première année de mariage. Je sais surtout qu’il m’appartient d’aller le chercher dans l’armoire et de le lui apporter respectueusement. Puis de me tourner vers le grand bureau qui orne le coin de la pièce, de relever moi-même mes vêtements – que j’ai bien sur choisis en fonction de ce que je sais alors inéluctable – et de pencher sur le meuble de bois d’ébène, dans la position que j’ai compris que vous connaissez, présentant ainsi à leur bourreau les hémisphères qu’il va flageller. Il me semble que nos maris ont en commun l’exigence d’ôter eux-mêmes le dernier rempart qui protège nos lunes. En effet, il tient à baisser lui-même ma culotte, jouant, selon son caprice, à la retirer entièrement où à la laisser en haut des cuisses ou à la pliure des genoux.

Vous avez donc une deuxième réponse à vos questions, oui mes fesses connaissent la morsure des lanières. Si je vous disais qu’elles ne sont pas plus douloureuses que la main maritale, vous ne me croiriez pas, et vous auriez raison. Même si une fessée manuelle peut faire mal, à en pleurer, la douleur n’est jamais tout à fait comparable à celle d’une poignée de lanières de cuir flagellant la peau. Quand on la subit, on comprend mieux l’expression triviale « avoir la peau des fesses enlevée ». C’est en effet tout à fait la sensation que l’on éprouve. Même si, là aussi, après quelques jours, les longues traces bleuâtres et parfois boursouflées laissées par la chevelure cinglante disparaissent. Et pourtant, ma toute belle, tout en vous aimant, et peut-être justement parce que je vous aime, je souhaite qu’un jour votre mari fasse un jour cet achat. Alors seulement vous comprendrez quez si je me contente de dire que cela fait « plus » mal, je ne suis ni exacte ni complète. Il n’est pas vraiment possible d’établir une telle hiérarchie entre les sortes des fessées. La main, le martinet, la ceinture de cuir ou la cravache du cavalier, sont à mes yeux – je devrais dire à mes fesses – autant de voyages, de découvertes, différents. Des voyages qui vous feront pleurer, crier, peut-être même plus, je le sais, mais des voyages qui vous feront découvrir des espaces qui, sinon, vous resteraient ignorés.

Pour en revenir à ce dernier vendredi, oui, il m’a fait mal, très mal. D’autant qu’avant de se saisir du t=fatal instrument, il a tenu, je reprends ses paroles à « préparer le terrain » par une vigoureuse fessée manuelle. C’est donc sur un cul déjà fort rouge que se sont abattus les vingt cinglades qu’il m’a fallu compter à haute voix. Il y tient en effet absolument. Même si je n’en sais pas ce qu’il ferait si j’interrompais le compte avant l’échéance annoncée. Peut-être continuerait-il quand même ? Peut-être jugerait-il que je ne puis en subir plus ? Je ne le saurais probablement jamais. Vous me savez têtue et trop fière pour céder en implorant une fin anticipée. Par contre, il m’est arrivé un jour de compter. Il avait décidé de m’imposer quinze coups. Je les ai reçus sans desserrer les dents, tout en comptant dans ma tête. Et après le quinzième … la fouettée a continuée. Je vous laisse imaginer Au dix-septième, j’ai compris que lui non plus ne céderait pas, et j’ai lâché le fatal « un » … suivi des quatorze autres annonces, les dernières émises entre les sanglots. Je vous laisse imaginer l’état de mes pauvres fesses. Elles étaient littéralement proches d’être en sang. Trois jours après elles restaient bleues et boursoufflées, et il m’était pratiquement impossible de m’asseoir sans grimacer de douleur. Je n’ai jamais réitéré cette rébellion. Mais j’étais immensément fière d’avoir prouvé que j’étais capable de résister. Et lui avait prouvé qu’il savait ne pas céder, et je lui en étais d’une certaine manière reconnaissante.

Pour le reste, si je suis assez persuadée que nous n e ne sommes pas les seules, et de très loin, à connaitre de ces séances claquantes sur nos postérieurs, je dois vous avouer que je n’en sais pas beaucoup plus. Avant de le faire à votre intention, jamais il ne m’étais venu à l’idée de raconter à qui que se soit les pratiques de notre couple. Et aucune de mes amies ne m’a non plus fait de confidence en la matière. Pourtant, j’ai dans l’idée que la jeune Madame L*, mariée depuis peu à une relation de mon mari pourrait bien être des nôtres. Non qu’elle m’ait fait quelque confidence que se soit, nous ne sommes pas assez intimes pour cela. Mais lors d’une soirée chez des amis communs, la belle s’est montrée particulièrement désagréable, et surtout envers son mari qui n’a pas semblé prêter attention au comportement de sa moitié, jusqu’à ce qu’il lui lance d’une voix glacée à la suite de je ne sais plus quelle insolence de sa part :

« Nous en reparlerons plus tard n’est ce pas »

Phrase anodine, certes, mais lancée avec un regard subitement dur, et qui a fait qu’ensuite la jolie peste s’est transformée en petite fille silencieuse et effacée, cherchant à se faire oublier. La lecture de votre lettre m’a remis cette soirée en mémoire et j’ai cherché un prétexte pour rendre visite à cette jeune dame et en ai profité pour lui lancer :

« Nous avons passé une soirée délicieuse n’est – ce pas ? »

« Oui..Charmante, en effet »

« Et j’espère qu’elle s’est bien terminée ? »

Et là, son visage s’est empourpré, et elle a bredouillé quelque chose comme :*

« Oui.. enfin… bien sur… »

« Eh bien tant mieux …. Avec ces drôles de personnages que sont les hommes, on ne sait jamais… Profitez bien de la tendresse du vôtre ma petite. »

Je n’ai pas voulu le mettre plus dans l’embarras, et je l’ai quitté en l’embrassant.Je n’en sais donc pas plus. Mais depuis j’ai reçu de sa part une invitation à un thé la semaine prochaine. Peut-être la belle sera-t-elle en veine de confidences ?

En attendant je vous embrasse,

Soyez sage, il ne faut abuser de rien.

Votre

A C de V

Correspondance 3

« Correspondance »

Chapitre 3 :

Le lettre de Mme A* à son amie Mme De V*

Jeune mariée, Caroline a reçu une fessée de son mari, et elle est troublée d’en avoir été troublée sensuellement. Elle s’en ouvre par une lettre auprès de son amie d’enfance, ne Charlotte de V* qui la rassure en lui avouant qu’elle aussi la reçoit régulièrement de son mari qui en est lus vigoureux au lit.

Ma bonne amie,

Vous écrie ma dernière lettre avait été, je peux vous l’assurer, une vraie épreuve. Attendre votre réaction a été encore plus difficile encore. Cent fois je me suis reproché d’avoir eu l’impudeur de coucher – ho ce mot ! – de telles choses sur papier. Cent fois j’ai tremblé de peur que vous renonciez à tout jamais à avoir pour amie une telle dévergondée. Et puis, ce matin, dans le courrier, l’enveloppe mauve avec votre belle écriture à l’encre violette. Mon Dieu quel bonheur ! Mais aussi quelle stupeur en la lisant ! Ainsi vous aussi ? Moi qui croyez vous connaître, jamais je n’avais imaginé que vous puissiez partager aussi cela avec moi. Si vous saviez comme j’en suis fière que nous soyons en quelque sorte encore plus proche que nous ne le pensions. « Sœurs de cœur, sœurs d’enfance, mais aussi sœur en fessées ! » Pourrait-on dire. Mais il me semble qu’en me répondant vous avez aussi encore joué avec moi, et avec ma curiosité que vous appelez ma naïveté. Vous en avez trop dit, ou pas assez, ma chère. Maintenant il vous faudra répondre à tout, sinon je vous dénonce à votre mari, et je ne doute pas qu’avoir fait de telles confidences vous vaudra de sa part l’envie e se surpasser sur votre postérieur. Je vous taquine, ma douce, et je sais bien que vous avez fait exprès de ne me dire les choses que partiellement pour exacerber ma curiosité que vous connaissez bien. D’abord j’ai cru comprendre que n on seulement « cela » vous est arrivé, mais que « cela » vous arrive souvent. Si souvent que cela ? Depuis cette fessée inaugurale de votre nuit de noce, vous en recevez donc si régulièrement ? Vous faites aussi allusion à la meurtrissure des verges, cela veut-il dire que votre mari ne se contente pas de vous chauffer le derrière à la main ? Mon Dieu, je n’ose imaginer les ravages que doit faire un instrument conçu spécialement pour cet usage. Alors vite, ma belle, asseyez vous à votre écritoire – sauf bien sur si l’état de votre fondement ne le permettait pas – et racontez moi tout. Et dites moi aussi ce que je dois comprendre des dernières lignes de votre lettre. J’ai cru y déceler une sorte de nostalgie ou de déception. Votre mari vous délaisserait-il ? J’avais auparavant pourtant cru comprendre qu’il était fort entreprenant et fort gaillard de ce point de vue. J’espère qu’il n’est pas souffrant. Je suis pourtant certaine que vos appâts ne peuvent le laisser indifférent.

De mon coté, je vous l’assure, je ne vos cacherait rien. D’abord vous sembliez souhaiter à demi-mots que cette fessée ne soit pas une expérience unique. Eh bien ma douce, votre souhait a été exaucé. C’était d’ailleurs quelques jours seulement après que je vous aie écrit. Et je dois avouer que, cette fois, il n’a pas eu à chercher un prétexte, je pourrais presque dire que je l’avais bien mérité. Vous connaissez mon incapacité à respecter un horaire, et mes retards presque systématiques. Depuis notre mariage, et même avant, c’est un de mes défaut – et Dieu sait que j’en ai quelques autres – qui exaspère le plus mon mari. Or, ce soir là, je suis rentré à la maison à presque vingt heure, en ayant oublié que nous devions sortir pour un dîner où nous étions attendus à dix neuf heures. A mon grand étonnement mon mari n’a pas élevé la voix, et ne m’a pas vraiment fait de reproches, se contentant de dire d’une voix un peu froide :

« Nous n’allons pas encore perdre du temps, nous sommes déjà assez en retard. Nous en reparlerons plus tard »

Nous nous sommes bien sur excusés auprès de nos hôtes, et mon mari a eu l’élégance de ne pas me mettre mal à l’aise en m’en rendant responsable. Il n’a pas fait une allusion à ce retard durant la soirée, et je dois même sire qu’au retour à la maison il s’est montré charmant et pour tout dire … empressé. En quelque sorte nous nous sommes réconciliés sur l’oreiller avant même de nous être disputés. Mais le lendemain, au moment où il quittait la maison, il a lancé à mon intention :

« A ce soir. Je t’attends à dix huit heures dans mon bureau. Ne sois pas en retard. »

Il n’e n a pas dit plus. Le ton n’était ni en colère ni menaçant. Et pourtant l’objet de ce rendez-vous m’a paru immédiatement évident. Finalement je pourrais presque dire que la journée d’attente a été presque plus difficile à vivre que la punition elle-même. Et pourtant c’en fut-une, et une vraie. Durant toute la journée, impossible de penser à autre chose. Les mains moites, le cœur qui bat la chamade, l’estomac tordu. Et ces questions incessantes. Que va-t-il faire ? Comment cela va-t-il se passer ? Mais, curieusement, pas une seconde je n’ai pensé ni qu’il puisse y renoncer, ni que, de mon coté, je puisse m’y soustraire. Je n’ai même pas cherché ce que je pourrais dire ou faire pour y échapper. J’ai du mal à l’admettre moi-même, mais en quelque sorte j’avais déjà intériorisé le fait que quoi qu’il arrive, j’allais être fessée. Et, en effet, je l’ai été ! Cet après-midi là, je devais aller prendre le thé chez Madame H* qui reçoit tout les mardis. Pour être sure d’être rentrée à l’heure dite, je m’y suis fait excuser par un billet indiquant que « une obligation impérieuse » m’empêchait d’être présente. J’ai donc passé la plus grande partie de l’après-midi dans mon boudoir. Je m’y suis fait servir le thé et je me suis habillée. J’avoue que j’ai choisi mes vêtements et surtout ceux de dessous avec un soin particulier. Tant qu’à devoir les montrer à son époux, autant qu’ils soient jolis n’est-ce pas ? Je n’ai pas entendu mon mari rentrer, mais je savais qu’il l’était puisque sa voiture était dans la cour. Un quart d’heure avant dix huit heures j’étais planté devant la pendule. Pour rien au monde je n’aurais voulu me présenter à son bureau avant l’heure imposée. Et quelque chose me disait qu’il ne me fallait surtout pas être une fois encore en retard. Mais juste au moment de quitter mon refuge, j’ai été prise d’une irrésistible envie … de faire pipi. Je me suis donc présenté à la porte de son bureau alors que les dix huit coups venaient de sonner. J’ai frappé un coup léger à la porte, et il m’a invité à entrer. Il était assis à son bureau, il a levé les yeux et posé sa plume pour me dire de cette même vois tranquille et chaude :

« Bien, allons y tout de suite, prépares – toi vite »

Et comme je restais les bras ballants au milieu du bureau, ne sachant pas vraiment ce qu’i attendait de moi, il a précisé :

« Tu relèves ta robe, bien haut, et je ne veux pas qu’elle retombe. »

Je me suis exécutée, me plaçant de coté, n’ayant pas réussi à estimer s’il était plus humiliant d’exposer mes fesses ou le devant à sa vue. Je me suis arrangée pour retenir ma robe d’une main, et me souvenant de la première expérience j’allais dégager mon derrière de la culotte quand il m’a arrêté :

« Non, laisses cela, c’est pour moi. Baisse-toi, les mains sur les genoux »
Une fois que j’ai eu pris la position demandée, il s’est approché de moi, il a fait glisser ma culotte jusqu’au dessous des fesses, et il m’a saisi aux épaules de la main gauche pour me maintenir. Il avait toujours sa voix tellement tranquille quand il m’a annoncé :

« Je pense que je n’ai pas besoin de te rappeler la raison de cette fessée n’est-ce pas ma chérie ? L’impolitesse vis-à-vis de moi mais aussi de nos amis, mais surtout l’inquiétude qui a été la mienne quand je t’ai attendu, il te faut les apprendre par les fesses. »

Et immédiatement, il s’est mis à me les claquer à toute volée. Peut-être ne frappait-il pas vraiment plus fort que la première fois, mais il frappait plus vite. Les claques se succédaient comme une averse d’orage. Non seulement je me suis mise vite à piailler, mais aussi à piétiner sur place, come si cette danse de Saint Guy pouvait m’éviter les claques. Celles-ci ont couvert toute la surface disponible. Et vous savez qu’elle n’est pas si négligeable n’est – ce pas. De la ceinture jusqu’à la limite des cuisses, tout mon derrière n’était qu’un champ labouré. J’étais en larmes, et dés que la succession des coups a cessé, je me suis redressée comme un ressort et j’ai continué à sautiller sur place en me frottant les fesses pour calmer tant soit peu la souffrance. Mais une fois encore, celle-ci se conjuguait avec une effervescence des sens. Et, visiblement, ceux de mon cher époux n’étaient pas restés non plus insensibles. Mais cette fois, et pourtant je n’avais pas encore lu votre si édifiante lettre, je ne me suis plus vraiment posé de questions, et je me suis laissé aller au plaisir. Nous n’avons même pas pris le temps de rejoindre notre chambre. C’est dans ce bureau, renversée sur le fauteuil de cuir, les fesses frottant douloureusement contre lui, troussée comme une fille, que j’ai reçu les hommages de mon mari qui n’a pas eu la patience d’hôte son habit. C’était la première fois que nous succombions aux plaisirs de la chair autrement que dans notre chambre et dans nos tenues de nuit. Dois-je oser vous l’avouer ? Ces circonstances ont rendu la chose plus satisfaisante pour moi que d’ordinaire. Il faut dire que la vigueur de mon mari n’y était peut-être pas pour rien, puisqu’il a pu me montrer par deux fois que je le lui étais pas indifférente…Mais après tout, ce n’était que mérité. N’est-il pas que justice que cette épreuve, et c’en est une, soit, d’une certaine manière compensée ? D’autant que cette séance avait été singulièrement plus violente que la première. Et mon séant en a gardé les traces. Le lendemain matin il n’était plus rouge mais véritablement violacé. Est-ce péché d’orgueil ? Je vous avoue que j’en étais presque fière.

Je dois ajouter que mon cher mari a eu l’élégance de ne plus faire la moindre allusion ni à la cause, ni à la réalisation de cette punition. Et que, depuis cette séance, j’ai fait attention à ne plus être en retard. Dans les jours qui ont suivis, en effet, je pense que mon pauvre derrière n’aurait pas supporté une nouvelle correction. Depuis, je vous rassure, il est revenu à sa couleur d’origine. Mais quelque chose dans les yeux de mon homme quand il me regarde par instant, et la lecture de votre propre expérience, me dit qu’elles ne le resteront pas si longtemps…

Je vos remercie encore de votre attention et je vous embrasse bien tendrement.

Votre Caroline, qui découvre la vie, et qui aime ça !

C.A.

La découverte que son amie était, elle aussi, fessée par son mari, et le fait qu’elle lui ait écrit que beaucoup d’autres épouses l’étaient elles aussi, ont amené Caroline à s’interroger sur chacune de ses amies. Quand elle la rencontre, elle ne peut s’empêcher de se demander si Hortense, cette grande femme aux formes pleines et généreuse « la »reçoit de son mari, ce petit monsieur plutôt chétif. Et l’idée le fait rire. Même question à propos de Marie – Anne, cette petite boulotte dont les rondeurs pourraient, pense-t-elle, tout à fait attirer la main d’un mari sévère. Bien sur, elle n’ose pas aborder tout à trac cette question. Même si elle imagine parfois la tête de ses amies si, au beau milieu des papotages, elle interrogeait à la cantonade :

« Dites moi, chères amies, vos maris vous donnent-ils souvent la fessé sur vos popotins décolletés ? »

Pourtant, chez Mme F*, une des dames, maman de trois enfants, expliquait à une autre jeune maman ses conceptions de l’éducation des enfants.

« Bien sur Adèle, leur bonne nounou est parfaite pour les petites. Mais elle les aime tellement qu’elle leur passe tout ou presque. Alors, parfois, il me faut bien mettre la main à la pâte. Et je vous assure que pour rappeler les enfants à leur devoir, je n’ai encore rien trouvé de mieux qu’une bonne fessée ! Il est bien rare qu’il se passe une semaine sans que l’une d’elles se retrouve sur mes genoux les fesses à l’air. Et après non seulement elle, mais aussi les sœurs qui assistent à la punition se tiennent à carreau. »

Une des dames présentes surenchérit :

« C’est certain. Je pratique de même avec les miens. Et croyez moi, mon Elisabeth file doux : »

Une autre s’étonna :

« Votre Elisabeth ? Mais elle va sur ses douze ans non ? »
« Oui, elle les aura à la saint Jean. Et alors ? Il n’est pas question de modifier mes habitudes pour cela «
« Pourtant, quand elles grandissent… cela devient délicat non ? »
« Pas pour moi en tout cas ma chère. Bien sur la chose se passe hors de la présence des hommes, et donc rien n’interdit que cette demoiselle ne reçoive le salaire de ses errements sur les fesses dénudées ! »

Madame G*, plus âgée n’était pas intervenue jusque là, mais elle affirma tranquillement :

« Vous savez, chez nous, mes deux filles y ont eu droit jusqu’à la veille de leur mariage »

Et Madame de B*, qui connait l’une des filles de Madame G* a ajouté dans un sourire :

« Et après leurs maris ont pris le relais ? »

Le rire de toutes a évité à la maman concernée de répondre, et il a reprit de plus belle quand la belle Madame J* a lancé en riant de toutes ses jolies dents :

« Oh, c’est pour cela comme pour l’équitation, il faut poursuivre l’entraînement pour le pas perdre la main ! »

La conversation a ensuite roulée sur d’autres sujets. Mais Caroline s’est mise en tête d’inviter bientôt cette dame dont le brillant des yeux durant cette conversation lui a mis la puce à l’oreille.

jeudi 18 février 2010

Correspondance 2

« Correspondance »

Chapitre 2 :

Réponse de Mme De V*à son amie Mme A*

Dés qu’elle eut pris connaissance de la lettre de son amie de toujours, Mme De V* s’est mise en devoir de lui répondre :

Ma douce amie,

Ne vous fâchez pas en lisant les premiers lignes de cette lettre, mais mon Dieu que la votre m’a amusée ! Non que je me réjouisse de la meurtrissure de vos fesses – qui sont bien jolies s’il me souvient de nos baignades d’il n’y a pas si longtemps après tout. Que je me gausse en quoi que se soit de ce qui vous est arrivé. Je compatis, croyez le bien. Mais c’est votre étonnement qui m’a amusé, et avant tout … étonnée. Oserai-je vous l’avouer, ce qui m’a surpris, ce n’est pas tant que votre mari en ai usé de cette manière à votre endroit – encore qu’en l’occurrence l’envers serait mieux adapté – mais bien plutôt qu’il ne l’ait pas fait plus tôt. Enfin quoi, bientôt 8 mois de mariage N, et votre mari ne s’était jamais montré …autoritaire ? C’est donc que vous seriez devenue bien sage – ce qui m’étonne quelque peu vous connaissant – ou qu’il soit fort patient. Et votre stupéfaction devant sa décision et son comportement me laisse moi-même interdite. Êtes-vous vraiment si naïve que vous ignoriez que ces manières sont le lot de la plupart des maris ? Seriez vous si étonnée de savoir que la plupart de celles que vous fréquentez ont ainsi plus ou moins régulièrement affaire avec la main de leurs époux ? Et s’il est une chose qui, encore une fois, m’étonne fort, c’est que votre mari n’ait pas agit ainsi plus vite. Car s’il est un point sur lequel je partage entièrement son avis, ma tendre, c’est que vous avez un postérieur tout à fait adapté à ce genre de privauté. Eh oui ma chère, comme il parait que certaines d’entre nous ont « des têtes à chapeau », certaines ont des « derrières à fessée ». Et c’est votre cas ! Ne le prenez pas comme une critique, bien au contraire. Mon propre mari a usé de cette expression à mon intention, et je suis bien sur que, dans son esprit, c’était un compliment. Mais voilà, il en a usé avant même de le découvrir, comment dire ? Intégralement. En quelque sorte il n’ pas attendu que nous soyons mariés pour m’informer de ses intentions. Je m’en souviens comme si c’était hier. Quelques mois avant que nous passions devant Monsieur le curé et monsieur le Maire, nous étions déjà fiancés et pouvions donc nous écarter quelque peu du cercle familial les dimanches après-midi, en tout bien tout honneur, bien sur. Il ne se serait pas permis ce qu’il est convenu d’appeler « un geste déplacé » et notre intimité se limitait encore à une main dans la sienne, un bras autour de mes hanches et un chaste baiser au moment de nous quitter. Ce qui ne l’empêcha pas de me dire un jour tout à trac :

« J’espère que vous ne serez pas toujours aussi sage quand nous serons marié, ma douce »

Et comme je m’étonnais qu’il puisse souhaiter une telle chose et lui en demandais ingénument la raison, il me répondit en riant :

« Mais pour que je puisse vous fesser pour de bonnes raisons ma chère ! »

Vous le voyez, il ne cachait ni ses intentions, ni le plaisir qu’il aurait à agir de la sorte. Bien sur j’ai été pour le moins interloquée, mais pas un instant je n’ai envisagé de cesser notre relation pour cela. Je venais d’apprendre que Monsieur de V* comptait bien flanquer la fessée à son épouse, cela ne m’empêcherait certes pas de vouloir être celle-là ! Il est vrai que mes dernières fessées de gamines n’étaient pas si lointaine – ma maman avait considérée que je restais dans la catégorie concernée jusque tard dans mon adolescence – et que je n’en gardais, finalement, pas un souvenir si terrifiant. Même si pourtant maman avait la main leste et savait faire rougir mes rondeurs de belle façon. Mais comme elle le disait avec une gouaille qui détonnait chez cette grande bourgeoise distinguée :

« Il ne sera pas plus fendu après qu’avant, ma fille. Et comme on dit, c’est par là que la sagesse vient aux filles ! »

Par ailleurs, pour tout vous dire, la continuation de ce type d’activités claquantes chez les couples mariés ne m’était pas tout à fait inconnue. Il m’était arrivé, quand j’avais une dizaine d’année, de passer quelques jours chez ma sœur ainée qui avait convolé en justes noces quelques mois auparavant. J’étais bien entendu encore innocente, mais je n’ignorais quand même pas tout à fait les choses de la vie. Et ma chambre étant assez proche de celle des jeunes mariés, il m’était arrivé d’entendre des soupirs et des grognements dont j’avais fort bien deviné l’origine Un soir il m’avait semblé que les deux tourtereaux étaient un peu tendus. Et à un moment, sans que j’en aie vraiment compris la raison, mon beau-frère a lancé à l’intention de son épouse :

« Dînons toujours dans le calme, nous réglerons nos petits problèmes plus tard »

Ma sœur avait brusquement rougie, et n’avait presque plus desserré les dents de la soirée. Je suis monté me coucher avant eux, mais je l’avoue, un peu après qu’ils aient regagné leur chambre nuptiale, la curiosité m’a moussé à sortir dans le couloir et – je sais c’est très mal et j’aurais bien mérité d’être punie pour cela, mais c’est la vérité, je ne peux la nier – j’ai été collé mon oreille à la porte de leur chambre. Je me revois encore, en chemise de nuit, pieds nus, grelottant de froid dans ce grand couloir glacé. Je n’ai entendu d’abord que les classiques bruits d’étoffes froissées et d’ablutions, et j’allais regagner mon lit quand j’entendis ma sœur qui soufflait à voix si basse que je l’ai à peine entendu :

« Non, pas ce soir, tu sais bien que la petite … »

Et la voix de son mari, qui lui ne semblait pas chercher à murmurer, qui répliquait :

- « Allons, tu sais bien que je ne remet jamais ce genre de choses au lendemain. Viens vite te mettre en place. »

- « Non, je t’en pris, elle pourrait entendre tu sais. »

- « Mais non, d’abord elle est couchée, et de toutes manières, je suis chez moi et je n’ai pas l’intention de renoncer pour une gamine. Après tout, il ne tient qu’à toi d’être silencieuse ma chérie. Et plus vite tu seras prête, moins tu auras de mal à le rester. Et plus tu me fais trainer, plus cela durera, et plus tu risques de t’exprimer, tu le sais bien. »

- « Mais même si je ne dis rien… le bruit…dans la maison, ça résonne tu sais… »

- « Ho, mais si ce n’est que cela tu n’as rien à craindre ma chérie, j’ai pensé à tout. Tu crains le bruit de ma main ? Elle n’en fera aucun, je te le promets. J’ai justement préparé pour toi un joli petit bouquet … »

Pour vous dire si j’étais peu au fait, sur l’instant j’ai pensé que le mari avait vraiment préparé un bouquet de fleurs pour sa femme pour se faire pardonner leur querelle. Je n’ai donc pas tout de suite saisi le sens de la suite de leur dialogue :

« Non…s’il te plait...demain quand nous serons seuls, si tu veux … »
« Maintenant les enfantillages, ça suffit ! En position, tout de suite, et relève moi tout cela ! »

A partir de cet instant je n’ai plus entendu qu’une sorte de bruissement presque imperceptible à travers la porte de bois. Avec aussi quelques plaintes étouffées de la voix de ma sœur. Des sortes de « umff » « oumm » puis, brusquement un bref cri beaucoup plus fort « aille ! » lancé d’une voix cassée par les larmes. C’est alors que je me suis enfuie à toutes jambes et réfugiée dans mon lit. Ce n’est que le lendemain, pendant qu’ils étaient sortis, qu’en furetant dans leurs appartements – oui je sais, c’est encore mal et j’aurais mérité une deuxième sanction pour ma curiosité – que j’ai compris que le bouquet n’était pas de roses. Dans le petit boudoir attenant à la chambre, là où ma sœur se changeait, j’ai découvert, pendu au mur, un faisceau de brindilles souples reliées entre elles par un fort ruban rose. Je n’avais bien entendu jamais gouté de ce genre d’instrument, mais j’ai su beaucoup plus tard combien ils pouvaient être mordants et cruels pour la peau de celles qui le reçoivent. J’ai su aussi qu’il laisse des marques plus durables et qui rappellent parfois plusieurs jours la séance qui les a provoquées.
Ma sœur ne m’a fait aucune confidence, et bien entendu ne ne lui ai pas posé de question. En tout cas, le lendemain, son visage ne m’a pas semblé refléter une nuit de douleur, mais au contraire une sorte de tranquillité sereine. J’étais trop ignorante des choses du mariage pour en tirer des conclusions. Pourtant ma propre expérience d’auditrice aurait pu me faire comprendre qu’être actrice ne pouvait pas laisser les sens endormis. Puisque vous avez été franche et directe avec moi, je vais l’être aussi, ma toute douce. Ce soir là, bien qu’effrayée, refugiée dans ma chambre, avec dans les oreilles le bruissement cadencé par les petits cris de ma sœur … je ne me suis pas endormie tout de suite. Bien sur, ce souvenir est trop lointain pour que je sache si je me suis consciemment référée à ce que je venais d’entendre pour alimenter mon imaginaire. Il me semble pourtant – mais peut-être est-ce en référence à des expériences plus récentes – que les doigts ne se sont pas limités à fouiller mon buisson adolescent mais ont du aussi s’égarer vers les rondeurs postérieures et le petit chemin secret qu’elles cachent.

Voilà, ma toute douce, vous n’êtes pas si extraordinaire, et en tout cas pas anormale d’avoir eu du mal à distinguer entre douleur cuisante et plaisir fulgurant. Et c’est là mon second sujet d’étonnement, et un peu de sourire. Enfant que vous êtes ! Vous ne comprenez pas que l’un et l’autre peuvent se conjuguer ? Vous vous étonner qu’une fessée qui fouette les sangs puisse aussi fouetter le désir et les sens ? Mais pourquoi diantre pensez-vous que tant de femmes la tolère s’il en était autrement t ? Bien sur la sévérité claquante d’un mari peut être le moyen pour lui d’établir son autorité dans la maison. Mais vous savez aussi que pour la plupart ils n’ont pas besoin de l’imposer de cette manière. Et d’ailleurs que bien souvent cette autorité que nos mères et nos confesseurs nous rappellent d’avoir à respecter est bien souvent illusoire. Et puis, que diable, nous sommes des êtres civilisés ! Nous avons lu Voltaire, Rousseau et même Diderot, même si nos prêtres nous l’interdisaient. Et si la fessée maritale n’était qu’un acte d’autorité, elle ne serait, me semble-t-il, pas de notre siècle. Mais vous devez savoir, ma petite, que le corps a ses raisons que la Raison, justement, ne connait pas. Et si votre corps s’enflamme plus vite à l’issue d’une bonne fessée, vous n’avez pas à en rougir. En tout cas pas du visage ! En tout cas vous n’êtes pas la seule à découvrir cet étrange résultat, celle qui vous l’écrit peut en témoigner. Pour tout dire, il me semble que si ces séances nous mettent dans cet état c’est peut-être aussi parce qu’elles ont le même résultat sur nos maris. Vous l’avez, je pense, constaté vous-même. Pour ma part j’en ai eu témoignage le soir même de mes noces. Je vous arrête tout de suite, non, ma chère, je n’ai rien fait ce jour là qui me la fasse mériter. Cela n’a pas empêché celui qui était mon époux depuis quelques heures seulement de m’annoncer dés que nous nous sommes retrouvés dans la chambre nuptiale :

« Ma chère, je vais vous coller votre fessée d’épouse »

Et comme je lui faisais remarquer, respectueusement, que rien ne la motivait, il a souri et admis, beau joueur :

« En effet, je vous l’accorde. Mais j’en ai trop envie. La refuser serait une raison pour la mériter, alors vous voyez … »

Est-ce le souvenir de cette soirée chez ma sœur, la curiosité ou simplement l’acceptation de ce que je sentais inéluctable ? En tout cas je n’ai pas prolongé la discussion. Et puisqu’il m’avait vousoyé alors que d’habitude il n’utilisait pas ce langage d’un autre temps, je suis entrée d’instinct dans son jeu :

« Bien, monsieur, je suis prête «
« C’est bien. Relevez votre robe et votre jupon, bien haut s’il vous plait »
« Bien, monsieur. Est-ce suffisant comme cela ? »
« Oui, madame. Maintenant penchez vous sur le montant du lit et laissez-y vos mains quoi qu’il arrive »

Je devais être une élève douée, voyez-vous, puisque j’avais de moi-même ramené les grands volants de mon ample robe de mariée devant pour les coincer entre mon ventre et le lit. Je dois dire franchement que pour cette première il y a été avec beaucoup de modération. Il a commencé par quelques claques sur ma jolie culotte soyeuse de mariée. C’était, bien sur, une culotte à l’ancienne. Pas une de ses prisons que les femmes portent aujourd’hui. Mais bien une jolie pièce de soie rosée, nouée à l’arrière, et que mo cher époux s’est mis en demeure de dénouer un peu comme on retire les nœuds d’un cadeau avant de l’ouvrir. Il m’a donc déculottée avec délicatesse, puis a continué la cavalcade des claques sur ma peau nue. Bien sur cela m’a semblé fort douloureux, même si en comparant avec ce que la vie conjugale m’a réservé par la suite je sais aujourd’hui qu’il s’agissait presque d’un simulacre. Mais, comme vous, j’ai senti naitre cette boule de chaleur qui nait sure le séant et se diffuse dans le ventre jusqu’à venir incendier le plus secret de nous même. La position qu’il m’avait imposée m’a aussi évité, pour ce premier soir, la découverte, parfois traumatisante parait-il pour les jeunes oies blanches, de la virilité érigée de mon époux. Quand l’averse de claques s’est tarie, j’ai gardé la même position, essuyant mes yeux au pli de mon coude, et cherchant à calmer la brûlure en caressant mes globes. Un instant après il était derrière moi, passant les mains sous ma robe pour passer devant et faire jaillir mes seins du corset qui les emprisonnait. Je ne vais pas aller plus loin dans ce récit, ma toute douce. Mais je peux vous dire, sans choquer votre pudeur, que j’ai constaté depuis que jamais, quelles que soient les caresses que nous échangions, la virilité de mon mari n’est aussi triomphante que lorsque mon postérieur a été tanné en première partie. Et puisque nous sommes entre femmes, et que dans ce domaine là aussi l’excès peut nuire, laissez moi vous dire que, dés ce premier jour, quand il a décidé de s’introduire en moi sans même me retourner – j’ai appris plus tard qu’il appelait cela du joli nom de « levrette » - la dimension pourtant respectable de son membre ne m’a pas fait vraiment souffrir. Preuve, s’il en fallait, que la fessée m’avait moi aussi rendue perméable au plaisir.

Voilà, ma tendre amie, que vous m’avez entraîné sur des terrains que je ne fréquente plus guère. J’espère sincèrement vous avoir rassurée. Mais, je dois le dire, ces souvenirs m’ont étrangement troublés. Je ne peux chasser de mon esprit l’image charmante de votre personne le bas du dos dénudé sur les genoux de votre séduisant mari. Cette image me bouleverse tant que, tandis que ma main droite s’active sur cette feuille, sa consœur est partie d’elle – même vers d’autres voyages, et que je sens mon jardin secret s’humecter de rosée. Voilà, vilaine, que vous avez poussé une femme – presque – honnête à reprendre ces pratiques que la morale réprouve. Je vous souhaite qu’une telle faute, avouée ou non, vous vaille dés que possible une mémorable fessée. Et c’est en imaginant celle-ci et en me laissant couler vers le plaisir que je vous embrasse.

Votre bien tendre et presque envieuse
A-C de V*