samedi 21 octobre 2017

"Monsieur" et "Mademoiselle"

I

« Avant »

« On ne s’inquiète que de ce que l’on ne connaît pas ».

Hélène se répète en boucle cette phrase. Il l’en a convaincu, on ne peut pas avoir peur quand on sait précisément ce qui va arriver, et surtout quand on l’a accepté et même voulu. Or Hélène sait, en effet, précisément ce qui va arriver, ce qui va lui arriver. Et non seulement elle l’accepte mais même elle l’a voulu, elle le veut encore. Elle sait du reste qu’elle devra confirmer son accord, et même demander elle-même ce qu’elle attend de lui. Chaque mot a été précisé, préparé, convenu. Elle n’a donc pas vraiment peur, elle n’est en tout cas pas angoissée. Pourtant, elle est bien consciente qu’elle va vivre des moments exceptionnels pour elle. Qu’elle va, comme dirait les psychiatres « passer à l’acte ». Mais pas sur un coup de tête, pas sous le coup de l’émotion. Tout au contraire, elle est pleinement consciente de ses actes. Elle s’efforce de respirer aussi calmement que possible, prenant une grande inspiration avant de pousser la porte tournante de l’hôtel dans lequel le rendez-vous a été convenu.
Dés son entrée elle repère celui qu’elle va rencontrer. Il est d’ailleurs le seul homme non-accompagné dans ce salon luxueux où seules quelques tables son occupées par des groupes d’hommes d’affaires qui semblent travailler en cette fin d’après-midi. Comme ils en ont convenu, même si cette méthode qui singe les agents secrets a fait sourire Hélène quand il l’a proposé, il a posé devant lui, sur la table, un porte document en cuir noir. Ce n’est pourtant qu’à cet instant qu’elle découvre celui avec qui elle dialogue depuis des semaines sur Internet et dont, jusqu’ici, elle a seulement entendu la voix au téléphone. Un homme d’une cinquantaine d’années, pas très grand, pas très séduisant non plus. Le crâne dégarni, il porte des lunettes et est vêtu d’un costume classique qui ne détonne pas dans ces lieux. Sans hésiter, un peu comme on se jette à l’eau, elle se dirige vers lui et, alors qu’il lève les yeux vers elle, prononce les mots qu’elle a répétés cent fois mentalement avant :

« Je suis celle que vous attendez, Monsieur »

A quoi il répond par la phrase qu’elle attend :
« Et je suis celui qui vous attend, en effet, Mademoiselle »
Puis, tout en l’invitant du geste à s’asseoir, il ajoute :
« Je constate que vous êtes rigoureusement à l'heure, Mademoiselle. Et que vous semblez avoir parfaitement suivi les instructions. »
Elle sait qu’il fait allusion à se tenue vestimentaire. Elle a, en effet, strictement obéi à ce qu’il avait présenté non comme des « ordres » mais des « consignes » : « Vous porterez un chemisier, une jupe et en aucun cas des collants. »
Elle lui confirme d’un hochement de tête, mais déjà il reprend :
« Que portez vous sous cette jupe, mademoiselle ? »
La question ne l’étonne pas vraiment, alors elle répond presque sans hésiter :
« Une culotte, Monsieur, jaune paille. »
- « Fort bien. Vous allez la retirer, mademoiselle. Vous pouvez passer aux toilettes, c’est au fond de la salle. »
Lors de la préparation, cet épisode n’avait pas été explicitement prévu, mais il l’étonne à peine. Elle renonce à tenter de le dissuader, ou même à retarder l’échéance. Sans un mot elle se lève et se dirige vers le fond de la salle. Elle entre dans les toilettes, jette un coup d’œil dans le miroir au-dessus du lavabo, er esquisse un sourire. Elle se dirige vers une cabine mais, brusquement, sans savoir si elle se défie elle-même ou si elle défie secrètement celui qui l’attend dans la salle du café, elle passe les mains sous sa jupe et, prestement, fait glisser son slip jusqu’à ses pieds. Elle se rend compte que ses mains tremblent et, dans sa précipitation, la culotte s’accroche à un de ses talons. Elle trébuche, et se retrouve un court instant avec le slip coincé à son pied. Elle est bien consciente que si à cet instant une autre consommatrice entrait dans les toilettes, elle découvrirait cette jeune femme qui s’évertue à libérer une culotte jaune de sa chaussure. Quand elle y parvient, elle reprend son souffle et, nouveau défi, ne met pas le sous-vêtement dans son sac mais, alors qu’elle n’en a pas reçu l’ordre, le roule en boule dans le creux de sa main. Elle rejoint celui qui la regarde arriver vers lui avec un sourire engageant. Sans attendre qu’il l’y invite elle se rassoit et dit :
« C’est fait, Monsieur »
Il approuve d’un sourire mais ajoute immédiatement, en lui présentant sa main ouverte :
« J’aimerais la voir, mademoiselle. »
Elle hésite un court instant, puis tend la sienne et l’ouvre, montrant ainsi à son interlocuteur la petite boule de tissu jaune. À vrai dire, la consigne ne l’étonne pas vraiment, pas plus que la demande de retirer sa culotte. Elle avait anticipé le fait qu’il voudrait vérifier qu’elle s’était bien acquittée de son épreuve. L’idée lui traverse même l’esprit qu’après tout il vaut mieux qu’il veuille voir le slip que de souhaiter vérifier qu’elle a bien les fesses nues. Par contre elle est un instant désarçonnée quand l’homme lui souffle, les yeux dans les yeux et en présentant sa main ouverte :
« Donnez, mademoiselle »
Elle hésite un instant, elle baisse les yeux, et, sans même qu’il ait à réitérer sa consigne, elle laisse tomber l’objet de son désir dans la paume présentée. Il marque sa satisfaction par un signe de tête mais, au lieu de refermer lui aussi la main sur ce petit morceau de tissu, il prend le temps de le regarder, puis d’en tâter la texture entre pouce et index. Hélène est consciente qu’elle a viré au rouge vif. Elle n’ose plus lever les yeux, persuadée que toute la salle peut voir sa culotte dans les mains de l’homme qui lui fait face. Tranquillement, celui-ci lui tend l’objet en disant avec un sourire qu’il ne cherche pas à cacher :
« Remettez-là, sinon comment pourrai-je vous la baisser le moment venu ? »
Docile, elle s’empare de la petite boule de tissu et s’apprête à se lever pour rejoindre les toilettes, mais il l’arrête d’un geste :
« Non, remettez là ici. »
Pour la première fois depuis qu’elle est entrée dans ce café, elle est vraiment étonnée. Non, ça elle ne peut envisager de le faire. Elle va le lui dire. Ou il accepte qu’elle retourne aux toilettes pour exécuter cette nouvelle instruction ou leur rencontre s’arrêtera là. Mais, avant qu’elle n’ait trouvé les mots pour lui exprimer ses limites, et comme si il avait lu en elle, il murmure :
« Mais si, vous en êtes capable. Sinon je ne vous le demanderais pas. »
Curieusement, ce qu’elle lit alors dans ses yeux n’est ni une lueur de défi ni d’autorité, mais une véritable empathie. Elle réalise aussi que, là où ils sont installés, il n’y a en effet personne devant elle. Tous les autres consommateurs sont dans son dos. Alors, un peu comme un enfant qui considère que s’il ne voit pas les autres ceux-ci ne le voient pas non plus, elle saisit la culotte que son interlocuteur lui présente et passe sa main sous la table pour qu’elle disparaisse. Un simple clignement des yeux suffit à celui qui lui fait face pour lui signifier sa satisfaction et l’encourager à poursuivre. Elle avale sa salive, ferme un court instant les yeux, puis elle se baisse, passe prestement les deux pieds à la fois dans l’ouverture du slip et le remonte jusqu’à ses genoux. Elle se redresse, parvient à esquisser un sourire, mais comprend immédiatement qu’elle ne peut rester au milieu du gué. Maintenant qu’elle a la culotte au milieu de ses jambes, il lui faut bien la remonter plus haut. Elle réussi à la faire glisser sur ses cuisses, mais, pour poursuivre, il lui faut soulever ses fesses de son siège. Et, quand, fébrilement, elle arrive à faire glisser le slip sous ses fesses, elle est bien consciente que, pendant quelques secondes, sa jupe est relevée très haut, découvrant entièrement ses cuisses. En même temps, dès qu’elle tire sur le bas de sa jupe pour la remettre correctement, elle ressent à la fois le soulagement et un sentiment de fierté. Elle a relevé le défi, elle n’a pas calé. L’homme, une nouvelle fois, ne lui cache pas son contentement. Il ne joue en rien au maître autoritaire, au contraire, c’est d’une voix presque enjouée qu’il reconnaît :
« Vous avez été parfaite, mademoiselle, et votre petite culotte est, ma foi, fort jolie. »
Elle se sent rougir et se morigène elle-même en se disant « Tu retires et tu remets ton slip presque devant tout le monde sans moufter, et tu piques un fard comme une midinette au premier compliment ! »

Nos intentions

Mais déjà l’homme reprend :
« Mais vous comprenez bien que cela ne change rien à nos intentions, n’est ce pas ? »
Elle bafouille un vague :
« Heu... oui... bien sûr... »
- « Et nos intentions c’est .... ? »
- « C’est ... de ... nous allons ... enfin vous allez ... »
- « Non, mademoiselle : vous allez... »
- « Oui, si vous voulez. Je vais... »
Elle s’arrête, ne sachant comment finir sa phrase. Elle sait fort bien ce qui va suivre, ils en ont convenu, et sa seule présence, et plus encore son acceptation des premières consignes de l’homme le confirme. Mais envisager et même accepter cette suite est une chose ; l’exprimer en est une autre. Pourtant, l’homme insiste, toujours avec le même visage engageant :
« Vous allez, mademoiselle ? »
Elle comprend que ce n’est pas seulement pour la mettre mal à l’aise qu’il la contraint ainsi à dire les choses, mais aussi pour qu’elle confirme, sans ambiguïté, son accord. Alors, elle cède et dit, ou plutôt murmure :
« Je vais prendre une fessée, monsieur. »
Le sourire de l’homme lui confirme que c’est bien la réponse qu’il attendait, pourtant il joue de nouveau en répliquant, mais à haute voix :
« Et je vais vous la donner, cette fessée, mademoiselle. »
Il lui semble que toute la salle a entendu ces derniers mots. Il n’a pas élevé la voix, mais, en effet, tout à l’heure, tandis qu’elle lui remettait sa culotte, elle avait entendu distinctement la conversation anodine des deux hommes assis à une table proche. Ont-ils entendu ? Vont-ils comprendre que, quand ils vont se lever et sortir, ce sera pour qu’elle aille se faire fesser par cet homme qui vient de réitérer son intention ? Il ne lui laisse pas le temps d’angoisser plus longtemps et interrompt sa réflexion en déposant quelques pièces de monnaie sur la table puis en disant, toujours de cette même voix qui lui semble résonner dans la salle :
« Allons-y, il me tarde de vous flanquer cette fessée, mademoiselle »
Galamment, il l’invite à passer devant lui pour sortir. Elle traverse la salle, les yeux droits devant elle, sans regarder les consommateurs, mais en ayant presque physiquement le sentiment de sentir le regard gourmand de celui qui la suit sur son derrière.


II

(Juste) avant.

Avant

Hélène a rencontré pour la première fois le « Monsieur » avec lequel elle a longuement dialogué sur Internet, et qui va lui faire découvrir la fessée. Il lui a fait retirer, puis remettre, sa culotte, et ils se «dirigent vers le lieu où elle sera fessée


Dans la rue


Hélène retraverse la salle du bar de l’hôtel, suivie par l’homme qu’elle vient de rencontrer, et pour qui elle a retiré, puis remis son slip. Elle n’est toujours pas angoissée. Après tout, à part le fait qu’il ait exigé qu’elle remette sa culotte sans quitter leur table, les choses se passent comme ils en avaient convenu lors de leurs conversations. Elle a réitéré sans barguigner son choix. Celui de recevoir une fessée de celui qui n’est plus tout à fait un inconnu, même si elle ne connaît que de lui son pseudo, « Monsieur », et … son goût immodéré pour la fessée. Il a déjà fessé de nombreuses « demoiselles », selon son expression, même pour désigner des femmes d’âge plus mûr qu’Hélène. Il le lui a dit, et lui a décrit par le menu certaines de ces fessées, tout en lui faisant remarquer, un peu pédagogue que « aucune fessée n’est pareille à une autre » et il avait ajouté, c’était pourtant tout au début de leurs échanges virtuels, et donc bien avant qu’elle l’ait même envisagé de passer au réel, « vous verrez ... »Et elle va voir. Elle va être une « demoiselle » de plus à passer sur les genoux de « Monsieur » Il va la fesser. Après l’avoir déculottée. Elle va être fessée de son plein gré. Consciemment. La fessée qui est pour elle une idée, un fantasme peut-être, va devenir une réalité. C’est à ses yeux inéluctable. Et elle n’imagine pas une seconde qu’elle pourrait le refuser, renoncer. Elle sait pourtant qu’il ne lui imposera rien. Leurs conversations l’ont amenée à lui faire une confiance totale. Mais, une fois qu’elle a accepté de le rencontrer, rien ne pourrait l’amener à faire marche arrière. Les mots tournent dans sa tête, scandant sa marche dans la rue, aux côté de « Monsieur » : « Je - vais - recevoir – une - fessée »

Mais autant ils ont évoqué jusque dans les détails comment se passerait cette découverte, autant elle sait que « Monsieur » aime aussi chercher à la déstabiliser. Il lui en a donné la preuve en lui demandant de remettre sa culotte en place au beau milieu des consommateurs tout à l’heure. Aussi est-elle à peine étonnée quand elle l’entends lui dire 

« Elle est vraiment très jolie, votre petite culotte, mademoiselle »
« Je vous remercie, Monsieur »
« J’ai très envie de la revoir ... »

Elle ébauche un sourire et elle choisit de répondre par l’ironie :

« Je pense que c’est ce qui va arriver, Monsieur »
« Et vous savez aussi, je vous l’ai avoué, que je suis parfois impatient, mademoiselle »

Persistant dans l’ironie, elle glisse :

« Vous patienterez bien jusqu’à ce que nous soyons … où vous m’emmenez, Monsieur »

La réplique claque immédiatement :

« Vous ne pensez pas que cette réponse est un peu insolente, mademoiselle ? »

Immédiatement, elle comprends où il veut en venir. Il lui a expliqué que, même quand une fessée était acceptée, voire voulue, il lui semblait nécessaire qu’elle soit motivée. Son insolence sera donc la motif de la fessée qu’elle va recevoir. Sans rechigner, elle entre dans son jeu :

« En effet, Monsieur ...elle l’est »
« Pensez-vous qu’il vous appartienne de décider du moment où je puisse la voir, mademoiselle ? »
« Non, bien sûr, Monsieur »
« Vous avez parfaitement raison. Et il se trouve que je souhaite que ce soit avant que nous n’arrivions où vous savez que nous devons aller »

Cette fois, elle hésite à comprendre :

« Vous voulez dire … que ... »

Il la laisse un instant s’embrouiller et bafouiller, puis il confirme :

« Tout à fait, mademoiselle, je veux dire qu’il me faut la voir, maintenant ! »

« Mais ...enfin ...vous savez bien...dans la rue ...ce n’est pas ... »

« Vous savez bien que si ce n’était pas possible, je ne vous le demanderez pas. »

Depuis qu’ils ont quitté le bar où ils se sont rencontrés, ils longent les quais de la Seine, et elle n’a pas été sans remarquer le sourire de son compagnon quand ils sont passés devant un bouquiniste qui exposait devant sa boite des gravures licencieuses. Les trottoirs sont bondés de touristes qui découvrent Notre – Dame, et la chaussée bloquée par les voitures qui peinent à avancer malgré les coups de sifflet impatients des agents. Il n’est bien évident qu’il n’est pas possible qu’elle lui laisse voir ses dessous dans un tel environnement qu’elle désigne d’un mouvement de menton en tentant :

« Vous voyez bien .. »

Lui aussi lui réponds sur le mode narquois :

« J’ai dit que je voulais la voir, je n’ai pas dit que je voulais la présenter aux touristes comme une curiosité parisienne ! »

Sa réponse la rassure et la fait rire, mais il poursuit, en lui désignant l’autre côté de la rue :

« Vous allez traverser le square Viviani. Je veux la voir avant que nous ne le quittiez en sortant de l’autre côté, vers le boulevard Saint-Germain »

Sans attendre sa réponse, il l’invite d’un geste à s’exécuter, et, lui, se tourne vers l’éventaire d’un bouquiniste, sans même faire mine de vérifier si elle fait ce qu’il lui a dit.

Dans le square


Hélène se retrouve seule, séparée de lui par un groupe de badauds qui brandissent leurs appareils photos avec lesquels ils mitraillent la Seine. Sans se retourner, elle traverse la rue, en se faufilant entre les véhicules arrêtés par l’embouteillage. Quand elle pousse le portillon du jardin public, elle constate le contraste avec la rue qui le borde. Étonnamment il est presque désert. Pas totalement cependant. Quelques uns das bancs sont quand même occupés par des gens qui prennent le soleil ou qui mangent un sandwich. Le regard d’Hélène fait le tour du square. Alors, renonçant à traverser au plus court, elle contourne le terre-plein où trône une statue. Elle emprunte ainsi une allée plus sombre à cause des arbres qui la bordent, et dans laquelle il n’y a pas de banc. Hélène se rend bien sûr compte qu’elle n’y est cependant pas vraiment isolée. Un couple avance à petit pas quelques mètres devant elle, et elle distingue fort bien les autres utilisateurs du parc à travers les buissons. Elle ne se retourne pas, elle ne vérifie pas si « Monsieur » l’a suivie. Elle n’en a pas besoin, elle en est sûre. Mais en même temps, elle ne peut donc pas être absolument certaine que personne d’autre que lui ne s’est engagé derrière elle quand elle a choisi ce chemin. Pourtant, sans trembler, mais le cœur battant quand même la chamade, elle saisi le bas de sa jupe et, vivement, elle la relève jusqu’à sa taille. Décidée à aller au bout de ce qu’elle a entrepris, elle prend le temps de compter mentalement « un, deux, trois » avant de laisser retomber sa jupe. Elle ne vérifie toujours pas si quelqu’un était derrière elle quand elle a ainsi découvert son postérieur. Aussi normalement qu’elle le peut, elle poursuit sa route, et sort du parc. A peine a-t-elle fait quelques pas en direction de la rue Saint-Jacques qu’elle entend la voix de « Monsieur », qui l’a rejointe :

« Vous êtes insolente, mais vous avez du cran, mademoiselle »

Puis, sans attendre sa réaction, il poursuit :

« Vous continuez tout droit rue Saint Séverin, vous trouverez l’hôtel à votre droite, la réservation est au nom de Monsieur Jacques »

A l’hôtel


Ils ont en effet convenu, lors de leurs conversations, qu’elle se rendrait seule, et donc de son plein gré, dans une chambre d’hôtel anonyme. Et qu’il la rejoindrait après. Ainsi, elle sait qu’il lui est encore possible, au dernier moment, de renoncer. Si elle le faisait, et repartait chez elle, il n’aurait aucun moyen de la retrouver, ne connaissant que son adresse mail et son téléphone portable. Confiante, elle ne vérifie même pas qu’il ne l’a pas suivie. Alors qu’elle s’approche de l’hôtel dont elle aperçoit l’enseigne, les mêmes mots lui reviennent en tête : « J’ai montré mon cul en plein air, maintenant je vais recevoir ma fessée » Elle sait même qu’elle sera encore plus « justifiée » aux yeux de « Monsieur » que, quand elle lui a demandé, avant qu’il n’entre dans le café du boulevard Saint-Jacques :

« Ah ..vous vous appelez Jacques ? »

Il lui a répondu, goguenard :

« Insolente, et en plus curieuse ... »

L’insolence et la curiosité seront donc d’excellents prétextes pour fesser une « demoiselle »

Elle pousse la porte de l’hôtel, et découvre le comptoir d’accueil, un peu désuet.

« Bonjour, la réservation de monsieur Jacques, s’il vous plaît »

Est-ce un effet de son imagination, ou bien la matrone a-t-elle vraiment un sourire entendu ? Elle ne fait en tout cas aucun commentaire, se contentant de décrocher une clé du tableau derrière elle en disant :

« La 12, au premier étage, à droite »

En même temps, elle indique du menton l’escalier qu’Hélène emprunte, en souriant en elle-même au souvenir de l’adage selon lequel « le meilleur moment en amour, c’est quand on monte l’escalier » Pourtant elle le sait, elle ne monte pas dans cette chambre pour un moment d’amour. Mais bien pour recevoir une fessée, et uniquement pour recevoir une fessée.
Une fois ouverte la porte de la chambre, elle découvre celle-ci. Un lit recouvert d’un couvre-lit en cretonne, une petite table et une chaise, et un mini réfrigérateur. Immédiatement elle se demande « où » ça va se passer. Va-t-il s’asseoir sur le lit ? Y-a-t-il assez de place pour qu’il s’installe sur la chaise ? Ou bien encore devra-t-elle rester debout, penchée sur cette table ou sur le lit ? Elle sait que Monsieur affectionne la traditionnelle fessée « OTK », sur les genoux, mais qu’il lui est aussi arrivé de fesser une demoiselle penchée sur un meuble, ou même les mains sur les genoux.

Hélène pose son sac sur la table, et elle se glisse dans la minuscule salle de bain attenante. Elle rectifie ses cheveux devant la glace qui surmonte le lavabos. Puis elle s’assoit sur la cuvette, après avoir retiré sa culotte, pour faire pipi. Elle se souvient de l’expression que « Monsieur » a utilisé lors de l’une de leurs conversations « une fessée à faire pipi par terre » Avant de remettre son slip, machinalement comme elle le fait toujours, elle la renifle. Elle sursaute en constatant qu’elle est un peu moite, et même qu’elle peut distinguer une petite tâche. Pour la première fois depuis qu’elle est entrée, tout à l’heure, dans le bar, elle sent une vague de honte l’envahir. Elle sait que cette marque n’est pas une tâche d’urine. Aurait-elle vraiment « mouillé sa culotte » ? Est-ce le fait de s’être ainsi exhibée qui a entraîné cette réaction incontrôlable ? Ou seulement la perspective d’être fessée ? Son corps s’est-il ainsi exprimé sans qu’elle ait eu la sensatoin d’être excitée ? Et surtout va-t-il, lui aussi, s’en apercevoir ? Va-t-il distinguer cette minuscule tâche plus sombre sur le jaune pâle du slip ? Pourra-t-il donc savoir qu’avant même qu’elle soit fessée son intimité s’est humidifiée ? Sera-t-il flatté ou fâché que la preuve de son trouble sensuel ait ainsi coulée ? Cette liqueur qui sourd d’elle va-t-elle l’émouvoir, ou au contraire sera-t-elle une raison de plus de la fesser plus sévèrement ? Ce n’est pas la perspective d’une fessée plus cuisante qui l’inquiète, mais bien plus cet aveu de son corps. Un moment, elle est tentée de la retirer. Mais les mots de « Monsieur » tout à l’heure, lui résonnent encore aux oreilles : « comment pourrai-je la baisser le moment venu ? » Il lui a aussi longuement expliqué, quand ils échangeaient sur Internet, que le « déculottage » était, à ses yeux, un moment incontournable de la fessée. Se présenter sans slip alors qu’il ne lui en a pas donné l’ordre serait à l’évidence une raison de plus pour qu’il se montre sévère. Mais, là non plus, ce n’est pas cette crainte qui la fait renoncer. Mais une sorte de volonté de respecter les règles  établies par eux deux. Une demoiselle doit être déculottée avant d’être fessée. C’est la règle. C’est incontournable.
Alors, elle remonte vivement le slip, tapote sa jupe pour la défroisser, et retourne dans la chambre. Elle tire les rideaux de la fenêtre, après avoir jeté un coup d’œil dans la rue, puis s’assoit sur le lit. Elle est presque impatiente qu’il arrive. Elle l’espère, elle le veut. Elle veut cette fessée. Et elle est presque soulagée quand elle entend un discret coup à la porte, qui s’ouvre avant qu’elle n’ait pu répondre. Il est là. Ça y est. Les dés sont jetés. Elle va être fessée.


III

Pendant

Avant et juste avant

Hélène attend dans une chambre d’hôtel le « Monsieur » qui va lui faire découvrir la fessée.

« Nous sommes prêts »


Instinctivement, Hélène s’est levée à l’entrée de « Monsieur ». Il découvre la chambre du regard, et lui demande simplement :

« Vous voulez boire quelque chose avant ? »

Il n’a pas besoin de préciser « avant » quoi mais il installe ainsi ce qu’elle sait inéluctable sans même avoir besoin d’utiliser le mot. Elle décline :

« Non, merci, monsieur »

« Vous … vous êtes passée à la salle de bain ? »

Elle remarque que, pour la première fois depuis qu’ils se sont rencontrés, c’est lui qui a hésité. Qui, peut-être, n’a pas osé poser directement la question qu’il a en tête. Alors, consciente d’être ainsi presque provocatrice, mais aussi d’entrer ainsi encore plus dans la relation qui convient entre un « monsieur » et une « demoiselle » qui va être fessée elle répond, sans que sa voix ne tremble :

« Oui, monsieur, j’ai fait pipi »

Affirmation, ou aveu, d’une petite fille. Infantilisant. Mais aussi faisant reculer les conventions du monde réel. Celui dans lequel une femme qui s’absente pour cette raison indique qu’elle va « se repoudrer le nez » Ils ne sont pls dans ce monde là. Ils sont dans le monde où une jeune dame, adulte, raisonnable, indépendante et moderne, va être déculottée et fessée par un homme un peu plus âgé, sain d’esprit et respectueux. Il approuve d’un mouvement de tête :

« Dans ce cas, nous sommes prêts, n’est-ce pas ? »
« Oui, monsieur, je suis prête »
«Allons-y »

Allons-y


Il retire sa veste qu’il pose sur la chaise, s’assoit sur le lit, près du coin, et, tranquillement, relève les manches de sa chemise, comme un homme qui s’apprête à un travail physique. Lors de leurs conversations, « Monsieur » lui a expliqué que, pour ce qu’il qualifiait de « débutante » la fessée était progressive, commençant par dessus la robe ou la jupe (le pantalon est formellement déconseillé, il lui avait expliqué en précisant que baisser un pantalon était plus humiliant que retrousser une jupe, et beaucoup moins élégant) pour se poursuivre sur la culotte, avant, inéluctablement, de continuer sue les fesses nues. Alors que pour les « demoiselles » plus habituées, elles étaient parfois invitées à retrousser elles-mêmes ce qui protège leur derrière. Montrant ainsi, par leur geste, l’acceptation que la fessée qu’elle vont recevoir. Elle est d’évidence une débutante. La fessée qu’elle va prendre sera la première se sa vie, puisque jamais elle n’en a reçue, même enfant. En même temps, tout à l’heure dans le square, elle s’est déjà troussée. Elle lui a déjà montré ses fesses moulées dans la petite culotte jaune. Mais relever sa jupe pour montrer sa culotte, c’est très différent de se trousser pour être fessée comme une gamine ou une soubrette. Aussi n’est-elle pas étonnée qu’il ne lui demande pas de le faire, mais se contente de tapoter ses cuisses de la main. Il n’a pas besoin d’en dire ou d’en faire plus, l’ordre est clair. Elle s’approche, et sans barguigner elle se penche et s’allonge au travers des genoux du « Monsieur » Le lit est assez haut pour qu’il y soit assis confortablement, elle ne pourra donc pas poser le mains par terre. Mais comme il est assis près du coin, et qu’il a tourné légèrement le torse et les jambes vers la gauche, elle peut croiser les bras sur le lit, et y poser la tête. Se jambes, elles, ont quitté le sol. Elle pense alors qu’elle a laissé ses chaussures, ses escarpins noirs à talons. L’image hautement érotique de ses jambes gainées par les bas « qui tiennent seuls » et ainsi chaussée s’impose à elle. « Monsieur » lui a longuement expliqué aussi son aversion pour les collants, mais n’a pas exigé qu’elle s’affuble d’un porte – jarretelles.

Sur la jupe


L’homme pose une main au creux de ses reins. Elle frémit à peine à se contact. Elle ne moufte pas plus quand la main droite s’abat une première fois sur les fesses offertes. A vrai dire, si elle a bien sûr senti la main frapper son derrière, cela n’a rien eu de douloureux. Peut-être « Monsieur » a-t-il retenu sa frappe, peut-être aussi le tissus de la jupe est-il suffisant pour l’amortir. Les claques suivantes ne lui font pas non plus vraiment mal. Elle reste d’ailleurs totalement silencieuse, et totalement immobile. Si une fessée c’est cela, et seulement cela, à coup sûr, cela ne mériterait ni la crainte, ni l’attrait qu’elle exerce sur tant de femmes et d’hommes.. Pourtant, elle est déjà fessée. Même si elle ne ressent pas de véritable douleur, elle reçoit bel et bien une fessée. Elle est bel et bien allongée au travers des genoux de cet homme dont elle ne sait presque rien. Presque rien, sauf l’essentiel. Il veut la fesser, et elle veut être fessée par lui. Mais Hélène sait bien que ces tapes presque insignifiantes ne sont qu’une entrée en matière, un prélude.

En culotte


Et quand celui-ci s’achève, quand la main cesse de frapper, elle n’a pas une seule seconde l’illusion que c’est une fin. Comme elle s’y attendait, « Monsieur » s’en prend à sa jupe, et la relève posément, découvrant ainsi ses cuisses. Même si, depuis la courte exhibition dans le jardin, ce n’est pas vraiment une découverte pour lui, il émet une sorte de grognement approbatif en découvrant les bas qui enveloppent les jambes de la « demoiselle » Comme elle sent que la jupe est coincée à hauteur de ses hanches, spontanément, elle les soulève légèrement pour faciliter le troussage. Par ce mouvement, presque instinctif, ellle facilite la tâche de celui qui est entrain de lui retrousser la jupe, mais aussi elle manifeste physiquement son acceptation de la chose. Elle doit être fessée, et pour l’être, il faut bien qu’elle soit troussée. Et, en effet, « Monsieur » fait remonter la vêtement au dessus de la taille. Maintenant, il peut de nouveau apprécier la jolie culotte jaune paille qu’elle a choisi avec tant de soin. Une culotte plus sage que coquine, mais pourtant pas une culotte d’enfant, ne de grand-mère. Un slip, plus exactement. Pas un string (« Monsieur » l’a fait rire un jour en disant qu’il préférait écarter la culotte pour voir les fesses qu’écarter celles-ci pour voir la culotte) mais pas non plus un sous-vêtement vraiment enveloppant. Il couvre les fesses, mais en laissant visibles deux larges croissant de peau blanche. Et la taille est suffisamment basse pour laisser aussi apparaître, juste en dessous de deux charmantes fossettes au bas des reins, la naissance de la vallée qui sépare les fesses. Presque précautionneusement, « Monsieur » retends le fin tissus, qui s’est froissé au passage de la jupe, sur les rondeurs de la demoiselle. Celle-ci n’est pas vraiment ronde, mais, et cela le ravit bien entendu, son derrière l’est. Il semble même contraster entre des cuisses plutôt longues, et une taille marquée. Il n’en est ainsi que mieux mis en valeur. Une fois la culotte bien remise en place, et moulant parfaitement les fesses, « Monsieur » a presque du mal à ne pas passer encore la main sur elle pour la lisser mieux encore. Mais il a bien conscience que cela serait presque une lâcheté. Presque une malhonnêteté. Ce derrière, si joliment enveloppé de ce slip satiné ne lui est présenté que pour être fessé. Toute autre action, en cet instant, ne serait que manœuvre dilatoire, diversion, faux semblant. Entre le haut des bas, la jarretière en dentelles, et la culotte, la peau d’Hélène est claire, presque diaphane. Une peau blanche, satinée, avec quelque minuscules grains de beauté qui la parsème. Hélène respire aussi calmement qu’elle le peut. Elle sait que la fessée va recommencer. Après le préambule des quelques claques sur la jupe, il n’y aura plus que le très fin tissus de la culotte pour protéger ses fesses. Elle pressent, bien sûr, que la morsure des claques sera plus vive, la douleur plus prégnante. Elle s’y prépare, elle anticipe.

« Aille ! »

Alors que, jusque là, pas un son n’est sorti de sa bouche, cette fois Hélène a lancé un cri, bref mais sans retenu. Un cri de douleur, certes, mais pas seulement. La claque a été, en effet, plus douloureuse que les précédentes. Mais ce n’est pas tant la douleur, encore très supportable, que la surprise qui a amené Hélène à crier ainsi. En effet, alors qu’elle s’attendait à une frappe sur sa culotte, « Monsieur », perversement, a frappé le croissant de chair laissée nue par l’échancrure du slip. Il a donc choisi de la déstabiliser ne l’empêchant de se préparer à l’impact. En même temps qu’elle laissait échapper ce bref jappement, Hélène s’est aussi raidie. Alors qu’elle était restée impassible lors de la première série de claque, elle a cette fois sursauté, et ses jambes se sont agitées, se repliant avant de se tendre à nouveau. Patient, « Monsieur » lui laisse le temps de se reprendre, et de reprendre sa position. Il n’a pas besoin de lui en donner l’instruction. Hélène a compris d’elle-même ce qu’il attendait d’elle. Elle s’est laissée surprendre par l’attaque détournée lors de la première claque, elle saura se maîtriser pour recevoir sans broncher les autres. Plus de cri, plus de jambes qui s’agitent. La main peut recommencer à s’abattre sur un derrière impassible. Pourtant, les autres claques ne frappent pas non plus sur la culotte. Précautionneusement, « Monsieur » s’attache au contraire à l’éviter. Les gifles frappent systématiquement sur les côtés. En quelque sorte sur la périphérie du derrière, presque sur les hanches. Très vite, a peau presque opalescente rosit. Après cinq ou six claques, elle est même rouge vif. Hélène n’est pas – pas encore – fessée « cul nu », mais c’est bien sa peau nue qui reçoit les coups. Elle tente de rester aussi impassible que possible, mais ne peut s’empêcher de serrer les fesses, presque convulsivement. Et quand, la main prend le derrière « par en dessous », et surtout quand, par trois fois, elle s’égare sur le haut des cuisses, Hélène ne peut refréner de courtes plaintes étouffées.
La culotte jaune paille est maintenant bordée par deux bandes cramoisies. Qui, bientôt, il le sait, il l’anticipe, vont trancher avec le blanc laiteux de la partie du derrière encore protégée.

Cul nu

Vue

Une nouvelle fois, la série de claque s’interrompt. Ça y est, les préliminaires sont terminés. La « vraie » fessée, la fessée cul nu, va commencer. Hélène le sait, elle ne fera rien pour l’empêcher. Elle va être déculottée. A-t-elle peur ? Pas vraiment. Elle s’est assez préparée à cette nécessité pour ne pas vraiment la redouter. Mais elle ressent pourtant une sorte de creux à l’estomac. Une sorte de vertige. Son cul va être dénudé, c’est inéluctable. « Monsieur » va voir son derrière. Il va voir son cul nu. Elle va lui montrer la lune. Elle ne va pas seulement être partiellement nue. Elle va être déculottée. Il va lui baisser la culotte. C’est très différent. Hélène sait combien cette étape est, aux yeux de « Monsieur » le moment le plus « émouvant » (c’est le mot qu’il a employé) d’une fessée.
Il prend son temps. Pour profiter de la vue de ce derrière encore caché, mais déjà en partie rougi. Mais aussi pour laisser à Hélène le temps de reprendre son souffle après la tannée qu’elle a subi.

Déculottée


Deux doigts se sont glissés sous l’élastique du slip. Délicatement, ils l’écartent. La culotte descend.
Lentement. Centimètre après centimètre. Le haut du derrière apparaît. Une nouvelle fois, sans qu’il ait besoin de le lui demander, Hélène soulève légèrement les hanches. La culotte peut ainsi plus facilement glisser vers le bas. « Monsieur » se repaît de cette lune qui émerge. Il baisse cette culotte comme on retire le papier soie d’un cadeau. Quand le slip arrive à la limite entre les les cuisses et les fesses, il peut aussi enfin se réjouir de l’apparition de cette sphère presque parfaite. Un derrière rond, ferme. Dont, comme « Monsieur » s’y attendait, la blancheur immaculée contraste avec le rouge de la partie qui a déjà été fustigée.
Avec soin, « Monsieur » roule le sous-vêtement sous les fesses blanches. Il n’est plus qu’une mince bande de tissus, séparant le derrière du bandeau de peau blanche elle aussi au dessus des bas.

Couleur


La main de « Monsieur » frappe maintenant directement le postérieur nu. Une fois sur la fesse droite, une fois sur la fesse gauche. Mécaniquement, régulièrement, comme une sorte de métronome. Autant, auparavant, les claques tombaient sur les côtés, autant, maintenant, au contraire, elles frappent le plus possible au centre. Faisant apparaître une sorte de calotte rouge qui s’étend à mesure que « Monsieur » continue. Frappant consciencieusement sur toute la surface offerte, comme s’il lui importait plus que tout d’obtenir une coloration uniforme.

Douleur


Maintenant, Hélène se sait vraiment fessée. Fessée cul nu. Fessée à pleine paumes, à la volée. Maintenant, elle sait ce que c’est qu’une fessée. Une vraie fessée. Et elle sait que ça fait mal. Vraiment mal. Elle ne lutte plus. Elle lâche la bride. Son derrière est ravagé. Brûlant. Bien sûr, elle n’avait jamais douté du fait qu’une fessée serait douloureuse. Mais elle découvre que, même si la fessée n’en est qu’à ses débuts, la douleur atteint très vite une sorte d’acmé. Les coups pleuvent toujours aussi réguliers. Hélène ne hurle pas, mais elle ponctue chaque claque d’un bref cri de souris. Elle ne se débat pas, mais elle ne peut éviter que ses jambes n’entament une sorte de dans presque frénétique. Elles s’agitent, elles gigotent, elles s’écartent. Découvrant ainsi inévitablement l’intimité la plus secrète d’Hélène. Mais elle n’en a cure. Elle est bien au-delà des règles de la pudeur. Elle est surtout bien loin de se demander si, en s’agitant ainsi, elle montre son abricot. Hélène ne pense plus à rien d’autre qu’à l’avalanche de claques qui lui laboure le derrière. Qu’il puisse voir son puits d’amour luisant ne la concerne pas. Et si, par instant, il peut même deviner son petit trou, finalement, ce n’est plus son affaire. Elle n’est plus Hélène, jeune femme libre et indépendante, bien dans sa peau. Elle est une « demoiselle » qui reçoit une cuisante fessée. Qui lui fait un mal de chien. A tel point qu’elle ne peut plus s’empêcher de crier, sans même se soucier si d’éventuels voisins peuvent l’entendre. Cette fessée, elle l’a voulue. Elle la reçoit. Son corps l’accepte, la demande, l’exige. Hélène ne serre même plus les fesses. Son derrière est devenu une sorte de boule de pâte molle qui tressaute sous les coups. Et quand, enfin, la fessée se termine, Hélène n’a qu’une pensée : « Ça y est, je l’ai reçue ! J’ai pris ma fessée ! »
IV

Après



Avant, juste avant et pendant


Hélène a reçu sa première fessée de « Monsieur » dans une chambre d’hôtel

« Je l’ai prise ! »

L’averse s’est arrêtée. Le bruit des claques qui emplissait la pièce d’est tu. Mais la brûlure n’a pas disparue. Elle avait déjà atteint une sorte d’acmé. Et le fait que « Monsieur » ait cessé de frapper ses fesses n’est finalement pas vraiment un soulagement pour Hélène, au sens où son derrière reste aussi douloureux. Elle a le sentiment que la peau de son postérieur a été hachée, massacrée. Elle continue d’ailleurs quelques instants à geindre sourdement. Elle reprend doucement sa respiration. Et si elle souffre, et elle souffre, elle ressent aussi une sorte d’immense fierté. Enfin elle a fait le pas. Elle n’est plus la même. Elle a prit sa fessée. Les mots d’une confession qu’elle a lu naguère sur Internet lui reviennent en mémoire. « J’ai reçu ma fessée, je l’ai prise au cul ! » Hélène est consciente d’avoir changé de statut. Elle est une « demoiselle », une femme fessée. Elle a découvert combien une fessée est douloureuse, plus encore qu’elle ne l’avait imaginé, craint ou rêvé. Mais elle a tenue jusqu’au bout. Peut-être pas stoïquement, elle a piaillé, elle a crié, elle a gigoté. Mais pas un instant elle n’a été tenté de faire ou de dire quoi que se soit pour que son fesseur arrête. Du reste, elle savait que rien, si ses cris, ni ses pleurs, ni ses supplications, ni ses ruades furieuses n’auraient pu amener « Monsieur » à cesser d’abattre ses mains sur son cul. Sauf, bien sûr, le fameux « safe word » Ce mot dont ils ont convenu, et qu’il lui aurait suffit de prononcer pour qu’immédiatement tout s’arrête. C’est elle qui avait proposé un mot compliqué, qu’en tout cas elle ne risquait pas de lancer par instinct ou par inadvertance : « Nabuchodonosor » Mais ce n’est pas parce qu’il est difficile à prononcer qu’elle ne l’a pas dit. Pas une seconde elle n’y a même pensé. Et si, en effet, des cris, aigus parfois, lui ont échappé, elle n’a jamais demandé à ce qu’il cesse. Pas de «non ! » pas de « assez !» encore moins de « pardon !» Elle n’a d’ailleurs jamais eu le sentiment d’avoir a demander pardon, jamais en le sentiment d’avoir commis une faute. Bien sûr, son « insolence » peut justifier la fessée qu’elle a reçu. Mais elle a toujours eu bien conscience que, pour elle comme pour lui, ce n’était qu’un prétexte, compris comme tel par tous les deux. Elle a été fessée parce qu’elle voulait l’être, et parce qu’il voulait qu’elle le soit.

Retour dans le monde ordinaire

Une fois la fessée terminée, et avant même qu’elle ne se relève, alors qu’elle est encore allongée au travers des genoux de « Monsieur », les fesses chaudes et douloureuses, la phrase selon la quelle « le silence qui suit l’audition de Mozart, cest encore du Mozart » lui traverse l’esprit. Oui, les moments qui suivent une fessée, c’est encore la fessée, même si les claques ne s’abattent plus sur son postérieur. Attentif à la laisser ressentir l’intégralité d’une fessée, surtout d’un baptême de fessée, « Monsieur » garde le silence. S’il a cessé de lui frapper les fesses, il ne s’est pas mis non plus à les lui caresser. Comme s’il tenait à ce que son derrière puisse en quelque sorte « profiter » de la fessée jusqu’au bout. Et aussi, sûrement, pour que la fessée reste une fessée, seulement une fessée, mais intégralement une fessée. Une fois, il y a longtemps, quand ils étaient encore l’un et l’autre dans « l’autre monde », celui où l’on peut parler de la fessée, mais où elle reste un concept, « Monsieur » lui avait expliqué » de son ton un peu péremptoire qui parfois l’exaspère et en tout cas l’amène à être quelque peu insolente, justifiant ainsi par avance ce qu’elle avait bien compris comme inéluctable, qu’une fessée était comme une symphonie. Plus exactement « comme un concert » avait-il dit. Elle ne commence pas quand la première claque résonne sur le derrière de la « demoiselle », et elle ne se termine pas quand la dernière conclut la phase active de la séance. Elle commence avant même que la « demoiselle » ait rencontré physiquement celui qui va la fesser. Dés l’instant où elle a compris, admis, accepté et même souhaité la recevoir, la fessée est en fait commencée. Toujours pédagogue, il lui aviat expliqué que « la fessée c’est comme une courbe de Gaus » Et comme, pour le taquiner, elle avait feint de ne pas savoir ce que c’était, il lui avait précisé « mais si, vous savez, cette courbe statistique qui commence bas, monte, puis redescend de manière symétrique » Et pour illustrer la chose il lui avait même précisé « et dont la forem évoque un peu un derrière qui s’offre à la main de celui qui va le fustiger » Et, de fait, même si elle n’en a pas pris conscience sur le fait, son corps, quand elle avait les mains par terre et le bassin agrémenté sur les genoux de « Monsieur » évoquait en effet assez bien cette courbe graphique. Elle n’a pas eu conscience non plus que, loin de tout faire pour éviter les claques qu se succédaient, il lui est bel et bien arrivé de rehausser ses fesses, de les remonter vers la main qui les frappait, comme poru lui faciliter la tâche.
Mais, comme le dit l’adage, « il n’y a de bonne compagnie qui ne se quitte », et Hélène, une fois qu’elle eut repris ses esprit et sa respiration, a bien du se relever. Ou plus exactement, elle s’est laissée glisser des genoux de son fesseur, arrivant ainsi à genoux sur la moquette, avant de se relever vraiment. Ce faisant, sa robe est retombée, provoquant une crispation douloureuse de son visage quand elle effleurer le derrière encore oh combien sensible. Et amenant aussi la petite culotte a tomber au sol. Sans qu’il ait eu besoin de le lui demander, parce qu’elle sait que c’est la règle, elle a en quelque sorte « enjambé » son slip, puis elle l’a ramassé et l’a déposé sur le lit. « Après la fessée, on reste sans culotte, le cul nu » elle sait que c’est l’usage. « Monsieur » lui a quand même signifié par un sourire qu’il appréciait qu’elle agisse ainsi. Il n’a fait aucun commentaire. Elle n’en attendait pas. Il ne lui a pas imposé d’aller « au coin », cette pratique n’ayant pas été évoquée pour cette première fessée. Comme pour favoriser le retour dans le monde ordinaire, il lui a juste demandé s’il elle souhaité boire quelque chose, et sur sa réponse affirmative, ils ont partagé une des petites bouteilles de champagne du mini bar de la chambre.
« Ça donne soif à tous les deux, et ça mérite mieux que de la camomille pour fêter cela »
a-t-il commenté avec l’humour qu’elle apprécie tant et qui est pour beaucoup sans doute dans ce qui lui a fait décider que ce serait avec lui qu’elle franchirait le pas entre le fantasme et la réalité. Ils ont donc partagé cette boisson festive, puis Hélène est repassée à la salle de bain pour se rafraîchir … le visage et rectifier sa tenue et sa coiffure. Elle n’a pas résisté à la tentation de se tourner vers le miroir au dessus du lavabos pour constater l’état de ses fesses. Et elle a presque été étonnée qu’elles ne soient pas plus marquées. Même si elles étaient encore très rouges, contrastant avec la peau blanche de ses cuisses et de son dos, elles ne portaient nulles traces des mains de son fesseur. Pourtant, une nouvelle fois, c’est une bouffée de fierté qu’elle a ressenti en découvrant ainsi sa lune rouge, comme luminescente. Du reste, quand elle a été de retour dans la chambre, alors qu’elle se dirigeait vers la porte après avoir soufflé un petit :
« Au revoir, Monsieur et ...merci »
elle n’a pas été étonnée qu’il lui demande, comme elle s’y attendait :
« vous me montrez, s’il vous plaît, mademoiselle ? »
C’était bien une demande, pas un ordre. Il n’y avait aucune menace dans sa voix. Elle était certaine que, si d’aventure elle n’avait pas acquiescé à cette sollicitation, il en aurait pris son parti. Pourtant, elle n’a pas hésité à la satisfaire. Du même geste qu’elle avait eu, tout à l’heure, dans le square, elle s’est un peu penchée en avant, dans une sorte d’amorce de révérence, et elle a relevé sa robe bien haut, au dessus de sa taille, offrant ainsi sans réticence la vue de son derrière rubicond à la vue de celui qui l’avait ainsi coloré. Et qui n’a pas hésité, lui non plus, à l’en remercier.


« A bientôt peut-être ? »

Hélène ne s’est pas retournée, elle a franchit la porte de la chambre, qu’elle a refermée derrière elle, avant de descendre l’escalier. La dame qui l’avait accueillie tout à l’heure était encore derrière le comptoir. Avait-elle entendu ? Hélène était incapable de la savoir. Le bruit des claques, et ses cris de douleur avaient – ils pu être perçus depuis le rez de chaussée ? La dame était-elle montée pendant qu’elle recevait sa fessée ? D’autres clients avaient-ils pu percevoir ces bruits caractéristiques ? Impossible de le savoir . Par contre, Hélène le comprends bien, la tenancière ne peut se faire aucune illusion sur la nature de la relation entre ces deux clients qui n’ont utilisés la chambre retenue par « Monsieur Jacques » que pendant une petite heure en pleine journée. Mais elle doit être habituée à ce genre de rencontre dans les murs de son établissement. Là non plus, Hélène n’a pas honte. Et c’est sans rougir ni bafouiller qu’elle salue la dame qui lui réponds :
« Au revoir, madame, et à bientôt peut-être »
« Madame », bien sûr. Pour tous, maintenant, elle est redevenue une dame. Elle n’aura été « mademoiselle » que pour lui. Et c’est une dame qui s’engage dans la rue, et qui se dirige vers la Seine pour reprendre le métro à la station « Cité » Une dame que rien ne distingue de celles qu’elle croise. Avoir reçue une fessée, ça ne se voit pas sur son visage. Une dame que, probablement, personne ne remarque. Personne ne peut savoir les moments qu’elle vient de vivre. Personne ne peut savoir que cette jeune personne, habillée plutôt strictement, marche dans la rue le cul nu et chaud sous sa robe. Ce n’est pas vraiment une première pour Hélène. Auparavant déjà, « Monsieur » lui avait proposé, demandé ou ordonné, de se passer de petite culotte pendant toute une journée. Sans avoir, bien entendu, le moyen de vérifier si elle se confirmait à son injonction. Mais pourtant elle l’avait fait. Elle avait ainsi découvert cette sensation étrange de sentir l’air au contact direct de ses fesses nues. Et ce frisson quand un coup de vent un peu plus fort fait voleter la robe. Pourtant, elle sait bien que, d’habitude, personne ne peut voir sa culotte. Et donc que, en ces circonstances, personne ne peut deviner qu’elle n’en porte pas. Mais elle, le sait, le sent. Et elle sait qu’elle restera ainsi jusqu’à ce qu’elle soit chez elle, et que, même là, elle ne renfilera pas de sous-vêtement. Elle ira, une nouvelle fois, mais cette fois toute nue, constater l’état de ses fesses, dont la rougeur aura déjà commencé à pâlir. Déjà dans le métro, elle aura pu constater que la station assise reste pénible pour son postérieur encore à vif. Elle dînera donc à genoux sur sa chaise. Après avoir mis un message sur le nat à « Monsieur », comme ils en ont convenu. Un message factuel, bref, sans commentaire. Indiquant juste qu’elle est bien rentrée chez elle sans encombre, pour le rassurer. Un message sans engagement pour la suite. Pourtant, elle n’en doute pas une seconde, cette fessée ne sera que la première …




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire