dimanche 29 avril 2012

Correspondance n° 15


Correspondance n° 15
Chapitre 15 : Lettre de Mme A à son amie Mme De V**
Caroline a racontée à son amie comment son mari lui avait fait découvrir le martinet comme un outil à donner du plaisir. Mais elle a aussi laissé entendre qu’il l’utilisait dans sa fonction plus traditionnelle, et elle s’en ouvre à son amie Anne-Charlotte qui, de son coté, lui raconte par le menu les confidences de ses deux nouvelles amies, Julie et Juliette qui, elles, ont découvert la fessée hors du cadre du couple.
Ma belle perverse,
Ainsi vous osez encore jouer à exciter ma curiosité, après avoir excité d’autres sentiments ! Et même conditionner vos récits qui me mettent dans un tel état au fait que de mon coté je poursuive les miens. Mais qui vous a jamais dit que j’envisageai de les cesser ? Je pense que j’ai autant de plaisir à les écrire qu’à lire les vôtres, ma belle. En tout cas je compte bien qu’à peine aurais vous lu cette lettre, vous posterez la suite de la votre. Je suis sure que vous l’avez déjà écrite et je meurs d’impatience de découvrir ce que la si digne Juliette a fait vivre à l’écervelée Julie !
A propos « d’écervelée » c’est juste le mot qu’à employé mon mari à mon égard. Je vous fais grâce de la raison d’un tel qualificatif, qu’il vous suffise de savoir qu’il n’était pas totalement immérité. Et en tout cas qu’il a fournit à mon époux un excellent prétexte pour me faire découvrir que le martinet n’est pas seulement l’outil de plaisir dont il m’avait fait cadeau la première fois. Eh bien, comme vous le savez je pense, le martinet est bien telle qu’est la langue selon notre bon Esope. Il peut être aussi insupportablement douloureux qu’il sait être divinement délicieux. Cette fois encore c’est « à poil », pour utiliser les mots de mon cher mari, que j’ai dansé sous les lanières de cet instrument qu’il n’a pas encore baptisé comme l’a fait le votre. Et quand je dis « dansé » c’est bien le mot qui convient. Il m’avait été interdit de me pencher sur un meuble ou même d’y appuyer les mains. L’ordre était de rester, toute nue, debout, les mains sur la tête. Et il m’avait été précisé d’entrée que chaque fois que mes mains quitteraient ma tête, le coup ne compterait pas. Et pour que j’intègre bien les règles de son jeu, il m’a laissé un long moment ainsi, toute nue, mains sur la tête, frissonnante. Il a lentement tourné autour de moi, un peu comme s’il voulait découvrir son terrain de jeu, comme s’il ne le connaissait pas. J’avais auparavant du déposer l’instrument dont il comptait bien se servir sur la table du salon. Il s’en est emparé, il a fait glisser les lanières sur sa paume, comme pour les tester, comme pour vérifier leur velouté. Il m’a demandé ; presque tendrement je vous assure : « prête, madame ? » et j’e me suis entendu répondre, la voix quand même un peu voilée : « oui, monsieur » Il a encore précisé : « vingt coups, et je veux les entendre compter ». Puis, tout de suite, le premier coup m’a déchiré les fesses. Vous le savez, elles ne sont pas vierges de coups ni de meurtrissures. Et elles ne sont donc pas douillettes. De plus, même si cela avait commencé par un moment de pure douceur et de pur bonheur, ma première séance s’était terminée par de grandes cinglades cruelles, et délicieuses. Pourtant la douleur qui m’incendia les fesses m’arracha un cri que je ne tentais même pas de ravaler. Immédiatement, sans même que j’ai ai conscience, mes deux mains sont venues se plaquer sur mes fesses meurtries et j’entamais une sorte de piétinement sur place. Il ne disait rien, il se contentait de me regarder, les bras croisés, avec cet insupportable sourire, mi railleur, mi pervers. Et quand mes yeux rencontrèrent les siens, il se contenta d’un signe négatif de la tête.  Il savait que j’avais déjà compris. Sans même qu’il eut à le répéter, j’ai remis mes mains sur la tête, et je me suis redressée. Je n’avais reçu qu’un coup, mais déjà les larmes me montaient aux yeux. De la même voix à la fois calme, implacable et, une fois encore, presque tendre, il reprit : « vingt coups, madame, et je vous écoute » Et vlan, une nouvelle déchirure. Cette fois j’ai eu la présence d’esprit de lancer « un !» et la force de laisser mes mains où elles étaient, esquissant juste un piétinement sur place puis reprenant ma position. Mais la voix me cueilli au creux de l’estomac : « un, monsieur, s’il vous plait madame » Et il avait bien appuyé sur le « monsieur ». Une fois encore j’avais compris et quand les lanières me lacérèrent une nouvelles fois le derrière je ne cherchais pas à biaiser en comptant « deux », je savais déjà que le coup précédant ne compterait pas non plus. Alors, vaincue, j’articulais « un, monsieur ». Je parvins à ne plus faire d’erreur, et c’est donc au total par vingt deux fois que la chevelure de cuir s’abattit sur ma peau. Des coups espacés, comme pour laisser le temps à la victime de sentir la brûlure se diffuser. Puis, parfois, trois ou quatre cinglées à la suite, en rafale. Et il me fallait pourtant parvenir à crier presque « huit, monsieur, neuf, monsieur, dix, monsieur ! » Mes doigts étaient croisés sur ma tête, pour les empêcher de se séparer. A tel point que quand la punition fut terminée, j’eu presque de la difficulté à baisser mes mains. Je sautillais sur place, d’une jambe sur l’autre, incapable de rester immobile. Je sais que mon comptage se mêlait à mes piaillements. J’ai continué un moment mon piétinement, puis j’ai demandé humblement : « je peux » ? Il a compris et a hoché la tête, m’autorisant ainsi à me frotter doucement les fesses pour atténuer la douleur. La suite fut, vous vous en doutez, plus tendre. Et celui qui venait d’être mon bourreau – le terme est à peine exagéré – su se montrer, je l’avoue, le plus fougueux des amants. Il me fit même l’aveu d’avoir beaucoup apprécié de me voir ainsi, nue et offerte, sautillant sur place ce qui amenait mes seins à se balancer en cadence. Et peut-être était-ce pour les remercier de leur ballet érotique qu’il choisit de fourrer son sexe tendu entre eux, en les agitant de telles manières qu’ils le branlaient jusqu’à ce que plaisir s’en suive et qu’ils fussent largement arrosés d’une crème de beauté épaisse et odorante. Il me pria – mais vous savez qu’en ces circonstances prière vaut ordre – de « ne pas me laver » avant de sortir. Et comme il était hors de question que j’impose à mes pauvres fesses meurtries le frottement d’une culotte, c’est littéralement « le cul nu » et les seins maculés de traces blanchâtres que je suis sortie ce soir là. Vous ne serez pas étonnée que mon mari fut fort attentionné au cours de cette soirée, par ailleurs assez ennuyeuse, ni qu’à notre retour il su comment se faire pardonner, s’il en était besoin, de sa sévérité de l’après-midi. A propos de sévérité, il me semble que vous avez encore quelques histoires dont vous avez le secret avec la complicité de vos amies à me raconter …non ?
Je vous embrasse

Votre
Caro

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