jeudi 13 mai 2010

Orient Express N° 3

ORIENT EXPRESS

N° 3

Un train, une obéissance.

Nous sommes là, face à face, à moins d’un mètre de distance, dans cette cabine où flotte une odeur de vétiver, ce doit être l’eau de toilette de mon inconnu. Je me sens à la fois comme l’animal terrorisé par la lumière des phares et qui, bêtement, reste immobile au milieu de la route, et en même temps immensément calme, presque sereine. Avant même qu’il fasse un geste où qu’il ne prononce un mot, je sais déjà que je vais faire ce qu’il va m’ordonner. Pas par crainte, je n’ai pas peur, je sais, au fond de moi, qu’il ne peut rien m’arriver de fâcheux. Pas par soumission à l’Homme. J’étais une femme libre, indépendante, j’ai toujours refusé de me plier à l’autorité de qui que se soit, je sais que je n’ai pas changée. Encore moins par calcul ou par besoin de sexe. J’ai un homme dans ma vie, il m’arrive d’avoir des aventures de quelques soirs, je ne me sens pas en manque, d’autant moins que tout indique qu’un autre homme s’apprête à me rejoindre, sans que je sache s’il est déjà dans le train ou s’il me retrouvera plus tard. Pourtant je sais que je vais continuer à faire ce qu’il attend de moi. Parce que c’est ainsi, que c’est ce que j’ai à faire, que c’est ce que je veux faire. Il l’a compris, lui aussi. Nulle menace dans son regard, nulle violence, nulle agressivité. Mais nulle tendresse non plus. Seulement une sorte d’immense certitude. Avec, peut-être, une ébauche de lueur amusée dans ces yeux d’un bleu métallique. Nulle dureté non plus dans sa voix, mais un ton là aussi étonnamment ordinaire, étonnamment calme quand il ordonne, ou demande, ou plus simplement indique : « Retires ta culotte, et donne la moi » Sans que mes yeux quittent les siens, je passe les mains sous ma jupe, j’agrippe mon slip avec mes pouces, et, lentement, je la fais glisser le long de mes jambes. Puis, toujours mes yeux dardés dans les siens je la retire, une jambe puis l’autre, je me redresse et tend vers lui mes deux mains, présentant le morceau de tissus noir comme on présente une offrande. Il me la prend des mains, exprime sa satisfaction d’un imperceptible mouvement de tête, puis porte la culotte à son nez, la hume longuement, réitère son approbation de la tête, puis glisse le slip dans sa poche de veste. Une nouvelle fois sa voix presque sans passion : « montre moi tes seins »Comme j’ébauche le geste de retirer mon chemisier la vois m’arrête, plus sèchement peut-être : « non, sors les sans rien retirer »Je n’envisage même pas de demander pourquoi. Je glisse les mains par en dessous dans les bonnets, et je fais jaillir mes seins par-dessus. Et sans qu’il ait besoin de me le demander, parce que cela me semble une évidence, je lève les bras et croise les doigts derrière ma tête, faisant ainsi mieux ressortir les deux fruits pleins. Il n’a même pas bougé la tête, mais je lis dans ses yeux qu’il est satisfait. Je sais qu’il apprécie leurs rondeurs, le grain de la peau, la large auréole rosée, et les tètons que je sens durs et tendus. La voix encore : « retourne toi et penche toi, tes mains sur la tablette » Bien sur j’obtempère. Je me tourne vers la fenêtre. Je me penche, le corps plié à 90°. J’appuie mes deux mains sur la tablette sous la fenêtre. Et je ferme les yeux, puisque je ne peux plus voir les siens. Je sens ses mains qui se posent sur mes hanches, et qui remontent vers ma poitrine. Je sais que mes seins volumineux pendent, comme deux grosses gouttes d’huile, comme deux belles poires mures. Ses mains s’en emparent. Deux larges mains, à la paume chaude. Ses mains les malaxent, les triturent, les soupèsent. Je sais, je sens qu’il apprécie leur poids, leur fermeté matinée de moelleux. Ses doigts se concentrent sur les pointes. Les effleurent d’abord, avec une infinie douceur. Puis le fait rouler, doucement, presque tendrement, entre les pouces et les index. Je sens que, malgré moi ma respiration s’accélère. Et les doigts continuent leur manège, accentuant la pression. Plus fort, plus fermement, d’une pression maintenant continue. Le pincement devient douloureux, et tellement délicieux. J’ai du mal à réprimer un gémissement de douleur, et un râle de plaisir. Il les pince avec encore plus de force, jusqu’à ce qu’un bref cri de douleur m’échappe. Il me lâche alors les seins, et ses mains redeviennent douceur, remontent sur mes épaules, glissent sous mes aisselles que je sais moite de la sueur que m’a occasionné tant le plaisir que la souffrance, continuent sur mes flancs, jusqu’à la ceinture de ma jupe. Je garde la position, immobile, pliée en deux, seins ballants et yeux fermés. Je sens ma jupe qui remonte, je sens ses mains qui l’accompagnent le long de mes cuisses. Je sens qu’il relève ma jupe plus haut, qu’il dégage mes fesses. Qu’il rabat la jupe sur mon dos. Les lares mains flattent maintenant mon cul. Elles le traite comme elles ont traité mes seins. D’abord par de longues et douces caresses qui en électrisent la peau. Je sens que mes fesses se couvrent de chair de poule. Puis les caresses se font plus appuyées, se font massage profond, se font pétrissage. Mon cul est devenu entre ses mains boule de pâte entre celles du boulanger. Les hémisphères s’écartent, s’entrouvrent. Je sais que, ce faisant, mon petit trou lui aussi s’entrouvre, béant, offert. Et avant même peut-être qu’il sache lui-même qu’il va le faire, je sais, je sens qu’il va m’enculer. Je veux qu’il m’encule. J’ai besoin qu’il m’encule. Je n’ai pas entendu son pantalon descendre si se ceinture s’ouvrir. Mais ses mains ont quitté mon derrière un instant. Puis je sens qu’elles écartent encore mes fesses. Un doigt vient chercher au creux de mon antre le miel onctueux qui en sourd. Je sais, je sens que je mouille tellement que la liqueur coule à l’intérieur de mes cuisses. Le doigts s’enfonce dans mon sexe puis reprend le chemin de mon trou du cul. Il en dessine le contour. Il l’enduit. Il le lubrifie. Il le prépare. Il s’y enfonce. Son pouce le distend. Ses deux mains écartent encore plus mes fesses. Enfin je sens la bite qui se présente à l’orée du chemin secret. Qui pousse et qui force l’entrée. Elle se défend à peine. Mon cul ne se refuse pas à cette intromission. Il la veut, il la demande, il supplie, il espère. Elle est si grosse qu’elle l’écartèle. La violence du plaisir et de la déchirure est si vive que mes jambes me lâchent. Je tombe à genoux, la queue toujours plantée entre mes fesses. A genoux derrière moi il lance de longs coups de reins qui me défoncent le fondement. Comme il a mis un préservatif, je ne sens pas sa jouissance exploser. Mais je sens la vibration de sa queue s’accélérer. Il m’a saisi à pleines mains aux hanches, et s’enfonce encore plus profondément. La vague de mon plaisir née à l’entrée de mon cul. S’étend en lui, s’élargi comme une tâche jusqu’à mon sexe. Et c’est le feu d’artifice. Je jouis sans pouvoir retenir un long cri de plaisir. Quand il sort de mon cul, je reste un instant en position fœtale, roulée en boule par terre. A ce moment, dans le couloir, la cloche du maître d’hôtel retenti accompagné de l’annonce : « premier service dans quinze minutes »…

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