Fessées
à Fécamps
Est-ce la hasard qui
a fait que nous nous sommes retrouvés, mon mari et moi dans la même
maison louée en Normandie que ce couple de Néerlandais ?
Presque deux mois après je suis toujours incapable d’en être
sûre, et pourtant, je suis aussi incapable de trouver une
explication logique. Mais pour qu’on comprenne ma question,
peut-être me faut-il commencer par le commencement. Et d’abord
nous présenter, mon mari et moi.
Fabienne
Moi, c’est
Fabienne, trente cinq ans, institutrice, mariée depuis six ans avec
Jacques, juste âgé de deux ans de plus que moi. Physiquement je
suis loin de correspondre aux canons des filles des magasines,
toujours à la limite de l’anorexie. C’est loin d’être mon
cas. Disons les choses sans me déprécier mais sans travestir la
vérité, je suis ce que l’on appelle une femme ronde. Comme
beaucoup de femme, je n’aime pas trop utiliser les chiffres pour me
décrire, surtout pas ceux de mon poids ou de mes mensurations. Les
quelques fois où je me suis laissée aller à des dialogues sur
internet (en tout bien tout honneur, c’était avant d’être
mariée!) quand des correspondants m’interrogeaient sur ces
domaines, je les envoyer paître en leur demandant sans ambages s’ils
étaient à la recherche de bétail à acheter sur pied ! Par
contre je ne peux échapper aux chiffres des tailles, puisqu’il me
faut bien parfois acheter des vêtements. Et là, c’est plutôt
dans les 44-46 que dans les 38-40 qu’il me faut chercher. Et pour
les dessous, il me faut viser le 95 C, ce qui n’est pas toujours
facile à vivre, même si je sais que certaines de mes copines qui
plongent dans les petites tailles en sont plutôt à m’envier. Il
est vrai que si la mode représente toujours des filles filiformes,
le regard des hommes sur mon décolleté, m’incite plutôt à
croire que « dans la vraie vie » une poitrine généreuse
comme on dit attire les yeux de ces messieurs comme une morceau de
fromage attire une souris. Quand au popotin, il m’arrive de croire
que si les hommes affirment souvent fondre pour un « beau petit
cul », leurs mains ne dédaignent pas des formes plus amples.
Et pour dire les choses sans détours, c’est mon cas. Disons les
même crûment, j’ai un popotin épanoui. Bien entendu, comme je
suppose l’immense majorité des femmes, je rêve parfois d’être
autrement que je suis, mais j’avoue que mes tentatives de régime
ou de mise au sport ont souvent tournées court. Après tout si mon
homme m’a choisi comme je suis, c’est que cela ne devait pas le
rebuter, et, même après bientôt dix ans de mariage, son assiduité
au lit m’incite à penser que mes formes continuent à ne pas lui
déplaire.
Jacques et moi.
Mon mari est un
homme de taille moyenne, qui n’est pas plus un Apollon que je ne
suis une mannequin, mais qui me rend heureuse et, pour en revenir à
notre vie intime, ce qu’il me fait, dans ces moments, eh bien,
comme le disait une chanson, de Barbara je crois, « j’trouvais
(mais je pourrais écrire ces mots au présent) ça très bien »
Il est vrai que, sans avoir été une oie blanche quand je l’ai
rencontré, mes expériences en la matières étaient quand même
assez limitées. Pour dire les choses comme dans les magasines
« nous avons une vie sexuelle équilibrée et satisfaisante »
Bien sûr, le rythme de nos parties de jambes en l’air est
peut-être (sûrement même) plus calme que dans les premières
années de notre mariage, mais disons qu’il se passe rarement plus
de quatre jours sans que mon seigneur et maître m’invite à
remplir mon « devoir conjugal » Je ne comprends
d’ailleurs pas bien en quoi c’est un « devoir », mot
qui semble indiquer une obligation plutôt qu’un plaisir ! Là
aussi, dans la vraie vie, les choses (ou plutôt donc « la
chose ») n’est pas à chaque fois un exercice d’érotisme
échevelé. Mais il me semble que nous avons quand même échappé à
la routine. Mon homme est donc plutôt gourmand en la matière, et
comme, de mon côté, je ne suis pas du genre à prétexter souvent
la migraine, je pourrais dire que tout va pour le mieux de ce point
de vue. Mais qu’on me comprenne bien, nous ne sommes pas pour
autant des accros du sexe. On ne trouvera pas chez nous la panoplie
des « sex-toys » qui emplissent les boutiques
spécialisées. Je n’attends pas de mon homme, pour reprendre les
paroles de la même chanson de Barbara qu’il me fasse « des
choses épatantes entre les deux repas » mais il a assez
d’imagination, et je suis assez ouverte aux innovations, pour ne
pas tomber dans l’habitude. Toutes cs précisions pour dire que,
jusqu’à ce week-end en Normandie, nous n’avions jamais senti le
besoin de chercher à « pimenter » plus qu’il ne le
faut notre vie sensuelle en sortant de notre stricte intimité. Tout
juste nous est-il arrivé peut-être, d’être un peu « expressifs »
lors de câlins à l’hôtel, et, même si nous n’en n’avons pas
parlé directement, il m’a semblé que le fait que nous puissions
penser que des voisins de chambre aient pu nous entendre contribuait
assez à accroître les ardeurs de mon homme. Peut-être cela
paraîtra-t-il étonnant, mais ce n’est qu’après ce fameux
week-end normand que j’ai analysé autrement une autre soirée, là
aussi hors de notre domicile conjugal.
Un soir à l’hôtel
C’était, me
semble-t-il, deux ou trois ans seulement après notre mariage. En
partant en vacances dans le midi, nous avions fait étape dans un
joli hôtel en Bourgogne. Je me souviens d’une chambre charmante,
un peu désuète, avec le couvre -lit à fleurs et une grande glace
sur le mur. Mon homme avait plaisanté en arrivant en disant que si
elle avait été au plafond, la chambre aurait tout à fait ressemblé
à celle d’un hôtel de passe. Le repas avait été fort agréable,
arrosé, comme il se doit dans cette région, d’un vin qui m’
avait rendu gentiment pompette. Une fois dans la chambre, mon mari
n’avait pas tardé à me faire comprendre qu’il n’envisageait
pas de dormir tout de suite. Je serais bien entendu incapable de me
souvenir des détails de ces moments câlins, mais je sais que je me
suis retrouvée, comme souvent dans ces cas là, agenouillée sur le
lit, la tête posée sur mes bras croisés, offrant ainsi mon
postérieur au regard, mais aussi à la bouche et aux mains de mon
homme. Mon derrière fut donc tendrement caressé, plus fermement
pétrit, mais aussi couvert de bisous et de suçons. La langue de mon
homme s’en vient aussi visiter la large vallée qui séparer mes
fesses, et s’égara même jusqu’à titiller mon petit trou. Même
si nous en avons parfois fait l’expérience, nous ne sommes pas des
adeptes de la sodomie, mais cette caresse qu’on appelle parait-il
« feuille de rose » me fait vite perdre la tête. J’ai
donc du accentuer la cambrure de mes reins pour faciliter la chose,
persuadée qu’après cet hors d’œuvre bien agréable, la séance
dériverait – ce qui a été effectivement le cas – vers une
levrette des familles, position que mon mari affectionne
particulièrement, et qui, de mon côté, accentue vivement mon
plaisir. Mais, avant d’en arriver là, c’est sa main qui était
venue frapper mes fesses. Ce n’était pas la première fois qu’il
en usait ainsi, et il ne m’avait jamais caché que voir mes fesses
trembloter sous les assauts de sa main, et surtout rosir voir rougir
lui plaisait énormément. Je n’avais donc aucune raison de
chercher à le dissuader, d’autant que cette fessée – puisqu’il
faut appeler les choses par leur nom – si elle me chauffait les
fesses, était loin d’être insupportable. Et elle cessa avant de
le devenir, même s’il me semble qu’elle fût pourtant plus
cuisante que d’habitude. En même temps, je ne peux nier que le
frottement du ventre de mon homme sur ce popotin chauffé à blanc –
ou plutôt à rouge – quand il me prit en levrette augmenta encore
mes sensations, et je sais que, dans ces moments, j’ai tendance à
exprimer mon plaisir de manière un peu bruyante. C’est à cela que
je fit allusion quand, alors que nous reprenions notre souffle, ma
tête tendrement posée sur l’épaule de mon mari, je soufflais, un
peu inquiète :
« Tu
… tu ne penses pas que ...qu’on ait pu nous
entendre ? »
Loin de chercher à
me rassurer, mon homme s’est au contraire mit à rire en lançant :
« Eh bien
… peut-être, en effet, les murs me semblent bien minces. Et
alors ? Si cela a donné des idées à nos voisins, tant mieux
pour eux ! »
Et, riant de plus
belle, il avait ajouté :
« Ou tant
pis pour elles ! Si elles n’ont pas été sages ... »
Peut-être ne m’en
suis-je pas vraiment rendu compte à cet instant, mais je suis
aujourd’hui persuadée que l’idée que nos voisins aient pu
entendre non seulement l’expression de mon plaisir mais surtout les
bruits de ma fessée le ravissait et n’avait pas été sans rien
sur l’ardeur qu’il avait mise à me prendre. La conversation en
était restée là, mais je me souviens que le lendemain matin, en
entrant dans la salle du petit-déjeuner, je me suis senti rougir
(des joues cette fois) en me demandant si l’un des trois couples
qui mangeaient dans la petite salle avait pu entendre … Mais je ne
partageais pas cette crainte avec mon mari, et ce fut la seule fois
où j’ai pu craindre que quiconque puisse savoir que cette jeune
femme rondelette connaissait des séances de « pan-pan cucu »
La seule fois … jusqu’à cet autre week-end, en Normandie cette
fois.
Nos voisins
Ingrid et Paul
C’était donc lors
du dernier week-end de la Toussaint. Par l’intermédiaire d’un
site Internet, nous avions loué un appartement à Fécamps, dans une
maison typique de la région et qui contenait deux logements
strictement identiques, une chambre et une pièce à vivre avec un
salon devant une cheminée et une cuisine ouverte, séparés par un
large couloir. En arrivant, nous avions croisé les occupants de
l’autre logement, un couple plus âgé que nous, dont l’accent
nous avait fait comprendre qu’ils étaient Néerlandais. Et, le
soir alors que nous dînions, notre voisin vint frapper à notre
porte. Il avait la main recouverte d’un mouchoir en papier et nous
demanda, dans un français très correct :
« Je vous
prie de m’excuser de vous déranger, auriez vous, s’il vous
plaît, un sparadrap à me prêter ? Je me suis un peu coupé en
préparant du bois pour le feu. »
Bien entendu, nous
avons accédé à sa demande, et comme je m’inquiétais de l’état
de sa main il me rassura en souriant :
« Ce sera
sans gravité pour ma main. C’est plutôt Ingrid qui doit
s’inquiéter, c’est elle qui a oublié la trousse de
pharmacie ! »
C’est ainsi que
nous avons appris que sa compagne s’appelait Ingrid. Autant son
mari était costaud, presque lourd, et sanguin, autant elle était
longue et fine, d’allure sportive, avec une peau très claire,
comme ses yeux, et des cheveux gris coupés très courts.
Le lendemain, très
poliment, elle me remercia et, comme je lui demandais des nouvelles
de son mari elle souri en disant :
« Ho, vous
savez, ce n’était qu’un bobo comme on dit en français je pense.
Mais vous savez comme les hommes sont douillets pour ce genre de
choses. Heureusement que nous, les femmes, sommes moins délicates ! »
Sa remarque nous
avait fait rire de bon cœur, et Ingrid, après m’avoir indiqué
qu’ils partaient visiter la région m’avait proposé de prendre
l’apéritif dans leur appartement le soir. Bien que nous avions
projeté un week-end en amoureux, il m’était apparu difficile de
refuser, et le soir nous avons donc traversé le couloir pour
rejoindre nos voisins.
Une soirée entre voisins
Paul
vint nous ouvrir, et nous demanda d’excuser Ingrid qui était
encore entrain de se préparer. Quand elle nous rejoint, je me
félicitais de m’être changée et d’avoir troqué mon pantalon
et mon pull pour la seule robe que j’avais emmenée, une petite
robe noire, sagement décolletée. En effet, elle aussi s’était
visiblement habillée pour la circonstance. Elle apparue
vêtue d’une longue robe
écrue qui lui descendait presque jusqu’aux chevilles, mais
largement fendue sur le côté, et
ses épaules étaient recouverte
d’un châle coloré. Elle
s’assit sur le canapé, en ramenant une jambe sous elle, découvrant
ainsi assez largement une cuisse musculeuse et m’invita d’un
geste à prendre place à côté d’elle. En le faisant, je tirais
machinalement sur ma jupe, consciente qu’en m’installant ainsi
elle remontait aussi. Je cru voir
furtivement un sourire un peu narquois sur le visage de Paul qui
s’installait sur un fauteuil de l’autre côté de la table basse
tandis que mon mari prenait le fauteuil voisin. L’idée qu’ainsi
placé il ne pouvait pas ne pas voir le haut de la jambe de notre
hôte me traversa l’esprit.
Paul
nous servit à boire, et quand il apporta un plat de petits
sandwichs, je compris qu’ils comptaient que nous dînions avec eux.
Très vite, la glace – si glace il y avait – se cassa, et nous
comparâmes nos découvertes dans la région. Ingrid partageait ma
passion pour les vieilles pierres et je lui conseillait une abbayes à
visiter, tandis que mon mari et le sien semblaient plus intéressés
par les adresses de restaurants dans la région. La conversation
était agréable, et sautait allégrement d’un sujet à l’autre
quand, alors que Paul s’escrimait à ouvrir une nouvelle bouteille,
Jacques lui demanda des nouvelles de sa main où il
portait encore un sparadrap.
« Ho,
ce ne sera rien, ma main est presque réparée, on peut dire que
« l’incident est clôt » autant pour moi que pour
Ingrid, n’est-ce pas ma chérie ? »
Je me tournais vers
elle qui se contentait d’acquiescer par un sourire un peu contraint
et lui demandais :
« Vous
vous étiez blessée aussi ? Je ne savais pas »
Ma question n’avait
rien de drôle, pourtant Paul éclata d’un rire sonore en disant :
« Non,
non ! En tous cas pas à la main ! »
Et comme mon mari et
moi avons du avoir l’air de ne pas comprendre à quoi il faisait
allusion, ce qui était le cas, il ajoutât, toujours en riant :
« Mais les
conséquences de son coupable oubli seront aussi bientôt
disparues ! »
« Une petite fessée et le problème est réglé
Ingrid fronça les
sourcils en murmurant quelques mots en néerlandais, que nous n’avons
bien sûr pas compris. Paul lui répondit dans la même langue en
haussant les épaules, puis, s’adressant à nous cette fois :
« Excusez
mon épouse, chers amis, elle craint toujours le jugement des autres
sur nos habitudes pour régler ce genre de petits différents entre
nous, mais je suis sûr que vous n’êtes pas du genre à vous
offusquer, n’est-ce pas ? »
Une fois encore,
sincèrement, ni mon mari ni moi n’avons compris à quoi il faisait
allusion, et nous n’avons pas jugé utile de lui demander d’être
plus explicite. C’est donc de lui-même, et visiblement au grand
dam de son épouse qui, une nouvelle fois l’interpella en
néerlandais que notre hôte précisa, comme s’il s’agissait
d’une chose tout à fait bénigne :
« Je pense
que rien n’est pire, dans un couple, que les disputes interminables
pour des motifs souvent futiles, voyez-vous. Alors, chez nous, pas
de querelles et de mots qui blessent, une bonne petite fessée, et le
problème est réglé ! »
La peau blanche
presque diaphane du visage d’Ingrid s’était visiblement
empourprée. Nous n’avons pas compris ce qu’elle disait à son
mari, mais, maintenant, nous pouvons tout à fait comprendre qu’elle
s’offusquait qu’il mette ainsi leur intimité en lumière.
Pourtant il ne se démonta pas et rétorqua, mais cette fois en
français :
« Allons,
ma chérie, ne t’inquiète pas, ce n’est pas un si grand secret,
quand même. »
Puis se tournant
vers Jacques il ajouta sans ambages :
« J’espère
que ma franchise ne vous mets pas mal à l’aise, cher ami ? »
Jacques resta un
moment bouche bée, et je le comprends. Puis il bredouilla :
« Heu …
enfin ...je ne me permettrait pas….je suppose que chacun fait comme
il lui convient ... »
Cette fois c’est
Ingrid qui prit la parole. Elle semblait avoir retrouvé son calme et
en tout cas avoir renoncé à dissuader son mari de poursuivre sur ce
terrain :
« Paul, je
pense que tu mets notre ami mal à l’aise. Et du
reste, s’il fallait demander l’avis à quelqu’un sur ce sujet,
il me semble que se serait plutôt à Fabienne, non ? »
C’est peu de dire
que cette remarque me mit aussi mal à l’aise que Jacques pouvait
l’avoir été auparavant. Je tentais de m’en sortir en esquivant
par un geste un peu gauche cherchant à exprimer mon refus de
m’engager. Mais Paul n’était décidément pas disposé à en
rester là.
« Mais
bien sûr, tu as tout à fait raison, ma chérie. Dans ce genre de
chose, c’est bien l’avis de madame qui compte. Qu’en
pensez-vous, ma chère Fabienne ? »
Je devais être
aussi rouge qu’Ingrid. Bien sûr, nos hôtes ne pouvaient pas
savoir qu’il m’était arrivé, certes dans des conditions
différentes de celles dont nous parlions, d’avoir les fesses
chauffées par la main de mon mari. Mais que répondre à une telle
question ? M’offusquer aurait été un jugement de valeur sur
la vie privée de ceux qui nous invitaient, et en plus quelque peu
« faux-cul » si j’ose m’exprimer ainsi. A l’inverse,
approuver la manière par laquelle Paul réglait ce qu’il appelait
des « différents » m’apparaissait comme encore plus
audacieux. Et il était exclu à mes yeux de me lancer dans une
grande explication pour différencier les fessées sensuelles de mon
homme et les punitives de notre hôte. Comme c’est souvent mon
attitude, et j’ai eu parfois à en pâtir, je tentais de m’en
sortir par une boutade, sans me rendre compte qu’elle allait
m’enfoncer encore plus :
« Ho
… je me garderais bien de donner mon avis là-dessus. Je ne
voudrais pas risquer d’être insolente. »
Bien sûr, Paul ne
pouvait pas ne pas saisir la perche que je lui tendais aussi
complaisamment. Il partit d’un grand rire en s’exclamant :
« Ah !
Ah ! Vous avez raison, Fabienne ! Vous ne voudriez pas
qu’il y ait une autre fessée ce soir ! »
Je prit le parti de
rire moi aussi, comme si ces échanges n’étaient que d’aimables
plaisanteries. Et je ne sais pas, encore aujourd’hui, si c’est
dans le souci de ma venir en aide ou au contraire avec déjà une
idée « derrière la tête » qu’Ingrid ajouta, à mon
intention :
« Ne vous
inquiétez pas, Fabienne, Paul parle beaucoup mais rassurez-vous, il
réserve ce genre de traitement à sa légitime épouse, je suis bien
– ou mal – placée pour le savoir ! »
Et son mari
d’enchaîner :
« Mais
bien sûr, je ne me serais pas permis d’imaginer être en
quoi que se soit acteur ! Je laisse chaque mari agir comme il
l’entend, mon cher Jacques »
Visiblement,
celui-ci ne savait plus où se mettre. Heureusement, une nouvelle
fois, Ingrid vint à son secours en décrétant :
« Je pense
que nous pourrions laisser ce sujet, Paul. Nos amis ne sont pas venus
ce soir pour avoir de ta part des conseils, me semble-t-il »
Peut-être Paul
comprit-il alors qu’il était allé trop loin, en tout cas il
acquiesça en disant :
« En
effet, je vous prie de m’excuser, chers amis. Parlons plutôt des
merveilles de cette belle région, et surtout, trinquons à
l’amitié ! »
Et de fait, nous
avons heurté nos verres, et la conversation a reprit un tour plus
conforme aux circonstances. Comme nos nouveaux amis avaient en fait
préparé plus qu’un apéritif, mon mari et moi avons spontanément
tenu à leur venir en aide pour amener les plateaux préparés par
Ingrid à la cuisine, puis pour débarrasser la table basse. Au
hasard de nos allées et venues,je me suis retrouvée un moment seule
avec Ingrid dans la cuisine, entrain de rincer les verres pour
permettre à Paul de nous faire découvrir un Calvados qu’il avait
trouvé dans une ferme de la région. Ingrid en a profité pour me
glisser :
« Il n’y a pas que chez moi »
« Ne
prenez pas mal les taquineries de mon mari, il est insupportable
parfois ... »
Bien entendu, je la
rassurais en lui affirmant que mon mari et moi n’étions en rien
choqué par ses « plaisanteries », c’est le mot que
j’employais spontanément. Il fit réagir Ingrid qui répondit, mi
gigue mi raisin :
« Oui,
bien sûr, il plaisante ...il joue à me mettre à l’épreuve,
quitte à vous y mettre aussi. Mais ce ne sont pas que des
plaisanteries, mes fesses peuvent encore en
attester ! »
Ainsi, elle
confirmait sans ambages que les fessées auxquelles avait fait
allusion son mari étaient bien réelles. Est-ce l’alcool dont
j’avais peut-être un peu abusé depuis le début de la soirée, ou
plus simplement la spontanéité des propos d’Ingrid qui m’amena
à réagir tout aussi spontanément :
« Ho !
Même le lendemain ? »
Ce qui fit
franchement rire Ingrid qui me confirma :
« Eh oui …
il n’y va pas de main morte, comme on dit dans votre lange je
pense. Et chaque fois que je m’assois, je suis bien contrainte de
me rappeler ce qui c’est passé hier soir ! »
Et, sans que j’ai
répondu quoi que ce soit à cet aveu elle ajouté, d’une vois un
peu plus rauque :
« Mais
vous savez comment sont les hommes, n’est-ce pas Fabienne ? Il
suffit qu’il me dise qu’il les trouve plus belles quand elles
sont rouges pour se faire pardonner ! »
Cette fois, c’est
moi qui me mit à rire en confirmant :
« Ha,
je vous comprends ! Mais pourquoi donc les hommes aiment-ils
tant voir nos derrières ainsi colorés ? »
Sans consciemment me
rendre compte que je sous entendais ainsi que mon mari partageais les
goût du sien. Bien sûr cela ne tomba pas dans l’oreille d’une
sourde, et elle rebondit tout de suite :
« Ah !
Ça me rassure de savoir qu’il n’y a pas que chez
moi ... »
J’évitais de
répondre en tournant le dos pour amener un plateau de verres dans le
salon, les jambes un peu flageolantes, consciente que j’en avais
dit plus que je ne le voulais.
Questions de vocabulaire
Heureusement, nos
hommes n’avaient pas entendu notre conversation. Pourtant, Ingrid,
qui était revenue dans le salon en même temps que moi, et moi, nous
comprîmes tout de suite qu’ils continuaient à discuter du même
sujet que nous. En effet, un peu pédagogue, Paul était entrain
d’expliquer :
« Eh oui,
voyez-vous, notre langue n’est pas très originale, nous utilisons
le même mot que nos amis anglais, qui sont parait-il les maîtres en
la matière. Nous disons nous aussi « spanking »
Bien que n’étant
pas vraiment polyglotte, j’avais bien sûr compris le mot, et
visiblement Ingrid aussi. Elle s’écria assez vivement :
« Nog ? »
Son mari leva les
sourcils, lui répondit par une phrase que nous ne comprîmes pas
plus que le mot d’Ingrid, puis nous expliqua :
« Ma femme
s’étonne que nous parlions encore de ce qu’il est arrivé à son
derrière hier soir... mais après tout, si elle n’avait pas
été aussi distraite, je n’aurais pas eu à en
parler ! »
Ingrid se contenta
de lever les épaules, et mon mari et moi nous ne fîmes aucun
commentaire, ne voulant pas mettre notre hôtesse mal à l’aise.
Mais, visiblement, la situation amusait beaucoup son mari qui
insista, un peu lourdement :
« Et en
plus, j’expliquais juste à notre ami une question de vocabulaire
néerlandais. Comme on le dit, je pense, en français « il n’y
a pas de quoi en fouetter un chat ! » C’est bien
l’expression, n’est ce pas ? »
Ce retour aux
questions lexicales nous permettait de revenir sur un terrain moins
miné, et je m’empressais d’y suivre Paul en confirmant, tout en
cherchant à rester dans le domaine de la légèreté plus que dans
celui de l’enseignement :
« Tout
à fait, Paul, vous connaissez bien nôtre langue. On utilise cette
expression pour signifier qu’une question n’a pas beaucoup
d’importance . Mais je n’ai jamais compris pourquoi
on aurait dû fouetter ces pauvres chat !»
Paul était
visiblement fier de mon appréciation et son rire confirma qu’il
avait bien compris ma plaisanterie. Il se réjouit :
« Merci,
Fabienne. En effet, j’ai vécu longtemps en France, et j’aime
beaucoup ces expressions … comment dites vous ...imagées ? En
tout cas, tu vois, Ingrid, que j’avais raison ...Fabienne nous le
dit, une petite fessée, ça n’a pas beaucoup d’importance ! »
Sans me rendre
compte qu’il jouait une fois encore la provocation, je réagis au
quart de tour en m’exclamant :
« Mais je
n’ai pas dit ça ! »
Un large sourire
illumina le visage de Paul, et je compris immédiatement que j’étais
entrée involontairement dans son jeu quand il poursuivit
benoîtement:
« Ha ?
Vous pensez donc qu’une fessée dans un ménage est une question si
grave ? Et qu’un mari qui pratique de la sorte est une sorte
de monstre ? »
J’aurais bien dû
comprendre, qu’une fois encore, Paul jouait les provocateurs. Mais,
une fois encore, mon tempérament que mon mari qualifie de « vif
argent » (et qui a été à l’origine d’un bon nombre de
passages sur ses genoux quand il m’arrive de lui répondre ainsi du
tac au tac sans toujours mesurer la portée de mes paroles) prit le
dessus et je tentais laborieusement de m’expliquer :
« Mais
non ! Je ne dit pas cela ! Après tout, chacun fait comme
il veut … enfin je veux dire ...ça dépend…. »
Je me rendais
parfaitement compte que je m’enfonçais de plus en plus, et Paul
aussi, et il en profita, tandis que mon homme restait silencieux et
ne faisais rien pour me venir en aide :
« Oui, oui
..je comprends...ça dépend ...mais ça dépend de quoi, à votre
avis, Fabienne ? »
Cette fois, j’étais
bien décidé à tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de
répondre, et je restais donc muette, me contentant de hausser les
épaules en signe d’ignorance. Mais notre ami ne comptait pas en
rester là et il insista :
« Bien
sûr, on ne fouette pas un chat, et encore moins une chatte, si vous
me permettez ce mot … qui je pense a aussi plusieurs sens en
français, sans raison valable. Mais, à votre avis, Fabienne, ce
serait quoi, une raison valable, pour vous ? »
Mon silence ne le
décourageait pas. Il revint donc à la charge, malgré les quelques
mots en néerlandais que lui avait glissé Ingrid :
« Vous
pensez que l’oubli de la trousse de secours n’était pas une
« raison valable » ? Peut-être après tout… Mais
je suis sûr que vous conviendrez qu’une épouse qui ordonne à son
mari de se taire devant des invités, même s’ils ne comprennent
pas la langue, ça, c’est une raison valable, non ? »
Ingrid venait donc
de lui dire d’arrêter son petit jeu. Quand elle entendit les
propos de son mari, elle réagit seulement en soupirant, mais cette
fois en français :
« Ho ..
Paul ..tu exagères ...tu vois bien que tu ennui nos amis ... »
Mais Paul lui
répliqua aussitôt :
« Je pense
que c’est plutôt toi qui va être ennuyée tu sais …. »
Cette fois, le ton
n’était plus moqueur, et le geste de Paul, la main ouverte, était
sans ambiguïté.
Basculements
« Quand le vin est tiré ... »
Sans que je puisse
vraiment préciser à partir de quel moment, mais de manière
évidente tout de même, le ton et donc l’ambiance avait changé.
Nous étions passés de celui de la plaisanterie un peu légère à
autre chose. Si Paul gardait le premier quand il s’adressait à
moi, et même si une partie de leurs échanges nous échappait
puisqu’ils parlaient dans leur langue maternelle, ceux entre lui et
son épouse nous semblaient bine être d’une autre nature. Et la
main ouverte de Paul, assortie de sa remarque prononcée, elle, en
français, apparaissait bien comme une menace. Ingrid semblait en
être elle aussi consciente. Elle s’était imperceptiblement
raidie, et je remarquais qu’elle tripotait nerveusement la
ceinture de sa longue robe. Elle tenta bien de balbutier, en
mélangeant le français et le néerlandais, signe de son trouble :
« Mais
… Paul ...Je wielt niet ...tu ne penses pas ... »
Mais son mari
l’arrêta d’un geste de la main et lâcha :
« Ha …
ma chérie ...il y a une autre expression en français tu sais ...qui
dit « quand le vin est tiré, il faut le boire » C’est
bien cela,n’est-ce-pas mon cher Jacques ? »
La question ne
portait bien entendu que sur le sens de l’expression, et mon mari
se vit contraint de répondre affirmativement :
« Heu …
oui, en effet, c’est ce que l’on dit ... »
Paul sourit une
nouvelle fois en disant :
« Tu vois
… je ne lui fait pas dire ... »
Le mot tabou
Et, mais se tournant
cette fois vers moi, les yeux un peu plissés, il me demanda
tranquillement :
« Dites-moi,
ma chère Fabienne, s’il vous arrivait d’être aussi ...insolente
comme vous le disiez tout à l’heure à l’égard de votre mari en
présence d’invités ...que se passerait-il ? »
La question, dans ce
contexte, était bien sûr déroutante. La sagesse aurait
probablement été, pour moi, de trouver une pirouette pour répondre,
ou plutôt pour ne pas répondre. Mais j’étais tellement
embarrassée par la question que je ne sus que bredouiller :
« Heu
..enfin ..je ne sais pas ...je n’ai jamais ... »
Loin de me venir en
aide, Jacques m’enfonça encore plus dans la gêne en murmurant,
sans que l’on sache vraiment à qui il s’adressait :
« Hum …
ça, ce n’est pas sûr ... »
La remarque me
stupéfia, mais elle ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd, et
Paul enchaîna :
« Vous
voyez, Fabienne … »
Ses yeux clairs
étaient maintenant rivés aux miens quand il poursuivit :
« Comment
réagirait votre mari dans ce cas là Fabienne ? »
Une fois encore, je
me suis sentie prise au piège. Paul attendait ma réponse, sans
baisser les yeux. Quand je tournais les miens vers mon mari, il se
contenta de me regarder, les sourcils levés, sans rien dire pour
m’aider. Je regardais alors Ingrid qui continuait à tripoter la
ceinture de sa robe, cette fois avec les yeux baissés, dans une
attitude de petite fille qui a fait une bêtise. Elle murmura
seulement, très bas, et en me tutoyant pour la première fois, sans
que je puisse déterminer si c’était volontaire ou le signe de son
embarras :
« Ho …
tu peux répondre, tu sais ... »
Il n’y avait
ainsi pas de porte de sortie, pas d’alternative, il me fallait
répondre à la drôle de question de notre ami néerlandais.
Peut-être à cause de l’attitude d’Ingrid, je m’entendis dire,
d’une voix étranglée, et je dirais presque sans avoir vraiment
« décidé » de ma réponse :
« Je
...il ...il ferait ... »
Je m’embrouillais,
je bafouillai, puis je lâchait, comme on se jette à l’eau :
« Je
pense que ...qu’il ...qu’il ferait comme vous, monsieur »
Depuis notre
rencontre, j’avais toujours appelé Paul par non prénom, comme il
faisait à mon égard. Pourtant le mot de « monsieur »
m’était venu aux lèvres. Et je suis sûre que Paul l’a bien
remarqué puisqu’il a poussé encore son avantage :
« Il
ferait quoi, Fabienne ? »
Je ne levais pas les
yeux, j’étais vaincue, et je soufflait :
« ...la
fessée, monsieur »
Le mot était sorti.
Le mot tabou. Le mot qui planait cependant au-dessus de nous depuis
le début de notre discussion. Je n’étais pas la première à le
prononcer, Paul s’était visiblement amusé à le dire à plusieurs
reprises, et même en deux langues ! Mais, là, c’était bien
moi qui l’avait prononcé. A voix basse, certes, mais audible par
tous. Et qui plus est, je venais tout simplement d’indiquer qu’il
arrivait à mon mari de me la donner. La réflexion d’Ingrid se
réjouissant « qu’il n’y ait pas que chez elle »
m’avait bien fait comprendre … qu’elle avait compris. Mais, si
je ne l’avais pas démentie, je n’avais pas non plus confirmé la
chose. Et voilà que je venais de le faire. Je venais de révéler à
des gens que je ne connaissais pas la veille ce que je n’avais
jamais dit à personne. Ni dans ma famille, ni à mes plus proches
amies. Et je suis persuadée que Jacques n’avait, d son côté,
jamais dit à personne qu’il lui arrivait de déculotter sa femme
pour lui tanner la peau des fesses. Je ne peux même pas dire que
j’y avais été contrainte. Personne ne m’avait rien imposé. Et
pourtant, je ne peux le nier, je venais bel et bien de dire très
clairement que, quand il m’arrivait d’être insolente, je
recevais la fessée de mon mari.
En pays de connaissance
Un long moment de
silence suivit ce qui était bien un aveu. Ingrid était restée dans
la même position, debout, tête un peu baissée. Mon mari n’avait
pas bronché, si ce n’est qu’en me lançant un bref coup d’œil
bienveillant. C’est donc Paul qui réagit le premier :
« Ben
voilà ! Tu vois, ma chérie, que nous sommes en pays de
connaissance ... »
Ce n’était pas
une question, et Ingrid n’eut donc pas à y répondre. Mais il me
semble qu’elle était subitement devenue vraiment plus pâle. Son
mari était resté assis sur un fauteuil, il s’avança un peu et,
tranquillement, j’oserais presque dire tendrement, il s’adressa à
sa femme, tout en tapotant sur sa propre cuisse. D’une voix
maintenant vraiment blanche, Ingrid tenta une phrase en néerlandais,
mais son mari interrompit :
« Allons
… tu sais bien que c’est nécessaire ...ne rends pas les choses
plus difficile pour tout le monde... »
Les choses étaient
claires maintenant, il ne pouvait plus y avoir de doutes. Paul avait
bel et bien l’intention de flanquer la fessée à sa femme séance
tenante ! Et mon aveu était, même indirectement, l’élément
déclencheur de sa décision. Il indiquait sans barguigner que,
puisqu’il était acté que mon mari et moi pratiquions ainsi, rien
ne s’opposait à ce qu’il agise en notre présence. Une nouvelle
fois, j’échangeais un bref coup d’œil avec Jacques, qui me
répondit en levant les sourcils en signe d’impuissance, comme s’il
voulait me dire « que veux tu que j’y fasse ? »
ou, pire, « tu ne peux t’en prendre qu’à toi ... »
Il ne manifestait en tout cas nullement l’intention, ni
d’intervenir, ni même de partir. Et, je dois bien me l’avouer,
je n’ai pas non plus eu une seule seconde l’idée qu’après
tout, rien ne nous imposait d’assister à ce que nous avions bien
compris qui allait se passer. Nous aurions pourtant très bien pu
nous esquiver, avec un vague « bon ...et bien nous allons vous
laisser » Mais, encore une fois, ni mon mari ni moi n’en
avons pris l’initiative. Nous restions là, tous les deux, sans
nous rendre vraiment compte, sur le moment, que notre présence
valait, finalement, acceptation, voire approbation. Et les derniers
mots de Paul, « pour tout le monde » montrait bien que
notre présence faisait partie intégrante de l’épreuve qu’allait
subir son épouse.
Devant nos yeux
« Je dois … ? »
La résistance de
celle-ci ne fut d’ailleurs qu’une sorte de baroud d’honneur.
D’une certaine manière, je pense qu’elle avait compris depuis
déjà un moment qu’elle n’échapperait pas à ce que son mari
avait en tête. Du reste, quand elle m’avait dit que « je
pouvais répondre », et sachant qu’elle savait déjà ce
qu’il en retournait – si j’ose dire – elle ne pouvait ignorer
qu’elle m’autorisait, en quelque sorte, à donner le feu vert à
son mari. Elle soupira juste :
« Nou
...sinds het ... »
Et elle se rapprocha
de son mari. Avant de s’installer comme celui-ci lui indiquait
clairement d’un geste, elle demanda, toujours en néerlandais :
« Hef
mijn rok ? »
Bien sûr, ni
Jacques ni moi n’avions compris ce que nous avions cependant bien
entendu comme une question, mais ce que fit Ingrid après le bref
« Ja
natuurlijk »
de son mari, ce
qu’elle avait demandé devint évident. Puisqu’elle entreprit
méthodiquement de relever sa longue jupe, qu’elle ramena au dessus
de sa taille. Comme nous l’avions aperçu par la fente sur le côté
de celle-ci, elle ne portait pas de bas. Ses jambes, longues et
musculeuses, étaient nues. Elle retira aussi ses sandales, et resta
quelques secondes ainsi, nue jusqu’à la taille à l’exception
d’une culotte crème, qui moulait un derrière visiblement rond.
Paul n’eut même pas besoin de réitérer son geste pour qu’elle
se penche et s’allonge au travers des cuisses de son homme, en
appuyant ses mains au sol. Paul arrangea la rober retroussée en la
relevant un peu plus sur les reins de sa femme, puis, posément, il
fit glisser la culotte sur les fesses, et la descendit jusqu’aux
genoux. Comme nous l’avions déjà deviné à la vue de sa culotte,
le cul d’Ingrid était une sphère presque parfaite. Une sorte de
ballon, visiblement ferme et musclé. Avec une raie fessière réduite
à une sorte de coups de couteau dans une pomme. Très différent, je
m’en fis mentalement la remarque, et je suis bien sûre que mon
mari a eut la même idée, de mon popotin confortable. Ingrid ne
correspondait certainement pas au stéréotype de la « grosse
batave » Bien au contraire, ses cuisses étaient plutôt
fuselées, et je m’étonnais presque que des jambes aussi minces
puissent être surmontées d’un derrière aussi joli. Par contre,
sa peau avait bien cette blancheur presque diaphane des femmes – et
des hommes – des Pays – Bas. On distinguait même, sur le blanc
laiteux des fesses, une myriade de grains de beauté. Je savais,
puisqu’elle me l’avait dit, qu’elle avait déjà reçu une
fessée la veille au soir, et que ses fesses s’en ressentaient
encore. Pourtant, elles étaient redevenues parfaitement blanches.
Comme un métronome
Paul passa la main
ouverte sur les rondeurs offertes, un peu comme s’il voulait les
épousseter. Puis, sans transition, il la leva et l’abattit sur le
cul de sa femme. Sa grande paluche semblait couvrir presque
entièrement celui-ci. Le bruit de la claque, qui résonna dans la
pièce, était suffisant pour que l’on comprenne ce qu’Ingrid
avait voulu dire quand elle m’avait confié qu’il « n’y
allait pas de main morte » Sa main se levait et s’abaissait,
régulière comme un métronome. Il fessait régulièrement,
tranquillement, méthodiquement. Je remarquais aussi que les claques
atteignaient à chaque fois les deux fesses en même temps, alors
que, quand Jacques me donne la fessée, chaque fesse est frappée à
son tour. Comme la peau des nordiques vire vite au rouge brique quand
ils s’exposent au soleil, celle du derrière d’Ingrid rougit dés
les premières claques. Après une dizaine de gifles, son cul était
déjà écarlate. Malgré la vigueur évidente des coups qui
s’abattaient sur son postérieur, Ingrid restait curieusement
immobile, presque hiératique. Seuls ses orteils se crispaient au
rythme des claques. Elle restait aussi silencieuse, ne lâchant, à
chaque nouvel assaut, qu’une sorte de « han » étouffé
et guttural, bien loin de mes cris de souris, quand ce ne sont pas
mes hurlement de cochon qu’on égorge ! Ingrid ne laissa
échapper un vrai cri, bref et aigu, que quand, deux ou trois fois,
la main de son mari frappa non le derrière mais le haut des cuisses.
Et je sais, par expérience, qu’en effet, la peau y est beaucoup
plus sensible.
Je suis bien entendu
tout à fait incapable de dire combien de claques reçu Ingrid, ni si
la fessée qu’elle subit fut plus ou moins longue que celles que je
recevais régulièrement. Il me semble cependant qu’en effet, Paul
frappait, sinon plus longtemps en tout cas plus fort que Jacques.
Bien qu’Ingrid n’exprimait pas sa souffrance, je ne doutais pas
un instant que cette fessée soit douloureuse pour elle. Qu’elle
l’aurait été de toutes manières, et qu’elle devait l’être
encore plus sur un derrière qui, elle me l’avait dit, se
ressentait encore de la fessée de la veille. D’une certaine
manière, je ressentais, presque physiquement, la violence de cette
fessée, la première à laquelle j’assistais sans en être la
victime. Pourtant, pour être parfaitement honnête, si j’étais en
pleine empathie avec elle, je ne la plaignait pas vraiment. Ou plus
exactement, je ne me révoltais pas de la voir traiter ainsi. Je ne
ressentais ni colère ni dégoût à l’encontre de Paul.Et même,
je n’aspirais pas vraiment à ce que la fessée cesse. Je l’avoue,
bien que la situation soit, pour le moins, extraordinaire, elle me
semblait étrangement normale. Dés lors que la fessée avait
commencée, il me semblait qu’elle était en quelque sorte dans
l’ordre des choses.
Quand la main
implacable cessa ses aller et retour, Ingrid resta encore immobile,
allongée sur les genoux de son homme, qui se frottait les mains
l’une contre l’autre, comme si elles avaient elles aussi
souffert. Visiblement, elle reprenait son souffle, et le rythme
normal de sa respiration. Puis, lentement, elle se leva, en passant
ses paumes ouvertes sur son derrière endolori. Inconsciemment
peut-être, elle piétinait d’un pied sur l’autre. Et quand elle
se retourna, nous avons pu voir que des larmes avaient coulé sur son
visage. Ainsi, si elle était parvenue à réprimer ses cris et à
rester étrangement stoïque, Ingrid n’avait cependant pas pu
retenir ses larmes, qui montraient combien la fessée avait été
sévère et douloureuse. En même temps, avant qu’elle ne fasse
retomber sa longue robe, nous avions pu aussi entrevoir furtivement
sa foufoune, et j’avais remarqué qu’elle n’était protégée
que par une mince bande de poils courts. En effet, elle ne remonta
pas sa culotte, mais au contraire elle la laissa tomber jusqu’à
ses pieds avant de la retirer complètement et de la déposer sur la
table basse où traînaient encore les verres de l’apéritif.
Ingrid nous adressa
un sourire contraint, comme pour nous rassurer, puis elle alla
s’agenouiller sur le canapé et demanda, cherchant visiblement à
retrouver une voix normale :
« Paul …
nous pourrions peut-être boire un coup maintenant ? »
Vous aussi, Fabienne ?
Paul
s’empressa d’aller chercher une nouvelle bouteille de
champagne, non sans avoir auparavant déposer un petit baiser sur les
lèvres de son épouse, ce que je trouvais très tendre, malgré ce
qui venait de se passer. La tension était retombée, et nous avons
trinqué en choquant nos verres. Et c’est alors que Jacques me dit
brusquement :
« Mais
au fait, ma chérie, nous avions préparé une bouteille pour nos
amis »
En
effet, comme c’est l’usage, nous avions acheté une bouteille que
nous comptions apporter avec les fleurs, et je me rendis compte que
nous l’avions laissé dans notre appartement. Et, bêtement, je me
suis écrié :
« Oh,
oui, c’est vrai … je l’ai oubliée sur la table de la
cuisine ! »
Ma
remarque était tout à fait banale. Mais elle prit un tout autre
sens quand Paul remarqua, goguenard :
« Ha
… vous êtes distraite, vous aussi, Fabienne ... »
A
la seconde où il prononçait ces mots j’ai eu le sentiment que mon
cœur s’arrêtait de battre. Surtout que, tranquillement, mon mari
commentait :
« Eh
oui … Fabienne aussi est parfois distraite ... »
Et
plus encore quand Paul insinua, sur le même ton :
« Heureusement
qu’ au moins vous n’êtes pas insolente ! »
Cette
fois, l’allusion était on ne peut plus claire. Ingrid avait été
fessée la veille pour cause de distraction, et ce soir au motif de
sa supposée insolence. Et mon mari venait de faire remarquer qu’il
m’arrivait, à moi aussi de l’être. Et il fait écho au derniers
propos de Paul en confirmant :
« Ho..
ça lui arrive pourtant ... »
Moi aussi ?
Personne
n’ajouta de suite à ces deux remarques de nos hommes. Mais je me
rendais bien compte qu’eux deux, tout comme Ingrid, avaient les
yeux fixés sur moi. J’aurais pu faire celle qui ne comprends pas,
mais alors il m’aurait fallu trouver au moins quelque chose à dire
pour changer de sujet. Or je restais bêtement muette. Il est vrai
que j’avais parfaitement compris. Paul venait de faire remarquer
que j’étais, moi aussi, parfois distraite. Et mon propre mari
l’avait confirmé. Or, Ingrid venait, pour ce même motif, de
recevoir, sous nos yeux, une cuisante fessée. Pourtant, personne
n’exprimait ouvertement l’opinion que les mêmes causes devaient
inévitablement avoir les mêmes conséquences. Personne ne me
menaçait. Mais je ne pouvais pas ne pas savoir que les trois autres
avaient la même idée en tête. Or, si j’ai le défaut d’être
parfois un peu impulsive et vive dans mes propos, j’ai aussi, je le
reconnais, celui de ne pas savoir résister à la provocation ou au
petit jeu du « pas chiche » Mon mari le sait, et il lui
est arrivé souvent d’en jouer, ou plutôt de me prendre à mon
propre jeu.
Le petit jeu du « pas chiche »
Sans slip
C’est
ainsi qu’il lui avait suffit, il y a déjà des années, de faire
allusion, un jour que nous dînions au restaurant, à un article
qu’il avait lu dans une revue masculine et qui prétendait que des
femmes sortaient parfois sans culotte et d’émettre des doutes sur
la réalité de cette information pour que je plonge et lui assure
que cela me paraissait tout à fait plausible. Habilement, il avait
persisté dans son opinion, m’amenant ainsi, à mon insu, là où
il voulait : je m’entêtais dans mon affirmation, et
entraînant un dialogue dont je ne maîtrisais pas la conclusion :
« Mais
si, je pense que c’est possible ! Pourquoi pas après tout ? »
« Parce
que je pense qu’il n’y a pas beaucoup de femmes qui oseraient,
voilà tout »
« Pourquoi
donc ? Si on ne porte pas de mini jupe, je ne vois pas pourquoi
on oserait pas ! »
« En tout
cas, moi je sais bien que toi, par exemple, tu ne serais jamais
chiche de faire ne chose pareille »
« Moi ?
Pas chiche ? Tu serais bien étonné mon vieux ! »
« Ha
oui ? »
« Mais
bien sûr ! »
« Tu
serais capable de faire ça ? »
« Ben
sûrement ! »
« Tu
serais chiche, toi, d’être sans slip, par exemple au
restaurant ? »
« Bien
sûr ! »
« Ici,
maintenant ? »
« Tout à
fait ! »
« Chiche ?»
« J’aurais du parier »
Immédiatement,
je m’étais rendue compte que je m’étais laissée entraînée là
où je n’avais jamais eu l’idée d’aller. Je ne suis pas, et je
n’étais déjà pas à proprement parler pudibonde à l’époque,
mais il ne m’était jamais venu à l’idée de ne pas mettre de
slip, que se soit sous un pantalon, une jupe ou une robe, même
longue. Et pourtant, je venais d’affirmer, et avec quelle
conviction, que cela me semblait presque anodin. Jacques me regardait
avec ce sourire en coin qui parfois m’exaspère. Je savais bien
qu’il m’aurait suffit de reconnaître que j’avais dit cela sans
y croire vraiment pour que les choses en restent là. Mais je savais
aussi qu’il n’aurait pas manqué de se moquer de moi et de mon
habitude de plastronner. Comme quand, devant une attraction
particulièrement vertigineuse dans un parc, i m’était arrivé de
dire, sans réfléchir, « ben ...moi, un truc comme ça, même
pas peur ! » alors qu’en fait l’idée même d’y
monter me terrorisait. Et pourtant, un des amis qui nous accompagnait
avait lancé le fameux « chiche ?»… et je m’était
retrouvée, morte de peur à en faire pipi à ma culotte (eh oui,
j’en avais une, bien sûr, et heureusement étant donné les
cabrioles du manège qui amenaient les jupes à voler très haut,
découvrant largement les cuisses, et au-delà, des femmes, pour le
plus grand plaisir visuel des messieurs restés sur la terre ferme)
sur le fameux jeu vertigineux. Ainsi, dans ce restaurant assez chic,
je me retrouvais dans la même situation. Avec la même conclusion.
Entre la peur et ce qui apparaissait à mes yeux comme un déshonneur,
j’ai choisi d’affronter la première. Crânement, j’ai répondu
« chiche ! » avant même d’avoir réellement
mesuré ce à quoi je m’engageait par cette réponse. La
perspective d’être cul nu en public me terrorisait, d’autant
plus que j’étais bien consciente d’avoir relevé un défi
explicite : le faire « ici et maintenant » Me passer
de culotte là, tout de suite, dans ce restaurant. Et pourtant,
j’étais incapable de faire amende honorable et de reconnaître que
je m’étais avancée sans réfléchir. D’autant que mon mari, me
connaissant bien, en avait rajouté une couche en grommelant :
« J’aurais
dû parier ! »
et
en obtenant bien sûr ce qu’il attendait, une fanfaronnade de
plus :
« Et
tu aurais perdu mon cher ! »
« Ok
… je suis bon joueur, je commande la bouteille de champagne ...dés
que .. »
La retirer
Il
n’avait pas besoin d’en dire plus, j’étais coincée, je
m’étais mise moi-même dans un piège dont je ne pouvais plus
sortir sans perdre la face. Je ne répondit pas, consciente que
j’étais tellement angoissée que je risquais d’avoir une voix de
fausset. Les jambes un peu flageolantes, je suis quand même parvenue
à me lever, et un peu comme un zombie je me suis dirigée vers les
toilettes. Nous n’avions pas été jusqu’à définir les règles
du jeu, mais il était bien évident que je ne m’étais pas engagée
à retirer mon slip à table (quoi que, par la suite, et dans des
circonstances un peu différentes, mon mari m’ait pourtant amenée
à le faire, mais c’est une autre histoire)
Une fois entrée dans les toilettes, l’attitude normale (mais la situation l’était-elle?) de ma part aurait évidemment été d’entrer dans une des cabines pour y procéder … à ce pourquoi j’étais là alors que je n’avais aucune envie de faire pipi. Et pourtant, sans que je sois capable, même aujourd’hui, de savoir pourquoi je fis ainsi, je restais devant les lavabos, et donc devant les miroirs. Je m’y voyais, seule dans cette salle carrelée. Avec ma petite robe noire classique et stricte. Je savais qu’une autre cliente pouvait entrer à tout instant. Je passais alors vivement les mains sous ma robe, le la troussais assez haut sur mes cuisses, je passais les pouces dans l’élastique de ma culotte, et, prestement, je la fis descendre jusqu’à mes mollets. Je levais ensuite une jambe, puis l’autre, pour retirer complètement ce petit bout de tissus noir, que je roulais en boule dans la paume de ma main. Mon émotion était telle, quand j’avais quitté la table, que j’avais laissé mon sac à main accroché au dossier de ma chaise. Je n’avais donc d’autre solution que de garder la preuve que j’avais rempli mon contrat cachée dans ma main. Il est vrai que, bien que je n’ai pas de si grandes mains, mon slip était assez fin et léger pour y être dissimulé dans difficulté. Je pris le temps que mon cœur, qui s’était emballé durant l’opération, reprenne un rythme plus normal. Machinalement, je remis mes cheveux en place avant de sortir.
Une fois entrée dans les toilettes, l’attitude normale (mais la situation l’était-elle?) de ma part aurait évidemment été d’entrer dans une des cabines pour y procéder … à ce pourquoi j’étais là alors que je n’avais aucune envie de faire pipi. Et pourtant, sans que je sois capable, même aujourd’hui, de savoir pourquoi je fis ainsi, je restais devant les lavabos, et donc devant les miroirs. Je m’y voyais, seule dans cette salle carrelée. Avec ma petite robe noire classique et stricte. Je savais qu’une autre cliente pouvait entrer à tout instant. Je passais alors vivement les mains sous ma robe, le la troussais assez haut sur mes cuisses, je passais les pouces dans l’élastique de ma culotte, et, prestement, je la fis descendre jusqu’à mes mollets. Je levais ensuite une jambe, puis l’autre, pour retirer complètement ce petit bout de tissus noir, que je roulais en boule dans la paume de ma main. Mon émotion était telle, quand j’avais quitté la table, que j’avais laissé mon sac à main accroché au dossier de ma chaise. Je n’avais donc d’autre solution que de garder la preuve que j’avais rempli mon contrat cachée dans ma main. Il est vrai que, bien que je n’ai pas de si grandes mains, mon slip était assez fin et léger pour y être dissimulé dans difficulté. Je pris le temps que mon cœur, qui s’était emballé durant l’opération, reprenne un rythme plus normal. Machinalement, je remis mes cheveux en place avant de sortir.
La traversée
Sans
conteste, le plus difficile fut, pour moi, de traverser la salle de
restaurant pour rejoindre mon mari à sa table. Il n’y avait qu’une
dizaine de mètre parcourir, mais ils me parurent interminables.
J’avais le sentiment, physique, de dizaines de regards sur mon
arrière train. Que je traversais cette salle toute nue.
Raisonnablement, je savais bien que personne ne pouvait deviner que
je ne portais plus rien sous ma robe. Celle-ci n’était pas si
moulante qu’on ait pu y deviner la marque du slip quand il y en
avait un, et donc son absence quand il n’y en avait plus. Mais
j’étais loin de penser raisonnablement. Mes oreilles bourdonnaient
du brouhaha des conversations des convives. Je voyais ceux-ci comme
dans une sorte de brouillard. J’arrivais pourtant à rejoindre sans
trébucher la table où trônait déjà la bouteille de champagne
promise. Je m’assis, j’étendis mon bras sur la table, en
direction de mari, il me prit la main ...et il comprit.
Oui, je le suis !
Distraite et insolente
Cette
fois, personne ne me mettait ouvertement au défi. Personne n’avait
lancé le fameux « chiche ? » Mais la remarque de
mon mari me mettait de fait dans la même situation. Paul venait se
faire semblant de demander si « à moi aussi » il
arrivait d’être distraite, et mon mari de le lui confirmer, alors
qu’Ingrid avait été copieusement fessée la veille sous ce
prétexte. Elle l’avait été une nouvelle fois, cette fois en
notre présence, pour sa prétendue insolence. Et mon mari venait
d’affirmer qu’il m’arrivait, à moi aussi, de l’être. Il
aurait fallu que je sois bien peu lucide pour ne pas comprendre à
quoi pensait l’un et l’autre. J’aurais pu faire comme si je ne
comprenais pas, et tenter d’esquiver l’obstacle. Mais, une fois
encore, ce que l’on peut peut-être appelé ma fierté, ou mon
orgueil, me l’interdisait. Nier qu’il m’arrive d’être
insolente, aurait été accuser mon mari de mentir, et aurait donc
été paradoxalement la preuve qu’il disait la vérité. Je ne
pouvais pas ne pas comprendre qu’admettre qu’en effet, il
m’arrivait d’être et distraite et insolente, c’était concéder
que je me comportais comme Ingrid, donc, implicitement, convenir que
je doive en subir les mêmes conséquences. Je ne peux pourtant pas
dire que j’ai, consciemment, décidé de prononcer les mots qui
m’amèneraient à être traitée comme l’avait été Ingrid. Je
ne me suis pas dit lucidement « je vais accepter de recevoir
une fessée, ici et maintenant » Je ne me suis pas vraiment
projetée dans ce qui allait suivre. Pourtant, je ne peux pas non
plus dire que je n’étais pas consciente des conséquences de mes
propos. Je les ai pourtant tenus.
Et j’assume !
J’ai regardé mon mari, puis Ingrid, puis Paul. Aucun d’eux ne
m’a ni encouragée, ni tenté de me décourager. J’ai pourtant eu
le sentiment, étrange, que leurs regards étaient bienveillants.
Qu’ils ne cherchaient pas à me contraindre, ni même à me pousser
à aller là où, pourtant, je sentais devoir aller. Alors, aussi
calmement que possible, sans être ni provocatrice ni non plus
larmoyante, j’ai dit :
« En
effet, il peut m’arriver de l’être »
Et
comme si cela ne suffisait pas, ou peut-être pour m’éviter – ou
éviter à Paul ou à mon mari d’insister – j’ajoutais :
« Et
je l’assume ! »
Les
dés étaient jetés, je le savais. Je les avais jeté moi-même.
Arrêter les choses n’était plus envisageable. J’étais resté
longtemps sur le plongeoir, et j’avais fini par plonger. J’allais
subir ce que venait de subir Ingrid. Dire que je l’avais voulu
serait très excessif. Mais je ne peux pas non plus dire que cela
allait m’être imposé. J’allais être fessée. Fessée
publiquement, fessée « devant tout le monde » selon
l’expression qu’avait parfois utilisé mon mari en termes de
menaces qu’alors j’avais interprété comme en l’air. J’allais
être fessée cul nu. J’allais être déculottée. J’allais avoir
le derrière mis à nu. On allait découvrir la lune. Deux personnes
que je ne connaissais pas deux jours plus tôt allait voir mes
fesses. Mon « cul tout nu » Cette seule idée aurait dû
me faire entrer sous terre de honte. J’aurais du prendre mes jambes
à mon cou et tenter de me sauver. Ou au moins de tout faire pour que
cela n’arrive pas. Mais, même si je comprends bien que cela puisse
apparaître comme plus que paradoxal, et même incroyable, j’étais
étonnamment calme. Presque sereine.
A mon tour
En effet, aussi extraordinaire que pouvait être la situation dans
laquelle je m’étais mise, je la trouvais presque normale. J’avais
déjà été fessée, j’allais l’être une nouvelle fois. Comme
Ingrid l’avait été en notre présence, j’allais l’être en
présence de son mari et d’elle-même. Voilà tout.
« Installez-vous, cher ami »
Je n’attendis même pas que mon mari m’y invite pour me lever.
J’étais prête, comme l’avait dit Paul « le vin était
tiré », il n’aurait servi à rien de faire durer les choses,
et surtout pas les prémices. Paul s’était levé, lui aussi et
avait proposé à mon mari de prendre sa place sur le fauteuil en
précisant :
« Installez-vous donc à ma place, mon cher Jacques, ce
sera plus confortable, pour tous les deux »
Si la notion de « confort » restait bien énigmatique en
ce qui me concerne, il faut bien convenir qu’en effet, le fauteuil
sur lequel Paul invitait mon mari à s’asseoir était plus adapté
à ce que nous savions tous devoir advenir. Jacques changeât donc de
place, et s’installa exactement dans la même position que Paul
quelques instants auparavant.
Visions
Comme
l’avait fait Ingrid, et en laissant mon regard errer dans le vide,
je m’approchais de ce fameux fauteuil, et, sans même poser la
question, tant la réponse était en effet évidente, je retroussais
ma robe jusqu’à ma taille. A la différence d’Ingrid, et
peut-être parce que je suis frileuse, j’avais mis des bas « qui
tiennent seuls » Je n’aime pas les collants, et mon mari ne
m’a jamais caché qu’il adore les bas, même si ce n’est que
quand nous sortons qu’il m’arrive de céder à sa demande
insistante de mettre un porte – jarretelles. Même – ou parce que
- si je sais d’expérience que mon cher époux trouve très
troublant mon derrière dénudé quand il est, selon son expression
« encadré » par le slip descendu sous les fesses et la
ceinture et les jarretières. Je n’attendis pas non plus
l’invitation de Jacques pour m’allonger sus ses genoux. Peut-être
est-ce que je réagissais comme les animaux qui mettent la tête dans
le sable, mais, en effet, dans cette position, je ne voyais plus
personne. Si la situation était pour le moins troublante pour moi,
je constatais, dés que je fus allongée, qu’elle n’était pas
non plus sans effet sur mon homme. Pour dire les choses sans
barguigner, je sentis immédiatement la rigidité de son érection
sur mon bas-ventre. Curieusement, à partir de ce moment là, j’ai
l’impression d’avoir assisté à la scène comme si j’en étais
non l’actrice mais la spectatrice. Je veux dire pas là que j’ai
le sentiment d’avoir « vu » la scène presque de
l’extérieur. J’avais pleinement conscience d’être là, la
jupe troussée haut, allongée au travers des cuisses de mon mari, en
petite culotte. Une petite culotte beige, plutôt enveloppante, mais
qui ne couvrait cependant pas la totalité de mon globe fessier,
laissant, de chaque côté, un large croissant de peau nue. Et petite
culotte qui allait, je le savais bien, être baissée. Je ne peux
donc pas dire que je fus offusquée ou même étonnée quand je
sentis les doigts de mon mari se glisser sous l’élastique de la
ceinture, et ma culotte descendre. Réflexe ou force de l’habitude,
je sais même que j’ai docilement levé un peu le bassin pour
faciliter les choses. Et, en effet, la culotte continua de glisser.
Jacques la fit même descendre jusqu’à mes chevilles. Force de
l’habitude encore, ou réaction machinale, je pense que j’ai
écarté un peu plus les jambes pour éviter que la culotte ne tombe
par terre, en la tendant entre mes chevilles. Même si ce n’était
en rien l’objectif, je ne peux ignorer qu’en ce faisant je
risquais de plus encore laisser voir mon intimité la plus secrète.
Bien qu’elle soit parvenue à rester étonnamment stoïque et
immobile sous la fessée, nous avions distinctement aperçu la
foufoune rosée d’Ingrid quand elle recevait sa fessée. Je ne
pouvais ignorer qu’il en était de même pour moi. Être
déculottée, ce n’est
pas seulement « montrer son cul », c’est aussi, c’est
inévitable, laisser voir son abricot, voire même, quand la fessée
s’intensifie, l’autre petit trou. Une fois encore, dans la vie
ordinaire, je suis plutôt prude, mais il fat dire que nous n’étions
pas dans la vie ordinaire. Je ne suis en tout cas nullement
exhibitionniste, et pourtant, ce léger écartement des jambes
accentuais le risque de laisser voir le plus secret de ma personne. A
la vérité, j’aurais tout à fait pu rester les jambes serrées,
même si je sais que sous la vigueur d’une fessée cuisante j’ai
tendance à gigoter, et donc à quand même laisser voir ce qui
devrait rester le plus caché. Après tout, mon mari n’avait en
rien émit l’exigence que mon slip reste en place. Je ne sais donc
vraiment pas pourquoi je fis en sorte avec tant d’application qu’il
ne tombe pas. Volonté d’autant plus paradoxale, on le verra, qu’à
l’issue de la fessée, je le retirerais, comme Ingrid l’avait
fait avant moi.
Bruits
Curieusement aussi,
et même si j’ai bien conscience qu’une feme qui n’a jamais
reçu la fessée puisse avoir du mal à le croire, j’ai « entendu »
la première claque tomber avant de la « sentir » Je
pourrais presque dire que c’est le bruit, net, sec et clair de
cette première claque qui m’a fait comprendre que la fessée était
commencée. Je sais d’expérience (ou plus exactement parce que mon
mari, qui ne déteste pas parfois me proposer une sorte de
« débrifing » de mes fessées, me l’a dit) qu’au
début d’une fessée, mon derrière est, selon son expression
« contracté, dur, fermé » Autrement dit, plus
trivialement, je serre les fesses. Et le son des claques est alors,
en effet, clair et claquant. Selon une autre expression, que j’ai
trouvé poétique (eh oui!) de mon mari, les frappes sur mon cul
sonnent « comme des coups de feu dans l’air d’un hiver »
J’ai donc entendu ce claquement sonore résonner dans le silence de
la pièce avant que l’impact fasse naître la douleur. Une douleur,
comme d’habitude, foudroyante. Comme à son habitude, et différant
ainsi de la pratique de notre hôte, mon homme marqua un temps
d’arrêt avant d’abattre sa main sur mon autre fesse. Le temps,
pour moi, d’avoir la sensation que la douleur s’étale, se
répand, pénètre dans mon derrière.
Sensations
Et même se diffuse
en quelque sorte dans tous mon corps. Comme une vague qui déferle,
puis s’étend sur la plage, avant, lentement, de se retirer, tout
en laissant sa trace. Avant qu’une autre vague vienne s’abattre,
en l’occurrence une autre claque sur l’autre fesse. Claquement,
impact, douleur, étalement, et nouvelle claque. Cette fessée
publique fut-elle pus douloureuse que celles que j’avais reçu
auparavant ? Je ne sais pas, je ne crois pas, peut-être pas.
Elle ne fut cependant certainement pas un simulacre de fessée. Mon
mari officia avec force et vigueur, comme il dit, et je dirais mêe
avez zèle. Il s’appliquait, le bougre ! Il fessait avec soin,
avec sérieux, avec méthode. Fesse droite, fesse gauche. Parfois à
plat, parfois sur le haut du derrière, proche des reins, d’autres
fois à la limite des cuisses, faisant tressauter mon globe fessier.
J’ai l’impression qu’il veillait à distribuer les frappes sur
toute la surface offerte à sa main, et aux yeux des deux
spectateurs. En tout cas, très vite, j’ai eu la sensation que
toute la surface de mon derrière était porté à ébullition. Oui,
en un mot comme en mille, je dégustais. Oui, plus simplement, cette
fessée me fit mal aux fesses, très mal. Comme d’autres que
j’avais reçues avant celle-là, et, j’en suis persuadée, comme
d’autres que je en manquerais pas de recevoir par la suite. Quoi
que j’en ai dit ci-dessus, le fait d’être ainsi déculottée en
public, de montrer ma lune sans voile, d’être punie comme une
gamine ou comme une soubrette, c’était à l’évidence en soi une
épreuve. Difficile. Mais pas seulement une épreuve pour mon ego,
pour ma pudeur ou pour ma fierté. Elle fut d’abord douloureuse
pour mes fesses ! Et c’est peut-être, justement, cette
douleur qui me permit de presque « oublier » que je
prenais cette volée devant les yeux de deux quasi inconnus.
D’oublier que ceux-ci me voyait, pour dire les choses tout
simplement, « le cul nu » Qu’ils voyaient mon
postérieur rougir, devenir carmin. Qu’ils voyaient mes fesses
ballotter au rythme des claques. Qu’ils voyaient mes jambes
gigoter, s’agiter. Qu’ils voyaient mes fesses tenter de résister,
se crisper, se serrer, puis, même si je n’en ai pas eu conscience,
abandonner la lutte, céder, renoncer, se relâcher. La vallée qui
les sépare s’entrouvrir, s’élargir, s’épanouir comme un
fruit mûr. Et donc, inévitablement, offrir aux regards ds
assistants, une vue plongeante sur ce qu’on appelle pudiquement mon
intimité, et plus vulgairement ma foufoune, si ce n’est mon petit
trou.
Oui, j’en suis
persuadée, j’ai été beaucoup moins stoïque qu’Ingrid. Moins
résistante, peut-être parce que moins habituée. Elle était
parvenue à rester quasiment immobile malgré la violence de ce que
subissait son cul. Et aussi presque muette, si ce n’est quelques
grognements étouffés. Moi je fus sûrement plus démonstrative,
plus expressive. Oui, j’ai gigoté, je me suis agitée, je me suis
débattue, et mon mari a du avoir quelques difficultés à me
maintenir sur ses genoux, sa main gauche appuyée sur mes reins. Oui,
j’ai exhalée ma douleur. Ho, certes, je n’ai pas hurlé à la
mort. Je n’ai pas ameuté le voisinage par mes clameurs. Je n’ai
pas braillé comme si on m’écorchait vive. Mais, je l’avoue,
j’ai exprimé ma douleur. Par ce que mon mari appelle « mes
cris de souris prise au piège », par des « aille »,
des « ouilles », des « haaa ! ». Des
cris, des plaintes, des soupirs.
Cette fessée
fut-elle plus ou moins longue que celle qu’avait subie notre amie
néerlandaise ? Franchement, je n’en sais rien. Je suis bien
incapable de savoir si j’ai reçu plus ou moins de claques qu’elle.
J’avais pour tout dire autre chose à penser qu’à les compter.
Elle fut en tout cas assez longue pour que sa fin soit la bienvenue !
Car, heureusement pour mes fesses, cette fessée eut une fin. Et, là
aussi, c’est presque d’abord le silence qui succéda au
crépitement qui m’indiqua la fin. Un silence soudain épais,
lourd.
Pleurs
Même pas brisé par
mes sanglots ou mes reniflements, comme ça avait été le cas, tout
à l’heure, pour Ingrid. Non, malgré l’état de mes fesses, bien
qu’elles aient été dévastées, ravagées, labourées, je n’avais
pas pleuré. Mes joues n’étaient pas couvertes de larmes comme
celle d’Ingrid. Je suis cependant, comme elle, resté quelques
instants allongée sur les genoux de mon mari. Comme une poupée de
chiffon, comme une marionnette dont on aurait coupé les ficelles.
Avant de me relever, je me suis laissée glisser des genoux de mon
fesseur. Je me suis retrouvée ainsi par terre, presque en position
fœtale. Puis je me suis redressée, mise à genoux, avant de tenter
de me relever. Sans succès, mes jambes étant tellement molles
qu’elles avaient du mal à me porter. Ingrid vint alors à mon
secours. Elle m’aida à me lever, me prit dans ses bras, m’enlaça,
en me murmurant à l’oreille :
« Tu
as été superbe, tu sais ... »
Et
ce n’est qu’à ce moment que, comme si une bonde avait sautée,
que je me suis mise à sangloter dans ses bras. Même si mes fesses
étaient encore brûlantes et douloureuses, ce n’est pourtant pas
cette douleur qui causait ces pleurs.Ils étaient plutôt la
conséquence d’une rupture entre ce que je venais de subir et la
douceur d’Ingrid. Je venais de vivre des moments d’une intensité
physique comme psychiques inimaginables. Et, maintenant, une sorte de
trop plein débordait. Je pleurais à chaude larmes, avec des
sanglots enfantins. Ingrid m’amena jusqu’au canapé, où je
m’installais à genoux, incapable de poser mes fesses trop
sensibles, et retrouvant lentement mon calme. Mon mari est venu me
rejoindre. Il m’attira contre lui, et, lui aussi murmura :
« Oui,
tu as été très courageuse, ma chérie »
Sans
que je m’en aperçoive, ma culotte était restée au sol, glissant
de mes pieds quand je m’étais relevée. Ma robe était retombée,
sans que je sache si oui ou non nos hôtes avaient pu apercevoir ma
foufoune comme nous avions entrevu celle d’Ingrid. Ont-ils vu mon
buisson frisé ? Je n’en sais rien. Ingrid a ramassé mon
slip, et, avec un sourire complice, elle l’a posé sur la table
basse, à côté de la sienne, en soufflant :
« Il
vaut mieux qu’elle reste là, n’est-ce pas ? »
J’approuvais
d’un signe de tête, en ébauchant un sourire.
Paul
me tandis un verre, que je bus d’une traite. Il remplit aussi les
verre des autres, puis leva le sien en disant :
« A
la santé de nos femmes, à leur courage, et à leur beauté, et
surtout à l’amour ! »
Nous
avons alors tous les quatre heurtés nos verres – en nous regardant
dans les yeux – et partagé ce toast. Curieusement, il n’y avait
pas une once de gêne entre nous. L’ambiance était devenue presque
étonnamment normale. Comme s’il était finalement très banal que
deux épouses soient successivement fessées cul nu.
Partage
Et
avant que nous repartions dans notre appartement, Paul nous dit, mais
sans la moindre ironie cette fois :
« Merci,
mes amis. Merci pour cette soirée qui, croyez-moi, restera dans nos
mémoire et dans nos cœur, à ma femme et à moi. Merci à vous, mon
cher Jacques, pour votre ouverture d’esprit. Merci d’avoir
compris ce que nous sommes, Ingrid et moi. Merci de nous avoir
accepté comme tels. Et merci de nous avoir rejoints. Merci aussi à
toi, ma chérie. Je sais que je t’ai demandé beaucoup ce soir. Je
sais aussi qu’il t’a fallu du courage pour faire ce pas. Nous
savons aussi qu’il en a fallu aussi beaucoup à Fabienne pour nous
accompagner. »
Ce
n’est qu’à ce moment que j’ai compris que, pour Ingrid, ce que
nous venions de vivre était aussi « une première »
J’osais pourtant en demander la confirmation :
« C’était
aussi la première fois pour toi ? »
Peut-être
parce qu’il était plus ému qu’il ne voulait le laisser
paraître, Paul tenta bien de plaisanter encore une fois en disant :
« Ho
non, chaque fois que nous rencontrons des amis, Ingrid en prend une
bonne ! »
Mais
celle-ci le fit taire d’un regard et, mais fort sérieusement, elle
répondit à ma question :
« Oui,
c’était la première fois. Pas que je recevais une fessée, vous
‘avez bien compris. Mais la première fois que d’autre que celui
qui me la donne y assistait. »
Elle
avait pris mes mains dans les siennes, et parlait pour nous tous,
mais en me regardant intensément dans les yeux.
« Tu
sais, je n’ai jamais eu honte de notre mode de vie. Paul vous l’a
dit tout à l’heure, nous avons convenu, il y a bien longtemps,
qu’en effet, la fessée était un moyen de régler des désagréments
de la vie qui, autrement, la pourrissent. Mais, jusqu’à ce soir,
nous les avions toujours réglés dans l’intimité »
Paul
prit la suite des explications de sa femme :
« Après
ce que nous venons de vivre, je sais que vous comprendrez qu’à mes
yeux, donner la fessée à son épouse n’est en rien incompatible
avec le fait de la respecter. Je dirais presque au contraire. Vous
comprenez donc bien que si j’ai osé vous révéler qu’il
arrivait à Ingrid d’être ainsi traité c’est que j’ai eu, je
ne sais pourquoi, l’intime conviction que je pouvais le faire sans
risque que vous vous mépreniez. Et la suite m’a confirmé que mon
intuition était juste, n’est ce pas ? »
Son
épouse approuva de la tête et poursuivit :
« Je
sais que vous n’avez pas compris tout ce que Paul et moi nous nous
sommes dit dans notre langue avant … enfin avant qu’il passe à
l’acte. Mais je pense que vous avez compris que, quand il vous a
fait ainsi cette révélation, j’ai été ...comment dire
...bouleversée. Mais, en même temps, moi aussi, j’ai en quelque
sorte senti qu’avec vous la chose était possible. Quand Paul a
tranquillement expliqué que j’avais reçu la fessée hier soir,
j’ai vu le regard de Jacques. Et il n’y avait rien de moqueur ni
de pervers dans ses yeux. Et j’ai vu aussi la réaction de
Fabienne. Elle m’a semblé étonnée, bien sûr, mais pas vraiment
scandalisée »
Mon mari, qui était
resté très silencieux jusque là intervint :
« En
effet, la révélation de votre mari nous a étonné, mais en rien
choqué. J’ai tout de suite senti qu’il n’y avait rien de
provocateur dans ses propos. Qu’il considérait seulement qu’il
n’avait pas à avoir honte de mode de vie qui est le votre. Et j’ai
aussi compris qu’en nous en parlant aussi naturellement, il nous
donnait une grande preuve de confiance. Mais je vous avoue qu’à
cet instant, je n’imaginais pas que ... »
Comme
il cherchait ses mots, Paul vint à son secours :
« Que
nous passerions des paroles … aux actes ? »
« Oui
c’est cela. Je pensais que vous en resteriez à l’évocation de
ces pratiques, faire en quelque sorte planer une menace sur la tête
(enfin … si j’ose dire) d’Ingrid. Mais jamais qui vous mettriez
cette menace à exécution »
« Je vais
vous faire une autre confidence, mon cher Jacques : moi non
plus ! »
Autant l’allusion de mon mari à la partie de l’individu d’Ingrid
sur laquelle pesait la menace avait fait naître un sourire sur les
lèvres de nous tous, autant l’aveu de Paul de ne pas avoir, lui
non plus anticipé ce qui allait se passer amena des signes
d’étonnement. Mais il expliqua :
« Mais oui ! Vous aviez tout à fait bien compris. Je
n’avais absolument pas l’intention de dépasser ce que vous aviez
bien interprété comme un jeu, un jeu avec les mots. En fait, hier
soir, quand Fabienne s’est inquiété de ma blessure à la main
(heureusement c’était la main gauche, vous avez pu constater que
la droite était encore capable d’agir) je ne sais vraiment pas
pourquoi je vous ai ainsi répondu, je ne sais pas si vous avez fait
attention à ma réponse, qu’Ingrid devrait elle aussi s’inquiéter,
puisque c’est elle qui avait oublié la trousse de secours à la
maison. Ce n’est à vrai dire que quand je suis revenu dans notre
appartement et que ma femme m’a demandé comment vous m’aviez
reçu que je me suis rendu compte de ce que j’avais dit. Et que,
sans rien dire à Ingrid, de ce dérapage verbal, je lui ai dit le
plus grand bien de vous. Mais, je vous assure, les choses en seraient
restées là si, ce matin, elle n’avait pas bavardé avec vous, ma
chère Florence, et si elle n’avait pas pris l’initiative de vous
proposer ... »
Responsabilité
Ingrid s’écria :
« Ha eh bien là, tu as un sacré culot ! Voilà que
ça va être de ma faute ! »
« Pas de ta faute, ma chérie, je dirais plutôt grâce à
toi. Mais tu reconnaîtra quand même, je pense que l’initiative de
l’invitation est de toi ? »
« Ça oui, en effet… mais reconnais toi
aussi que … je ne pouvais pas imaginer .. ; »
« Bien sûr ! Mais moi non plus je n’imaginais
pas. Vous savez, mes chers amis, rien de tout cela n’était
prémédité. Vous n’êtes pas tombés dans un piège tendu, mais
Ingrid non plus . Elle vous avais invité, je m’en
réjouissais, mais je prévoyais une soirée disons … fort
classique entre voisins d’occasion. S’il en a été autrement,
c’est à cause de vous, Fabienne.
Cette fois, et même si la fessée dont je ressentais encore les
conséquences sur mon fondement avait un peu émoussée ma vivacité
de réaction, c’est moi qui m’écriais :
« Ah non ! Maintenant ça va être de la mienne, vous
êtes gonflé quand même ! »
Paul leva les sourcils de manière exagérée et fit mine de
maugréer :
« Vous redevenez insolente, Fabienne ? »
Mais je ne fus pas dupe, il était clair qu’il plaisantait. Je
m’autorisait donc à le suivre sur ce terrain, mimant la petite
fille effrayée :
« Oh non, monsieur … je sais trop bien ce qui arrive
... »
Nous éclatâmes de rire tous les quatre, mais Paul revint quand même
à son propos :
« Que vous vous offusquiez ou que vous plaisantiez,
ma chère Fabienne, je maintiens mes propos. Tout cela, vous en êtes
la cause »
« Mais qu’ai-je fais, grands dieux ? »
« Vous n’avez rien fait, je le reconnais. »
« Ah, vous voyez bien ! »
« Vous n’avez rien fait mais … si Jacques le permet
… »
D’un geste des deux mains, mon mari lui fit signe de poursuivre
« Eh il puisque vous m’y autorisez, mon cher Jacques …
dés que j’ai vu votre épouse entrer, tout à l’heure, il m’ait
apparu évident qu’elle devait être fessée ! »
Il avait appuyé le mot « devait », et il s’en
expliqua :
« Oui oui … qu’elle devait l’être. Mais pas pour ce
qu’elle faisait, ou avait fait, ou allai faire. Mais parce
que comme il y a, paraît-il, certaines femmes qui ont « une
tête à chapeau », eh bien Fabienne fait partie de ces femmes
qui ont « un derrière à fessée », voilà tout »
Et comme s’il lui fallait impérativement expliciter, il insista :
« Et cela n’est pas lié à vos rondeurs, ma chère
Fabienne. Vous avez pu constater que le derrière de ma femme, bien
que très différent du vôtre, appelle, lui aussi, la fessée comme
l’aimant attire le fer. C’est comme ça, ça ne s’explique pas,
ça ce constate. Vous voyez, mon cher Jacques, et je ne
peux pas l’expliquer non plus, mais il m’était évident que
Fabienne avait déjà été fessée. Et surtout qu’elle méritait
de l’être, ce soir, et en notre présence. Comprenez-moi bien, je
ne dis pas qu’elle avait fait quelque chose qui mérite une fessée,
au sens d’une punition. La fessée n’est jamais une punition,
vous m’entendez, jamais. Mais elle méritait de l’être au sens
où elle y avait droit. Vous comprenez ? »
Je ne sais pas si la question s’adressait à mon mari ou à moi,
mais c’est moi qui répondit :
« Je pense, oui ...mais alors ...pourquoi ...Ingrid ? »
Celle-ci répondit à sa place :
« Oh, tu sais … je ne suis pas sûre qu’il ait besoin
d’une raison ... »
Paul secoua négativement la tête, et poursuivit ses explications
avec beaucoup de sérieux :
« Tu sais bien que ça n’est pas vrai, ma chérie.
Tu sais bien que tu n’es jamais fessée sans raison.Et tu sais bien
aussi que tu n’es jamais fessée pour une raison ... »
Et comme s’il prenait conscience que sa phrase était
incompréhensible, il explicita, mais à notre intention :
« Vous
comprenez, fesser une femme pour ce qu’elle aurait fait me
semblerait une horreur, un scandale. La
seule raison qui justifie une fessée telle que nous – et vous m
semble-t-il, chers amis – la concevons, c’est bien sûr le
plaisir que nous autres, maris, avons à vous la donner, mesdames, et
c’est donc l’amour »
En tout autre circonstance, de tels propos auraient apparus comme le
comble du culot, pou reprendre le mot d’Ingrid, ou de la mauvaise
foi. Aux yeux de toute femme d’aujourd’hui, ne partageant pas ce
que Paul appelait « notre mode de vie » ils
apparaîtraient sûrement comme une intolérable justification des
violences conjugales. Mais pour nous, qui y avions assisté, puis
participé activement, il n’y avait à l’évidence, pas une once
de cela dans ce que nous venions de vivre.
Occasion
Mais Paul en revint
à la question du « pourquoi Ingrid » en expliquant très
franchement :
« Vous
n’imaginez pas, ma chère Fabienne, que j’ai pu un seul instant
imaginer que vous soyez fessée par qui que se soit, ce soir et chez
nous, comme ça … Alors, c’est vrai, il fallait que ce soit
Ingrid qui, en quelque sorte, paye de sa personne la première. Et je
suis bien certain qu’elle l’a compris, ce qui ne l’a pas
empêché ...de me fournir l’occasion que j’espérais »
Ingrid
ne confirma pas, mais ne nia pas non plus. On ne peut pas dire
qu’elle avait provoqué cette fessée, mais il me semble qu’il
est vrai qu’elle n’a pas vraiment cherché à l’éviter ou à
dissuader son mari. Et celui-ci continua son explication :
« Par
ailleurs, je l’avoue, l’idée qu’elle reçoive un jour une
fessée autrement que dans la stricte intimité de notre couple me
trottait dans la tête depuis longtemps. Et il m’ait apparu que
s’il avait une occasion pour passer de l’idée à la réalisation,
c’était aujourd’hui, ici, et avec vous. Comme on dit, je pense
en français « c’est l’occasion qui a fait le larron »
Vous conviendrez, je pense que je n’ai pas eu tort … »
Jacques
demanda quand même :
« Et
si … enfin je eux dire si ...Fabienne n’avait pas, elle aussi
... »
« Ah, bien
sûr, c’était un risque … Bien sûr, je n’avais pas prévu
vraiment que Fabienne ait cette réaction. Je veux dire qu’elle
aussi se mette en situation d’être elle aussi ... »
En
l’entendant, je prenais conscience que si, pas plus qu’Ingrid, je
n’avais « provoqué » ma fessée, je ne pouvais nier
que, moi aussi, je métais mise en situation d’amener mon mari à
me la donner. Comme le dit Paul :
« Vous
savez bien, mesdames, qu’au fond, dans la fessée, c’est toujours
celle qui la reçoit qui mène le jeu, même si elle a l’élégance
de laisser croire le contraire à celui qui la met ... »
Plaisir
Paul continua ainsi
un moment à nous exposer ce que l’on pourrait appeler, sans
ironie, sa philosophie de la fessée dans le couple. Ingrid, bien que
n’intervenant que fort peu, la partageait à l’évidence. Le
premier ne niait pas le plaisir qu’il prenait à la fesser. La
seconde admettait qu’elle la craignait, et j’étais bien placée
pour comprendre pourquoi. Ni elle, ni moi, n’étions si peu que ce
soit masochistes, et ne cherchions à provoquer nos fessées. Elles
n’étaient absolument pas assimilables à des préliminaires un peu
marginaux. Mais nous savions bien toutes les deux, et nous y avions
fait allusion à mots couverts lors de notre conversation à la
cuisine, que nos maris ne nous fessaient pas pour nous punir, même
si, d’un commun accord, nous admettions que ces fessées aient
toujours une justification, ou plutôt un prétexte que nous
feignions de prendre pour de vrais motifs. Pas plus que moi, Ingrid
n’ignorait le plaisir que son mari éprouvait à lui tanner la peau
des fesses, et surtout à les admirer quand il les avait ainsi portée
au rouge carmin. Du reste, Paul nous en donna une preuve alors que
nous nous préparions à regagner nos pénates. Il était déjà
tard, et les émotions que je venais de vivre m’amenaient à avoir
la tête qui dodeliner alors que Paul continuait à exposer sa
théorie. Ingrid s’en est aperçu, et elle nous a proposé de
rentrer nous reposer. Même si elle a dit ce mot avec un sourire un
peu narquois ou coquin, que je fis semblant de ne pas remarquer. Nous
avons donc remercié nos voisins pour leur accueil, cette fois sans
ironie, et nous nous préparions à traverser le couloir pour
retourner dans noter chez nous provisoire. Ingrid m’accompagnait
jusqu’à la porte du couloir, tandis que Jacques était resté un
peu en retrait avec Paul qu’il aidait à ranger les bouteilles. Au
moment où j’allais ouvrir la porte, tournant donc le dos à nos
hommes, j’entendis la voix de Paul qui disait à mon mari :
« Nos
femmes ont été très courageuses, et elles nous ont fait un beau
cadeau, n’est-ce pas, mon cher Jacques ? »
La
pudeur, même si ce mot pourrait prêter à sourire après ce que
nous avions toutes les deux laisser voir durant la soirée, nous
amena, Ingrid comme moi, à faire comme si nous n’avions pas
entendu. Alors, Paul reprit :
« Vous
nous avez donné beaucoup ce soir, mesdames. Accepteriez vous de nous
faire un dernier cadeau avant de nous séparer ? »
Ingrid et moi nous
nous sommes regardé, un peu interloquées. Que pouvions nous faire
de plus que ce que nous avions déjà fait, l’une e l’autre ?
Paul nous répondit avant même que ni l’une ni l’autre n’ayons
posé la question :
« Voudriez
vous … nous montrer ? »
Il avait fessé sa
femme, mon mari avait fessé la sienne. Nos fesses étaient encore
brûlantes, douloureuses. Et voilà qu’il nous demandais tout de go
de leur les montrer. Ingrid ne dit rien. Moi non plus. Nous ne nous
sommes pas à proprement parlé concertées. Mais nos regards se sont
croisés. J’ai vu l’étincelle dans ses yeux. Sans mot dire, nous
nous sommes compris. Ensemble, dos tournés à nos époux, nous
nous sommes un peu penchées en avant. Et, d’un même mouvement,
nous avons relevés nos robe. Nous leur avons montré nos fesses.
Nous avons dénudé une nouvelle fois nos culs. Avant de laisser ma
robe retomber, et de sortir, j’entendis nos deux maris qui
disaient, presque à voix basse :
« Merci
... »
Et
ce n’est qu’une fois rentrée dans notre appartement que je me
suis souvenu que, dans l’appartement de nos amis, sur la table
basse, entre les verres, j’avais laissé pa petite culotte à côté
de celle de celle que je considérais maintenant comme mon amie.
Table
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