samedi 20 février 2010

Correspondance 4

« Correspondance »

Chapitre 4 :

Mme De V*à Mme A*

Depuis qu’Anne Charlotte sait que son amie d’enfance, la belle Caroline, connaît aussi les affres et les plaisirs de la fessée conjugale, elle ne cesse d’imaginer les belles rondeurs de sa sœur de lait rudement mise au vif par la dextre de son mari. Et comme celui-ci est plutôt bel homme, il est arrivé que, dans sa rêverie, ce ne soient plus les fesses de l’épouse qui subissent ce traitement, mais bien les siennes. Bien sur elle ne fera pas partager cette vision à l’épouse légitime. Pourtant elle s’empresse de répondre à cette nouvelle missive, en ne cachant que. .ce qu’il convient de cacher.

Ma toute belle,

Je suis bien forcée de vous faire un aveu qui devrait me faire rougir le visage autant que la main de votre époux vous fait rougir les fesses. Votre seconde lettre a eu sur mes sens le même effet que vos premiers aveux. Et me voilà replongée dans les dérives sataniques du plaisir solitaire, moi qui étais devenue presque sage. Encore que, pour tout vous dire, je n’y ai jamais vraiment complètement renoncé. Sauf peut-être durant les toutes premières années de mon mariage, quand la virilité toujours en éveil de mon cher mari était si exigeante que j’avais bien peu de motifs, et même s’occasion de chercher à me procurer à moi-même ce qu’il me prodiguait si généreusement. Il est vrai qu’alors il n’était pratiquement pas de soir qu’il ne vienne partager ma couche, et il lui arrivait de surcroît de me rendre parfois une visite matinale avant que d’aller chasser. Mais, vous l’avez compris ma chère, les années passant l’intensité des choses à tendance à s’amoindrir. Je vous rassure, mon mari n’est en rien souffrant, et il est encore fort capable de procurer à une femme les hommages qu’elle attend d’un homme. Il me l’a encore prouvé hier au soir, et de fort belle manière ma fois. Mais quoi, vous le verrez vous-même bien assez tôt, l’âge n’épargne personne. Ce qui était quotidien devient peu à peu plus proche de l’hebdomadaire. Et, dans ces tournois de l’amour, le chevalier à moins souvent l’initiative de redoubler l’assaut. Que cela m’ait quelquefois affligée, et que j’eusse parfois espéré une fréquence plus grande dans ses assiduités, je le confesse. Encore qu’en ce domaine, l’âge permet de comprendre qu’il faut parfois préférer la qualité à la quantité, quand toutefois on est contrainte de choisir. Et quand la nature titille un peu trop mes propres besoins, eh bien oui, je vous l’avoue, ma douce, j’ai en effet recours aux pratiques de nos jeunes années. Je sais, selon nos confesseurs et les moralistes, c’est très mal. Mais selon nos sens, mon Dieu que c’est bon. Après tout, qui connait mieux les attentes de nos sens que nous-mêmes ? Bien sur, je n’ai en rien renoncé aux assauts vigoureux d’une belle virilité et au travail profond d’un soc vigoureux en son champ. Mais cela empêche-t-il d’apprécier aussi la douceur de ses propres doigts ? Je ne jurerais du reste pas que mon maître et seigneur soit totalement dupe. Mais, en ce domaine comme dans d’autres, il convient me semble-t-il que chacun fasse comme s’il ignorait que l’autre sache. Mais une certaine lueur dans ses yeux quand il me demande, pour ne pas dire quand il exige, de faire devant ses yeux ce qu’à d’autres moments je pratique dans le secret de mon boudoir m’incite à penser qu’il n’en ignore pas tout. Jamais au grand jamais, je n’aurais imaginé en arriver un jour à exposer à quiconque ces épisodes de ma vie d’épouse. Mais votre candeur et cotre franchise m’amènent à considérer qu’avec vous, rien ne doit être caché. Et je gage bien sur que vous prenez toutes les précautions nécessaires pour jeter aux flammes ces épitres aussitôt que vous les aurez lues. J’avoue par ailleurs que je ressens un étrange plaisir à vous faire de telles confessions impudiques. A tel point que je sens déjà sourdre en moi une humidité qui en est le témoignage. Je m’impose pourtant de ne pas céder à l’envie qui me taraude de poser la plume pour utiliser autrement la main qui la tient. Je ne doute pas que vous mesurez l’effort que je fais pour vous être agréable. Et je prends aussi le risque, si mon mari rentrait au bercail avant que j’ai pu changer de tenue, et qu’il lui prenne l’envie de quelque caresse un peu appuyée, que l’humidité de ma culotte me vaille une de ces fessées impromptues qu’il lui arrive encore – Dieu merci – de me flanquer.

Voilà donc la première réponse à vos questions, ma chère curieuse. Eh bien oui, je prends encore, et souvent, et de belle manière, de ces fessées qui me laissent le derrière en feu, les joues mouillées de larmes, et d’autres partie de moi-même d’autre manière. Je dois même dire, qu’en ce domaine il n’y a eu ni pause ni même baisse de fréquence. Peut-être même au contraire. Au fil des années, mon cher mari a toujours autant de vivacité pour trouver de bons motifs à me caresser rudement les fesses. Et quand il n’en trouve pas, eh bien ma fois il s’en passe ! Encore qu’il aime, me semble-t-il à ce que les fessées soient à ces yeux ou aux miens justifiées. Dans les premières années de notre union, il a considéré que les sanctions appliquées au hasard des fautes ou des manquements de ma part ne suffisaient pas, au motif que toutes ne pouvaient pas être sanctionnées sur le champ. Aussi a-t-il pris l’habitude, selon sa propre expression de « mettre les pendules à l’heure » chaque premier vendredi du mois. Pour qu’aucun motif ne soit oublié, il m’a imposé d’en tenir moi-même la liste. Il m’appartient donc parfois d’y inscrire de moi-même ce qui me semble mériter sa sévérité, encore ne l’aurait-il pas su. D’autres fois cependant c’est lui qui m’indique d’un « vous le noterez s’il vos plait » que tel ou tel de mes actes ou de mes attitudes lu a déplut. Et le jour dit, rituellement après le dîner, je me présente devant lui avec à la main la liste que je dois lui lire à haute voix. Le croirez-vous, chère amie, même après tant d’années, il me semble que cette lecture d’aveux est peut-être plus difficile pour moi que la punition qui s’ensuivra. Voyez ainsi vendredi dernier, votre amie, que vous avez connue si fière parfois, tenant son cahier à la main et lisant à l’intention de son mari carré dans son fauteuil :

« Le 4 du mois, une insolence à votre égard, le 9 du mois un retard, le 16 et de nouveau le 17 du mois une grande négligence dans la surveillance du service et le 26 du mois un refus d’obéissance méritent d’être sanctionnés, monsieur »

« Cela fait beaucoup pour ce mois, ma chère. Vous m’apporterez l’instrument s’il vous plait, et vous compterez vingt. »

Il n’a pas besoin d’en dire plus. Je sais qu’il a décidé d’épargner sa paume et d’utiliser le martinet dont il a fait l’acquisition pour notre première année de mariage. Je sais surtout qu’il m’appartient d’aller le chercher dans l’armoire et de le lui apporter respectueusement. Puis de me tourner vers le grand bureau qui orne le coin de la pièce, de relever moi-même mes vêtements – que j’ai bien sur choisis en fonction de ce que je sais alors inéluctable – et de pencher sur le meuble de bois d’ébène, dans la position que j’ai compris que vous connaissez, présentant ainsi à leur bourreau les hémisphères qu’il va flageller. Il me semble que nos maris ont en commun l’exigence d’ôter eux-mêmes le dernier rempart qui protège nos lunes. En effet, il tient à baisser lui-même ma culotte, jouant, selon son caprice, à la retirer entièrement où à la laisser en haut des cuisses ou à la pliure des genoux.

Vous avez donc une deuxième réponse à vos questions, oui mes fesses connaissent la morsure des lanières. Si je vous disais qu’elles ne sont pas plus douloureuses que la main maritale, vous ne me croiriez pas, et vous auriez raison. Même si une fessée manuelle peut faire mal, à en pleurer, la douleur n’est jamais tout à fait comparable à celle d’une poignée de lanières de cuir flagellant la peau. Quand on la subit, on comprend mieux l’expression triviale « avoir la peau des fesses enlevée ». C’est en effet tout à fait la sensation que l’on éprouve. Même si, là aussi, après quelques jours, les longues traces bleuâtres et parfois boursouflées laissées par la chevelure cinglante disparaissent. Et pourtant, ma toute belle, tout en vous aimant, et peut-être justement parce que je vous aime, je souhaite qu’un jour votre mari fasse un jour cet achat. Alors seulement vous comprendrez quez si je me contente de dire que cela fait « plus » mal, je ne suis ni exacte ni complète. Il n’est pas vraiment possible d’établir une telle hiérarchie entre les sortes des fessées. La main, le martinet, la ceinture de cuir ou la cravache du cavalier, sont à mes yeux – je devrais dire à mes fesses – autant de voyages, de découvertes, différents. Des voyages qui vous feront pleurer, crier, peut-être même plus, je le sais, mais des voyages qui vous feront découvrir des espaces qui, sinon, vous resteraient ignorés.

Pour en revenir à ce dernier vendredi, oui, il m’a fait mal, très mal. D’autant qu’avant de se saisir du t=fatal instrument, il a tenu, je reprends ses paroles à « préparer le terrain » par une vigoureuse fessée manuelle. C’est donc sur un cul déjà fort rouge que se sont abattus les vingt cinglades qu’il m’a fallu compter à haute voix. Il y tient en effet absolument. Même si je n’en sais pas ce qu’il ferait si j’interrompais le compte avant l’échéance annoncée. Peut-être continuerait-il quand même ? Peut-être jugerait-il que je ne puis en subir plus ? Je ne le saurais probablement jamais. Vous me savez têtue et trop fière pour céder en implorant une fin anticipée. Par contre, il m’est arrivé un jour de compter. Il avait décidé de m’imposer quinze coups. Je les ai reçus sans desserrer les dents, tout en comptant dans ma tête. Et après le quinzième … la fouettée a continuée. Je vous laisse imaginer Au dix-septième, j’ai compris que lui non plus ne céderait pas, et j’ai lâché le fatal « un » … suivi des quatorze autres annonces, les dernières émises entre les sanglots. Je vous laisse imaginer l’état de mes pauvres fesses. Elles étaient littéralement proches d’être en sang. Trois jours après elles restaient bleues et boursoufflées, et il m’était pratiquement impossible de m’asseoir sans grimacer de douleur. Je n’ai jamais réitéré cette rébellion. Mais j’étais immensément fière d’avoir prouvé que j’étais capable de résister. Et lui avait prouvé qu’il savait ne pas céder, et je lui en étais d’une certaine manière reconnaissante.

Pour le reste, si je suis assez persuadée que nous n e ne sommes pas les seules, et de très loin, à connaitre de ces séances claquantes sur nos postérieurs, je dois vous avouer que je n’en sais pas beaucoup plus. Avant de le faire à votre intention, jamais il ne m’étais venu à l’idée de raconter à qui que se soit les pratiques de notre couple. Et aucune de mes amies ne m’a non plus fait de confidence en la matière. Pourtant, j’ai dans l’idée que la jeune Madame L*, mariée depuis peu à une relation de mon mari pourrait bien être des nôtres. Non qu’elle m’ait fait quelque confidence que se soit, nous ne sommes pas assez intimes pour cela. Mais lors d’une soirée chez des amis communs, la belle s’est montrée particulièrement désagréable, et surtout envers son mari qui n’a pas semblé prêter attention au comportement de sa moitié, jusqu’à ce qu’il lui lance d’une voix glacée à la suite de je ne sais plus quelle insolence de sa part :

« Nous en reparlerons plus tard n’est ce pas »

Phrase anodine, certes, mais lancée avec un regard subitement dur, et qui a fait qu’ensuite la jolie peste s’est transformée en petite fille silencieuse et effacée, cherchant à se faire oublier. La lecture de votre lettre m’a remis cette soirée en mémoire et j’ai cherché un prétexte pour rendre visite à cette jeune dame et en ai profité pour lui lancer :

« Nous avons passé une soirée délicieuse n’est – ce pas ? »

« Oui..Charmante, en effet »

« Et j’espère qu’elle s’est bien terminée ? »

Et là, son visage s’est empourpré, et elle a bredouillé quelque chose comme :*

« Oui.. enfin… bien sur… »

« Eh bien tant mieux …. Avec ces drôles de personnages que sont les hommes, on ne sait jamais… Profitez bien de la tendresse du vôtre ma petite. »

Je n’ai pas voulu le mettre plus dans l’embarras, et je l’ai quitté en l’embrassant.Je n’en sais donc pas plus. Mais depuis j’ai reçu de sa part une invitation à un thé la semaine prochaine. Peut-être la belle sera-t-elle en veine de confidences ?

En attendant je vous embrasse,

Soyez sage, il ne faut abuser de rien.

Votre

A C de V

2 commentaires:

  1. Décidément, cette série est délicieuse... Vous poursuivrez, n'est-ce pas?

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  2. Je découvre votre blog un peu par hazard. Bien que quand il s'agit d'épouses fessées, il y a rarement place au hazard. Merci pour vos beaux récits.

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