vendredi 1 novembre 2013

Monique et Jeanne 2



Monique et Jeanne
2- Où Monique raconte sa fessée
Comme l’écrit elle-même Jeanne, c’est sur mon invitation qu’elle a mis par écrit le récit de ce qu’elle présente comme une  « découverte » pour elle. Je lui ai fait cette proposition D’abord parce que je sais, pour avoir naguère participé avec elle à un « atelier d’écriture » qu’elle aime écrire comme moi. Et ensuite parce que, dans les jours qui ont suivis cette fameuse soirée, nous nous sommes rendues comptes toutes les deux que, même si, d’une certaine manière, je n’avais en quelque sorte plus beaucoup de secrets pour elle, il n’était pas si facile de parler de vive voix de moments aussi intimes. Je lui ai donc proposé d’écrire sa vision de cette soirée, en m’engageant, de mon coté, à en faire de même. Je m’exécute donc.
Peut-être faut-il commencer par confirmer qu’en effet, ce n’était pas, pour moi « la première » , loin de là. En effet, mon cher et tendre (bof) époux a pour habitude de ma faire rougir le postérieur très régulièrement et cela depuis les tout débuts de notre mariage. Et si douloureuses que soient – et elles le sont – ces séances claquantes pour mes fesses, si j’ai accepté cet état de fait c’est probablement, comme dirait les psys que « quelque part j’y trouve mon compte ».  Par contre, ce qui a été une vraie « première » pour moi, c’est que des tiers aient assistés à la chose. A vrai dire, il y a bien longtemps que j’ai compris, à travers diverses allusions ou menaces de « m’en coller une là tout de suite » alors que nous étions dans des lieux publics, ou au plaisir visible que mon mari prenait à me fesser particulièrement bruyamment quand cela arrivait à l’hôtel, que l’idée de la fessée devant autrui lui trottait dans la tête depuis fort longtemps. Mais, jusque là, personne n’avait , comme on dit au Sénat, « assisté aux séances » Bien sur, je suis persuadée qu’il est arrivé que des voisins de chambre, ou les consommateurs de la terrasse un soir d’été où j’en avais reçu une fort claquante avec la fenêtre ouverte, soient auditeurs involontaires de mes fessées. Et je me souviens de ce matin où, alors que nous prenions notre petit-déjeuner dans la salle d’un hôtel dans la chambre duquel mes fesses avaient été longuement claquées la veille au soir alors que nous ne pouvions pas ignorer qu’il y avait des occupants dans la chambre mitoyenne, mon mari m’a murmuré que j’avais « les joues aussi rouges que les fesses hier soir ». Il est vrai que je ne cessais de me demander « qui » parmi les convives, avait pu entendre. Mais ces témoins possibles restaient hypothétiques, et surtout anonymes. Et surtout ils n’avaient, peut-être, qu’entendu des bruits, sans pouvoir constater de visu leur origine … et leur victime. Je savais donc que recevoir un jour ou l’autre une fessée en dehors de la stricte intimité de notre couple était une sorte d’épée de Damoclès, mais en l’occurrence pas suspendue au dessus de ma tête mais bien de mon cul.  Je dirais même que, d’une certaine manière, j’étais déjà persuadée que cela m’arriverait tôt ou tard, mais sans jamais avoir vraiment imaginé les circonstances qui pourraient nous mener à cette extrémité.
Lors de cette fameuse sortie en ville avec ma copine et qui avait largement débordée de l’horaire prévu, je savais bien évidemment que nous étions en retard, et je me doutais que nos maris se seraient impatientés. Mais curieusement, je n’ai pas un instant pensé à la fessée que cela allait pourtant presque inévitablement me valoir. J’aurais pourtant du savoir que celle-ci tomberait, sinon le soir même, au moins lors de la prochaine « mise au point », ces moments où, en général le vendredi soir, mon mari tient à « mettre les pendules à l’heure » en récapitulant toutes les raisons qui, à ses yeux, justifient une fessée. Dans ce cas, je sais que je n’aurais même pas tenté de me justifier ou d’argumenter, j’aurais pris ma fessée sans mot dire, en sachant que, de toutes manières, si mon mari n’avait pas utilisé cette vraie raison, il en aurait trouvé une autre, fut-elle moins valable. Mais la présence de nos amis, et surtout peut-être celle, plus inhabituelle pour moi, de Paul, le mari de Jeanne, m’a spontanément amené à me comporter en parfaite hôtesse, bien plus qu’en épouse fautive. Du reste, c’est paradoxalement plutôt Jeanne qui a joué ce rôle, semblant soulagée que son mari n’ait pas l’air fâché. Je me suis donc jointe bien volontiers à Julien pour insister auprès de nos amis pour qu’ils prennent le temps de prendre un verre avec nous, et j’ai apprécié que mon mari se propose spontanément pour aller chercher les verres et les gâteaux apéritifs. Ce n’est qu’à partir du moment où mon mari m’a lancé cette phrase, que je pensais être passée inaperçue à nos amis : « ta présence va être nécessaire » avec un ton qui m’a fait sursauter que je suis entrée dans une sorte de schizophrénie, de dédoublement de la personnalité, comme si deux femmes avaient alors cohabitées en moi.
L’une, la raisonnable, « l’exécutive woman » active et moderne, celle que Jeanne connaît, qui ne veut pas entendre autre chose que la proposition d’aide gentille d’un mari attentif et qui ne rechigne jamais à participer aux tâche ménagères. Et l’autre, la secrète, celle qui se retrouve presque chaque semaine les fesses à l’air pour être fessée comme une gamine, celle qui sait que dans le tiroir de la table de chevet de son mari on trouve un martinet et d’autres instrument aptes à flageller les fesses, qui entend immédiatement : « attends, je reviens te coller la fessée que tu mérites » La première continue à jouer le rôle de l’amie souriante, entends la conversation, y participe même, insouciante. L’autre ne cesse de tenter de décrypter non seulement les propos mais aussi les mimiques de son mari. Celle-là perd parfois quelques secondes le fil de la conversation, quand l’image d’une femme troussée et déculottée s’impose à elle. La première sait bien que son mari est tout sauf un furieux, qu’il sait se tenir en société, et est même d’une parfaite éducation et considéré par tous comme un homme sympathique entre tous. Mais l’autre sait combien ses yeux brillent quand il lui claque les fesses. La première ne doute pas un instant de l’amour que lui porte son mari, mais l’autre sait que cela ne l’empêche nullement de la faire parfois pleurer à chaudes larmes, et poursuivre la fessée jusque là où il en a décidé quels que soient les cris de douleur et l’état des fesses et son épouse aimée. Je suis restée ainsi en quelque sorte dédoublée jusqu’à l’issue de cette mémorable soirée. Quand l’épouse aimée a compris les intentions de son mari, elle a bien tentée de l’en dissuader mais les mots même qu’elle a balbutié lui montraient déjà que l’épouse fessée avait intériorisé le fait qu’elle le serait. La première n’a-t-elle pas imploré « pas maintenant », indiquant ainsi par là qu’elle n’envisageait même pas qu’elle puisse ne pas l’être ? Et ne se rendant pas compte sur l’instant, qu’encore même son mari y aurait-il renoncé, ses amis auraient eu bien du mal à comprendre ce qu’elle demandait de reporter à plus tard. Du reste, quand l’ordre fatal « viens te mettre en place » est tombé, la première n’a même plus essayé de retarder ce que la seconde savait maintenant inéluctable. Il me semble qu’en quelque sorte, la première à « vu » l’autre se lever, ignorant complètement le couple présent dans la pièce, faire trois pas pour se rapprocher du fauteuil où l’attendait son mari, de qui un geste presque imperceptible de la main  a suffit pour qu’elle se défasse en un instant de toutes les conventions que l’autre respecte, et qu’abandonnant la notion même de bienséance ou de pudeur, elle retrousse sans barguigner sa jupe au dessus de ses reins. Quelques minutes avant, j’étais encore une femme digne, j’étais maintenant une fille qui se trousse exposant aux yeux de tous les bas « auto fixant » et sa culotte. Il n’a même pas été nécessaire que le mari réitère son invitation à prendre place. D’elle-même, la femme soumise s’est installée, dans cette position que les anglais appellent « OTK » et qui ne pouvait dés lors plus laisser la moindre ambiguïté sur ce qui allait se passer. Tout juste la femme de la vraie vie a-t-elle vaguement tenté d’éviter que la culotte ne soit baissée et que le derrière soit exposé. Mais c’était sans vraie conviction, et d’ailleurs la lune était déjà exposée quand sa vaine protestation a été émise. La femme fessée, et habituée à l’être, savait déjà qu’elle serait déculottée. Elle savait et avait depuis longtemps admis qu’une fessée ne pouvait se concevoir que cul nu. Elle savait donc que tous ceux qui assistaient à cette fessée maritale voyait ses fesses rougir dés les premières claques. Conformément à son habitude, mon mari a commencé par espacer les claques, en alternant, fesse droite – fesse gauche. En laissant à chaque fois un temps suffisant pour que l’impact soit bien ressenti, pour qu’il se diffuse dans la fesse, qu’il la pénètre en quelque sorte. Je sais qu’alors, la trace de la main commence par s’imprimer en plus clair sur la fesse, un peu comme les pas sur le sable mouillé d’une plage. Puis la marque disparait alors que la peau commence à rosier puis, très vite, à rougir. Dans cette première partie de la fessée, je sais que, inconsciemment, je serre les fesses, je les transforme en bloc de granit. Elles rendent un son clair, net et franc, comme un coup de fusil dans la froideur de l’hiver. Alors les claques se font plus fortes, plus sèches, plus rapides aussi. La main s’abat, régulière, comme un métronome. Mon musicien de mari joue sa partition sur mon cul. Au début, en adagio, ou en adente. J’identifie chaque coup, je le ressens. J’en entends même le bruit clair quelques dixième de seconde avant de ressentir l’impact de la douleur. Puis celle-ci s’étale, se répand sur la fesse, comme la trace d’une goutte d’eau qui s’écrase sur un sol surchauffé en été. Et quand elle a envahi toute la surface de la fesse meurtrie, c’est l’autre fesse qui reçoit la sa part, avant que la main, obstinée, revienne sur la première. Puis, insensiblement, le rythme s’accélère. Il devient modérato, puis allegro. Aux claquements séparés du début, succède le roulement presque continu d’une rafale. La pluie est devenue averse, dense, précipitée. Je ne sens plus les impacts, il me devient impossible de les identifier, de les séparer. Les douleurs se superposent, d’ajoutent, se multiplient. Et le maestro accélérera ainsi, presto, prestissimo. Jusqu’à ce que je cède. C’est ce qu’il attend, c’est ce qu’il veut. Quand l’intensité de la fessée est telle que, d’un seul coup, quelque chose se brise en moi. Brutalement, comme si on avait coupé les fils d’un pantin, toute ma résistance s’effondre. Comme le dit mon mari « j’accepte » la fessée. La bonde cède. Les larmes débordent. Les sanglots me submergent. Je pleure à chaude larmes. C’est une sorte de libération. Je cesse de serrer les fesses, et mon derrière devient cette boule de pâte molle qui vacille au rythme des claques. Le bruit n’est plus le même. Mes fesses ballottent. Sursautent. Tressautent. La femme fessée est tout à fait consciente qu’alors, les fesses s’écartant sous les impacts, elle expose à la vue de la femme digne et des autres ce qu’elle a de plus intime. Elle sait qu’ils peuvent voir son petit abricot. Et même par instant son petit trou secret. Mais la douleur est telle qu’elle s’en soucie comme d’une guigne. Une seule chose compte à ses yeux ; que cette averse de claques cesse. Que le crescendo s’interrompe. Que le maestro entame la décrue. Que les claques ralentissent leur rythme fou. Jusqu’à ce, qu’enfin, la fessée s’arrête. Que, d’un seul coup, le silence emplisse la pièce. Curieusement, c’est presque plus ce silence que l’absence de nouvel assaut de douleur qui me fait comprendre que la fessée est finie. Je sais qu’il n’arrête jamais aux premières larmes. Qu’il importe à ses yeux que ce ne soit en aucune manière moi qui décide de la fin d la fessée. Mais je sais aussi qu’il ne poursuivra pas au-delà de ce que je suis capable de supporter. Je sais que c’est fou, mais au moment où je reste ainsi, allongée, molle comme une poupée de chiffon, au travers des cuisses de mon mari, secouée de sanglots, les fesses en feu, je suis, en même temps, emplie d’un sentiment de plénitude. Je sais, au fond du plus secret de moi-même, que j’aime au-delà de tout celui-là même qui vient de me porter les fesses à incandescence. Et je sais que mon intimité la plus secrète est aussi trempée que mes joues. Enfin les deux femmes qui cohabitaient en moi se réunissent. Se réconcilient. Deviennent une. Je suis devenue moi-même. Je me lève, je n’attends pas que mon mari me le demande pour retirer entièrement ma culotte et lé déposer devant lui. Ce n’est plus la femme soumise qui y est contrainte. Et la femme digne n’a pas honte de le faire. C’est la femme, la femme amoureuse, la femme fière d’elle-même, qui choisi, librement, de rendre cet hommage à l’homme qu’elle aime. Je frotte doucement mes fesses, pour diminuer la sensation de cuisson. Je n’ai pas de pudeur. Je n’ai pas non plus le sentiment de m’exhiber indécemment. Je sais pourtant que Jeanne et Paul voient mes fesses cramoisies. Et quand je me retourne, avant que la jupe ne retombe pour les cacher, je sais qu’ils ont pu entrevoir ma touffe brune. Mais que m’importe ? Ils ont été non pas spectateurs voyeurs mais bel et bien assistants, participants à cette partie de ma vie jusqu’à là si secrète. Je sais qu’entre eux et moi, qu’entre eux et nous, rien ne sera plus jamais pareil.

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