samedi 19 mars 2011

Correspondance n° 5

« Correspondance »

Chapitre 5 :

Le lettre de Mme A* à son amie Mme De V*

Rappel des épisodes précédents :

Caroline A* a confié par écrit à son amie d’enfance, Anne Charlotte de V* que son mari l’avait fessée, et qu’elle en avait été fort troublée. A son grand étonnement, son amie lui a répondu qu’elle connaissait aussi ces séances claquantes sur son postérieur, et e depuis le premier jour de son mariage. Il s’en suit un échange de correspondance où les deux amies se dévoilent sans fard, et dans laquelle les fessées qu’elles reçoivent l’une et l’autre sont souvent évoquées. Dans une dernière lettre, Caroline a raconté à son amie qu’elle se demande si une autre de ses connaissances, la belle Lucie L* ne subit pas le même traitement qu’elles de la part de son mari, et qu’elle compte bien tout faire pour lui tirer les vers du nez. En réponse, Caroline poursuit des confessions …

Ma très chère,

Autant j’ai hésité longtemps et je me suis reproché parfois d’avoir osé vous dévoiler ce qui aurait pu rester un secret de couple, autant je m’en félicite après la lecture de votre dernière lettre. Je vous avoue que j’ai presque eu les larmes aux yeux d’émotion en découvrant votre intimité, et la confiance avec laquelle vous me la présentez. Et puis aussi, quel bonheur que de constater que nous sommes si proches par certains cotés ! Allons au fait tout de suite, ma douce, je n’ai pas plus que vous vraiment renoncé aux plaisirs solitaires. Il est vrai que, dans ma jeunesse, j’y avais recours quasiment chaque jour, ou plutôt chaque soir. Pour trouver le sommeil il me fallait d’abord m’être quelque peu caressé l’abricot et la cerise. Même quand il m’est arrivé de partager ma chambre avec une amie – vous souvenez vous que vous fûtes de celles-là ma douce ? – je ne renonçais pas pour autant à mes coupables penchants. Simplement, avec le temps, j’ai appris à me procurer du plaisir sans bruit et sans trop de mouvements. A vrai dire, mais je crains d’expliquer à une plus expérimentée que moi, il m’arrivait même d’aboutir au but recherché sans avoir à y mettre la main. La seule crispation des cuisses m’amenait parfois, sans que personne autour de moi ne puisse y voir quoi que se soit, à une explosion toute intérieure. Depuis mon mariage, les assiduités de mon époux et peut-être aussi l’âge m’amènent bien sur à un rythme moins soutenu. Mais à l’occasion de la toilette, ou d’une difficulté à trouver le sommeil, mes mains s’égarent encore parfois sur mes seins, aiment à en agacer les petits bouts avant de descendre plus bas, rejoindre le buisson frisé d’où sourd le nectar qui leur permettra de mieux glisser. Il me faut alors composer entre l’envie d’aboutir vite là où je sais vouloir aller et celui de faire durer l’attente qui rend l’aboutissement encore plus délicieux. Il s’agit donc de retarder autant que faire ce peut le moment de m’occuper du petit bouton, de ce perce neige impatient que le moindre effleurement un peu appuyé portera à l’incandescence.
Mais, pour ma part, ces moments ne sont pas à proprement parler un moyen de compenser un manque d’ardeur de mon mari. Certes, nous sommes mariés depuis moins longtemps que vous, et peut-être découvrirai-je avec le temps que celle-ci s’émousse au fil des ans. Mais pour aujourd’hui, mon époux est plus que régulier dans ses visites vespérales. Oh bien sur, celles-ci ne sont pas tout à fait aussi régulières que le chant du coq le matin. Il est des soirs où la fatigue, une préoccupation, une obligation mondaine, que sais-je, amène à une pause. Il en est d’autre où une indisposition de ma part m’amène à lui faire comprendre que j’aurais besoin d’un vrai repos. Et il est assez attentif et galant pour le comprendre. A condition toutefois, il faut le dire, que cela ne se reproduise pas plusieurs soirs de suites. Et quand la nature et le retour de la lune m’amène à solliciter d’être dispensé des devoirs conjugaux trois ou quatre jours de suite, j’ai la fierté de voir monsieur mon mari devenir d’humeur maussade. Du reste il ne manque pas, dans ces cas là, de rattraper les soirs qu’il considère comme perdus dans les jours qui suivant. Et ses ardeurs ne sont alors plus seulement vespérales mais peuvent être matinales ou impromptues. Encore que depuis quelques temps, et vous allez voir que nous en revenons toujours au sujet qui a entrainé cette correspondance, il a pris l’initiative, les jours où la voie ordinaire ne peut être utilisée, d’en choisir une autre, qui lui donne l’occasion de rendre hommage à mon verso. Il faut vous dire que, assez tôt après notre mariage, et bien avant qu’il ne se mue en époux fesseur comme le votre, il m’avait fait découvrir la position que vous utilisâtes lors de votre première fessée et qui porte ce joli nom inspiré du rongeur bondissant. Je n’ai donc pas été plus étonnée que cela le soir où il ma amené à prendre cette position, certes un peu inconfortable, mais qui met tellement en valeur nos attributs postérieurs, à genoux, la tête entre les mains et le dos incurvé pour mieux faire pointer ce qui, dans ce cas, ne mérite peut-être pas d’autre mot que celui de c**. Par contre c’est avec stupeur que j’ai senti que sa virilité, après s’être comporté avec mon antre d’amour comme une mouillette avec un œuf à la coque, à quitté ce nid douillet sans pousser plus loin son avantage et s’est glissée un peu plus haut, vers une autre entrée plus secrète, et pour tout dire plus étroite. Dire que cette découverte fut un grand moment de plaisir serait mentir. La différence de taille entre l’objet et son étui suffit à expliquer que l’introduction de l’un dans l’autre impose à ce dernier une déformation difficile à supporter. Pourtant, mais vous savez combien je suis bonne et j’aime à faire plaisir autour de moi, les râles de bonheur de mon tendre bourreau tandis que son épée pénétrait mes entrailles ont rendu cet instant moins difficile à supporter. J’ai en tout cas eu le sentiment d’avoir, ce soir là, passé, moi aussi, une sorte de porte, pour aboutir dans un monde que j’ignorais jusque là. Et prenant mon acceptation pour définitive, mon cher époux me propose régulièrement cette alternative quand je lui oppose le calendrier pour refuser une étreinte plus conventionnelle. Mais peut-être suis-je entrain de … prêcher à une convertie ? Si tel est le cas, peut-être me comprendrez vous si je vous dis que du strict point de vue du plaisir physique cette voie m’apparaît comme moins efficace que l’autre, mais qu’elle déclenche aussi des sensations presque plus mentales oserai-je dire. Peut-être parce que, fruit de notre éducation, elle reste marquée par l’interdit, donc par le gout délicieux du péché ? Peut-être aussi parce que, du fait de la position prise, nous ne voyons pas le partenaire, et que cela permet à notre imaginaire des égarements que nous nous interdirions dans d’autres situations. Ou tout simplement parce que, dans le cas de mon époux, cette pratique semble lui procurer un tel plaisir que ma fierté en est comblée. Du reste, et peut-être cela participe-t-il aussi de ce plaisir un peu trouble que me procure ces moments différents, il ne se prive pas de me faire partager son bonheur qu’il exprime sans retenue. Et là aussi, lui qui est, vous le savez, la correction voire la distinction même, en arrive à l’oublier et à utiliser des termes que je ne suis pas encore capable d’écrire, alors que je suis plus que troublée de les entendre ! Tout cela pour vous dire – mais vous savez combien je suis bavarde et comme j’ai tendance à oublier le fil de mes récits parfois – que, jusqu’à présent, il se passe rarement plus de trois jours sans que mon époux ne me rende hommage, que se soit le soir quand nous gagnons le lit en même temps, ou le matin quand il décide de me réveiller de galante manière. Pour en revenir au sujet que nous abordions dans nos courriers précédents, et fort heureusement, ces moments de tendresses conjugales ne sont pas tous assortis de fessées. Si el était le cas je pense que j’aurais du renoncer depuis longtemps à la position assise. Par contre, et fort heureusement, l’inverse est toujours vrai. Et si depuis que j’en ai fait la découverte, et que je m’en suis ouverte à vous, j’ai du repasser par ces moments brûlants quatre ou cinq fois, ils furent toujours suivis, peut-être faudrait-il dire compensés, ou conclus, par de grands moments de frissons. Je dois même vous avouer que, la dernière fois que mon séant a été fustigé, et de la belle manière, par mon mari, j’avais presque sciemment provoqué la chose. Une fois encore il m’attendait pour sortir et m’avais recommandé de ne pas être en retard. J’aurais tout à fait pu être à la maison à l’heure dite mais je ne sais – ou je sais trop – quel démon m’a poussé à traîner consciemment de manière à n’y arriver qu’avec une bonne demi-heure de retard. Bien entendu il était dans l’entrée, déjà habillé et prêt à partir. Je savais intérieurement que ce retard me vaudrait une fessée. Et je m’attendais à ce que je paye en monnaie claquante ma dette le lendemain. Mais il n’en fut rien. Cette fois, en effet, il me fallu payer cash. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, et sans qu’il n’ait pris la peine de justifier quoi que se soit ou même de me réprimander, je me suis retrouvée pliée en deux sur sa jambe, les mains posées sur une marche de l’escalier, la jupe troussée et la culotte plus arrachée que baissée. Quelle averse mon Dieu ! Je me suis débattue, j’ai crié, j’ai pleuré, rien n’y a fait. Il ne m’a lâchée, que quand il a eu trop mal à la main je pense. Ensuite il ne m’a pas laissé le temps de me rafraichir, il était vraiment temps que nous partions. Il m’a juste lancé « tu la laisses là ! » quand j’ai voulu remonter ma culotte, et je n’ai pas pris le risque de lui faire répéter. J’ai passé la soirée à me tortiller sur la chaise, les fesses brûlantes. Et cette fois, ce n’est qu’au retour à la maison, fort tard, que mon mari m’a dispensé la partie la plus agréable de la chose. Mais, est-ce parce qu’elle avait été retardée, elle fut vraiment renversante ! J’ose le dire, quelque douloureuse ait été le premier acte, la qualité du second le valait bien. N’en tirez pas pour autant la conclusion que je joue régulièrement les provocatrices. Mon cher et tendre époux trouve bien assez souvent lui-même les raisons d’honorer mon popotin pour que je n’aie pas besoin de lui en trouver. Et comme, même en dehors de ces moments d’autorité conjugale, il reste assez empressé à remplir ses devoirs conjugaux, il n’est pas nécessaire que mon inconduite ne le mette en train.

Je vous laisse sur ces bonnes paroles, ma toute douce, en formant le vœu que votre propre époux découvre quelques une de vos vilenies qui vous vaudront une séance cuisante … puis apaisante !

Je vous embrasse.

Votre tendre et attentive amie

Caroline.

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