mercredi 11 août 2010

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Juste pour le plaisir de cette image

lundi 9 août 2010

Moisson

Le soleil qui fait dorer la poussière soulevée par les instruments agricoles,
cette entêtante odeur de foin.
Ce garçon en maillot sans manche qui manie la fourche,
enlevant chaque botte de paille pour la lancer sur la plateforme
menée par un tracteur et sur laquelle une jeune fille
s'en saisi et les range.
Il me semble pouvoir deviner l'odeur de sa transpiration,
mélange du foin et de la femme.
Deviner la texture de sa peau,
mélange de douceur satinée
et de l'acre poussière du foin.
Et je l'imagine prise,
là, sur la charrette,
basculée sur la bottes de paille.
Les coups de reins puissants de son amant,
ruisselant de sueur,
fumant comme un cheval après l'effort.
Les griffures du foin qui labourent la peau du dos de la fille,
celles de ses ongles qui labourent celle de celui de son amant.
Peut-être se retirera-t-il avant de jouir,
Pour que sa liqueur tiède et épaisse inonde le ventre de sa maîtresse.
Qu'elle s'en enduise, s'en parfume, s'en décore.
Puis elle se retournera, frottant son ventre poisseux sur la paille,
comme si c'est la terre que son amant avait ensemencée.
La vue de ses fesses offertes, larges, blanches et parsemées de tâches de rousseur,
réanimera la vigueur du jeune homme.
Il la saisira aux hanches,
et enfoncera son dard au plus profond d'elle.
Prise comme une jument par l'étalon.
Dans ce brouillard trouble des brindilles qui volettent
et sur lesquelles la lumière vient s'exploser.