samedi 19 mars 2011

Correspondance n° 9

« Correspondance »

Chapitre 9:

Lettre de Mme A à son amie Mme De V**

Anne Charlotte et Caroline poursuivent leurs échanges épistolaires. Caroline ne cesse de harceler son amie pour en savoir plus sur les secrets de la belle Lucie qu’elle n’a jamais vue mais dont elle connaît les aventures. Elle en profite, elle aussi, pour découvrir d’autres pratiques et s’ne ouvre à sa fidèle confidente.

Ma chère et si précieuse confidente,

Voilà, vous avez gagnée ! Vous l’aviez deviné, la lecture des confidences retranscrites de cette Lucie que je n’ai jamais vu a eu, bien sur, le même effet sur moi que leur audition avait eu sur vous. En un mot comme en mille, elle m’a fait mouiller plus qu’abondamment. Et vous êtes bien placée pour savoir que dans ces circonstances, il faudrait être bien bête pour ne pas donner à notre corps ce qu’il réclame. Eh bien oui, je l’avoue, que dis-je, je le proclame, je me suis donné du plaisir Je ne vais pas vous en dire plus, je vous sais assez experte en la matière pour devinez comment. Par contre, depuis nos derniers échanges, je pense avoir progressée et m’être rapprochée de votre expertise sur un autre plan. Eh oui, ma chère, il n’est plus sur que vous méritiez la préséance sur moi dans notre club des femmes fessées. Vous ne l’aviez obtenue que parce qu’étant la seule dont le fondement ait été flagellé autrement que par la dextre maritale. Vous ne l’êtes plus ! Je connais depuis quelques jours moi aussi cette autre dimension de la fessée. Celle procurée par les lanières d’un bon vieux martinet bien de chez nous. Je vous le dit tout net, et d’ailleurs vous le savez, la douleur est sans commune mesure avec celle d’une fessée classique. Même si, je dois le dire, mon mari, toujours attentif, a veillé à n’user qu’avec mesure de cet instrument aussi nouveau pour lui que pour moi. Et pourtant, je vous l’avoue, je suis presque fière de vous avoir en quelque sorte rejoint. Et chaque fois, et c’est de plus en plus souvent, que mon mari s’occupe ainsi de mon postérieur, je me demande si je m’approche de ce que vous connaissez, et aussi de ce que votre jolie amie connaît. Mais mon Dieu, faut-il croire que toutes les épouses sont ainsi traitées par leurs maris ? Ou bien est-ce que celles qui le sont ont une sorte de sixième sens pour se reconnaître entre elles ? J’ai repensé longuement à ce qu’a eu à subir votre jeune amie lors de la soirée chez leurs amis. Bien sur que d’être ainsi mise à nue devant autrui doit être une épreuve. Et pourtant, si elle vous la raconte avec tant de facilité, n’est-ce pas qu’elle y a trouvé aussi autre chose que de la souffrance et de la honte ? Après tout ne m’avez-vous pas écrit qu’il vous est arrivé de « la » recevoir à l’hôtel et de vous demander si d’autres n’en avaient pas entendu le bruit ? A ce moment là, qu’avez-vous ressenti ? N’y-a-t-il pas une parcelle de vous qui aimerait que d’autres sachent que vous la recevez ? Ne vous offusquez pas de ces questions, ma toute douce, si je vous les pose vous comprenez bien que c’est d’abord à moi-même que je le fais. Je ne peux me le cacher, vous décrire les fessées que je prends ne m’est pas indifférent. Pour le dire plus crument, cela me met les sens en feu. Et vous savez comment je tente d’éteindre cet incendie ! Et, tout en n‘étant certainement pas prête, comme vous ne l’êtes pas non plus, à « passer à l’acte » comme vous dite, je ne peux pas nier que l’idée d’être ainsi fessée devant témoin a été pour moi une source de rêveries éveillées et fort motivantes pour ma sensualité. A ce propos, l’invitation chez la belle Lucie et son mari a-t-elle été confirmée ? Si elle l’est y répondrez vous ? Préviendrez-vous votre mari des habitudes de ce couple ? A moins qu’il ne les connaisse déjà ? Dois-je m’attendre à lire bientôt sous votre plume le récit de la fessée de ma chère Caroline devant la belle Lucie ? Voilà bien des questions auxquelles je vous somme de répondre par retour du courrier, sous peine de mériter de « la »recevoir chaque matin jusqu’à ce que vous vous soyez exécutée !

Mais j’en reviens à ma « découverte ». Vous avouerez que c’est curieux, mais depuis quelques mois maintenant, il me semble que la passion de mon époux pour la partie charnue de mon individu et sa manie de le porter à incandescence pour le moindre prétexte se soit subitement accrue. Il m’arrive parfois de considérer que le rythme hebdomadaire auquel vos fesses sont soumises à la main de votre mari soit presque enviable, tant il devient courant que les miennes le soient plusieurs fois dans la même semaine, et parfois à fort peu de jours d’écart. A tel point qu’il est courant qu’elles ne se soient pas encore totalement remises d’une tannée quand il prend à mon cher tourmenteur l’envie de remettre le couvert. Et si je ne vous cache pas que la peau a un peu de mal à supporter une volée quand elle est encore marquée et fragilisée par la précédente, je ne peux pas nier que la plaisir que prend mon maître et seigneur à découvrir mon fondement encore marqué par les traces de son œuvre me console largement des désagréments. D’autant qu’il ne cache pas alors son admiration pour, si vous me permettez de citer sans censure ses mots, « ce cul magnifique qui ferait bander un mort » (sic) Et même si cette admiration se paye en claques d’autant plus appuyées que leur cible rougeoie plus que le soleil de l »épouse de Barbe Bleue, elle entraîne aussi d’autres compensations que je vous laisse deviner. Pour prendre mon mari au mot, même s’il n’est heureusement pas mort, la vue de mon derrière ainsi décoré a bien la conséquence qu’il prétend sur sa virilité. Après tout, peut-être est-ce le fait de dialoguer avec vous à ce sujet qui m’a amené à mieux la recevoir ? Ou bien mon cher mari lit-il dans mes pensées ? En tout état de cause, la semaine dernière, après une fessée « à faire pipi par terre » qui m’avait laissé le derrière meurtri à tel point qu’il m’a été quasiment impossible de dormir sur le dos de toute la nuit qui a suivie, mon cher mari s’est plaint, sans rire … d’avoir mal à la main ! Et comme je ne compatissais pas assez à la souffrance de ce pauvre petit homme, il m’a lancé : « nous aurions vraiment bien besoin d’un martinet tu sais ». Phrase laissée sans réponse, et qui n’en demandait d’ailleurs pas. Phrase qui n’était pas tombée dans l’oreille d’une sourde, vous le pensez bien. Mais phrase sans suite le lendemain, ni les jours suivants. Et donc phrase oubliée. Jusqu’à avant –hier, alors que mon cher mari m’accompagnait en ville pour faire de courses. Alors que nous passions devant le magasin « Au bonheur de Madame » (je vous promets que je n’invente pas, c’est bel et bien le nom de ce magasin qui tient à la fois de la droguerie et du marchand de vaisselle) il m’a invité, comme si cela allait de soi : « Tiens, entres donc, je suis sur qu’ils en vendent » Et comme je marquais mon incompréhension il a précisé, sans même baisser la voix alors que nous étions sur le trottoir assez chargé de promeneurs, « Eh bien des martinets bien sur !. Tu vas en acheter un, je te laisse le choix s’ils ont plusieurs modèles. Je t’attends au Café du Prince, nous prendrons le thè avant de rentrer » Bien sur j’ai tenté de le dissuader, non pas tant par refus de l’idée qu’il s’équipe ainsi, d’une certaine manière j’y étais prête, mais par la perspective de devoir entrer seule et faire une telle acquisition. Mais j’ai compris que cela faisait partie du « jeu » pour lui. Il ne l’a d’ailleurs pas caché, continuant à m’expliquer, toujours à haute voix pour m’empêcher de faire durer l’explication « puisque c’est sur toi qu’il va servir, ma chérie, il est juste que cela toi qui l’achète non ? Et puis, une bonne épouse n’a-t-elle pas toujours envie d’offrir à son petit mari le cadeau dont il a envie ? Surtout si elle sait que ne pas obéir à une telle demande aurait des conséquences sur … » Il n’a pas eu besoin de terminer, j’avais tellement peur qu’on l’entende que je me suis précipitée dans le magasin. Je vous le disais, recevoir le martinet a été pour moi une vraie épreuve. Une épreuve initiatique peut-être, mais une épreuve quand – même. Mais aussi douloureuse ait-elle été, et je sais que vous savez ce que « douloureuse » veut dire en l’occurrence, je pense sincèrement que le recevoir a été moins difficile que de l’acheter ! Je vous campe la scène, et vous vous imaginez votre Caroline déboulant dans ce magasin encombré d’ustensiles ménagers les plus divers, des balais de crin aux plus belles assiettes en porcelaine. Et Caro de déambuler à travers les rayons, le nez en l’air, affectant celle qui se balade sans but précis. Et soudain, au détour du rayon « animalerie » (je vous promets encore une fois que je ne mets pas, c’est à cote des paniers pour chiens et des caisses pour transporter les chats que je « les » ai trouvé) je tombe nez à nez (si tant est qu’un martinet ait un nez ?) avec un véritable bouquet de martinets. Oui, un bouquet. Une bonne dizaine de ces objets étaient en effet regroupés et suspendus à un crochet. Je m’approche, l’air de rien, faisant mine d’être dort passionnée par les jouets pour chiots. Distraitement j’approche la main, et je touche la chevelure de cuir. Dois-je l’avouer, ce contact me donne la chair de poule. Du bout des doigts je palpe ces longues lanières, tellement lisses d’un coté, et rugueuses de l’autre. Un frisson glisse de ma nuque jusqu’au bas de ma colonne vertébrale. Je sens que mon cœur bat plus vite. Je sais que je suis déjà rouge. Et pourtant, en même temps, je sais déjà que je vais le faire, que je vais l’acheter. Je sais déjà que je vais sortir avec cet instrument. Non pas tant parce qu’il me l’a ordonné, parce qu’il le veut, mais parce que je le veux ! Je le sens jusqu’au plus secret de moi-même, il me faut cet objet. Je le veux. J’en ai besoin. Mais auparavant il me reste la vraie épreuve. M’approcher du comptoir où trône une grosse dame, la cinquantaine, cheveux ramassé en un chignon très sage, et une poitrine opulente généreusement offerte aux yeux des amateurs.
- « Bonjour Madame, je voudrais ….euh vous avez des … ».
Décidément le mot ne veut pas sortir. J’indique de la main la direction du rayon en question mais je bredouille tant que la vendeuse finit par m’interrompre :
- « Vous cherchez quoi, madame ? je peux vous aider ? »
- « Euh..oui..je voulais voir un …enfin un ..Là-bas … »
- « un martinet ? Mais bien sur ! »
Mon Dieu pourquoi parle-t-elle aussi fort ? J’ai l’impression que sa voix emplit le magasin, où déambulent d’autres clients. Veut-elle vraiment que toute la clientèle sache que la petite madame vient acheter un martinet ? Et pourquoi pas le crier tant qu’elle y est : « mesdames, messieurs, cette jeune dame vient acheter un martinet qu va lui cingler le cul bientôt ! » Le rouge aux joues, j’acquiesce de la tête. La patronne sort de derrière son comptoir et se dirige vers le rayon concerné. Elle se saisit d’une sorte de perche dotée d’un crochet en use habilement, comme pour décrocher un régime de bananes d’un arbre. Et la voilà qui étale la dizaine de martinets sur le dessus d’un rayon. Tous pareils, manche en bois d’une trentaine de centimètres, lanières de cuir de longueur comparable. Mais en même temps tous différents, ou presque. Des manches en bois blancs, d’autrs colorés, bleus, jaunes, verts… Des lanières noires, brillantes d’un coté, d’autres fauves, d’autres beige clair. Et la matrone de demander, toujours d’une voix de stentor :
- « lequel vous ferais plaisir, ma petite dame ? »
Me ferais plaisir ! mais elle le fait exprès ? J’ouvre la boche et n’en sort qu’un vague borborygme.
- « Humme..ben…je ne sais pas … »
Puis comme je ne vais quand même pas attendre qu’elle me propose un essayage, j’indique à la vendeuse l’un des objets, au hasard. Manche jaune tirant sur le vert, lanières bordeaux. Que m’importe la couleur de la chose, je ne l’achète pas pour le regarder ni pour l’exposer, et celui qui va l’utiliser non plus. Posément, la vendeuse raccroche le bouquet, puis se dirige vers la caisse en demandant, presque à la cantonade, tout en agitant l’objet quasiment au dessus de sa tête, comme s’il importait que tous les acheteurs et tous les vendeurs u magasin soient bien informés que « la petite dame » a acheté un martinet :
- « je vous mets un sachet ? »
Ben non, je vais sortir en le tenant à bout de bars, comme un sac à main ! Bien sur que tu me le mets dans un sac en papier ! Dans une sorte de brouillard, je paye, j’attrape le sac, je le fourre sous mon bras et je me dirige vers la sortie, accompagnée d’un tonitruant :
-« au revoir, madame, à bientôt j’espère ! »
Penses-t-elle que je vais l’user aussi vite qu’il me faudra le remplacer, ou que je commence une collection ?
Me voilà dans la rue, attentive à ce que le dit sachet se fasse aussi discret que possible, comme si celles et ceux qui me croisent pouvaient deviner son contenu. Quelques minutes après je retrouve mon mari attable devant un demi de bière. Avant même de me laisser commander mon thé et mon gâteau, il tend la main pour se saisir du sac. Il aura l’élégance de ne pas sortir l’objet, mais seulement d’ouvrir le sachet et, tout sourire de me dire :
-« Il est très joli. On va rentre vite, j’ai hâte de l’essayer. »
Il a eu l’élégance de ne pas ajouter « toi aussi ? » Mais c’était implicite.
Et comme vous pouvez le deviner, moins d’une heure plus tard, les fesses de votre Caro faisaient connaissance avec la chevelure de l’objet.
Mon Dieu quelle rencontre !
Mais, si vous le permettez, je vous la raconterais plus tard, pour l’heure il me faut terminer cette lettre, mon mari m’attends, et il ne serait pas prudent pour mes fesses de le faire patienter plus longtemps. Dans l’état où elles se trouvent quarante huit heures après l’inauguration de « Marcel » (c’est ainsi que mon facétieux de mari a décidé de l’appeler !) elles ont besoin d’encore quelques jours de repos, je suis sure que vous le comprendrez.
Sachez jusqtye que votre Caro est très fière d’être, comme vous, une femme qui connait cette autre monde : celui du martinet.

Je vous remercie de me l’avoir indirectement fait découvrir, et je vous embrasse

Votre

Caroline.
l

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