jeudi 18 février 2010

Correspondance

« Correspondance »

Chapitre 1 :

Le lettre de Mme A* à son amie Mme De V*

Mme A* est une jeune femme d’un peu moins de trente ans, mariée depuis moins d’un an avec un homme un peu plus âgé qu’elle. Mariage largement organisé par les familles, comme il est de tradition dans cette société bourgeoise de la fin du XIXème siècle, mais aussi mariage d’amour. Monsieur A* est un homme charmant, bel homme, sérieux mais qui plait aux femmes. Et la jeune demoiselle qu’on lui a présentée un jour lui a semblé jolie. Un peu ronde, avec des formes pleines et gracieuses, et un regard espiègle qui l’a séduit. Si la jeune fille était pure et virginale comme il convenait en ces temps, le marié avait quelque peu jeté sa gourme dans sa jeunesse auprès de quelques servantes accortes voire dans ces cafés de la vieille ville où les messieurs sont accueillis par des dames qui savent les recevoir. Depuis le mariage le couple vit dans la maison de famille des A*, et la jeune mariée s’est trouvée séparée de son amie d’enfance, mariée quelques années avant elle, avec qui elle entretient une correspondance quasiment hebdomadaire. Ce lundi elle est à son secrétaire et son écriture tremble un peu plus que d’habitude :

Ma chère amie,

Depuis tant d’années que nous échangeons cette correspondance, jamais je n’ai tant hésité à vous écrire qu’aujourd’hui ; Et pourtant vous savez que j’ai assez confiance en cous pour ne jamais avoir hésité à vous dire tout de mes pensées les plus secrètes, et même des événements les plus … intimes de ma vie. C’est bien ainsi que je n’ai pas trouvé déplacé de vous faire part de la cour que m’a faite – en son temps – celui qui est devenu mon mari. D’autant que, auparavant, vous m’aviez compté la carte du tendre qui a précédé votre propre union. Et comme vous aviez pu évoquer sans détours les suites de celui-ci, ce dont je vous suis vous ne pouvez savoir combien reconnaissante, j’ai osé en faire de même à votre égard sans rougir. Mais cette fois, j’ai vraiment failli renoncer à poursuivre cette sorte de mise à nu – le terme vous parait-il choisi ? – et ne c’est que la crainte de manquer d’honnêteté envers vous qui m’a résolu à prendre la plume malgré mon honte, ou tout au moins ma gêne. Pour vous narrer quoi en fait ? Et bien, quoi qu’il m’en coute de l’écrire, que mon mari a osé lever la main sur moi. Ho, ne vous mettez pas dans l’inquiétude, je n’ai pas le visage tuméfié. D’ailleurs le visage n’a en rien été concerné par l’affaire ! Et pourtant j’ai bien été battue, punie, comme je ne l’avais plus été depuis les années de notre déjà presque lointaine jeunesse. Je sais qu’en lisant ces mots vous devez avoir deviné de quelle punition il s’agit. Il me semble me souvenir que, chez vous comme chez moi, nos maman aimaient à être obéies et respectées, et que quand ce n’était pas le cas certaines parties de nos anatomie d’enfants en faisaient les frais. Il me semble même que chez vous, à la différence de chez moi, la dd Demoiselle qui se chargeait de l’’éducation de vos frères et sœurs était aussi habilitée à faire usage des mêmes arguments en cas de désobéissance. Mais il s’agissait bien de ces punitions enfantines qui font, ou tout de moins qui faisaient alors, partie de l’éducation de toutes les fillettes et même des garçons pré pubères. Le rouge me monte au front, après avoir coloré une autre partie de moi-même, en m’imaginant ce que vous penserez de nous en comprenant que mon mari ait pu en user de la même manière avec son épouse. Pouvez-vous un seul instant imaginer que cet homme, que vous avez rencontré, si délicat, si bien élevé, si correct en toutes circonstances, ait pu s’autoriser à administrer à son épouse ce que jusque là je n’imaginais possible que pour des enfants ? Et même encore le pourriez vous croire, comment pourriez vous comprendre que votre amie, dont on se plait souvent à souligner le caractère entier et l’exigence de liberté ait pu le tolérer ? Me croiriez-vous si je vous dis qu’il n’a même pas eu à utiliser la force ? Que tout simplement, au détour d’une discussion un peu vive, disons le mot d’une querelle comme il en survient, je le suppose, dans tous les couples, il m’a dit sans même élever la voix :

« Cela suffit, Caroline, je pense qu’une fessée te fera le plus grand bien »

Je suis sure que vous m’imaginez déjà hurlant ma colère et mon indignation à cette seule pensée ? Eh bien pas du tout ! J’ai été si surprise, si décontenancée, que je n’ai rien trouvé à répondre. J’en suis resté les bras ballants et, je le crains, la bouche bée. Et quand il m’a pris la main pour me faire approcher, je me suis laissé tirer comme un agneau qu’on emmène à l’abattoir. Sans réaction aucune. En un clin d’œil, je me suis trouvé basculée au travers de ses genoux après qu’il se soit assis sur le divan du salon. Mais il n’a même pas cherché à profiter de ce moment d’étonnement. Tout au contraire, il a prit tout son temps, comme s’il tenait à ce que je me rende pleinement compte de ma situation. Et comme si cela ne suffisait pas, il a annoncé, de cette même vois étonnamment tranquille :

« Ma chérie, tu va prendre la fessée que j’aurais du t’administrer depuis longtemps. Mais n’ai crainte, tu n’auras rien perdu pour attendre, ton derrière s’en souviendras, je te le promets »

Dés cet instant il me semble avoir été un peu comme spectatrice de ce qui m’arrivait. J’ai senti qu’il relevait le vas de ma robe, et qu’il emmenait mon jupon de tulle dans le même mouvement. Il me semble même, à ma grande honte, que j’ai légèrement soulevé les reins pour lui faciliter la tâche. Il a du considérer que l’imminence de ce qui allait suivre me rendait idiote puisqu’il a tenu à préciser :

« Comme une fessée se reçoit c** nu, il va nous falloir baisser cette ravissante culotte, ma chérie »

Peut-être faut-il que je vous précise que depuis quelques mois déjà j’ai renoncé à nos bonnes vielles culottes ouvertes et j’ai adopté ce que, parait-il, les anglais nomment des « slips » qui doivent, eux, être baissé pour laisser libre l'accès au plus secret de nous – même. A peine a-t-il joint le geste à la parole qu’une formidable claque venait incendier ma fesse gauche. Avant tout, même si cela parait stupide, c’est le bruit qui m’a le plus étonné. Je ne me souvenais pas qu’une fessée faisait un tel vacarme. Il m’a semblé que le bruit se répandait dans toute la maison, où nous étions heureusement seuls cet après-midi. Je n’ai pas eu le temps de poursuivre ma réflexion sur la sonorité de la chose, une deuxième claque venant s’écraser sur l’autre fesse, suivie d’une cascade d’autres, m’amenant surtout à me souvenir qu’une fessée fait mal. Est-ce l’âge qui a attendri mes fesses ou mon mari qui a la main plus lourde que celles qui en ont usé avant sur mon postérieur ? En tout cas dire que cette fessée a été douloureuse serait en deçà de la réalité. En un mot comme en mille, j’ai eu un mal de chien ! Et malgré mes efforts pour rester digne – vous savez combien je suis orgueilleuse – je sais que je n’ai pas pu empêcher mes jambes de gigoter et que je n’ai pas tardé à ponctuer les nouveaux assauts de la dextre maritale de cris perçants. Je serais bien incapable de dire combien de claque a reçu mon pauvre derrière. J’avais en tout cas le sentiment qu’il m’avait positivement enlevé la peau des fesses. Et je n’aurais pas été étonné de le retrouver sanguinolent quand il a enfin cessé la valse de sa main sur mes rotondités Pourtant, quand j’ai pu le regarder dans le miroir de ma chambre, où je me suis refuigiée dés qu’il a laché son étreinte, je l’ai découvert cerete cxramoisi, mais certainement pas tuméfié. D’ailleurs le lendemain matin il avait retrouvé pratiquement son aspect antérieur. En ce qui concerne la douleur, j’ai bien eu le besoin de me frotter les fesses pour faire baisser la cuisson pendant un moment, et le soir j’avais encore un peu de mal à m’asseoir sans grimacer. Mais au total, là aussi, tout est rentré dans l’ordre assez rapidement. Voilà, ma chère amie. Comprendrez-vous l’effort sur moi-même pour oser vous raconter tout cela ? Je vous en ai dit beaucoup, peut-être trop. Mais au point où j’en suis, la pudeur serait quasiment ridicule. Quoiqu’il m’en coût, j’irais donc jusqu’au bout de mes aveux. Tandis qu’il me tannait les fesses, j’ai eu mal à un point qu’il est difficile d’expliquer. Et pourtant – mon dieu que j’ai honte de vous écrie ces mots ! – au milieu de cette étendue de souffrance, je sais que quelque chose s’ »est passé au creux de mon ventre. Une sensation que je n’ai pas vraiment identifiée, mais qui, je le crains, m’a plus amené à lever les fesses vers la main qui les fustigeaient qu’à chercher à les mettre à l’abri. Mais je ne peux nier ce « quelque chose » puisque, quelques instants s après que je sois montée me réfugier dans ma chambre, celui qui m’avait mis le derrière en cet état est venu me rejoindre. Je suis resté interdite, les yeux baissés, ne sachant s’il avait l’intention de reprendre son manège. Mais j’ai seulement entendu sa voix chaude qui disait :

« Montre-moi »

Il n’a pas eu besoin d’expliquer. Je me suis tournée, j’ai relevé ma jupe au dessus de ma taille. Je n’ai pas eu à retirer la culotte, elle était restée au salon. Positivement, je lui ai montré mon derrière. Je me suis troussée comme on m’imagine d’une fille d’auberge. Et pourtant, je vous l’avoue, j’ai été submergée d’une vague de fierté quand je l’ai entendu sire, d’une vois un peu étranglée :

« Il est très beau comme cela, ton c** tu sais. »

Je ne puis aller plus loin. Je suis aussi rouge aux joues que je ne l’étais au séant ce jour là en devinant que vous avez déjà compris ce qui a suivi. Pardonnez moi mon impudeur, ma tendre amie, mais j’ai tellement besoin de votre amitié pour comprendre ce qui m’arrive »

Votre amie désemparée

C. A.

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