dimanche 19 avril 2015

TRADITIONS D'OUTRE MANCHE -2-



Traditions d’outre – manche 2
La version de Mary
                               Comme si j’avais été fessée en public
Bien sûr, quand mon mari m’a flanqué une fessée en présence de celle qui a pris le nom d’Hélène, mon amie française, je ne doutais pas que cet épisode ait ébranlé celle-ci. Et pour tout dire, elle m’avait aussi passablement bouleversée. Mais ce n’est que plusieurs mois plus tard, au hasard de mes pérégrinations sur un site Internet en français spécialisé dans ce qu’ils appellent là-bas « la discipline domestique » que j’ai découvert qu’Hélène en avait fait le récit, heureusement en modifiant nos prénoms. Curieusement, j’ai été presque aussi troublée par la lecture de ce témoignage que par le fait de l’avoir vécu. Bien entendu, me retrouver le cul nu devant une femme qu’après tout je connaissais à peine n’avait pas été anodin. Mais lire le récit de ce dont j’avais quand même été la principale actrice m’encore plus troublée. Brutalement, c’était un peu comme si ce n’était pas seulement Hélène qui y avait assisté, mais comme si j’avais été fessée vraiment en public. L’idée que des centaines, peut-être des milliers, qu’en sais-je, de lecteurs puissent être en quelque sorte témoin  de ces instants m’a rempli de stupeur. Un sentiment de honte, de gêne, bien sûr. Un instant de colère aussi. Comment, elle avait osée rendre publics ces instants tellement intimes ! Dans un premier temps, j’ai été véritablement furieuse. Je me suis sentie trahie. Jamais je ne pourrais lui pardonner une telle trahison. Jamais plus je ne reverrais une femme capable d’une telle ignominie. Je me suis dit que, lors de la deuxième session du stage qui devait avoir lieu quelques semaines plus tard, je refuserais d’y assister. Il n’était pas question que je me retrouve en présence de cette femme. Et pourtant, j’ai lu le texte jusqu’au bout.
                               Comme s’il ne s’était rien passé
 Et au fil de la lecture, j’avoue que mes sentiments se sont modifiés. D’abord, je dois reconnaître que son récit était bien écrit, au moins pour ce que je peux en juger étant donné mes compétences en français. Et quand je me suis branchée sur un site de traduction en ligne, je me suis rendu compte qu’en effet, il relatait ce qui s’était passé chez nous avec réalisme. Peut-être ai-je aussi été assez flattée de la description plutôt flatteuse que l’auteur faisait de moi ? En tout cas, il est vrai que son récit ne tombait jamais dans le vulgaire ou le scabreux. Et finalement, je devais bien convenir qu’Hélène semblait avoir assez bien compris ce qu’elle appelait, en reprenant une expression de mon mari, notre « tradition familiale » Même si cela peut sembler étonnant, nous n’étions jamais revenues sur ces moments. Ils étaient restés en quelque sorte comme des instants hors du temps. Bien entendu, je n’avais pas interrogé Hélène sur ce qu’elle avait pu en penser, et je n’avais pas pris l’initiative d’expliquer quoi que se soit. Et de son côté, elle avait eu la délicatesse de ne pas m’interroger et de ne faire aucune allusion à cette soirée. Le lendemain de celle-ci, nous avions pris notre petit  déjeuner ensemble, sans faire la moindre allusion à ce qui s’était passé la veille. Et il en fut de même au cours des deux jours qui ont suivis. Nous avons poursuivis le stage, concentrées sur le travail, et quand nous nous sommes retrouvées à deux, nous avons abordé moult sujets de conversation, mais jamais celui-là. D’un commun accord, en quelque sorte, nous avons fait comme si rien de spécial n’était advenu. Quant à mon mari, sans même que j’ai eu besoin de le lui demander, il a aussi eu l’intelligence de ne plus jamais faire allusion à cette « tradition familiale » en présence d’Hélène. Je savais pourtant bien qu’il y pensait et que le regard de celle-ci avait d’une certaine manière ouvert un nouvel horizon pour lui. Mais, comme il me le dira plus tard, « je n’allais quand même pas lui faire croire que les épouses anglaises reçoivent la fessée tous les soirs ! » Et quand, le jour du départ d’Hélène, Ed lui a fait la bise en disant :
                « J’espère que nous aurons le plaisir de vous recevoir à nouveau chez nous, et que vous comprendrez que vous avez ici une famille pour vous »
Je n’ai entendu là que des propos gentils.
                               Je mouillais le mien
J’ai donc lu le texte qu’Hélène avait publié sur le site « D.D. », d’abord en français, puis en anglais. Et, une fois passée l’instant de colère de la découverte, je me suis dit qu’elle avait veillé à ne rien y mettre qui permette à qui que se soit de nous identifier. Les prénoms avaient été changés, et les allusions aux circonstances de notre rencontre étaient assez imprécises pour que personne ne puisse imaginer que la « Mary » dont il était question était cette cadre commerciale qu’ils fréquentaient chaque jour et qui a plutôt la réputation d’une femme énergique si ce n’est autoritaire dans le travail. Ni que la stagiaire française qui mouille sa petite culotte et qui se donne du plaisir en se claquant elle-même les fesses puisse être cette collègue discrète, réservée et même un peu « coincée » comme disent les français. Preuve, comme me le dit plus tard mon mari qu’il faut toujours « beware of waters run deep » , traduisant ainsi, d’une manière peut-être un peu incertaine, une expression française qu’il a trouvé je en sais où. De son côté, et il me l’avait clairement laissé entendre le soir même, je pense qu’il avait tout à fait deviné que la vision de cette fessé conjugale n’avait pas laissée sensuellement indifférente notre invitée. Mais j’avoue que j’ai été absolument abasourdie quand j’ai découvert à quel point la fessée que j’avais reçue l’avait émue ! Et, à mon tour, l’image de cette femme si distinguée entrain de se caresser en repensant à ce que dont je venais d’être la vedette m’a aussi plus que troublée. Après tout, comment aurai-je pu m’offusquer qu’un tel épisode ait pu l’exciter, alors que, moi-même, je surfais sur Internet pour lire des textes ou regarder des images sur ce thème ? D’autant qu’en plus, il me fallait bien admettre que sa manière de raconter la fessée que j’avais reçue et les effets qu’elle avait eu sur sa libido avait les mêmes conséquences sur la mienne. Pour dire les choses sans fausse pudeur, si elle avait mouillée son slip en me voyant fessée, je mouillais le mien en lisant.
                               Pas de honte.
La lecture de ce « témoignage » d’Hélène m’a, bien entendu, remis en mémoire non seulement la séance elle – même mais aussi les moments qui l’ont suivi. Comme l’a raconté avec beaucoup d’exactitude Hélène, une fois la fessée terminée, et que j’ai un peu repris mon souffle, j’ai sollicité de mon mari l’autorisation de tenter de calmer la cuisson qui m’emportait la peau des fesses en les frottant doucement. Je sais en effet qu’il ne supporte pas que je le fasse sans sa permission, et je ne voulais surtout pas lui donner un prétexte pour reprendre la fessée. Avec un sourire, il m’y a autorisé et m’a même fait signe de remettre ma jupe de manière à cacher la lune rougie. Quand je me suis retournée vers Hélène, je n’étais pas vraiment honteuse. Bien sur, montrer ainsi mon derrière et recevoir cette fessée devant les yeux d’une tierce personne avait été une véritable épreuve. Et je sais bien que mon mari avait délibérément choisi de monter d’un cran dans sa manière de concevoir les relations de couple en faisant le choix, pour la première fois, de me fesser autrement que dans l’intimité. Il m’était déjà arrivé de recevoir de vigoureuse et bruyantes fessées  alors que je savais que des voisins, surtout quand cela se passait à l’hôtel lors de nos déplacements, pouvaient entendre. Mais jamais personne n’avait assisté visuellement à la chose. Je ne doute pas que mon mari comptait sur le sentiment de honte d’être ainsi exposée pour donner une sorte de piment supplémentaire à la punition corporelle. Si je ne suis pas pudibonde, je suis d’un naturel réservé et plutôt discret, cela avait donc été une vraie épreuve. Pourtant je dois dire à la vérité que si j’avais voulu vraiment refuser cette épreuve, je suis persuadé qu’Ed y aurait renoncé. D’une certaine manière, je savais qu’un jour ou l’autre j’aurais à subir cette épreuve. Il était déjà arrivé à de nombreuses reprises que mon mari me menace d’une fessée « devant tout le monde » et j’avais bien compris qu’il était dans ses intentions de passer à l’acte et de concrétiser cette envie. Et peut-être qu’après tout je me suis dit, inconsciemment, qu’autant que se soit dans ces conditions. En tout cas, une fois la fessée commencée, j’ai presque oubliée qu’Hélène en était témoin, et je n’ai pas plus retenu mes cris et mes pleurs que les autres fois. Même si, au regard d’autres fessées reçues auparavant ou depuis celle-là, elle fut relativement bénigne. Surtout qu’il s’était contenté, pourrait-ton dire, d’une fessée manuelle alors qu’il utilisait souvent la « strappe » de cuir ou le faisceau de verges qui pendent dans l’armoire de son bureau, ou, pire, la cane qui est toujours dans le porte parapluie de l’entrée. Et puis, une fois la fessée commencée, une fois la limite franchie, les dés en étaient jetés, je ne pouvais plus revenir en arrière, et finalement le plus dur était passé. J’étais donc en quelque sorte au-delà de la honte. Je suis une épouse qui reçoit la fessée, c’était un fait déjà acquis, je venais de la recevoir, Hélène était présente et elle avait donc assisté à ces instants, voilà tout. Il n’aurait servi à rien de me couvrir la tête de cendres, et j’avais déjà le derrière assez rouge pour ne pas avoir à rougir aussi du visage. Et puis, il me semble aussi que, dés que mon regard a croisé celui d’Hélène, j’ai compris qu’elle aussi avait compris. Il n’y avait dans son regard ni jugement, ni mépris ni horreur. Il y avait surement de la compassion, j’étais sure de son amitié et elle ne pouvait ignorer que ce que je venais de vivre avait été douloureux, mais pas de pitié. Il y avait, me semble t-il, surtout de la tendresse. Je dirais même une forme de complicité. Franchement, je n’ai pas pensé alors qu’il pouvait aussi y avoir chez elle ce trouble sensuel qu’elle avouerait par la suite par écrit. Mais j’ai par contre compris son empathie à mon égard. C’est pourquoi je me suis limité à la prier de garder ce qu’elle avait vu pour elle, et que je n’ai pas douté un instant qu’elle le ferait. Du reste, je n’ai pas éprouvé le besoin, le lendemain, de lui réitéré cette demande, j’étais sure qu’elle serait discrète et je sais qu’elle n’a pas fait la moindre allusion à qui que se soit. D’ailleurs, mon mari avait lui aussi compris que nous pouvions faire confiance à notre amie, ce qu’il a exprimé par ce « elle pourrait être anglaise » qui, dans sa bouche, était indubitablement un compliment.

                               Ni seulement une punition, ni seulement un préliminaire.
Je dois dire aussi qu’il me faut bien admettre qu’Hélène ne s’était pas trompée en supposant que la fin de la soirée avait été sensuelle pour nous. Preuve que, peut-être inconsciemment, et en tout cas intuitivement, elle avait bien compris que si la fessée est douloureuse, elle n’est pas, chez nous, seulement ou d’abord une punition. Si nous n’avons jamais explicitement fait le lien entre les eux choses, il n’en reste pas  moins que chaque séance dont mes fesses ont à subir les rigueurs est suivie de moment beaucoup plus doux. Aussi je savais bien que, même si sachant que nous avions une invitée dans la maison nous nous imposerions – ce qui est loin d’être une règle chez nous – d’attendre d’être seuls dans notre chambre pour ce faire, nous ferions l’amour le soir même.  Pour autant, la fessée n’est en rien une sorte de « préliminaire » comme les caresses. Dans certains sites français sur la sexualité, les claques sur les fesses sont pourtant présentées comme une sorte d’entrée en matière, de caresses justes un peu plus appuyées que d’autres. Pour tout dire comme un jeu. Certains témoignages font même état de sorte de mises en scènes, dans lesquelles parfois les femmes concernées vont jusqu’à se déguiser en petite fille ou en soubrettes.  Rien de tel chez nous ; Et par là je veux aussi bien dire dans notre foyer que, plus généralement, chez les anglais. Même si je ne partage bien sur pas l’intimité des autres couples, il m’est arrivé de comprendre à demi – mots que d’autres femmes de ma connaissance ont à subir – ou à bénéficier – des mêmes pratiques claquantes de la part de leurs maris. L’une d’elle, Jenny, est même assez proche de moi pour qu’elle n’ai pas hésité, un jour où nous avions prévu d’aller ensemble nager à la piscine, d’y renoncer en m’expliquant qu’elle ne pouvait pas se mettre en maillot de bain. Et quand je lui en avais demandé la raison, elle m’avait dit sans détour que Peter, son mari y était « allé un peu fort hier soir » et qu’elle avait «the blue buttocks.” Je n’avais pas, alors, jugé nécessaire d’en demander plus et encore moins de lui avouer qu’il m’était arrivé de connaître ces désagréments, conséquences de séances plus appuyées que celle que j’ai vécue en présence d’Hélène. Mais le seul fait que je ne l’ai pas interrogée plus avant avait bien du lui faire supposer que, si je la comprenais, c’est que mon mari pratiquait sur les miennes la même chose que le sien sur les siennes.  Mais en tout état de cause je suis bien sûre qu’aucun ménage anglais adepte de ces “traditions” pour reprendre les termes de on mari, ne les considérerait comme un simple prélude à l’acte conjugal.
                               After
Il n’en reste pas moins, pour dire les choses sans périphrases, que mon mari me fit délicieusement l’amour ce soir là. Et qu’il n’a pas cherché à me cacher que ce que nous avions fait avant le repas n’était pas pour rien dans son ardeur amoureuse. Comme c’est souvent le cas en ces circonstances, et pour des raisons faciles à comprendre, nous avons adopté, ce soir là, la position que, je l’ai découvert en lisant les sites français sur la sexualité, les français appellent “la levrette”, terme que j’ai d’ailleurs trouvé charmant, en tout cas plus que le « doggy » qui désigne la même chose en anglais. Il me semble en effet plus poétique d’être assimilée à la femelle du lièvre qu’à celle du chien ! Et, alors qu’il me pilonnait avec entrain, mon chéri me murmura :
« There are beautiful your ass, you know, I was very proud of you just now”
J’avoue que ces mots me remplirent moi aussi de fierté. Je ne pense pas être exhibitionniste le mois du monde, mais comment ne pas fondre devant un tel aveu ? Certes, mon mari m’avait imposait de subir devant une étrangère ce qui, jusque là était une pratique de notre intimité. Certes, j’avais été amenée à oublier toute pudeur et à montrer mes fesses, et je ne peux pas nier en avoir ressenti une gêne, et même une véritable honte. Je ne pouvais ignorer que mon mari le savait, et même qu’il en avait tout à fait consciemment décidé ainsi. Je savais fort bien qu’il aurait tout à fait put attendre le lendemain pour que nous soyons seuls, puisque je savais aussi que, s’il avait décidé de me flanquer une fessée, il n’y aurait en aucun cas renoncé. Celle-là avait eu pour raison, ou pour prétexte, le fait que j’ai osé dire à Hélène que Ed « disait des bêtises » mais je savais fort bien qu’il aurait trouvé un autre motif si je ne lui avais pas amené celui-là. Mais comment ne pas être charmée en entendant celui-là même qui m’avait tanné le derrière jusqu’à le rendre rouge vif et si sensible que j’avais eu toutes les peines du monde à rester assises durant le reste du repas et que j’avais spontanément renoncé à m’allonger sur le dos quand j’avais retrouvé mon lit, avouer son plaisir à voir ce qu’il avait fustigé de cette manière.  Et comment ne pas être fier de sa fierté ? Ainsi, après tant d’année de mariage, mon homme était encore en admiration devant mon cul, et il avouait avoir été fier que je l’expose au regard d’une quasi inconnue.

                Plaisirs en parallèle
En découvrant le texte d’Hélène, j’avais donc découvert aussi qu’au moment où mon mari me faisait l’amour en se remémorant ma fessée, Hélène se donnait du plaisir toute seule en repensant à ces instants. Elle avouait sans fausse pudeur avoir été excitée par ce spectacle. Elle révélait s’être fait jouir en s’administrant à elle – même ce qu’elle avait vu mon mari m’administrer. Si je voulais être aussi franche avec moi-même qu’elle l’avait été avec elle-même, je ne pouvais pas nier que, de on côté, les mots de mon mari avait décuplé mon plaisir. Et que l’idée que ce derrière dont il ne cachait pas qu’il était fier ait pu être ainsi mis à l’air, dénudé, exposé, presque exhibé, contribuait à l’explosion de mon orgasme. Finalement, le récit d’Hélène me faisait découvrir que cette fessée reçue en sa présence avait révélé des facettes de ma personnalité que, jusque là, j’ignorais. Si, en commençant sa lecture, ce texte m’avait rendue furieuse, quand j’ai eu fini de le lire, non seulement ma colère et mes ressentiments à l’égard d’Hélène avaient disparus, mais j’étais presque reconnaissante à mon amie française d’avoir su si bien nous comprendre. Je me réjouissais qu’elle ait jouie en même temps que moi. Je savais que nous avions partagé des moments aussi forts pour elle que pour moi et pour Ed. Et avant même que je ne décide de partager ma découverte avec celui-ci, j’avais la certitude que cette soirée ne serait pas sans suites pour nous trois.


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